mardi 4 novembre 2014

LA MAISON ROUGE PRESENTE LA COLLECTION DE BRUNO DECHARME ... GROS PLANS SUR QUELQUES OEUVRES

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Augustin Lesage

AUGUSTIN LESAGE
(1876, Saint-Pierre-les-Auchel, France - 1954, Burbure, France)
En 1911, le mineur Augustin Lesage entend une voix, au fond de la mine, lui annoncer qu’il sera peintre. Cette vocation se confirme lors des séances spirites auxquelles il prend part. Peu de temps après il s’attelle à une immense toile (9 m2), à laquelle il consacre tout son temps libre pendant plus d’un an. Il affirme que ses œuvres lui sont dictées par les esprits de Léonard de Vinci, de Marius de Tyane ou de sa petite sœur morte à l’âge de trois ans, et consent tardivement à signer ses toiles de son nom. « Mes guides m’ont dit : “Ne cherche pas à savoir ce que tu fais.” Je m’abandonne à leur impulsion. » À partir de 1923, Augustin Lesage se consacre exclusivement à la peinture. Sa rencontre avec l’égyptologue Alexandre Moret engendre chez lui une véritable passion pour l’Égypte ancienne, et il se déclare la réincarnation d’un artiste de l’époque des pharaons. Reconnu dans un certain milieu artistique, il expose et vend ses toiles. Si son œuvre – essentiellement des architectures anthropomorphes – est hautement inventive jusqu’au début des années 1940, elle perd progressivement de sa force et devient plus décorative.




A.C.M.

A.C.M. (Alfred et Corinne Marié dits)
(1951, Hargicourt, France)
Enfant d’une grande timidité, Alfred Marié s’oriente vers le métier de peintre en bâtiment. Incité par un ami, il entre en 1968 à l’école régionale supérieure d’Expression plastique de Tourcoing, qu’il quitte au bout de cinq ans, et détruit ses travaux. En 1974, il rencontre Corinne, qui devient sa compagne et un soutien nécessaire à son œuvre ainsi qu’en témoigne son nom d’artiste : A.C.M. — Alfred Corinne Marié. Au bout de deux ans d’errance, le couple s’installe dans la maison familiale d’Alfred, à l’abandon depuis plusieurs années. Tout en la reconstruisant, A.C.M. reprend son travail artistique et investit l’atelier de son père, un ancien tisserand. Il sélectionne d’abord des pièces extraites de vieilles machines à écrire, de réveils, de transistors, ou des composants électroniques, fils électriques, etc. Après les avoir nettoyés, il les métamorphose à l’acide et les oxyde pour les assembler par collage. Il bâtit ainsi des architectures, sortes de cathédrales ou de bateaux, des labyrinthes peuplés de miroirs.

Fleury-Joseph Crépin

FLEURY-JOSEPH CRÉPIN
(1875, Hénin-Liétard, France – 1948, Montigny-en-Gohelle, France)
Marié et père de deux filles, Fleury-Joseph Crépin est successivement puisatier, plombier-zingueur et quincaillier avant de créer sa propre entreprise. En 1930, il fait la connaissance du médium, peintre et voyant Victor Simon, qui l’initie au spiritisme. L’année suivante, il devient guérisseur, capable de traiter à distance et par télépathie. En 1938, alors qu’il recopie une partition musicale sur un cahier d’écolier (il est passionné de musique depuis toujours), il réalise sa première improvisation graphique, sa main se laissant guider par la seule symétrie du quadrillage. Inspiré par ses anges gardiens, il produit ainsi, en neuf ans, trois cent quarante-cinq tableaux – des huiles sur toile peintes d’après des esquisses dessinées, puis transposées et agrandies à l’aide d’un compas, d’une règle et d’un mètre. D’une symétrie hypnotique et d’une perfection quasi mécanique, ses architectures sont composées de gouttes perlées, parfaitement calibrées, dont l’exécution suit une technique restée secrète. Ses tableaux, pense-t-il, peuvent sauver le monde. Sa prédiction selon laquelle la Seconde Guerre mondiale prendrait fin avec l’achèvement de sa trois centième peinture s’est effectivement réalisée en mai 1945. En 1947, il commence sa série de « tableaux merveilleux », restée inachevée. Selon son vœu, tous les dessins qui lui ont servi d'esquisses l'ont accompagné dans son cercueil.



