mercredi 27 avril 2022

CHRISTINE BOILLAT ... MOI J''AIME

 

Véritable rencontre facebookienne ....

 

« Mêlant rêves étranges et tragédies du quotidien, le travail de Christine Boillat explore la base profonde de deuil sur laquelle nos vies se construisent. Forêts dont les troncs massifs évoquent les colonnes d’un temple, c’est comme un labyrinthe obscur et clos que la lumière de quelques lampes ouvre sur des infinis insaisissables. Ici une tente illumine une grande clairière, là une procession de mouches-anges tournent lentement autour d’un oiseau mort, là enfin un étrange pèlerin nous observe du haut de ses échasses. C’est tout un univers que la maitrise de l’artiste et son usage virtuose de l’ombre et de la lumière transfigure en un lieu quasiment rituel. Car c’est notre propre réalité que nous redécouvrons dans cette arène, dans ces cercles de lumière et dans ces sarabandes d’insectes. Depuis quelques années, le travail de Christine Boillat s’articule principalement autour du dessin au fusain. Depuis peu, elle y intègre une dimension installative, les dessins peuvent ainsi occuper les murs et le sol, et des éléments en volume peuvent y être intégrés. » 

Marino Boillat

 















 

"Le monde de Christine Boillat est fait d’étranges histoires où animaux et objets sont des éléments d’un langage. Attentive à ce qui paraît insignifiants (les moustiques par exemple) l’artiste fait exploser la carapace du réel par ses figurations où le réel jouxte l’irréel et la vie la mort.
Ses dessins, vidéos et installations suggèrent un univers dual à la fois enivrant et écœurant. La putréfaction n’est jamais loin et des insectes meurent dans des fêtes clinquantes avant de reprendre vie au sein de cirques perdus dans des clairières ou des carrousels improbables.

La lumière est distribuée en halos dans ce qui tient d’une danse quasi macabre ou de cérémonies délétères qui suggèrent un univers intérieur troublé. L’ensemble déroute et dérange par la beauté que l’artiste crée en décontextualisant objets et situations : « Je cherche à créer une histoire onirique avec la futilité des petites choses réelles » écrit l’artiste mais sous le baroque et le clinquant l’éloge de la vie passe par bien des deuils ou des choses mourantes. Baudelaire serait comblé."

 




 

J'aime beaucoup ce texte de Jean-Paul Gavard-Perret écrit en 2019:

"Les fusains sur papier de Christine Boillat permettent d'entrer dans un monde baudelairien "étrange et pénétrant" et des histoires mystérieuses en de sombres clairières. La lausannoise ancienne élève de HEAD de Genève a reçu de nombreux prix pour ses installations oniriques qui transforment le monde au milieu des ordres de l'image et de l'esprit.

 Semblent surgir des fêtes là où parfois un cirque se plante. Mais rien ne flamboie ouvertement. Dans ses dessins comme dans ses installations tout est offert par halos de lumière. Ils contredisent l'aspect festif de ces carnavals. S'y découvrent  moins des barbes à papa que de petits cadavres animaliers au milieu d'une nature en décomposition et dans une noria de moustiques.

 Le rêve pourrait donc tourner au cauchemar  par des ruptures et disqualifications des logiques mais aussi l'extirpation difficile des retranchements primitifs. Néanmoins demeure le charme de montages où rien n'est caché des mouvements de vie mais aussi de mort. Celle qui fut une des premières à animer "L'espace Kugler" de Genève réalise un univers grouillant et organique. Ici de froides agitations créent des ruptures entre glaciations et feux terrestres. Et nous voici soudain, par le dehors, entrant dans les cavernes de l'être."

 

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