Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs …

Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

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dimanche 31 mai 2020

LES SEMEURS D'AMOUR DE NATALIE ROUXELIN ... AU MANS


Une découverte facebookienne  qui bien sûr réjouit mon coeur !
























LES SEMEURS D'AMOUR

Les semeurs d'amour sont arrivés au bout de mon pinceau, il y a 4 ans. Ils se sont posés là sur la toile avec une envie farouche de distribuer des cœurs à tout va, à qui veut bien les recevoir.
Et chose magique, pour se déplacer en toute légèreté à travers le monde, des ailes ont poussé.
Aujourd'hui,une nouvelle mission les attend. Ils ont décidé de s'extraire de la toile, porteur d'un petit message unique pour investir des petits galets glanés ici et là lors de mes balades en bord de mer.



Et devinez ? Je vais les dissimuler dans toute ma ville et le jeu de cache-cache va pouvoir commencer.
Celles ou ceux qui en trouvent, peuvent les conserver. Les semeurs d'amour se transforment alors en grigris porte-bonheur.
L'idée de cette action est de semer du positif dans le quotidien et qui sait, réunir toutes les personnes qui auront le bonheur de croiser un semeur d'amour autour d'un moment partagé. Elles peuvent me le signaler via ma page https://www.facebook.com/Natsculptures en m'envoyant une photo du galet.
Alors, regardez bien, ouvrez grand vos yeux, ils sont là tapis dans la ville
A très vite.


Habitants du Mans régalez vous !!!!
Cette belle aventure va commencer début juin. 



samedi 30 mai 2020

L'AMABIÉ ...UNE LEGENDE JAPONAISE POUR CONJURER LE SORT # 7


La très belle publication de Valeria Bigardi m'a donné envie de vous proposer en cette période troublée et difficile de conjurer le sort ...








Une croyance japonaise dit qu'en temps d'épidémie et de contagion, un Yokai (les Yokai sont des êtres surnaturels) émerge de la mer. Cette créature s'appelle Amabie (Amabié) et a une tête d'oiseau, trois queues de sirène (ou trois pattes !) et de longs cheveux. Si vous montrez son portrait, selon cette légende, le fléau prendra fin et elle disparaîtra dans les profondeurs de la mer. Mais il faut faire beaucoup de dessins d'elle pour mettre fin à la contagion.

Envoyez moi vos créations (dessins, gravures, sculptures, broderies etc...en message privé sur Facebook ou sur lesgrigrisdesophie@gmail.com

Tous à vos crayons stylos pinceaux ! Il y aura un album Facebook puis des posts sur Les Grigris de Sophie . Qu'on se le dise !

Mon amie Christine Magne a elle aussi lancé et partagé une collecte magnifique et magique
sur sa page Facebook. Nous avons beaucoup d'amis artistes en commun mais je prévois des posts avec les artistes chers à son cœur et qu'elle a su entraîner dans cette belle aventure...  
Bientôt donc sur les Grigris les Amabiés de Christine !

Et nouvelle bonne nouvelle Sébastien Russo envisage un numéro  spécial "AMABIÉ" dans sa revue brute et singulière TRAKT
Qu'on se le dise !








*** BERNARD LE NEN 



*** CHANTALEA COMMIN



*** SANDRINE MARGARON



***  DOMINIQUE DUPUIS FERRAND 



*** DOMINIQUE DUPUIS FERRAND



*** DOMINIQUE XOCHIYETL




*** DONNA HUBSCHER



*** ERIC BADAUD 


*** FRANÇOIS DUBOIS


*** FRANÇOIS JAUVION



*** JEAN-MICHEL CHESNE 




*** LAETITIA HAINAUT 




*** CECI N'EST PAS UNE AMABIE DE LAURENT DACHET



*** LYDIE ROLET



*** MAGALI TARAGONNET 





*** MARIE LEGRAS 



*** MONETTE 




*** MONIQUE CHABAUD



*** MURIEL GABILAN



*** NADINE VERGUES



*** NADJA BERRUYER



*** PATRICK BLANCHON 



*** PATRICK JANNIN



*** PIERRETTE CORNU



*** SYLVAIN DEZ



*** YSABELLE VOSCAROUDIS 





*** YVES DUSSIN



"Une amabié est apparue dans la province de Higo (préfecture de Kumamoto) selon la légende, vers le milieu du quatrième mois, en l'an Kōka 3 (mi-mai 1846) à l'époque d'Edo. Un objet brillant avait été repéré dans la mer, pendant plusieurs nuits. Le responsable de la ville s'est rendu sur la côte pour enquêter et a vu l'amabié.
Selon le croquis réalisé par ce fonctionnaire, elle avait des cheveux longs, une bouche comme le bec d'un oiseau, était couverte d'écailles jusqu'au cou et avait trois pattes.
S'adressant au fonctionnaire, elle s'est identifiée comme une amabié et lui a dit qu'elle vivait en pleine mer.
Elle a ensuite livré une prophétie: "Il y aura une bonne récolte pendant six ans à partir de l'année en cours; si une maladie se propage, montrez une image de moi à ceux qui tombent malades et ils seront guéris."
Ensuite, elle est retournée à la mer."




