mardi 18 février 2014

GIANBATTISTA BRESCIANI" UNE PEINTURE QUI TRAVERSE LE SILENCE DU VENT"


Christine m'a fait un beau cadeau en m'emmenant samedi matin chez GIANBATTISTA BRESCIANI .
J'avoue qu'en lisant  sa monographie j'avais eu l'envie de cette rencontre ...

L'artiste est profondément humain et heureux de montrer ses toiles, de parler de ses projets (une exposition à l'Orangerie de Cachan en avril  2015, avec 7 grandes toiles mais aussi des photographie prises au lac d'Iseo et à  Trouville , une Structure en bois, remplie d'eau...et de sons.  )
                
J'ai été très intéressée par l'utilisation de supports  variés (toiles, papiers, cailloux, bois, polycarbonate...), par ses installations, ses performances , ses textes poétiques, par les deux splendides ouvrages réalisés avec Joanne Lanouette pour "Cortège abyssal" et Jean-Pierre Ghesquière pour "Croisements"  ...

J'ai tout de suite senti l'importance des rencontres dans la vie de Gianbattista  (avec le saxophoniste Bruno Wilhelm par exemple ) et ce désir de mêler les différents domaines artistiques  si cher à mon cœur ...
Sur ces 40 années de travail se dégage une belle unité et c'est sans aucun doute la preuve d'un artiste qui a très jeune trouvé sa voie .
Gianbattista aime les œuvres éphémères, les installations in situ, les fossiles, l'Italie où il est né et la Côte d'Albâtre, faire des offrandes à l'eau et laisser les flammes dévorer son travail sur grandes feuilles
de papier ...



"Sa voix est ample, profonde, forgée au tranchant des roches volcaniques, trempée au silence des flancs escarpés. Elle ne vibre ni de la fougue d’un prédicateur ni des foudres d’un tribun ; c’est plutôt celle d’un homme qui connaît la patience des mots, leur lumière et la subtile exigence qui les relie. L’œil de l’artiste tente de capter l’invisible, de restituer la quête éperdue de l’image, celle qui défie l’équilibre entre hasard et austérité du trait. Une quête jamais défaite mais indéfiniment recommencée."
Florent Founés  




"Gianbattista Bresciani aime la forme, qui devient pour lui un signe, massif sans lourdeur, compact sans poids inutile... C'est à partir de ces masses dynamiques qu’il parcourt un chemin initiatique – le peintre à la recherche des forces telluriques du monde. Car cette forme devient signe et se reproduit, en glissant à travers des harmonies de terre brune, de craie blanche, de ciel dense pour produire des sonorités entre ombres et lumières, entre pleins et failles, entre la plénitude de la matière et sa fission dans un glissement d‘ombre, dans un rai subit de lumière incidente.

Une peinture construite, solidement ancrée au sol et pourtant dans sa générosité, portée à la puissance, au dialogue. Bresciani manie l’évidence terrienne pour trouver l’esprit, pour imposer des images latentes, des rapports subtils –cohérents, dynamiques- pour interroger la matière et que le spectateur réponde lui-même. Il y a un ordre et une modification de cet ordre premier, il y a une évidence et la modification de cette évidence, dans le sens que Michel Butor donnait au mot / déviance progressive d’un constat vers une autre image. Bresciani dévie le regard par l’émotion sensuelle d’une matière simple, naturelle et pourtant très travaillée, très apprivoisée. En voyant cette peinture, achevée bien qu’en pouvoir d’avenir, de devenir, de transfusion, on se demande pourquoi de moindres peintres que Brescniani sont plus connus, plus cotés. Parce qu’ils sont davantage copinés, engaliérés, médiatisés ?