Aloïse

ALOÏSE (Aloïse Corbaz, dite)
(1886, Lausanne, Suisse - 1964, asile de La Rosière, Gimel-sur-Morges, Suisse)
Aloïse a onze ans lorsque sa mère décède. Bachelière en 1906, elle vit une aventure sentimentale avec un étudiant — une relation à laquelle sa sœur met violemment fin — et rêve de devenir cantatrice. Expatriée en Allemagne en 1911, elle y travaille comme institutrice, puis comme gouvernante, notamment à Potsdam à la cour de l’empereur Guillaume II, personnage dont elle s’éprend passionnément. Des troubles psychiques se font jour lorsqu’elle a vingt-sept ans, et la déclaration de guerre l’oblige à revenir en Suisse. Hospitalisée à partir de 1918, elle devient pensionnaire de l’asile de la Rosière de 1920 jusqu’à sa mort. Si, durant les premières années de son internement, elle s’isole et a des accès de violence occasionnels, elle s’adapte progressivement à la vie hospitalière. Dès son arrivée à La Rosière, elle se met à écrire et à dessiner en cachette; cette première production est presque intégralement détruite. C’est seulement à partir de 1936 que le directeur de l’hôpital et son médecin généraliste commencent à s’intéresser à ses travaux.
Aloïse dessine sur le recto et le verso de chaque feuille de papier, le plus souvent avec des crayons de couleur et des craies grasses, mais aussi parfois avec du suc de pétales ou du dentifrice, un flot de personnages aux yeux bleus. Pour obtenir de plus grands formats (certains atteignent plus de dix mètres), elle coud entre elles plusieurs feuilles à l’aide de fils de laine.
Aloïse affirme avoir été frappée par une mort symbolique, consommant sa rupture avec le « monde naturel ancien d’autrefois ». « Boue noire » définitivement trépassée, elle renaît pour devenir la grande ordonnatrice d’une œuvre peuplée de fleurs, de rois, de reines, de princes et princesses voluptueuses, de gâteaux et de cirques, de célèbres et légendaires histoires d’amour. Une immense galerie de portraits tout à la fois somptueux et fantomatiques, de masques foisonnants et inexpressifs.



August Walla

AUGUST WALLA
(1936, Klosterneuburg, Autriche – 2001, hôpital psychiatrique de Gugging, Autriche)
Après la mort de son père, la relation qu’August Walla, enfant unique, entretient avec sa mère devient fusionnelle. Incapable de s’adapter à l’école, il est admis dans un institut
spécialisé. Suicidaire à l’âge de seize ans, il menace de se pendre et met le feu au grenier de sa maison. Il est alors interné de 1952 à 1957 et diagnostiqué schizophrène. En 1970, il est admis à l’hôpital psychiatrique de Gugging où il semble trouver la paix. Devenu pensionnaire de la Maison des Artistes en 1986, il se lance dans une activité artistique tous azimuts. Il recouvre intégralement les murs et le plafond de sa chambre de figures mythiques (dieux, démons, saints, prophètes, thaumaturges) et de symboles énigmatiques. Il collecte des objets dans les poubelles, sur les routes, et leur redonne vie en les couvrant d’inscriptions. Il collectionne les dictionnaires de langues étrangères, invente de nouveaux mots, en les combinant au gré de son imagination, ou transforme la forme d'une lettre pour lui attribuer un sens personnel. L'auteur envisage toutes ses productions comme des talismans qui le protègent des dangers, notamment des esprits, des hommes et de la mort.


