COUP DE CŒUR POUR CETTE NOUVELLE DÉCOUVERTE FACEBOOKIENNE ...
Voilà ce que l'on peut lire sur la page de Loran Legoff ....
"Ce projet est né en juin 2022 lors d’une balade à la Fosse de Saint Cast le Guildo.
En
contrebas du lieu dit le «Grouin de la Fosse» quelques rochers d’un
noir profond et lisse ; comme le tableau de nos écoles jadis. Je
connais ces rochers depuis toujours mais ce jour de juin un dialogue est né.
M’est
venue l’idée d’aller chercher des craies pour y faire quelques
gribouillis. J’ai commencé par suivre les volumes de ces rochers pour en
accentuer les formes. Des fissures striant ces dolérites orientaient
aussi mon trait. « La géologie n’est pas ma spécialité, mais je sais que
ces fissures se nomment des Diaclases » me dit un jour un éminent
botaniste. Première fois que j’entendais ce nom… DiaclaSe ; C’est donc
ainsi que je nommais mon projet.
L’idée
de la diaclase me plaisait car elle est une fracture dans une roche
sans que les parties disjointes ne s’éloignent ou ne se décalent l’une
de l’autre. Elles peuvent apparaître dans les roches du fait de pressions
auxquelles ces dernières sont soumises : elles apparaissent lorsque les
contraintes dépassent les capacités de déformation de la roche.
Symboliquement, je trouvais cela intéressant de rapprocher « ce mouvement » aux relations humaines.
A
l’instar de l’Abbé Fouré et de ses rochers à Rothéneuf à quelques
encablures à l’est, je me mis à créer sur mes rochers. Seulement,
j’aimais à penser que mon acte créatif n’altérait pas ces dolérites qui
en elles mêmes sont une merveille de création.
Mes
rochers sont devenus mon ardoise magique comme celle que j’avais quand
j’étais petit et que je secouais pour effacer le dessin que j’avais
réalisé pour en faire un autre. Dans le cas de mes rochers c’est toutes
les douze heures que mes dessins s’effaçaient sous l’effet de la mer qui
recouvre ces dolérites marée montante.
Depuis dix mois, le groin de la Fosse est devenu source d’inspiration, mon terrain de jeu et mon atelier."
"Chacune
des visites sur les dolérites est unique. Une idée ou deux à l’origine
d’une séance. Mais le choix et la réalisation d’un dessin dépendent de
l’environnement lorsque j’arrive sur site, et, l’évolution de cet
environnement en cours de réalisation. L’ensoleillement, le niveau
d’humidité, le vent entre autres vont influencer et orienter mon
travail. Il me faut trouver alors les meilleurs aménagements pour que
l’objet ainsi créé révèle une harmonie avec le lieu. Le travail
m’apparait fini quand l’ensemble me raconte une histoire."
"Dessiner
à la craie sur ces rochers a cette vertu de tendre à la réalisation des
« scènes graphiques » en modestie. Pour plusieurs raisons. Comme je
l’ai déjà souligné précédemment, ces dolérites sont apparues lors
d’éruption il y a plus de 300 millions d’années, ce qui donne au plan de
travail une certaine noblesse. Leurs structures se sont façonnées marée
après marée sous l’assaut des vagues chargées de sel.
Ces mêmes vagues auxquelles n’échapperont pas mes gribouillages dont l'existence ne dépassera pas une petite dizaine d’heures en fonction du marnage. Sans compter, qu’en fonction des saisons la pluie peut arriver à tout moment.
Il est cependant trop rapide de parler de réalisation éphémère, même si c’est le premier constat qui apparaît quand je présente mon projet. Toutefois, si les dessins sont effectivement effacés rapidement, le fait de les prendre en photos et de les donner à voir offre aux réalisations une durée de vie plus longue et leur permet ainsi de s’inscrire dans une transmission.
Il arrive bien sûr que je ne capte pas certaines réalisations qui n’auront comme spectateurs que les mouettes ou goélands venant assouvir leur curiosité et vérifier qu’il n’y a rien à becqueter."
Ces mêmes vagues auxquelles n’échapperont pas mes gribouillages dont l'existence ne dépassera pas une petite dizaine d’heures en fonction du marnage. Sans compter, qu’en fonction des saisons la pluie peut arriver à tout moment.
Il est cependant trop rapide de parler de réalisation éphémère, même si c’est le premier constat qui apparaît quand je présente mon projet. Toutefois, si les dessins sont effectivement effacés rapidement, le fait de les prendre en photos et de les donner à voir offre aux réalisations une durée de vie plus longue et leur permet ainsi de s’inscrire dans une transmission.
Il arrive bien sûr que je ne capte pas certaines réalisations qui n’auront comme spectateurs que les mouettes ou goélands venant assouvir leur curiosité et vérifier qu’il n’y a rien à becqueter."
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