Qu’importe : Bresciani parle, le spectateur l’écoute et se réjouit. Avec l’artiste, l’œil écoute…"

 
Roger BALAVOINE




" J'aime la matière, 
j'y ai travaillé en tant que maçon,
j'y joue en tant qu'alpiniste" 
Erri De Luca 




"L'artiste est un aveugle qui nourrit, entretient et raconte la lumière. 
Il la connait bien, puisqu'il la vit de l'intérieur."
 Jean-Pierre Ghesquière



"Au cœur de la peinture, à la pointe du pinceau, s’épure la nature vers l’intangible, l’invisible. Gianbattista Bresciani ne s’attarde pas au visible mais, oiseleur de la transparence et de la lumière, capte ces forces impalpables qui sourdent de la terre".
Florent Founés 






 " Qu'est un artiste face à lui-même?
Une assemblée de limites face à une autre d'incertitudes ."
Jean-Pierre Ghesquière




" Sa peinture est franche et entière " 
Alexandre Bohn




Gianbattista BRESCIANI

Peintre-Plasticien
Vit et travaille à Paris
Une peinture que traverse le silence du vent
Au cœur de la peinture, à la pointe du pinceau, s’épure la nature vers l’intangible, l’invisible.
Le peintre ne s’attarde pas au visible mais oiseleur de la transparence et de la lumière, capte ces forces impalpables qui sourdent de la terre. Et lorsque le Verbe incertain ne lui livre plus que brume, il écarte alors les lueurs d’aube tremblées et s’enfonce vers ce mystère sensuel d’une nature en veine de son chant intime.L’artiste en derviche
…Formes, matière, couleur viennent de la terre, sans césure…
Autant dire que si le doute subsiste, il en tire une force nourrie d’humilité :
« Peintre ou écrivain, rien n’est définitif, il faut toujours recommencer, s’efforcer d’aller plus loin, creuser…On s’imagine que le travail est facile, mais quand on s’aventure au loin, quand on pousse les feux, on se fragilise aussi…Bram van Velde laissait s’écouler deux ou trois heures avant de s’attaquer à la toile. »
Entre ombre et lumière, ce cheminement en manière de détachement, de renoncement aussi, peut-être, témoigne d’une ferveur insolente qui tels les champs bleus et les cités rouges de Paolo Uccelo, n’a cure du réalisme : l’espace n’est-il pas tissé de lignes de fuite et sa géométrie parfaite qui semble obstinément vouloir échapper à l’émotion, ne voile-t-elle pas l’autre paysage, celui du dedans, sorte de « mont analogue » à conquérir ?
La lumière transcende la masse brune, comme inerte, de la terre, la silhouette d’un arbre s’élance et le ciel se prend à danser. L’artiste s’est fait derviche et ses paumes s’adressent en muette prière, entre le haut et le bas. « Quand on frôle de tels espaces, semble lui dédicacer Philippe Jaccotet, il ne faut pas prétendre à les connaître ; il faut s’accorder à leurs ondes.»

Florent Founès, dans ARTS.ONE MAGAZINE



.... Et des photos des différentes productions de l'artiste ...


" La poésie comme chemin de vie"


(" Alberodualita -assisté par Alexandre Bohn. Pour Carré d'art Goutte d'Or j'ai réalisé 3 structures en fer, grillages, papier mâché" )



« Peintre ou écrivain, rien n’est définitif, il faut toujours recommencer, s’efforcer d’aller plus loin, creuser… On s’imagine que le travail est facile, mais quand on s’aventure au loin, quand on pousse les feux, on se fragilise aussi… Bram van Velde laissait s’écouler deux ou trois heures avant de s’attaquer à la toile. »

(Fossile d'eau, bois polychrome -1995)


(Pigments sur cailloux - lac d'Iseo -2003)

« Étant né proche du lac d'Iseo, le vide-plein du lac, l'eau, la montagne, le ciel et le vent ont bâti l'univers de ma peinture malgré moi, confie Gianbattista Bresciani.



(Insituomaggio- structures en polycarbonate- Espace Saint Louis - Bar le Duc-2004 2005)


« Iseo, couleurs d’eau »  Livre-monographie :
 Editions Aréa – Paris
Parcours de 40 ans d’errance, dans l’inachevé, entre peinture, écriture et éphémère.



Gianbattista Bresciani
 7 Allée des Arts
94230 CACHAN

Tél : 01 47 40 96 44


LE SITE DE GIANBATTISTA  


 
 (dessin réalisé par la femme de l'artiste, Ginette)



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