jeudi 10 janvier 2013

DANIELLE JACQUI, ORGANuGAMME ET LE JAPON

 

Voici le texte envoyé par DANIELLE JACQUI pour  le catalogue 

de LA GALERIE MIYAWAKI A KYOTO AU JAPON:

"…Point de vue ORGANuGAMME.
Dans le conte il  avait pour nom « Petit Poucet »………..
Il avait empli ses poches de cailloux, qu’il semait derrière ses pas, pour ne pas être abandonné dans la forêt et trouver son chemin.
Et pour échapper à un Ogre « terrible », qui était dans l’histoire, il avait une paire de bottes dites de sept lieues qui lui permettaient de franchir les montagnes en sautant.
Le « terrible » au sens positif du terme, est cette empreinte qui est la nôtre, à chacun la sienne, capable de nous pousser hors nos propres limites, et de nous dévorer, sans que nous puissions résister, vers les réalisations aussi folles qu’ambitieuses, telle l’œuvre d’art-anar-chitecture de Ferdinand Cheval.
Le  conte des artistes singuliers raconte, la féerie rêvée et engendrée, d’une épreuve auto- appliquée qui vainquit le Dragon, un Monsieur Ferdinand Cheval, Facteur de son état, dont le Château défie le ciel..
Par le labeur quotidien, jamais démenti, sous un climat souvent vertigineux,
on le dit ainsi, faisait sa tournée, et  ramassait les cailloux sur le chemin, jour après jour, rêvant de pouvoir construire le « Palais Idéal » que dans ses rêves il imaginait.
A la fin je crois chaussant ses bottes pour entrer dans la rivière, il ramassait les cailloux que le torrent descendait depuis les montagnes et  les chargeait dans sa célèbre brouette.
J’évoque un « Petit Poucet » de conte de « Perrault », célèbre ici,  alors que notre héros dressait vers le ciel, Lui, des géants qui, au nombre d’au moins trois sont les  emblématiques tutélaires représentations de l’œuvre inégalée et inégalable, tellement connue et reconnue que sut accomplir cet artiste Français, « Phare planétaire » de l’art brut, singulier et outsider et de l’art « de ce temps » sous toutes ses appellations en général, artiste non innocent, qui, ne se contentant pas de construire imprimait ses messages et ses convictions dans le ciment.
« Travail d’une femme seule », ai-je répondu conséquemment, toute distance prise avec la notion de parenté immédiate : un artiste est authentique ou il n’est pas !
Et surtout de cette péjoration commune dans l’esprit des gens qui ont tôt fait de vous qualifier de petit Facteur Cheval de village, démentant par là même le côté unique de la réalisation en Drôme, dès que vous assemblez trois seaux de ciment et de la pierre.
Les aigles feront des cercles dans le ciel,  et des chemins envoûteurs, dans un grand tracé pour conduire les amateurs des grandes épopées artistiques d’un lieu à l’autre, le monde en sera illuminé, et d’autres puis d’autres encore se lèveront pour reconduire le Graal d’une partie de ces actions humaines.
Le fil ne se rompt jamais, surentraînent dans sa suite, grand nombre à présent d’artistes en parenté, « le Solitaire » est le soleil vivant  à jamais de leurs évolutions créatrices.
C’est ainsi, que le nombre d’artistes singuliers se multipliant, est né à Roquevaire, puis Aubagne en Provence le concept de festival international d’art singulier que j’ai créé en 1990, et qui perdure depuis plus de vingt ans suivi d’effets attractifs, qui font  qu’à présent s’organisent un peu partout de nombreux festivals  du genre, en France et en d’autres pays et contrées de la planète.
C’est aussi, par le même effet de réfraction, que depuis le palais Idéal du facteur Cheval ou la « Maison de celle qui peint » Danielle Jacqui, l’on voit de plus en plus s’installer dans nos campagnes ou nos villes des univers singuliers qui défient les habitudes urbanistiques et les décorations d’intérieurs classiques, et au-delà les règles établies, comme des odes à la liberté."


Et aujourd'hui sur le blog de Danielle :

" Merci, tellement Mr Yutaka Miyawaki…….jusqu’ici, à Aubagne on est toujours frileux pour parler en ORGANuGAMME, Mais à Kyoto, grâce à vous, le concept se balade dans un livre!"






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