CHAOS
LANGAGE
ARCHITECTURES
SCIENCES
MAGIE
GUERRE(S)
CHIMÈRE(S)
DIEU(X)
ÉPOPÉES
UTOPIES
FIGURES
NOMBRES
TALISMANS
CULTE(S)
SAVOIR(S)
GENÈSES
Augustin Lesage
AUGUSTIN LESAGE
A.C.M.
A.C.M. (Alfred et Corinne Marié dits)
(1951, Hargicourt, France)
Fleury-Joseph Crépin
Aloïse
August Walla
Darger
Anonyme (Brésil)
Camille Renault
CAMILLE RENAULT
Anselme Boix-Vives
Anonyme (Angola)
Martin Ramirez
Madge Gill
Kunizo Matsumoto
Nikifor
Lubos Plny
Fondation Galbert, La Maison Rouge
10 boulevard de la Bastille
75012 Paris
Tél : 01 40 01 08 81
Du mercredi au dimanche de 11h00 à 19h00.
Nocturne le jeudi jusqu'à 21h00.
JUSQU'AU 18 JANVIER 2015
LE SITE DU MUSÉE
UNE VISITE SONORE INDISPENSABLE
BRUNO DECHARME SUR DAILY MOTION
LES GRIGRIS DE SOPHIE ET L'EXPOSITION
(cliquer sur les liens)
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NOMBRES
TALISMANS
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SAVOIR(S)
GENÈSES
Augustin Lesage
AUGUSTIN LESAGE
(1876, Saint-Pierre-les-Auchel, France
- 1954, Burbure, France)
En 1911, le mineur Augustin Lesage
entend une voix, au fond de la mine, lui annoncer qu’il sera
peintre. Cette vocation se confirme lors des séances spirites
auxquelles il prend part. Peu de temps après il s’attelle à une
immense toile (9 m2), à laquelle il consacre tout
son temps libre pendant plus d’un an. Il affirme que ses œuvres
lui sont dictées par les esprits de Léonard de Vinci, de Marius de
Tyane ou de sa petite sœur morte à l’âge de trois ans, et
consent tardivement à signer ses toiles de son nom. « Mes
guides m’ont dit : “Ne cherche pas à savoir ce que tu
fais.” Je m’abandonne à leur impulsion. » À partir de
1923, Augustin Lesage se consacre exclusivement à la peinture. Sa
rencontre avec l’égyptologue Alexandre Moret engendre chez lui une
véritable passion pour l’Égypte ancienne, et il se déclare la
réincarnation d’un artiste de l’époque des pharaons. Reconnu
dans un certain milieu artistique, il expose et vend ses toiles. Si
son œuvre – essentiellement des architectures
anthropomorphes – est hautement inventive jusqu’au début
des années 1940, elle perd progressivement de sa force et
devient plus décorative.
A.C.M.
A.C.M. (Alfred et Corinne Marié dits)
(1951, Hargicourt, France)
Enfant d’une grande timidité, Alfred
Marié s’oriente vers le métier de peintre en bâtiment. Incité
par un ami, il entre en 1968 à l’école régionale supérieure
d’Expression plastique de Tourcoing, qu’il quitte au bout de cinq
ans, et détruit ses travaux. En 1974, il rencontre Corinne, qui
devient sa compagne et un soutien nécessaire à son œuvre ainsi
qu’en témoigne son nom d’artiste : A.C.M. — Alfred
Corinne Marié. Au bout de deux ans d’errance, le couple s’installe
dans la maison familiale d’Alfred, à l’abandon depuis plusieurs
années. Tout en la reconstruisant, A.C.M. reprend son travail
artistique et investit l’atelier de son père, un ancien tisserand.
Il sélectionne d’abord des pièces extraites de vieilles machines
à écrire, de réveils, de transistors, ou des composants
électroniques, fils électriques, etc. Après les avoir nettoyés,
il les métamorphose à l’acide et les oxyde pour les assembler par
collage. Il bâtit ainsi des architectures, sortes de cathédrales ou
de bateaux, des labyrinthes peuplés de miroirs.
