jeudi 2 novembre 2023

A LA COOPERATIVE DE PHILIPPE AINI A SERVIES EN VAL

 

Qu'un homme soit à lui seul capable de tant de choses est en soi hallucinant. Philippe Aïni possède une énergie hors du commun, plusieurs vie en une. Passer du temps dans sa Coopérative à Serviés en Val est un moment impressionnant. Tant de créations nouvelles ! Cette année Philippe a eu une immense rétrospective à l'Abbaye d'Auberive (ICI). En parallèle il a présenté à Serviès des œuvres récentes. Philippe ne cesse de créer. C'est un talentueux boulimique, un visionnaire, un travailleur acharné, un créateur de génie. Chez les Lepetit on aime Philippe Aïni pour sa simplicité, pour la capacité qu'il a à s'émerveiller de son sucès, pour cette âme d'enfant qu'il a su garder. 

 

" Je suis encore étonné de pouvoir vivre de mon art, vivre de son art, c’est rare, l’important est d’être libre et d’y croire, par obligation. Dans la vie, on n’est rien, on essaie de devenir quelqu’un ou quelque chose et au final, on n’est rien. Ce que je fais, ça m’échappe un peu. Mais l’essentiel est ailleurs, ce que je fais m’aide à tenir, à tenir bon."


 

"Comment ai-je pu faire ça ? Parfois, je me le demande."

 

 

 

 


 

"J'essaie de me réinventer depuis 50 ans. La pire des choses serait de toujours faire la même chose. En définitive, c’est très facile pour moi, je vois des choses, les images qui s’imposent en moi évoluent au fil du temps. "





















 

- Que penses-tu de tes peintures ? lui a demandé Marie Morel 

- Je travaille en tant (temps) que vivant mon éternité, car mon œuvre n'est jamais terminée.









 
"Philippe Aïni était pâtissier. Un homme qui bosse avec ses mains, avec sa tête. Et puis… « Je me demandais où passaient mes rêves et mes fantasmes, une nuit, j’ai ouvert mon matelas avec un couteau, ma femme dormait à-côté, elle a été un peu effrayée, j’ai extrait du matelas cette bourre, cette éponge à rêves. J’ai ouvert des centaines de matelas pour en extraire la matière, pour travailler cette bourre, j’ai ajouté de la colle de peau (encollage à base de collagène de lapin, Ndlr), la colle a apporté de la chaleur à la matière, le rendu m’a fait penser à de la chair humaine. Mon inquiétude a rapidement été de savoir si cette éponge à rêves tiendrait dans le temps, des collectionneurs ont fait analyser cette bourre à matelas, cette matière est morte, elle ne travaille pas, avec la colle de peau, elle ne bouge plus. Cette matière absorbe par ailleurs très bien la peinture ». Les corps des femmes, les corps des hommes, occupent une place à part dans l’œuvre de Philippe Aïni. « J’aime traiter de l’ambiguïté entre l’homme et la femme, du sentiment d’être à la fois homme et femme, d’être une âme ».
 

Maître du relief, Philippe Aïni a réalisé des moulages en céramique sur des corps humains pour les greffer à certaines de ses œuvres. « Des visions, des images, s’imposent dans ma tête, je vois des visages et des corps, même les yeux ouverts. » Décidé à épouser les corps, à les déstructurer, verges et vagins deviennent têtes, parce que tout vient de là, de la tête, le « créateur » a créé, en toute transparence, robes et autres vêtements présentés à l’occasion de défilés organisés dans le monde entier.

Peintre, modeleur, Philippe Aïni est également sculpteur. « Je vis une partie de l’année entre Thaïlande et Birmanie, j’ai découvert des bois fabuleux ». Le « créateur » travaille bois asiatiques, chêne, cèdre du Liban, merisier. Plus surprenant, Philippe Aïni est parvenu à travailler des pieds de cactus échoués sur le sable. Il est également question de bois lorsque monsieur donne une forme humaine aux arbres de nos forêts. Parce que oui, les arbres, ils vivent. On en vient même à les enlacer."



LE LIEN VERS L'ARTICLE

LE SITE DE PHILIPPE AINI 

PHILIPPE AINI ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

LE SITE DE L'ABBAYE

LA COOPÉRATIVE DE PHILIPPE AINI

(cliquer)

 

 Ouverture jusqu'au 16 novembre sur rendez-vous

1 rue Joseph Deletil

11220 Servies en Val

Tél : 06 21 63 04 31
aini.philippe@orange.fr

 

 

 Quand deux "GRANDS" se rencontrent ça donne un petit Regard ...

 


 

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