Sans aucun doute un de mes musées préféré en France !
Non seulement le lieu est magnifique mais on y découvre des splendeurs, à l'intérieur et à l'extérieur. Les expositions temporaires y sont remarquables. En cet été 2021 Antoni Clavé était à l'honneur (ICI)
Le musée de l'Hospice Saint-Roch d'Issoudun est un musée municipal, labellisé musée de France, situé à Issoudun, dans l'Indre.
L'ensemble architectural est composé des bâtiments de l'ancien hôtel-Dieu, classés monuments historiques1, d'un jardin de plantes médicinales et d'une aile contemporaine. Ses collections comprennent notamment deux arbres de Jessé, sculptures monumentales de la fin du XVe siècle, dans la chapelle de l'hospice, une apothicairerie des XVIIe et XVIIIe siècles, un ensemble d'instruments de chirurgie.
Une aile est consacrée aux œuvres contemporaines, et notamment les donations de Fred Deux et Cécile Reims. Elle accueille des expositions d'artistes contemporains comme Gérard Garouste, Jan Voss et d'autres, et elle abrite la reconstitution d'un salon dans le style art nouveau, assemblé par Leonor Fini. Cette aile présente également les collections ethnographiques de Papouasie-Nouvelle-Guinée de la congrégation des missionnaires du Sacré-Cœur de Jésus d’Issoudun.
Statuette de Marie, pleurant au pied de la croix. Jean l’Évangéliste, se lamentant au pied de la croix.
Arbres de Jessé
Le musée de l’Hospice Saint-Roch
recèle un trésor unique en Europe, classé Monument Historique depuis
1908 : deux ensembles de sculptures murales ayant pour sujet l’Arbre de
Jessé. Ils encadrent tous les deux la verrière de la Crucifixion du
chevet de la chapelle Saint-Roch de l’ancien hospice.
Datant de la fin du XVème siècle ou du début du XVIème siècle, ces sculptures hautes de plus de 5
mètres ont été exécutées à partir de plusieurs blocs de fine pierre
calcaire traités en ronde-bosse et en haut-relief, puis achevés pour
leurs détails à même la paroi murale.
Leur
iconographie est consacrée à l’Arbre de Jessé qui illustre la double
généalogie du Christ, spirituelle et historique, inspirée d’une
prophétie d’Isaïe (11,1).
Sur le
premier ensemble, Jessé est allongé, les yeux clos. De son tronc émerge
un figuier dont chaque branche soutient les ancêtres de la lignée
terrestre de Jésus, les rois extraits de l’Evangile selon Matthieu.
Sur
le second arbre, un chêne déploie la lignée spirituelle du Christ,
appuyée sur Melchisédech et réunissant les patriarches et les prophètes,
dont Moïse et Aaron.
Cet
ensemble sculpté d’une très grande finesse d’exécution, a été créé par
un atelier anonyme, seule l’exécution des prophètes a été attribuée à
Gilbert Bertrand.
Bâton de processions
Trousse pour la trépanation du crâne - XVIII e siècle
Trousse de pharmacie homéopathique
Depuis 1995, l’apothicairerie et l’officine de l’ancien Hôtel-Dieu
ont retrouvé leur emplacement d’origine et le jardin de plantes
médicinales a été dessiné au centre de la cour.
L’apothicairerie
fut fondée en 1646 par Jean Perrot, administrateur de l’Hôtel-Dieu, qui
commanda le mobilier et les pots d’apothicaire. C’est lui encore qui
engagea maître Maré, le premier et le seul apothicaire qui travailla à demeure pour l’hospice d’Issoudun.
L’apothicairerie
se compose notamment de 379 pots en faïence de Nevers présentés avec
son mobilier d’origine, de 31 boîtes en bois ou « silènes » richement
décorées, dans lesquelles étaient conservées les drogues hydrophiles,
les plantes séchées, racines et écorces, ainsi que de nombreux mortiers,
flacons de verre... Cet ensemble, un des plus complets de France, est
représentatif de la médecine du XVIIème siècle. Il est complété par des
collections d’instruments de chirurgie et de dentisterie.
La
bibliothèque conserve de nombreux ouvrages de médecine et de chirurgie,
dont de grands classiques comme le Matthiole, ou la pharmacopée
universelle de Lemery.