Fleury-Joseph Crépin
FLEURY-JOSEPH CRÉPIN
(1875, Hénin-Liétard, France –
1948, Montigny-en-Gohelle, France)
Marié et père de deux filles,
Fleury-Joseph Crépin est successivement puisatier, plombier-zingueur
et quincaillier avant de créer sa propre entreprise. En 1930, il
fait la connaissance du médium, peintre et voyant Victor Simon, qui
l’initie au spiritisme. L’année suivante, il devient guérisseur,
capable de traiter à distance et par télépathie. En 1938, alors
qu’il recopie une partition musicale sur un cahier d’écolier (il
est passionné de musique depuis toujours), il réalise sa première
improvisation graphique, sa main se laissant guider par la seule
symétrie du quadrillage. Inspiré par ses anges gardiens, il produit
ainsi, en neuf ans, trois cent quarante-cinq tableaux – des
huiles sur toile peintes d’après des esquisses dessinées, puis
transposées et agrandies à l’aide d’un compas, d’une règle
et d’un mètre. D’une symétrie hypnotique et d’une perfection
quasi mécanique, ses architectures sont composées de gouttes
perlées, parfaitement calibrées, dont l’exécution suit une
technique restée secrète. Ses tableaux, pense-t-il, peuvent sauver
le monde. Sa prédiction selon laquelle la Seconde Guerre mondiale
prendrait fin avec l’achèvement de sa trois centième peinture
s’est effectivement réalisée en mai 1945. En 1947, il commence sa
série de « tableaux merveilleux », restée inachevée.
Selon son vœu, tous les dessins qui lui ont servi d'esquisses l'ont
accompagné dans son cercueil.
Aloïse
ALOÏSE (Aloïse Corbaz, dite)
(1886, Lausanne, Suisse - 1964, asile
de La Rosière, Gimel-sur-Morges, Suisse)
Aloïse a onze ans lorsque sa mère
décède. Bachelière en 1906, elle vit une aventure sentimentale
avec un étudiant — une relation à laquelle sa sœur met
violemment fin — et rêve de devenir cantatrice. Expatriée en
Allemagne en 1911, elle y travaille comme institutrice, puis comme
gouvernante, notamment à Potsdam à la cour de l’empereur
Guillaume II, personnage dont elle s’éprend passionnément.
Des troubles psychiques se font jour lorsqu’elle a vingt-sept ans,
et la déclaration de guerre l’oblige à revenir en Suisse.
Hospitalisée à partir de 1918, elle devient pensionnaire de l’asile
de la Rosière de 1920 jusqu’à sa mort. Si, durant les premières
années de son internement, elle s’isole et a des accès de
violence occasionnels, elle s’adapte progressivement à la vie
hospitalière. Dès son arrivée à La Rosière, elle se met à
écrire et à dessiner en cachette; cette première production
est presque intégralement détruite. C’est seulement à partir de
1936 que le directeur de l’hôpital et son médecin généraliste
commencent à s’intéresser à ses travaux.
Aloïse dessine sur le recto et le
verso de chaque feuille de papier, le plus souvent avec des crayons
de couleur et des craies grasses, mais aussi parfois avec du suc de
pétales ou du dentifrice, un flot de personnages aux yeux bleus.
Pour obtenir de plus grands formats (certains atteignent plus de dix
mètres), elle coud entre elles plusieurs feuilles à l’aide de
fils de laine.
Aloïse affirme avoir été frappée
par une mort symbolique, consommant sa rupture avec le « monde
naturel ancien d’autrefois ». « Boue noire »
définitivement trépassée, elle renaît pour devenir la grande
ordonnatrice d’une œuvre peuplée de fleurs, de rois, de reines,
de princes et princesses voluptueuses, de gâteaux et de cirques, de
célèbres et légendaires histoires d’amour. Une immense galerie
de portraits tout à la fois somptueux et fantomatiques, de masques
foisonnants et inexpressifs.
