" Gabriel Albert est né en 1904 à Nantillé, près de Saint-Jean-d’Angély, dans une famille d’agriculteurs. Allant peu de temps à l’école, il est, dès son plus jeune âge attiré par la sculpture et le modelage : il sculpte au couteau une statue en buis, il modèle des vases en argile et fabrique des petits meubles ou des instruments de musique. Adulte, il exerce plusieurs métiers, dont celui de menuisier. En 1941, il vient habiter avec son épouse, Anita Drahonnet (1905-1999), dans le hameau de Chez-Audebert, où il vivra jusqu’à la fin de ses jours. Dès la fin des années 1950, il commence à aménager de manière originale son environnement : pour laisser sa maison à sa fille, il construit à proximité une petite habitation pour lui-même et son épouse, y réalise décor et mobilier, et édifie un moulin à vent décoratif dans le jardin.
Quand il prend sa retraite, en 1969, il retrouve sa passion créatrice pour le modelage et utilise alors un matériau brut : le ciment. Hésitant sur les techniques à adopter, il débute par des pièces faciles à réaliser : des statues d’animaux, des bustes humains et une statue de femme nue. Variant ensuite les sujets – inspirés de la vie quotidienne et de l'actualité – et perfectionnant son art à chaque nouvelle sculpture, il remplit peu à peu son jardin de créations qu'il dispose autour de la maison, du moulin à vent et du bassin d’eau. Il crée aussi les bancs, vasques, pots ou piédestaux. Il grave parfois une date et sa signature sur les socles de ses statues. Il passe la plus grande partie de ses journées dans son atelier, tout occupé à la réalisation de son rêve. Durant vingt ans, il crée ainsi quelque 420 créatures au rendu réaliste et transforme son espace domestique en un jardin poétique qu'il destine à la visite.
En 1989, il tombe malade ; il cesse alors de produire et se contente d’entretenir et de faire visiter son jardin. Inquiet du devenir de son œuvre, il la lègue à sa commune natale pour le franc symbolique. Gabriel Albert meurt le 8 mai 2000, à l'âge de 95 ans.
Simple abri en tôle situé à l’arrière du jardin, l'atelier de Gabriel Albert abrite encore les secrets de fabrication du créateur : ses outils, ses sources d’inspiration (magazines, journaux, catalogues de mode...), les matériaux qu'il utilisait. Des séries de visages et de mains en attente de leur corps et des statues inachevées sont encore présentes sur les étagères et sur l’établi. "
Une dizaine d'années avant sa retraite et le début de la fabrication de ses statues, Gabriel Albert a construit la petite maison située au milieu de la propriété. Les nombreux éléments décoratifs originaux qu'il y intègre, témoignent de sa soif de création : le sol en béton peint de vaguelettes colorées, les encadrements des ouvertures et les angles de la maison rehaussés de traits de peinture rouge ou bleue, la souche de cheminée en zinc...
À l'intérieur, le menuisier a fabriqué les meubles en bois et assemblé deux cheminées en pierre (dont l'une s'inspire d'un modèle trouvé dans un livre de bricolage). À la même époque, il a aussi édifié dans son jardin, au-dessus d'un ancien puits, un moulin à vent décoratif. Son épouse dira au journaliste qui l'interroge en 1996, que « c'est le moulin de nos amours. [allusion probable à la chanson Moulin rouge]. C’est sa première création »."
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Bravo et compliments pour les photos d'Apolline !
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