Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

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mardi 30 juillet 2024

LE MUSÉE DE CHOLET ET NOËL FILLAUDEAU

 

Onze ans plus tard me voici de nouveau sur les traces de NOËL FILLAUDEAU au MUSÉE DE CHOLET ....






Lemprereur-Haut 




 

 

LA SALLE NOËL FILLAUDEAU

 





 
 
" J'aimais bien utiliser des végétaux, des mousses, des lichens ...
Je partais de matériaux qui m'inspiraient. Du bois et du papier qui avaient déjà une histoire. Des papiers plissés par les pas des gens dans la rue et qui avaient une forme particulière. D'autre fois, il s'agissait d'outils que je voulais faire revivre : des pelles de terrassement, des faucilles abîmées, des cuillères, etc. Des objets tout faits". 
 
Noël Fillaudeau in Florilège Fillaudeau 
 
 


 
 " Noël Fillaudeau est né en 1925 à Boussay, Loire Atlantique
Après sa scolarité il travaille comme maçon dans la petite entreprise de son père.
Un grave accident de travail l’immobilise pendant 18 mois. Durant cette période d’inactivité il commence à façonner des petits personnages en argile et à dessiner en autodidacte.
En 1944 il décide de s’inscrire à l’Ecole des Beaux Arts de Nantes, puis de Paris en 1946.
Noël Fillaudeau s’est défini comme « sculpteur », et sans doute le fut-il jusqu’à la fin de sa vie, lorsque aucun autre outil que ses crayons ne tenait dans sa main.

Sculpteur Noël Fillaudeau impose la prédominance des formes, y compris dans ses peintures et dessins, formes toujours définies, marquées, facilement identifiables dans le contexte de l’œuvre. Il existe en permanence une frontière entre le dedans et le dehors, limite d’autant plus indispensable qu’à l’intérieur de celle-ci la vie s’y multiplie. Le monde de Noël foisonne, chaque forme « principale « en génère de nombreuses secondaires, inscrites dans la première, mais en total autonomie.
Ainsi une sculpture se regarde sous toutes ses faces, une peinture dans tous les coins, et quelques fois même dans tous les sens. Par contre la pensée de Noël Fillaudeau exclut toute hiérarchie. L’avers importe autant que le revers, le milieu autant que la périphérie, le support autant que le médium employé, et les mots autant que les peintures, les collages autant que les pigments, l’objet (rebut) récupéré autant que la toile immaculée. Non je me reprends, l’objet rebut importe toujours plus, car il possède une histoire une richesse dont Noël Fillaudeau s’imprègne afin de le métamorphoser, lui offrir une vie nouvelle, magnifiée.

Si un adjectif manque au nom, choisi par Noël, de sculpteur j’opterai pour « recycleur ».
Toute la magie de son œuvre se concentre autour de cette épithète qui définit, aussi, l’auteur. Il n’existe pas d’objet –réel ou virtuel – aussi abîmé, aussi usé soit-il qui ne puisse renaître entre les doigts généreux de Noël Fillaudeau. Il ne s’agit pas de survie, mais de sur-vie (au-dessus de la vie), de droit à l’absolu.

Noël Fillaudeau poète de la métempsycose."

Alain Katz ( ancien conservateur des Musées de Cholet)
 
 
 
ET AILLEURS DANS LE MUSÉE ...









Jean Leppien


LE MUSÉE ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

 
 Musée d'Art et d'Histoire
 27 avenue de l'abreuvoir 
 49300 Cholet
 Tél. 02 72 77 23 22
 
 Avril 2024
 
 
 

lundi 29 juillet 2024

LE KINTSUGI : SUBLIME SUBLIMATION

 

"Cette discipline japonaise nous incite à accepter les objets avec leurs imperfections. C'est un mot qui signifie littéralement "jointure en or" en japonais. Le Kintsugi permet de restaurer des objets cassés, abîmés, non pas en dissimulant les fêlures, mais en les sublimant avec de l'or."

