"Situé à 40 km au sud de Saumur sur l’axe Angers-Poitiers, le château d’Oiron est un écrin dédié dès son origine à l’art et à la culture. Aujourd’hui, entre décors historiques remarquables et créations contemporaines inédites, laissez-vous surprendre par ses curiosités et merveilles !"
La galerie de peinture ou la galerie du Grand Écuyer
Longue de 55 mètres, la galerie de peinture du XVIe siècle, parmi les plus grandes de France, illustre à merveille le texte antique de l’histoire de Troie.La galerie de peinture est une commande de Claude Gouffier. Celle-ci est réalisée entre 1546 et 1549.
"Faites connaissance avec la famille Gouffier
Le château d’Oiron est l’œuvre de la famille Gouffier.
Les Gouffier, seigneurs de Bonnivet et de plusieurs petits fiefs proche de Poitiers, sont devenus, pendant trois générations, l’une des premières familles de France.
Guillaume Gouffier (1435-1495) reçoit du roi Charles VII la terre d’Oiron en 1449.
En lui accordant sa protection, celui-ci lui permet d’acquérir
plusieurs seigneuries en Poitou -dont celle d’Oiron- et en Roannais.
Ses deux fils, Artus et Guillaume, tirent à leur tour parti d’une position privilégiée à la Cour.
Artus (1475-1519), suit louis XII en Italie puis devient gouverneur du jeune François d’Angoulême. Ce dernier devenu François Ier le nomme grand maître de France en 1515, à l’avènement de celui-ci au trône.
Son frère Guillaume, seigneur de Bonnivet, Amiral de France, meurt sur le champ de bataille après la capture de François Ier à Pavie en 1525.
Claude Gouffier, un collectionneur d’avant-garde !
Une génération plus tard, la famille atteint son apogée lorsque Claude Gouffier (1501-1570, fils d’Artus et de Hélène de Hangest) accède en 1546 au prestigieux office de grand écuyer de France.
Cette charge considérable consiste à porter les insignes du roi au cours des cérémonies officielles et inclut également la gestion de l'écurie du roi.
C’est aussi l’un des plus grands collectionneurs et amateurs d’art de son temps.
Héritier d'une fortune considérable provenant de son grand-père Guillaume et de son père Artus, Claude Gouffier se constitue une collection comprenant des tableaux de Jules Romain, du Pérugin, mais aussi le portrait du roi Jean Le Bon et le Saint Jean Baptiste de Raphaël, tous deux aujourd'hui conservés au Louvre.
Une copie d’époque du Saint Jean Baptiste dans le désert désignant la Croix de la Passion de Raphaël est visible dans la collégiale qui jouxte le château.
Héritier du titre de Comte de Caravas donné par François Ier à ses ancêtres, Charles Perrault immortalise Claude Gouffier dans le chat botté sous les traits du marquis de Carabas.
La collégiale d’Oiron abrite son tombeau, ainsi que celui de son père Artus, de son oncle Guillaume, et de sa grand-mère, Philippe de Montmorency.
Une collection d'art contemporain créée pour le château
Le dialogue avec l’histoire s’instaure de manière forte dans les salles qui ont le mieux conservé le souvenir de leur fonction historique.
Daniel Spoerri, dans la salle du Roi, où s’affirment puissance et pouvoir, répond ironiquement aux princes du XVIIe siècle par ses Corps en morceaux qui réintroduisent quotidien et banalité comme nouvelle source du merveilleux.
Dans la chambre du Roi (les appartements d’apparat de Louis Gouffier, XVIIe siècle), lieu de la présence symbolique du pouvoir royal, les toiles monochromes de Claude Rutault sont enchassées dans la surface des murs pour devenir simples traces de tableaux ayant pu autrefois être là .
Dans la galerie des chevaux, Georg Ettl réveille l’iconographie ancienne et l’Histoire.
Aujourd’hui, cette collection permet au château d’Oiron de vous accueillir dans une logique d’authenticité que d’autres lieux historiques ont abandonné.
Au
XVIe siècle, Claude Gouffier en avait fait le réceptacle de ses
collections : sa personnalité et la nature privée du château donnaient
le sens de leur présence.
Depuis, ouvertes à la visite du public, les
salles du château n’ont pas été seulement utilisées à des fins de
présentation d’œuvres, mais s’offrent remeublées, réhabitées,
réactualisées pour un regard qui ne peut être que d’aujourd’hui. De
plus, la logique de collection qui unit ces œuvres augmente le sentiment
de leur appartenance au lieu.
Le sujet à Oiron est bien celui
de la création dans sa relation au cadre que constituent l’histoire,
l’architecture et le décor ancien."
OIRON ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
(cliquer)
Château d'Oiron
10-12 rue du château, Oiron79100 Plaine-et-Vallées
Avril 2024
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