Darger

HENRY DARGER
(1892-1973, Chicago, Illinois, États-Unis)
Henry Darger n’a que quatre ans lorsque sa mère meurt en couches. Son père le confie alors à une famille d’accueil. Il est ensuite placé dans un foyer puis interné dans une institution pour enfants attardés, d’où il s’échappe à dix-sept ans. Au début des années 1920, on le retrouve homme de ménage dans un hôpital de Chicago où il restera jusqu’à sa retraite, en 1963. Rien de cette vie secrète ne laisse soupçonner ce qu’on découvre dans sa chambre, après son départ en maison de retraite : une saga de quinze mille pages en quinze volumes, largement illustrée et intitulée In the Realms of the Unreal (« Dans les royaumes de l’irréel »), œuvre monumentale débutée en 1911 et produite dans l’anonymat le plus complet. Le récit décrit le combat des sœurs Vivian, aidées du capitaine Henry Darger, chef d’une organisation de protection de l’enfance, contre le peuple – adulte – des Glandeliniens qui réduit les enfants en esclavage, les torture et les assassine ; il est illustré par de grandes planches aquarellées recto verso, agrémentées de collages divers. À partir de 1946, Henry Darger utilise des agrandissements photographiques et des calques, qui lui permettent de reproduire une image plusieurs fois et de créer ainsi des sortes d’armées d’enfants, clonées. À Kiyoko Lerner (la propriétaire de l’appartement qu’il louait), qui lui demandait chaque dimanche, au sortir de la messe, comment il allait, il répondait : « Demain, peut-être, le vent cessera de souffler. »




Anonyme (Brésil)

Camille Renault 

CAMILLE RENAULT
(1866, Omont, France – 1954, Attigny, France)
Cuisinier de formation, Camille Renault se marie en 1898, exerce les métiers les plus divers, puis ouvre un hôtel à Attigny, dans les Ardennes. Sa vie est marquée par de nombreux deuils, puisqu’il perd successivement deux de ses fils et sa femme. En 1934, l’incendie de sa maison ne le décourage pas et il en reconstruit une nouvelle, la Villa Jismonde, ceinte de son éJardin des Surprisesé, peuplé de sculptures en ciment qui représentent des hommes et des animaux. En juin 1940, Camille Renault doit abandonner sa maison qu’il retrouve quelques mois plus tard pillée et son œuvre détruite par les Allemands. Il reconstruit tout. Après sa mort, maison et jardin sont de nouveau saccagés. Seules quelques pièces ont pu être sauvées.


Anselme Boix-Vives

ANSELME BOIX-VIVES
(1899, Castellón, Espagne - 1969, Moûtiers, France)
Privé de scolarité car issu d’une famille pauvre, Anselme Boix-Vives émigre à l’âge de dix-huit ans en France, où il exerce de rudes métiers. En 1926, il acquiert une boutique de fruits et légumes à Moûtiers. Son comportement quelquefois excentrique provoque les moqueries de ses voisins : humaniste et pacifique, il rédige un « plan de paix » pour sauver la planète, qu’il adresse à plusieurs personnalités (le général de Gaulle, la reine d’Angleterre et le pape…qui jamais ne lui répondront). En 1962, après le décès de sa femme, il prend sa retraite. Se souvenant de ses dessins griffonnés spontanément au dos des factures du magasin, l’un de ses fils l’encourage à peindre. Anselme Boix-Vives entame alors une nouvelle vie. Entre 1962 et 1969, il réalise plus de deux mille œuvres : gouaches, peintures à l’huile ou au Ripolin, dessins. Son univers est peuplé de rois, de châtelaines, de personnages lunaires, de personnalités de son époque, mais aussi de gens du commun, et révèle des instantanés de notre temps au cœur de jungles flamboyantes.

