samedi 14 juin 2014

FRANCOIS MONTCHATRE... QUELQUES OEUVRES

" Il vit et travaille à La Flèche. Attiré dès son jeune âge par la magie et la poésie des machines et engins mécaniques, entré à dix-sept ans à l’École des Métiers d’Art, il exerce des emplois aussi divers qu’inattendus (marionnettiste, garçon d’ascenseur...), qui lui font jeter un œil lucide sur le genre humain. Il crée “Le Crétin”, regard vide, étriqué dans son habit passe-partout, individu anonyme dans le troupeau de ses semblables. Créativité débordante, s’exprimant surtout dans des machines sculptures qui ne fabriquent rien, si ce n’est du rêve et de l’amusement, mais avec, toujours présente, une réflexion sans détour sur les travers de notre société.

  Il expose dans toute la France et des villes étrangères comme Munich, Bruxelles, Gand, Genève, Londres, New-York. Plusieurs musées possèdent des œuvres de lui, notamment celui de Tessé au Mans et le Musé d’Art Moderne de la ville de Paris.
  Une de ses machines se dresse dans le hall de l’Hôtel de Ville de La Flèche.

Bien que fréquemment cité dans des ouvrages consacrés à l'art brut , Monchâtre se révèle inclassable et réfractaire aux étiquettes. « Les objets qu'il confectionne seraient un peu les jouets d'un musée consacré aux arts marginaux. »
 Il réalise des « peintures bavardes » avec, pour personnage principal, le Crétin. Personnage anguleux, toujours de profil, cravaté et raide dans son imperméable, il symbolise tous les petits chefs et détenteurs de pouvoirs tyranniques.
Il est difficile de classer l'œuvre de Monchâtre ; il y est cependant reconnu des lignes de forces : une technicité pleine de ressources au service d'un imaginaire étonnant, une satire tempérée par la poésie et le charme des rencontres incongrues de mots et d'images, qui font de Monchâtre un authentique héritier du surréalisme  D’une grande créativité, fasciné par l’absurde et doué d’un humour décapant, Monchâtre offre un regard à la fois poétique et critique sur la société."







« Il était une fois François Monchâtre et ses machines inutiles aux rouages somptueux, il était une fois François Monchâtre et ses crétins aux allures de cad’sups qui perdent leur vie à la gagner, il était une fois François Monchâtre et son humour décapant, ses spirales infinies où les crétins du néant retournent au néant, il était François Monchâtre et ses drôles de sculptures, caricatures vivantes d’une société tendre et pitoyable où parfois au coin de la rue, du sexe, de l’amour et de la haine, les corps se croisent et se regardent dans la magie d’une rencontre.
Nihiliste François Monchâtre ?
Critique acerbe dans l’humour et le rire d’une société qui se prnd au sérieux, ses sculptures sont autant de caricatures qui vous collent au cerveau dans le noir et blanc d’un graphisme précis et délirant ».
Lélia Mordoch



« Dans son œuvre protéiforme, auto-maboules, machines à rêver, crétins imbus d’eux-mêmes accrochés à leurs attachés-cases, les livres ont toujours occupé une place privilégiée. Un volume, par ci, un autre par là, clin d’œil et contre-point d’humour dispersés de la maison du poète à l’antre de l’écrivain, de la petite bibliothèque rosse à la grande bibliothèque… il coule de source qu’une exposition devait leur être consacrée avant qu’ils ne passent à la machine à laver les siècles. »
Lélia Mordoch












" L’automaboule a encore frappé…
 Il a des dents qui raclent le plancher, tous les vices de son époque et s’entortille dans le réel pour ne se mouiller que de pluie, vous l’avez reconnu c’est le crétin de François Monchâtre bienheureux au volant de son automaboule.
Lorsqu’on le rencontre pour la première fois, il apparaît timide et réservé aux cotés de son exubérante épouse Danièle mais derrière ce personnage conventionnel se cache un véritable iconoclaste ennemi actif de tous les dictats.  Il saisit l’instant hilarant où le réel trébuche dans l’absurde.
 A défaut de le sauver, il faut changer le monde. En œuvrant contre la bêtise toujours renouvelée, François Monchâtre peintre-sculpteur s’y emploie : il nous fait partager sa vision acerbe de la société avec ses machines à broyer le vide, ses femmes aux bains dans l’œil avide de la caméra du voyeur, cette sculpture où la liberté coiffe toutes les dictatures d’un bonnet d’âne. Inexorablement avec une patience d’artiste, il rajoute quelques gouttes de liberté dans un océan de conformismes."


Lélia Mordoch














« J'aurais voulu en faire, du cinéma. J'aime son mystère. Je n'ai pas pu, alors je fais mes petits films à moi. Des histoires que le public est libre d'enrichir de sa propre vision ».
L'artiste se plaît à les mettre en mouvements grâce à d'ingénieux mécanismes « qui ne servent à rien », et que n'auraient pas renié les Shadocks.
Évidemment, ces drôles de machines intriguent, fascinent, enchantent, et la tentation est grande de faire tourner la manivelle pour réveiller ses personnages, pour la plupart en noir et blanc. « Je suis daltonien alors, à l'exception du camaïeu, je laisse aux autres la couleur ! ».





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FRANÇOIS MONCHATRE ET LES GRIGRIS DE SOPHIE


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