jeudi 1 août 2013

ZWY MILSHTEIN VU PAR MICHEL BENARD


En hommage au peintre Zwy Milshtein.

Faute d’être grotesque,
La scène apparaît presque iconographique.
Le sommet du crane auréolé
D’une explosion colorée,
D’une éclaboussure incertaine,
D’une ambiance improbable
Sinon celle d’un chaos,
En déclinaison humaine
A son point d’apogée,
Sorte chant du cygne
Sur échiquier en perdition.
Patiemment la main restitue l’histoire,
Par un souffle d’espoir,
D’incertitude et de doute.
Peindre d’un geste rédempteur
L’homme authentique, humaniste
Noyé dans une foule énigmatique.
Peindre avec le vin comme sang de vie,
Dans l’attente de la mort
En faisant l’amour !
S’extirper du désespoir
Entre la lumière d’un blanc
Et l’ombre indéfinie d’un gris.
Au cœur d’un cri tragique,
Peindre sa pensée au secret
D’un fragment de terre promise,
Icône marquée d’une litanie juive.
Par le sable et le sel
Entre judéité consommée et chrétienté acceptée,
Oser souligner l’hypothétique utopie du marxisme.

Michel Bénard.
Lauréat de l’Académie française.
Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres.



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