Anonyme (Angola)



Martin Ramirez

MARTÍN RAMÍREZ
(1895, Jalisco, Mexique - 1963, Auburn, Californie, États-Unis)
Dans l’espoir de trouver un emploi qui puisse nourrir sa famille, Martín Ramírez émigre du Mexique aux États-Unis à l’âge de trente ans.
En Californie du Nord, il travaille dans les mines et sur des chantiers de construction de voies de chemin de fer. Lorsque la guerre des Cristeros éclate au Mexique : la propriété de Martín Ramírez est détruite, Il perd les animaux qu’il y élevait et, à la suite d’un malentendu, se brouille définitivement avec sa famille. Déjà sujet à des troubles psychiques, il est interné en 1931 à l’hôpital psychiatrique de Stockton State, d’où il s’échappe à plusieurs reprises pour y revenir chaque fois de son plein gré. Il y commence à dessiner en 1935. Tuberculeux, il est transféré en 1948 au DeWitt State Hospital à Auburn. C’est grâce à l’intervention de l’artiste et professeur de psychologie Tarmo Pasto que sa production est alors préservée. Martín Ramírez dessine sur des morceaux de papier récupérés et assemblés par ses soins, sur lesquels il étale une pâte de couleur confectionnée à base de crayons, charbon, jus de fruits, cire à chaussures, salive et parfois de ses propres expectorations. Son œuvre, à la fois narrative et abstraite, circonscrit tout en les détournant des représentations de sa culture (le bandito mexicain, la madone, les animaux des forêts, le train, etc.) dans des entrelacs formels.



Madge Gill
 
MADGE GILL
(1882-1961, Londres, Royaume-Uni)
La mère de Madge Gill cache longtemps l’existence de cette enfant illégitime avant de la placer dans un orphelinat à l’âge de neuf ans. En 1903, devenue infirmière, Madge Gill vit chez sa tante, qui l’initie au spiritisme et à l’astrologie. Quatre ans plus tard, elle se marie. Sa vie est alors régulièrement endeuillée par les disparitions successives de plusieurs enfants. En 1918, elle tombe malade, reste alitée plusieurs mois et perd l’usage de son œil gauche. Le dessin et le contact avec « Myrninerest » — l’esprit qui la guide et lui inspire écrits, dessins et improvisations pianistiques — occupent dès lors toute sa vie.
Travaillant la nuit, à la bougie, elle réalise des milliers de dessins, dont la taille peut varier d’une carte postale à plus de onze mètres de long (sur de grands draps). Elle est l’unique sujet de ses représentations, ne montrant de son corps qu’un visage éternellement répété, à l’intérieur de labyrinthes constitués de motifs architecturaux et abstraits. Vers 1958, elle cesse totalement de dessiner. Ayant toujours refusé de vendre ses œuvres, ce n’est qu’après sa mort qu’on découvre chez elle des piles de dessins rangés dans des placards ou sous les lits.


Kunizo Matsumoto

KUNIZO MATSUMOTO
(1962, Osaka, Japon)
Vivant à Osaka, Kunizo Matsumoto est plongeur dans le restaurant familial. Parallèlement, il fréquente de 1985 à 1988, un atelier de création pour handicapés mentaux. C'est là qu'il commence à s'intéresser à la calligraphie. Il est fasciné par les notes que rédigent les employés de l'établissement sur de petits carnets, et cherche à les reproduire, alors même qu'il n'a jamais appris à écrire. Kunizo Matsumoto développe par la suite un travail d'écriture personnel, qu'il poursuit depuis 1995 au sein d'un atelier d'art pour handicapés mentaux. Il copie au pinceau, de manière obsessionnelle, des idéogrammes tirés de nombreux imprimés qu'il collectionne et entasse dans sa chambre. Très souvent, il les transforme ou en invente de nouveaux. Son sujet de prédilection est le théâtre kabuki. Il rassemble tous les documents qui concernent cette forme d'art traditionnel et tout ce qui a trait à la cérémonie du thé. Il étudie ensuite minutieusement les textes rassemblés, puis se lance dans l'écriture, recouvrant fiévreusement des pages entières de cahiers, de calendriers, ainsi que d'autres supports.




