Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
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Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
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jeudi 14 octobre 2010

MARC GERENTON CHEZ MARIE-JOSE DEGRELLE A REIMS

J'avais découvert et aimé Les Tremblements de bois et de fer de MARC GERENTON en octobre 2008 ( http://lesgrigrisdesophie.blogspot.com/2008/10/les-ex-voto-dans-lart-contemporain-au.html ), j'attendais donc avec impatience une nouvelle exposition de cet artiste.





MARIE-JOSE DEGRELLE propose depuis le 16 septembre Les formes en extension .

Ce soir j'ai passé un trés agréable moment à la galerie, Marie -José avait organisé un débat en présence de l’artiste avec Thierry Delcourt et Didier Janot, Président de Prisme .

Ce fut un beau moment, j'ai beaucoup aimé les propos de MARC GERENTON, sa simplicité et sa confiance, cette façon d'évoquer les contraintes qu'il se donne et les artistes qui l'inspirent .


En aout 2009 Thierry Delcourt a écrit un long texte sur cet artiste qu'il aime :"Formes en extension de Marc Gerenton Traces de lutte":

... " Les fils tordus
J’avais déjà apprécié les sculptures filaires de Marc Gerenton dans un espace d’exposition immaculé, magnifiant la présence à la fois monumentale et précaire de ces figures suggérées par la torsion des barres de fer forgé, présence rehaussée par le plein des pieds et des mains en résine ou en bronze. Mais là, fait unique lors de cette exposition à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Reims, ces sculptures s’offrent au regard dans le parc, dans la multiplicité des cadrages possibles du spectateur. Leur paradoxe s’impose d’autant plus : monumentales car de taille plus qu’humaine, précaires car la forme file et ne retient pas l’espace intérieur ; elle est ouverture dans la transparence du cadre. J’en viens à rêver que je les verrais bien un peu plus grandes encore, sises à Berlin, symboles au coeur de la nouvelle Europe : durch, through, à travers… l’espace enfin ouvert, à l’exact opposé du mur enfin tombé même si partout dans le monde s’en construisent d’autres sans ménager les détresses humaines.
La prouesse de Marc Gerenton est d’avoir pu rendre et offrir une telle présence dans l’évidement d’un corps dé-massifié qui laisse le regard le traverser et se fondre dans le lieu. Mais, celui-ci, géniale trouvaille, est cadré par le contour d’une figure humaine insolite : sans ombre écrasante ni pollution visuelle, elle est aux antipodes d’une statue imposante grâce à sa perméabilité et à sa légèreté. Cette proposition habite le lieu d’une présence certaine mais interrogative et sans contrainte. Je conseille vivement au gouvernement européen de passer commande au plus tôt de ces figures de proue d’une union sur la voie de liberté et d’humanité avant que l’espérance ne se referme !
Pourtant, ces silhouettes légères ne sont pas sans repos. Elles ne sont pas décoratives. Par le graphe de leur torsion plus ou moins complexe, elles expriment tensions, passions et souffrances. Elles parlent comme des lignes de vie accidentées, d’une vie qui fait des pieds et des mains pour s’en sortir, avec dignité : marcher et tenir, aller et appeler, franchir et attraper. L’agitation du corps est guidée par l’agilité et la dextérité de ses extrémités, pieds et mains qui rendent la vie possible dans la résolution des tensions par l’action : combler la faim et le vide, tenir debout, résister aux assauts…
Marc Gerenton a réalisé ces ectoplasmes sans visage, sans sexe et sans organe, en tordant le métal selon ses intuitions de « comment rendre, comment exprimer ». Il a contraint la forme pour en exténuer les possibles. Il nous propose des paysages d’être qui deviennent, ainsi disposés dans l’espace de vie, les cadres d’un paysage qui s’envisage, cernant de leur contour simple ou sinueux, l’espace un instant suspendu au regard. Ses sculptures sont de véritables figures espace-temps proposant leurs lignes souvent tortueuses ; le temps et l’espace graphiques tracent la possibilité d’un monde, d’une vie. Elles ne sont pas figures transcendantales de crucifié ou de commandeur, mais plutôt humaine fantaisie allant jusqu’au dépassement de soi qui n’est pas sans évoquer le funambule nietzschéen, figure aporétique proposant une danse légère, essentielle, qui ferait danser le monde et nous permettrait d’accepter notre finitude. "


Pour lire l'article de THIERRY DELCOURT dans sa totalité :


http://thierry.delcourt.over-blog.com/article-formes-en-extension-de-marc-gerenton-57263165.html

Découvrez sur le site de MARC GERENTON , Les étonnants POETIC SPAM ( moi j'adore !):
(N'hésitez pas à cliquer sur chaque lien !)








et d'autres oeuvres sur son site :



Dépéchez vous c'est jusqu'au 22 octobre !

2 commentaires:

jean-jacques a dit…

franchement croyez-vous que ce soit une heure pour faire ainsi des pieds et des mains?
;-)
bonne journée!!!

ELFI a dit…

ma collectionnite des pieds et des mains me démange.. mais reims est trop loin...