LES CREPUSCULAIRES
(largo)
I
LE MAL
à P. Bablet
Ils ont craché sur moi, j’étais encore enfant,
Bras croisés, tête douce, inclinée, bonne, atone.
Pour mon ventre charnu, mon œil criait : aumône !
J’étais enfant dans mon cœur il y avait du sang.
Dans mes mains d’enfant public il y avait le temps,
La nuit, ma voix, au ciel, faisait les astres jaunes ;
J’enfermais mon chant cru dans le fût d’un cyclone,
Je peignais des signes bleus sur les talismans.
Ils ont craché sur moi pour bénir l’inceste ;
Ma terre a jailli d’or et gangrené le reste
Ils ont rampé plus bas, ils m’ont brisé les veines,
Et l’or sur mon sang faisait comme une éraillure
De fruit battu fange où tout volait en cassures …
J’étais enfant couché sur un lit de verveine .
(largo)
I
LE MAL
à P. Bablet
Ils ont craché sur moi, j’étais encore enfant,
Bras croisés, tête douce, inclinée, bonne, atone.
Pour mon ventre charnu, mon œil criait : aumône !
J’étais enfant dans mon cœur il y avait du sang.
Dans mes mains d’enfant public il y avait le temps,
La nuit, ma voix, au ciel, faisait les astres jaunes ;
J’enfermais mon chant cru dans le fût d’un cyclone,
Je peignais des signes bleus sur les talismans.
Ils ont craché sur moi pour bénir l’inceste ;
Ma terre a jailli d’or et gangrené le reste
Ils ont rampé plus bas, ils m’ont brisé les veines,
Et l’or sur mon sang faisait comme une éraillure
De fruit battu fange où tout volait en cassures …
J’étais enfant couché sur un lit de verveine .
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