Nikifor
NIKIFOR (Epifan Drowniak, dit)
(1895-1968, Krynica, Pologne)
De la vie de Nikifor – un surnom énigmatique dont on ignore l’origine –, on ne connaît que des bribes. On ne sait rien de son père, et sa mère, sourde et muette comme lui, aurait été domestique, ou mendiante, ou encore prostituée. Après la mort de celle-ci, Nikifor mène une vie d’errance dans sa ville natale, une station balnéaire, mais survit grâce à la vente de ses dessins et aux attentions des habitants qui l’apprécient. Il aurait commencé à dessiner vers l’âge de treize ans, utilisant toutes sortes de supports de récupération. Ses thèmes de prédilection sont les églises, les gares ou les rues. Dans les années 1930, ses œuvres commencent à circuler parmi les artistes polonais, puis dans toute l’Europe.



Lubos Plny

LUBOŠ PLNÝ
(1961, Česká Lípa, République tchèque)
Luboš Plný se passionne dès l’enfance pour le dessin et pour l’anatomie. Les autopsies, les cadavres en décomposition, ou encore la dissection d'animaux morts le fascinent, à tel point qu'il souhaite obtenir un diplôme de fossoyeur une fois adulte. Au cours d’une visite médicale durant son service militaire, on lui détecte des troubles psychiques qui le conduisent dans un service psychiatrique et le poussent à étudier la littérature médicale et psychiatrique. Instable professionnellement, il exerce tour à tour de nombreux métiers pour survivre, mais rêve surtout de devenir étudiant à l’Académie des Beaux-Arts de Prague. Y travaillant comme modèle depuis 1989, il reçoit du recteur le titre de « modèle académique » en 2002, et signe désormais ses dessins à l’aide d’un tampon qu’il s’est fabriqué : « Luboš Plný, modèle académique ». Inlassablement, il explore le corps via des performances ou des représentations anatomiques aux multiples points de vue, auxquelles il incorpore des matières organiques : sang, poils, cheveux, morceaux de peau et parfois même des dents. Il inscrit chacun de ses dessins dans le temps, y portant la date et l’heure de son commencement et de son achèvement. Il tient également son « journal rétrospectif », dans lequel il décrit son état physique, recense les changements météorologiques, s'intéresse à l'astronomie et aux évènements politiques.


 

Franco Bellucci

FRANCO BELLUCCI
(1945, Italie)
Agé de sept ans à peine, Franco Bellucci est victime d'une grave lésion cérébrale qui l'empêche de développer le langage .D'abord interné à l'asile de Volterra, il réside à partir de 1999 au centre hospitalier Franco Basaglia à Livourne . Il crée des objets au moyens de matériaux glanés un peu partout, tous reliès par des noeuds : bouteilles en plastique, chaussettes, roues de vélos, lacets , etc ... Ses créations témoignent d'un besoin vital de déconstriure et reconstruire le monde , d'une nécessité irrépressible de toucher et de modifier la réalité, d'un langage tactile complexe . Son jeu préféré consiste à lier des objets à d'autres objets, à s'essayer et à éprouver de nouvelles matières et relations .


  Merci à Pénélope Ponchelet  pour toutes ces biographies issues du dossier de presse ...


Fondation Galbert, La Maison Rouge
10 boulevard de la Bastille
75012 Paris


Tél : 01 40 01 08 81
Du mercredi au dimanche de 11h00 à 19h00.
 Nocturne le jeudi jusqu'à 21h00.

JUSQU'AU 18 JANVIER 2015

LE SITE DU MUSÉE

UNE VISITE SONORE INDISPENSABLE

BRUNO DECHARME SUR DAILY MOTION


LES GRIGRIS DE SOPHIE ET L'EXPOSITION

(cliquer sur les liens)

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