August Walla
AUGUST WALLA
(1936, Klosterneuburg, Autriche –
2001, hôpital psychiatrique de Gugging, Autriche)
Après la mort de son père, la
relation qu’August Walla, enfant unique, entretient avec sa mère
devient fusionnelle. Incapable de s’adapter à l’école, il est
admis dans un institut
spécialisé. Suicidaire à l’âge de
seize ans, il menace de se pendre et met le feu au grenier de sa
maison. Il est alors interné de 1952 à 1957 et diagnostiqué
schizophrène. En 1970, il est admis à l’hôpital psychiatrique de
Gugging où il semble trouver la paix. Devenu pensionnaire de la
Maison des Artistes en 1986, il se lance dans une activité
artistique tous azimuts. Il recouvre intégralement les murs et le
plafond de sa chambre de figures mythiques (dieux, démons,
saints, prophètes, thaumaturges) et de symboles énigmatiques. Il
collecte des objets dans les poubelles, sur les routes, et leur
redonne vie en les couvrant d’inscriptions. Il collectionne les
dictionnaires de langues étrangères, invente de nouveaux mots, en
les combinant au gré de son imagination, ou transforme la forme
d'une lettre pour lui attribuer un sens personnel. L'auteur envisage
toutes ses productions comme des talismans qui le protègent des
dangers, notamment des esprits, des hommes et de la mort.
Darger
HENRY DARGER
(1892-1973, Chicago, Illinois,
États-Unis)
Henry Darger n’a que quatre ans
lorsque sa mère meurt en couches. Son père le confie alors à une
famille d’accueil. Il est ensuite placé dans un foyer puis interné
dans une institution pour enfants attardés, d’où il s’échappe
à dix-sept ans. Au début des années 1920, on le retrouve homme de
ménage dans un hôpital de Chicago où il restera jusqu’à sa
retraite, en 1963. Rien de cette vie secrète ne laisse soupçonner
ce qu’on découvre dans sa chambre, après son départ en maison de
retraite : une saga de quinze mille pages en quinze volumes,
largement illustrée et intitulée In the Realms of the Unreal
(« Dans les royaumes de l’irréel »), œuvre monumentale débutée
en 1911 et produite dans l’anonymat le plus complet. Le récit
décrit le combat des sœurs Vivian, aidées du capitaine Henry
Darger, chef d’une organisation de protection de l’enfance,
contre le peuple – adulte – des Glandeliniens qui
réduit les enfants en esclavage, les torture et les assassine ;
il est illustré par de grandes planches aquarellées recto verso,
agrémentées de collages divers. À partir de 1946, Henry Darger
utilise des agrandissements photographiques et des calques, qui lui
permettent de reproduire une image plusieurs fois et de créer ainsi
des sortes d’armées d’enfants, clonées. À Kiyoko Lerner (la
propriétaire de l’appartement qu’il louait), qui lui demandait
chaque dimanche, au sortir de la messe, comment il allait, il
répondait : « Demain, peut-être, le vent cessera de
souffler. »
Anonyme (Brésil)
Camille Renault
CAMILLE RENAULT
(1866, Omont, France – 1954, Attigny,
France)
Cuisinier de
formation, Camille Renault se marie en 1898, exerce les métiers les
plus divers, puis ouvre un hôtel à Attigny, dans les Ardennes. Sa
vie est marquée par de nombreux deuils, puisqu’il perd
successivement deux de ses fils et sa femme. En 1934, l’incendie de
sa maison ne le décourage pas et il en reconstruit une nouvelle, la
Villa Jismonde, ceinte de son éJardin des Surprisesé, peuplé de
sculptures en ciment qui représentent des hommes et des animaux. En
juin 1940, Camille Renault doit abandonner sa maison qu’il retrouve
quelques mois plus tard pillée et son œuvre détruite par les
Allemands. Il reconstruit tout. Après sa mort, maison et jardin sont
de nouveau saccagés. Seules quelques pièces ont pu être sauvées.
Anselme Boix-Vives
ANSELME BOIX-VIVES
(1899, Castellón, Espagne - 1969,
Moûtiers, France)
Privé de scolarité car issu d’une
famille pauvre, Anselme Boix-Vives émigre à l’âge de dix-huit
ans en France, où il exerce de rudes métiers. En 1926, il acquiert
une boutique de fruits et légumes à Moûtiers. Son comportement
quelquefois excentrique provoque les moqueries de ses voisins :
humaniste et pacifique, il rédige un « plan de paix »
pour sauver la planète, qu’il adresse à plusieurs personnalités
(le général de Gaulle, la reine d’Angleterre et le pape…qui
jamais ne lui répondront). En 1962, après le décès de sa femme,
il prend sa retraite. Se souvenant de ses dessins griffonnés
spontanément au dos des factures du magasin, l’un de ses fils
l’encourage à peindre. Anselme Boix-Vives entame alors une
nouvelle vie. Entre 1962 et 1969, il réalise plus de deux mille
œuvres : gouaches, peintures à l’huile ou au Ripolin,
dessins. Son univers est peuplé de rois, de châtelaines, de
personnages lunaires, de personnalités de son époque, mais aussi de
gens du commun, et révèle des instantanés de notre temps au cœur
de jungles flamboyantes.
