vendredi 3 février 2023

LA PAPETERIE TSUBAKI D'ITO OGAWA

 

 J'ai adoré ce livre que je vous conseille vivement !



 Hatoko a vingt-cinq ans et la voici de retour à Kamakura, dans la petite papeterie que lui a léguée sa grand-mère. Le moment est venu pour elle de faire ses premiers pas comme écrivain public, car cette grand-mère, une femme exigeante et sévère, lui a enseigné l'art difficile d'écrire pour les autres.
Le choix des mots, mais aussi la calligraphie, le papier, l'encre, l'enveloppe, le timbre, tout est important dans une lettre. Hatoko répond aux souhaits même les plus surprenants de ceux qui viennent la voir : elle calligraphie des cartes de vœux, rédige un mot de condoléances pour le décès d'un singe, des lettres d'adieu aussi bien que d'amour. A toutes les exigences elle se plie avec bonheur, pour résoudre un conflit, apaiser un chagrin.
Et c'est ainsi que, grâce à son talent, la papeterie Tsubaki devient bientôt un lieu de partage avec les autres et le théâtre de réconciliations inattendues. 

 

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-Je vais te confier quelque chose qui va t’aider, Poppo.
-Comment ça ? ai-je demandé.
-C’est la formule secrète du bonheur, que j’ai appliquée toute ma vie, a-t-elle dit en riant.
-Apprenez-la-moi !
-Eh bien, il faut se dire à l’intérieur : « Brille, brille. » Tu fermes les yeux et tu répètes « Brille, brille », c’est tout. Et alors, des étoiles se mettent à briller les unes après les autres dans les ténèbres qui t’habitent, et un beau ciel.

 

 Quand on y pense, on ne se voit pas en entier. On voit sans peine ses mains ou ses orteils, mais pour regarder son dos ou ses fesses, on a besoin d’un miroir. Les autres nous voient beaucoup mieux. Du coup, on a beau se visualiser de telle ou telle façon, les autres ont peut-être une autre vision de nous. 

 

 Plutôt que de chercher ce qu'on a perdu, mieux vaut prendre soin de ce qui nous reste. 

 

 Le timbre devra être humecté avec des larmes de chagrin pour une lettre triste, et avec des larmes de joie pour une lettre gaie. 

 

 La mer est tellement puissante que la côtoyer suffit à vous fatiguer. 

 

 Les cerisiers n'allaient pas tarder à fleurir. Le ciel avait un sourire rose tendre. 

 

 Il y a des lettres qu’on mûrit, brouillon après brouillon, et il y en a d’autres qui surgissent comme ça, d’un seul jet.

 

 Mange amer au printemps, vinaigre l'été, piquant l'automne et gras l'hiver.

 

 Si possible, j’aimerais moi aussi gagner le paradis ensevelie dans les lettres de quelqu’un qui m’aimait.

 

 Elle était sublime. Elle était l’incarnation personnifiée de cette vieille expression qui dit qu’une femme debout a la grâce d’une pivoine de Chine, celle de la pivoine arbustive quand elle est assise, et celle du lis quand elle se met en mouvement.

 

 - Quelle est votre saison préférée, Madame Barbara ? ai-je demandé sans quitter la mer des yeux.

- Toutes, a-t-elle répliqué du tac au tac. Au printemps, les cerisiers sont beaux et en été, on peut se baigner. A l'automne, on mange plein de bonnes choses, et l'hiver, le calme règne et les étoiles sont magnifiques. Moi, je suis une gourmande incapable de choisir. Alors printemps, été, automne et hiver, j'aime toutes les saisons. 



Merci Danielle pour ce cadeau magnifique ... 

 Pour Anne-Marie bien sûr 

 

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