LES GRIGRIS DE SOPHIE: BERTRAND GADENNE "LES IMAGES RÉFLÉCHIES" AU CHATEAU DE TREVAREZ

La joie d'être là le jour du vernissage ...

Regard d’artiste consacre son édition 2023 au photographe et vidéaste Bertrand Gadenne.

"Depuis plus de 20 ans, l’artiste invente une nouvelle manière de se confronter à la nature, notamment en projetant sur les murs ou les vitrines des animaux sauvages surdimensionnés. Par ces situations insolites et éphémères, il invite à l’émerveillement et convoque l’impermanence des êtres et du temps. « Je n’ai qu’un désir, sortir le spectateur de son quotidien et l’entrainer dans la fiction, entre rêve et cauchemar. J’aime métamorphoser le réel, qu’il dérape dans le surréel. En ce sens, mon travail a des affinités avec le surréalisme, c’est un voyage mental, aux accents métaphoriques liés au merveilleux.»

Diplômé de l’École nationale supérieure d’art de Nancy en 1979, Bertrand Gadenne a enseigné à l’École supérieure d’art du Nord-Pas-de-Calais jusqu’en 2015. Il expose régulièrement en France et à l’étranger, plusieurs de ses œuvres appartiennent à des collections publiques. En 2017, il est lauréat de la Résidence Ackerman-Fontevraud La Scène.

À Trévarez, il installe dans l’obscurité des salles du rez-de-chaussée des écuries son bestiaire sauvage, composé entre autre d’un renard, d’un cerf et d’un hibou. Au château, il propose une série de photographies réalisées avec des végétaux cueillis dans le parc : des branches mortes recouvertes de mousses et de lichens dont les formes rappellent celles des « grotesques », ces motifs décoratifs peints sur les boiseries du grand salon et inspirés par le végétal."

« Je n’ai qu’un désir, sortir le spectateur de son quotidien et l’entrainer dans la fiction, entre rêve et cauchemar. J’aime métamorphoser le réel, qu’il dérape dans le surréel. En ce sens, mon travail a des affinités avec le surréalisme, c’est un voyage mental, aux accents métaphoriques liés au merveilleux. »

Bertrand Gadenne

« J’ai écouté la nature »

Bertrand Gadenne connaît la Bretagne depuis longtemps. Mais il a découvert le domaine de Trévarez à l’occasion de sa résidence. J’ai été surpris par sa richesse, son potentiel artistique, culturel et historique. La résidence m’a permis de déambuler dans le parc, d’observer et repérer les éléments qui m’intéressaient. J’ai écouté la nature, j’ai pu entendre le hibou le jour la nuit, j’ai découvert une faune sauvage également, des chevreuils, un cerf… . Ses découvertes ne s’arrêtent pas là, l’exposition en témoigne.

Les œuvres de l’artiste résultent de mises en scène. Pour les photos : J’ai travaillé par rapport aux branches d’arbres, aux lichens, aux mousses, champignons qui recouvrent une partie de la végétation. J’ai essayé d’être un collecteur d’éléments naturels, prélevés sur le site. J’en ai fait une sorte de répertoire pour mes prises de vues. À partir de ces éléments, j’ai créé des branches d’arbres de façon à faire croire qu’elles sont capables de créer arabesques, spirales, carrés qu’on peut retrouver à l’intérieur du château, une analogie entre les formes végétales dessinées sur les parois en bois. Une fable qui mélange réalité et fiction .

Et en ce jour de vernissage j'ai découvert LA DINETTE DE LAURETTE ...