La
visite se termine dans une pharmacie du XIXème siècle qui permet au
visiteur de mieux saisir l’évolution des savoirs et des techniques
pharmaceutiques. Loin d’être réservé au spécialiste, le parcours de
l’apothicairerie se révèle passionnant pour tous les publics. Le
mystère, l’étonnement nous saisissent à la vue de ces objets qui
pointent la distance qui nous sépare de la médecine moderne.
Raoul Dufy - Sirène au trident
Deux mendiants- Vieillard et jeune homme - XVII e siècle
Le « Salon » de Leonor Fini est une reconstitution de la pièce
principale de l’appartement atelier de la rue de La Vrillière à Paris,
occupé par l’artiste jusqu’à sa mort. Les œuvres et objets d’art qui
constituent cet ensemble évoquent la personnalité hors du commun de
l’artiste autant que l’esprit qui habitait sa démarche créatrice.
Meubles et des bibelots sont pour elle autant de souvenirs que
l’évocation d’un goût pour l’Art nouveau comme en témoignent le mobilier
de Louis Majorelle, éminent spécialiste des marqueteries qui semblent
faire écho au raffinement des peintures de Leonor Fini ou bien les pâtes
de verre d’Emile Gallé dont les subtiles combinaisons de couleurs
rappellent la translucidité des huiles de celle qui est également connue
comme illustratrice, décoratrice de théâtre... D’ailleurs, ce qui
pourrait apparaître comme un simple décor est en réalité une véritable
œuvre de Leonor Fini, organisée avec le même soin que la composition
d’un tableau, conçue aussi dans les moindres détails à l’exemple de la
moquette dessinée par elle et exclusivement produite pour son intérieur.
En lien direct avec le monde fantastique et surréaliste de sa peinture,
ce salon parisien, lieu de réception de nombreux visiteurs illustres ou
inconnus, lieu surtout de représentation pour Leonor Fini qui se
plaisait à théâtraliser sa vie – manière exemplaire, d’abolir les
frontières entre l’art et la vie et, de faire de la sienne une œuvre
d’art.
la « collection » de Cécile et Fred DEUX
Au
fil des ans, le plus souvent par voie d’échange, les œuvres d’autres
artistes accompagnèrent leur existence (œuvres sur papier ou gravures de
Bellmer, Michaux, Matta, Brauner, Sima…)
Des objets primitifs
venus jusqu’à eux, d’un ailleurs inactuel et d’où émanait une
singulière force vitale, une puissance artistique, emplirent les pièces
de leur maison.
Peu après leur arrivée à la Châtre, Cécile et
Fred s’associèrent à l’essor grandissant du Musée de l’Hospice
Saint-Roch, par la donation ou le dépôt de gravures, de dessins, mais
aussi de sculptures de Fred Deux, pièces rares que le Musée est le seul à
posséder.
Elaborées à partir de matériaux détournés, un assemblage insolite leur confère une réalité nouvelle, empreinte de poésie.
En
2001 Cécile et Fred prirent la décision de faire vivre œuvres et objets
au-delà de leur propre vie et de leur seul regard, en leur faisant
faire « le grand voyage » de la Châtre jusqu’au Musée de l’Hospice
Saint-Roch à Issoudun. Dessins, gravures, objets seront exposés dans un
roulement annuel.
Après avoir vécu près de 15
ans dans un village du Haut-Bugey, Fred Deux et Cécile Reims se sont
installés, en 1973, dans le Berry, cultivant, ici et là, un écart
propice à leur cheminement d’artistes.
Le
musée de l’Hospice Saint-Roch présente régulièrement leur oeuvre
respective : de février à mai 2012 l’exposition « Cécile Reims et les
graveurs du XVème au XXIème siècle ».
En 2014, à l’occasion du
quatre-vingt-dixième anniversaire de Fred Deux, le musée consacre une
année à l’artiste, rythmée en trois expositions successives, présentant
le fonds du musée enrichi d’œuvres majeures des collections publiques et
privées « Fred Deux, le Dessin à corps perdu ».
Yolande Fièvre
Monique Apple - La sorcière
Et les sculptures dans le jardin à l'extérieur
Prévoir 3 heures pour une visite (presque) exhaustive !
A signaler la gratuité du lieu
LE SITE DU MUSÉE
SUR WIKIPEDIA
(cliquer)
Musée de l’Hospice Saint-Roch
Rue de l'Hospice Saint-Roch
36100 ISSOUDUN
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