(cliquer)

Certaines  Amabiés sont à vendre sur le blog :

"PETITS FORMATS ET PETIT PRIX : LES AMIS DES GRIGRIS DE SOPHIE " ICI

Des cadeaux à offrir ou s'offrir à partir de 15 euros !

vendredi 29 mai 2020

LES COULEURS DE CHRISTINE FAYON


Lorsque j'ai trouvé au hasard de mes promenades googleliennes ces différents textes sur les tissus 
j'ai aussitôt pensé aux créations de Christine Fayon.
Voici donc aujourd'hui sur les Grigris de la lecture et de la couleur !
















Dostoïevski dans l’Idiot
Autour, en désordre, sur le lit, au pied du lit, au chevet, dans un fauteuil, et même par terre, on voyait, éparpillés, des vêtements, une riche robe de soie blanche, des fleurs, des rubans

Flaubert dans Madame Bovary
Des moires frissonnaient sur la robe de satin blanche comme un clair de lune ; et il lui semblait que, s’épanchant au dehors d’elle-même, elle se perdait confusément dans l’entourage des choses, dans le silence, dans la nuit, dans le vent qui passait, dans les senteurs humides qui montaient.


Marcel Proust, dans la Prisonnière
« La robe de Fortuny que portait ce soir-là Albertine me semblait comme l ‘ombre de cette invisible Venise. Elle était envahie d’ornementation arabe comme Venise, comme les palais de Venise dissimulés à la façon des sultanes derrière un voile ajouré de pierres, comme les reliures de la Bibliothèque Ambrosienne, comme les colonnes desquelles les oiseaux orientaux qui signifient alternativement la mort et la vie, se répétaient dans le miroitement de l’étoffe, d’un bleu profond qui, au fur et à mesure que mon regard s’y avançait, se changeait en or malléable par ces mêmes transmutations qui devant la gondole qui s’avance, changent en métal flamboyant l’azur du Grand Canal. Et les manches étaient doublées d’un rosé cerise, qui est si particulièrement vénitien qu’on l’appelle rosé Tiepolo. »


Émile Zola dans Les épaules de la marquise
La marquise dort dans son grand lit, sous les larges rideaux de satin jaune. À midi, au timbre clair de la pendule, elle se décide à ouvrir les yeux.
La chambre est tiède. Les tapis, les draperies des portes et des fenêtres, en font un nid moelleux, où le froid n’entre pas. Des chaleurs, des parfums traînent. Là, règne l’éternel printemps.


Émile Zola encore, toujours dans Les épaules de la marquise
Le reflet bleuâtre de la neige emplit la chambre d’une lumière toute gaie. Le ciel est gris, mais d’un gris si joli qu’il rappelle à la marquise une robe de soie gris-perle qu’elle portait, la veille, au bal du ministère. Cette robe était garnie de guipures blanches, pareilles à ces filets de neige qu’elle aperçoit au bord des toits, sur la pâleur du ciel. (…)Toute une génération a déjà vieilli dans le spectacle des épaules de la marquise. Depuis que, grâce à un pouvoir fort, les dames de naturel joyeux peuvent se décolleter et danser aux Tuileries, elle a promené ses épaules dans la cohue des salons officiels, avec une assiduité qui a fait d’elle l’enseigne vivante des charmes du second empire. Il lui a bien fallu suivre la mode, échancrer ses robes, tantôt jusqu’à la chute des reins, tantôt jusqu’aux pointes de la gorge ; si bien que la chère femme, fossette à fossette, a livré tous les trésors de son corsage. Il n’y a pas grand comme ça de son dos et de sa poitrine qui ne soit connu de la Madeleine à Saint-Thomas-d’Aquin. Les épaules de la marquise, largement étalées, sont le blason voluptueux du règne.