Anonyme (Angola)
Martin Ramirez
MARTÍN RAMÍREZ
(1895, Jalisco, Mexique - 1963, Auburn,
Californie, États-Unis)
Dans l’espoir de trouver un emploi
qui puisse nourrir sa famille, Martín Ramírez émigre du Mexique
aux États-Unis à l’âge de trente ans.
En Californie du Nord, il travaille
dans les mines et sur des chantiers de construction de voies de
chemin de fer. Lorsque la guerre des Cristeros éclate au
Mexique : la propriété de Martín Ramírez est détruite, Il
perd les animaux qu’il y élevait et, à la suite d’un
malentendu, se brouille définitivement avec sa famille. Déjà sujet
à des troubles psychiques, il est interné en 1931 à l’hôpital
psychiatrique de Stockton State, d’où il s’échappe à plusieurs
reprises pour y revenir chaque fois de son plein gré. Il y commence
à dessiner en 1935. Tuberculeux, il est transféré en 1948 au
DeWitt State Hospital à Auburn. C’est grâce à
l’intervention de l’artiste et professeur de psychologie Tarmo
Pasto que sa production est alors préservée. Martín Ramírez
dessine sur des morceaux de papier récupérés et assemblés par ses
soins, sur lesquels il étale une pâte de couleur confectionnée à
base de crayons, charbon, jus de fruits, cire à chaussures, salive
et parfois de ses propres expectorations. Son œuvre, à la fois
narrative et abstraite, circonscrit tout en les détournant des
représentations de sa culture (le bandito mexicain, la
madone, les animaux des forêts, le train, etc.) dans des entrelacs
formels.
Madge Gill
MADGE GILL
(1882-1961, Londres, Royaume-Uni)
La mère de Madge Gill cache longtemps
l’existence de cette enfant illégitime avant de la placer dans un
orphelinat à l’âge de neuf ans. En 1903, devenue infirmière,
Madge Gill vit chez sa tante, qui l’initie au spiritisme et à
l’astrologie. Quatre ans plus tard, elle se marie. Sa vie est alors
régulièrement endeuillée par les disparitions successives de
plusieurs enfants. En 1918, elle tombe malade, reste alitée
plusieurs mois et perd l’usage de son œil gauche. Le dessin et le
contact avec « Myrninerest » — l’esprit qui la guide
et lui inspire écrits, dessins et improvisations pianistiques —
occupent dès lors toute sa vie.
Travaillant la nuit, à la bougie, elle
réalise des milliers de dessins, dont la taille peut varier d’une
carte postale à plus de onze mètres de long (sur de grands draps).
Elle est l’unique sujet de ses représentations, ne montrant de son
corps qu’un visage éternellement répété, à l’intérieur de
labyrinthes constitués de motifs architecturaux et abstraits. Vers
1958, elle cesse totalement de dessiner. Ayant toujours refusé de
vendre ses œuvres, ce n’est qu’après sa mort qu’on découvre
chez elle des piles de dessins rangés dans des placards ou sous les
lits.
Kunizo Matsumoto
KUNIZO MATSUMOTO
(1962, Osaka, Japon)
Vivant à Osaka, Kunizo Matsumoto est
plongeur dans le restaurant familial. Parallèlement, il fréquente
de 1985 à 1988, un atelier de création pour handicapés mentaux.
C'est là qu'il commence à s'intéresser à la calligraphie. Il est
fasciné par les notes que rédigent les employés de l'établissement
sur de petits carnets, et cherche à les reproduire, alors même
qu'il n'a jamais appris à écrire. Kunizo Matsumoto développe par
la suite un travail d'écriture personnel, qu'il poursuit depuis 1995
au sein d'un atelier d'art pour handicapés mentaux. Il copie au
pinceau, de manière obsessionnelle, des idéogrammes tirés de
nombreux imprimés qu'il collectionne et entasse dans sa chambre.
