Voici un texte d' Alain Katz ( ancien conservateur des Musées de Cholet) :
" Noël Fillaudeau est né en 1925 à Boussay, Loire Atlantique. Après sa scolarité il travaille comme maçon dans la petite entreprise de son père. Un grave accident de travail l’immobilise pendant 18mois. Durant cette période d’inactivité il commence à façonner des petits personnages en argile et à dessiner en autodidacte. En 1944 il décide de s’inscrire à l’École des Beaux Arts de Nantes, puis de Paris en 1946. Noël Fillaudeau s’est défini comme « sculpteur », et sans doute le fut- il jusqu’à la fin de sa vie, lorsque aucun autre outil que ses crayons ne tenait dans sa main. Sculpteur Noël Fillaudeau impose la prédominance des formes, y compris dans ses peintures et dessins, formes toujours définies, marquées, facilement identifiables dans le contexte de l’œuvre. Il existe en permanence une frontière entre le dedans et le dehors, limite d’autant plus indispensable qu’à l’intérieur de celle-ci la vie s’y multiplie. Le monde de Noël foisonne, chaque forme « principale « en génère de nombreuses secondaires, inscrites dans la première, mais en total autonomie. Ainsi une sculpture se regarde sous toutes ses faces, une peinture dans tous les coins,et quelques fois même dans tous les sens . Par contre la pensée de Noël Fillaudeau exclut toute hiérarchie. L’avers importe autant que le revers, le milieu autant que la périphérie, le support autant que le médium employé , et les mots autant que les peintures, les collages autant que les pigments, l’objet (rebut) récupéré autant que la toile immaculée. Non je me reprends, l’objet rebut importe toujours plus, car il possède une histoire une richesse dont Noël Fillaudeau s’imprègne afin de le métamorphoser, lui offrir une vie nouvelle, magnifiée. Si un adjectif manque au nom, choisi par Noël, de sculpteur j’opterai pour « recycleur ».Toute la magie de son œuvre se concentre autour de cette épithète qui définit, aussi l’auteur. Il n’existe pas d’objet –réel ou virtuel – aussi abîmé, aussi usé soit-il qui ne puisse renaître entre les doigts généreux de Noël Fillaudeau. Il ne s’agit pas de survie, mais de sur-vie (au-dessus de la vie), de droit à l’absolu.
Noël Fillaudeau poète de la métempsycose ."
NOEL FILLAUDEAU SUR LES GRIGRIS :
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RépondreSupprimerje suis fan d'art brut!