dimanche 21 juillet 2024

LE MONASTÈRE DE SANTA CREUS EN ESPAGNE

 

Il faut visiter le monastère de Santes Creus, un des points d’intérêt culturel majeur de la région. Il fait partie de la route Cistercienne de Catalogne avec Vallbona et Poblet. Implantés dans la région Tarragone, ils ont été bâtis au XIIe siècle, dans le sillage de la Reconquête, pour ré-évangéliser des territoires repris aux musulmans. C’est aujourd’hui un des monastères cisterciens les mieux conservés au monde. Le nom complet est monastère de Santa Maria de Santes Creus.



























"L'origine du monastère remonte à 1150 mais pas sur le même site. La puissante famille Montcada céda en cette année aux moines cisterciens de l'abbaye de Grandselve (Languedoc) des terres sur le lieu-dit Valdaura, sur l'actuelle commune barcelonaise de Cerdanyola del Vallés. Les moines s'installèrent provisoirement sur ce site. En 1158, les seigneurs de Montagut et de Alba leur firent don des alentours de Santes Creus, au bord de la rivière Gaià. Ils décidèrent alors de changer de lieu. Mais, à cause d'un conflit juridictionnel entre les diocèses de Barcelone et de Tarragone, le transfert ne commença qu'après que le pape Alexandre III eut décrété l'indépendance du monastère en 1168. Enfin, en 1174, les travaux de construction commencèrent : premièrement l'église et la salle capitulaire, puis le cloître roman (aujourd'hui disparu). Plus tard, la salle des moines, le réfectoire et le dortoir furent terminés. Les travaux durèrent jusqu'en 1225 avant de voir s'achever les principaux bâtiments.

Au milieu du XIIIe siècle, la monarchie aragonaise intervint dans le rythme de vie de l'abbaye en montrant un intérêt qui perturba la simplicité de la vie cistercienne et qui permit un agrandissement du complexe monacal avec de nouvelles et précieuses constructions. C'est l'époque de Saint Bernard Calvo, conseiller de Jacques Ier d'Aragon (1213-1276), qu'il accompagna lors des conquêtes de Majorque et de Valence. Le successeur au trône, Pierre III d'Aragon, (1276-1285), joua son rôle d'appui royal envers l'abbaye et voulut y être enterré, comme le furent après lui son fils Jacques II d'Aragon (1291-1337) et l'épouse de celui-ci, Blanche d'Anjou. À la demande de ce dernier monarque, les chambres de l'abbaye furent transformées en palais royal. Il entreprit aussi la destruction du cloître roman et le fit remplacer par le cloître gothique actuel, œuvre du maître anglais Reinard de Fonoll et de Guillem de Seguer, qui construisirent aussi la coupole au-dessus de la croisée du transept de l'église. La construction des murailles d'enceinte est due à Pierre IV d'Aragon (1336-1387). C'est aussi sous son impulsion que, lui préférant le Monastère de Poblet, le monastère de Santes Creus cessa d'être un palais et panthéon royal. Ainsi les dépendances du palais redevinrent des dortoirs pour les moines.

Des travaux d'agrandissement et de rénovation continuèrent d'être effectués durant les XVIIe et XVIIIe siècles, ajoutant de nouveaux bâtiments extérieurs. Cette activité continue s'acheva brutalement en 1835 avec le désamortissement de Mendizábal, au moment où le monastère souffrait d'un abandon d'une partie de la communauté cistercienne et était voué à la ruine. Déclaré Monument National en 1921, il fut l'objet de plusieurs travaux de restauration et d'aménagement. Il sert aujourd'hui de centre d'expositions culturelles sous la gestion de la Généralité de Catalogne."



Plaça Jaume el Just, s/n
43815 Aiguamúrcia (Alt Camp)


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OCTOBRE 2023


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