Très souvent, il les transforme ou en invente de nouveaux. Son sujet
de prédilection est le théâtre kabuki. Il rassemble tous les
documents qui concernent cette forme d'art traditionnel et tout ce
qui a trait à la cérémonie du thé. Il étudie ensuite
minutieusement les textes rassemblés, puis se lance dans l'écriture,
recouvrant fiévreusement des pages entières de cahiers, de
calendriers, ainsi que d'autres supports.
Nikifor
NIKIFOR (Epifan Drowniak, dit)
(1895-1968, Krynica, Pologne)
De la vie de Nikifor – un surnom
énigmatique dont on ignore l’origine –, on ne connaît que
des bribes. On ne sait rien de son père, et sa mère, sourde et
muette comme lui, aurait été domestique, ou mendiante, ou encore
prostituée. Après la mort de celle-ci, Nikifor mène une vie
d’errance dans sa ville natale, une station balnéaire, mais survit
grâce à la vente de ses dessins et aux attentions des habitants qui
l’apprécient. Il aurait commencé à dessiner vers l’âge de
treize ans, utilisant toutes sortes de supports de récupération.
Ses thèmes de prédilection sont les églises, les gares ou les
rues. Dans les années 1930, ses œuvres commencent à circuler
parmi les artistes polonais, puis dans toute l’Europe.
Lubos Plny
LUBOŠ PLNÝ
(1961, Česká Lípa, République
tchèque)
Luboš Plný se passionne dès
l’enfance pour le dessin et pour l’anatomie. Les autopsies, les
cadavres en décomposition, ou encore la dissection d'animaux morts
le fascinent, à tel point qu'il souhaite obtenir un diplôme de
fossoyeur une fois adulte. Au cours d’une visite médicale durant
son service militaire, on lui détecte des troubles psychiques qui le
conduisent dans un service psychiatrique et le poussent à étudier
la littérature médicale et psychiatrique. Instable
professionnellement, il exerce tour à tour de nombreux métiers pour
survivre, mais rêve surtout de devenir étudiant à
l’Académie des Beaux-Arts de Prague. Y travaillant comme modèle
depuis 1989, il reçoit du recteur le titre de « modèle
académique » en 2002, et signe désormais ses dessins à
l’aide d’un tampon qu’il s’est fabriqué : « Luboš
Plný, modèle académique ». Inlassablement, il explore le
corps via des performances ou des représentations anatomiques aux
multiples points de vue, auxquelles il incorpore des matières
organiques : sang, poils, cheveux, morceaux de peau et parfois
même des dents. Il inscrit chacun de ses dessins dans le temps, y
portant la date et l’heure de son commencement et de son
achèvement. Il tient également son « journal rétrospectif »,
dans lequel il décrit son état physique, recense les changements
météorologiques, s'intéresse à l'astronomie et aux évènements
politiques.
Franco Bellucci
FRANCO BELLUCCI
(1945, Italie)
Agé de sept ans à peine, Franco Bellucci est victime d'une grave lésion cérébrale qui l'empêche de développer le langage .D'abord interné à l'asile de Volterra, il réside à partir de 1999 au centre hospitalier Franco Basaglia à Livourne . Il crée des objets au moyens de matériaux glanés un peu partout, tous reliès par des noeuds : bouteilles en plastique, chaussettes, roues de vélos, lacets , etc ... Ses créations témoignent d'un besoin vital de déconstriure et reconstruire le monde , d'une nécessité irrépressible de toucher et de modifier la réalité, d'un langage tactile complexe . Son jeu préféré consiste à lier des objets à d'autres objets, à s'essayer et à éprouver de nouvelles matières et relations .
Merci à Pénélope Ponchelet pour toutes ces biographies issues du dossier de presse ...
Franco Bellucci
FRANCO BELLUCCI
(1945, Italie)
Agé de sept ans à peine, Franco Bellucci est victime d'une grave lésion cérébrale qui l'empêche de développer le langage .D'abord interné à l'asile de Volterra, il réside à partir de 1999 au centre hospitalier Franco Basaglia à Livourne . Il crée des objets au moyens de matériaux glanés un peu partout, tous reliès par des noeuds : bouteilles en plastique, chaussettes, roues de vélos, lacets , etc ... Ses créations témoignent d'un besoin vital de déconstriure et reconstruire le monde , d'une nécessité irrépressible de toucher et de modifier la réalité, d'un langage tactile complexe . Son jeu préféré consiste à lier des objets à d'autres objets, à s'essayer et à éprouver de nouvelles matières et relations .
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