 



















L’art japonais de réparer les céramiques avec de l’or est une vieille tradition qui s’appelle le Kintsugi. Elle remonte au XVe siècle et consiste à mettre en valeur les fêlures et les cassures des céramiques. Avec de la laque et de l’or, les cicatrices de l’objet prennent vie. Elles deviennent une ode au temps qui passe, à l’imperfection. Avec Artsper, plongez dans l’art et la pensée japonaise du Kintsugi…

Les origines de l’art japonais de réparer les céramiques avec de l’or

Selon la légende, au XVe siècle, le shogun Ashikaga Yoshimasa brisa un jour un bol de thé chinois. Il le fit alors renvoyer en Chine pour le faire réparer. Mais on le lui renvoya suturé avec de vilaines agrafes, comme il était coutume de faire au Japon, mais aussi ailleurs, et ainsi depuis la Grèce Antique. Il demanda alors à ses artisans d’inventer l’art japonais de réparer les céramiques avec de l’or.

Au XVe siècle, le Japon était encore sous tutelle chinoise. Mais le raffinement de la culture nippone ne cessait de croître… Sous l’influence du Shogun Ashikaga Yoshimasa et de ses successeurs, le pays inventait un nouveau cadre de vie : la culture Higashiyama. Héritière d’un courant de pensée bouddhiste zen, elle favorisa l’essor de la cérémonie du thé, l’art de l’arrangement floral (ikebana), le théâtre nô, ou encore la peinture à l’encre de Chine.

Dans cette culture zen, l’art de réparer les céramiques avec de l’or connut un rapide essor. À tel point que certains collectionneurs peu scrupuleux, attirés par la beauté et la philosophie du Kintsugi, se mirent à briser intentionnellement certaines céramiques anciennes de l’art japonais pour pouvoir les faire réparer avec de l’or.

 

L’état d’esprit de l’art japonais de réparer les céramiques avec de l’or

Mais le Kintsugi est loin d’être une simple technique de réparation, c’est un mode de pensée, un mode de vie, une esthétique. Les Japonais l’appellent le wabi-sabi. Cette vision du monde repose sur l’acceptation de l’imperfection. Plus encore que de l’accepter, il s’agit de la sublimer, d’y voir de la beauté. Une beauté qui repose sur trois piliers : toute chose est imparfaite, impermanente, et incomplète…

Le terme de wabi-sabi ne saurait se traduire littéralement en français. Wabi désigne à l’origine la solitude de la vie dans la nature, et par extension les choses rustiques et simples. Tandis que Sabi désigne la tranquillité, la nostalgie, la beauté du temps et de la vieillesse…

Cette philosophie est à l’origine de l’art japonais de réparer les céramiques avec de l’or. Le wabi-san est d’une importance capitale dans la culture nippone. Aussi important que ce que peut être, pour l’Occident, la pensée grecque de beauté et de perfection. Le wabi-san, et de fait le kintsugi, deviennent une forme d’idéal, de chemin vers l’illumination. Encore aujourd’hui, la culture japonaise est empreinte de cette sagesse. Celle d’accepter les fatalités du destin, et de les magnifier.

 

L’importance de la cérémonie du thé

L’esthétique wabi-san trouve sans doute l’une de ses meilleures illustrations dans la cérémonie du thé et l’art de la céramique. C’est de là qu’est né l’art japonais de réparer les céramiques avec de l’or.

Le service du thé au Japon suit en effet tout un ensemble de règles et de codes. Seul un praticien expérimenté est en mesure de réaliser cette cérémonie correctement. Elle requiert de la patience, des gestes méticuleux, un calme et un silence à toute épreuve.

Chaque objet prend une valeur symbolique et rituelle. Et les céramiques servant à cette cérémonie sont les plus importantes. Elles doivent être simples et sans prétention, humbles. Mais les connaisseurs savent repérer dans cette simplicité les traces d’un grand savoir-faire. Et si un jour l’objet se brise, alors il n’est pas question de le jeter. Non, on le confie à un artisan japonais qui saura le réparer avec de l’or, et ainsi mettre en valeur ses fêlures et son histoire.

 

La technique du Kintsugi

Dans l’art japonais, la technique de réparation de céramique avec de l’or est relativement simple. Elle vient de la technique du maki-e, c’est-à-dire la décoration à la laque dorée.

