mardi 22 mars 2022

LOÏC LUCAS : "BRODEUR DU VIVANT"

 

Tout a commencé par le texte de Roberta Trapani publié dans le Hors-série d'Artension " Brut, Singulier, Hors normes : 252 adresses incontournables" et l'envie, lors de ce Périple 2021, de rencontrer deux artistes dont j'avais souvent croisé le travail : STÉPHANIE ET LOÏC LUCAS. Il est rare de rencontrer des couples d'artistes  et j'avoue que cela me fascine.

Rendez-vous fut pris dans un très charmant petit village de l'Indre où Stéphanie et Loïc ont eu la gentillesse de nous consacrer du temps et de nous présenter leur travail.



"Stéphanie et Loïc Lucas habitent depuis plusieurs années ce paysage de bocages qui caractérise l’un des plus beaux villages de France, Saint-Benoît-du-Sault, depuis qu’ils se sont rencontrés à Nice et ont choisi de chercher ensemble leur coin du monde. Dans l’espace sobre de leur atelier, s’ouvrant sur un charmant jardin, ils se nourrissent l’un l’autre. Le partage de ce lieu bénéficie à leur pratique artistique, chacune très singulière. Deux univers picturaux foisonnants, complexes, qui invitent à l’observation minutieuse.

Peintre de la « translucidité organique » selon Jean-Louis Lanoux, Loïc a l’œil d’un visionnaire. Son œuvre graphique a les vertus dynamiques de la miniature et de la métamorphose. Elle décrit le fourmillement de la matière, rentre dans ses méandres pour en fouiller les structures multiples.

Le royaume de Stéphanie est un outre-monde psychédélique empreint d’exotisme. Un bestiaire imaginaire peint avec une minutie hyperréaliste, plongé dans des jungles luminescentes de symboles. C’est une déclaration d’amour, pop, à l’art du grotesque et de la rocaille."

 

 







 

Quelques détails ...

 









Et ce texte de Christian Berst :

"Si les dessins de Loïc Lucas déconcertent autant qu’ils fascinent, c’est qu’ils provoquent en nous une oscillation troublante entre la séduction immédiate de la forme et la perception diffuse du fond. La tentation décorative y est aussitôt démentie par le sujet : la mécanique intime du vivant. Donc, nul ornement gratuit, il s’agit ici d’enluminure, de « broderie du vivant » comme l’écrit Jean-Louis Lanoux. D’enluminure, comme pour proclamer le sacre de la vie; de broderie, tant cette vie paraît ouvragée, réenchantée.

Dans ces viscères et ces organes unis par les fluides qui les parcourent, ce postier - qui fut aussi croque-mort par le passé - redessine non seulement une géographie du corps mais nous permet d’assister à sa propre expérience du miracle de la vie. Ses dessins nous dévoilent une utopie vitale saisie dans son élan, dans ses combats, aussi, pour conjurer la mort.

Son œuvre a déjà rejoint quelques-unes des collections majeures d’art brut ou outsider."


CHEZ CHRISTIAN BERST

A LA HALLE SAINT PIERRE

(cliquer)




Et en ce moment à la Halle Saint Pierre ...





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