Balzac dans Les secrets de la Princesse de Cadignan
Elle avait mis une robe de velours bleu à grandes manches traînantes, à corsage apparent, une de ces guimpes en tulle légèrement froncée, et bordée de bleu, montant à quatre doigts de son cou et couvrant les épaules.

Balzac dans Eugénie Grandet
A Tours, un coiffeur venait de lui refriser ses beaux cheveux châtains ; il y avait changé de linge, et mis une cravate de satin noir combinée à un col rond, de manière à encadrer agréablement sa blanche et rieuse figure. Une redingote de voyage à demi boutonnée lui ponçait la taille, et laissait voir un gilet de cachemire à châle sous lequel était un second gilet blanc. (…) Son pantalon gris se boutonnait sur les côtés, où des dessins brodés en soie noire enjolivaient les coutures.

Baudelaire dans Le Spleen de Paris
Une chambre qui ressemble à une rêverie, une chambre véritablement spirituelle, où l’atmosphère stagnante est légèrement teintée de rose et de bleu.
L’âme y prend un bain de paresse, aromatisé par le regret et le désir. — C’est quelque chose de crépusculaire, de bleuâtre et de rosâtre ; un rêve de volupté pendant une éclipse.
Les meubles ont des formes allongées, prostrées, alanguies. Les meubles ont l’air de rêver ; on les dirait doués d’une vie somnambulique, comme le végétal et le minéral. Les étoffes parlent une langue muette, comme les fleurs, comme les ciels, comme les soleils couchants. (…) La mousseline pleut abondamment devant les fenêtres et devant le lit; elle s’épanche en cascades neigeuses. Sur ce lit est couchée l’Idole, la souveraine des rêves. Mais comment est-elle ici ? Qui l’a amenée ? quel pouvoir magique l’a installée sur ce trône de rêverie et de volupté ? Qu’importe ? la voilà ! je la reconnais.


Vers à soie de Jacques Roubaud
Les vers à soie murmurent dans le mûrier
ils ne mangent pas ces mûres blanches et molles
pleines d’un sucre qui ne fait pas d’alcool
les vers à soie qui sont patients et douillets
mastiquent les feuilles avec un bruit mouillé
ça les endort mais autour de leurs épaules
ils tissent un cocon rond aux deux pôles
à fil de bave, puis dorment rassurés
En le dévidant on tire un fil de soie
dont on fait pour une belle dame une robe
belle également qu’elle porte avec allure
Quand la dame meurt on enterre la soie
avec elle et on plante, sur sa tombe en octobre,
un mûrier où sans fin les vers à soie murmurent.
Toujours pas ? Alors on monte d’un cran

Victor Hugo – La rose de l’infante
Sa basquine est en point de Gênes ; sur sa jupe
Une arabesque, errant dans les plis du satin,
Suit les mille détours d’un fil d’or florentin.
La rose épanouie et toute grande ouverte,
Sortant du frais bouton comme d’une urne verte,
Charge la petitesse exquise de sa main ;


 Victor Hugo – Pepita
Dans sa résille de soie
Pepa mettait des doublons ;
De la flamme et de la joie
Sortaient de ses cheveux blonds.
Tout cela, jupe de moire,
Veste de toréador,
Velours bleu, dentelle noire,
Dansait dans un rayon d’or.


Gérard de Nerval – Les papillons
Comme un éventail de soie,
Il déploie
Son manteau semé d’argent ;
Et sa robe bigarrée
Est dorée
D’un or verdâtre et changeant.


Charles Baudelaire le Spleen de Paris
Elle s’avance, balançant mollement son torse si mince sur ses hanches si larges. Sa robe de soie collante, d’un ton clair et rose, tranche vivement sur les ténèbres de sa peau et moule exactement sa taille longue, son dos creux et sa gorge pointue.
Son ombrelle rouge, tamisant la lumière, projette sur son visage sombre le fard sanglant de ses reflets.
Le poids de son énorme chevelure presque bleue tire en arrière sa tête délicate et lui donne un air triomphant et paresseux. De lourdes pendeloques gazouillent secrètement à ses mignonnes oreilles.
De temps en temps la brise de mer soulève par le coin sa jupe flottante et montre sa jambe luisante et superbe ; et son pied, pareil aux pieds des déesses de marbre que l’Europe enferme dans ses musées, imprime fidèlement sa forme sur le sable fin. Car Dorothée est si prodigieusement coquette, que le plaisir d’être admirée l’emporte chez elle sur l’orgueil de l’affranchie, et, bien qu’elle soit libre, elle marche sans souliers.




LE SITE DE CHRISTINE

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