Une fois la céramique brisée, on la réassemble avec de la laque ou de la résine. Ainsi, les pièces cassées sont rattachées ensemble, avec un chevauchement minimal. On applique ensuite une poussière d’or qui se fixe à la laque, et donne ainsi à la cassure sa teinte dorée.

Il arrive qu’une partie entière de la céramique soit manquante ou totalement brisée. Alors l’intégralité de l’ajout est réalisé avec de l’or, ou avec un mélange de laque et d’or.

Mais l’art japonais de réparer les céramiques avec de l’or peut même aller plus loin. Il n’est pas exclu que l’artisan prenne une pièce issue d’une autre céramique, non assortie mais de forme similaire. Cette pièce est ensuite assemblée avec la céramique d’origine, créant un effet de patchwork. L’objet se dote alors d’une richesse et d’une histoire plus vaste encore…

 

Le Kintsugi aujourd’hui

Aujourd’hui l’art japonais de réparer les céramiques avec de l’or est célébré à travers le monde. Il a dépassé les frontières du Japon. Des musées tel le Metropolitan Museum de New York, ou encore le Smithsonian, lui ont déjà consacré des expositions.

Des artistes et des designers contemporains se sont également penchés sur cette technique. L’artiste britannique Karen Lamonte par exemple. Dans ses créations de mode, elle n’hésite pas à utiliser le Kintsugi pour raccommoder des pièces de tissus ensemble, créant ainsi un effet saisissant de raffinement, fortement inspiré de la culture nipponne. Une technique que Charlotte Bailey applique aussi dans certains vases qu’elle sublime avec le Kintsugi.

On peut penser également au designer new-yorkais George Inaki Root, qui a créé une ligne de bijoux intitulée Kintsugi, et qui fait intervenir plusieurs techniques issues de cette tradition. Ou à Victor Solomon qui s’est inspiré des pratiques du Kintsugi pour réparer un terrain de basket fracturé au sud de Los Angeles en 2020. C’est une façon d’évoquer les fractures sociales de ces quartiers et de célébrer le redémarrage de la saison de NBA, interrompue par la pandémie de Covid-19.

Le Kintsugi connaît aussi un grand succès auprès du public amateur. Il devient une métaphore pour la reconstruction après des événements difficiles. La perte d’un proche, la solitude due aux confinements successifs, ou le simple désir de faire une introspection de ses propres failles, deviennent autant d’occasions pour trouver dans l’art japonais de réparer les céramiques avec de l’or une forme de réconfort et de sérénité.

 

 SUR ARTSPER MAGAZINE

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Pour Anne-Marie bien sûr ...

 

dimanche 28 juillet 2024

SARAÏ DELFENDHAL ... MOI J'AIME

 

J'avais été impressionnée il y a quelques mois en découvrant le fabuleux travail de SARAI DELFENDHAL à la HALLE SAINT PIERRE ...

Joie de le retrouver début juillet en visitant de nouveau ce musée.

Et il y a quelques jours ce message de Anne Richard, commissaire de l'exposition : 

« Notre exposition HEY! CÉRAMIQUE.S est encore visible jusqu’au 14 Août, au musée de la Halle Saint Pierre, Paris.
Pendant 1 an, elle aura présenté plus de trente artistes, dont un tiers n’avaient jamais exposé en France, ou même en Europe.
Dernière chance de la visiter avant clôture !
 »


 


















 

"Dans le travail de Saraï Delfendahl tout est vivant, habité, humain et animal.

Une naïveté expressionniste se dégage de son monde de créatures telluriques.

L'art brut, sous-jacent, semble néanmoins policé par les vernis de la céramique.

L'inconscient jaillit en une énergie jubilatoire : celle de la création mais aussi de la créatrice, réunies en une pulsion vitale. Telle un démiurge, Saraï Delfendahl crée un monde poétique où le spectateur hésite à reconnaître une parenté oubliée, une fable antique et contemporaine.

Saraï Delfendahl a exposé à Paris, notamment au Palais de Tokyo, à Milan, à Bruxelles, à Londres, Dallas entre autres.

Elle est surtout connue pour ses céramiques et ses sculptures."


LE SITE DE LA HALLE SAINT PIERRE

UN LIEN QUI EN PARLE

(cliquer) 



VISIBLE JUSQU'AU 14 AOUT