Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs …

Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

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dimanche 21 septembre 2014

" LA TORTUE ET LE LIEVRE " LETTRES DE GHISLAINE A LAURENT DANCHIN





J'aimerais aujourd'hui vous parler de " LA TORTUE ET LE LIÈVRE" .
J'ai mis beaucoup de temps à lire cet ouvrage et cet ouvrage m'a fait mal.
C'est consternant d'écrire une chose pareille car ce que je souhaite aujourd'hui c'est qu'à votre tour vous lisiez ce livre ... mais plonger dans la douleur est difficile et il faut le savoir .
Difficile et utile, difficile et important, difficile mais salutaire  aussi ...
L'adjectif qui me vient en premier pour décrire cette correspondance c'est "sincère" , "brutale".
C'est un livre impudique et plein de pudeur, c'est un livre plein de paradoxes, c'est une histoire d'amitié, c'est une histoire de folie créatrice, c'est l'histoire d'un homme et d'une femme, c'est l'histoire d'une rencontre.
C'est l'histoire de deux êtres que j'admire et cette plongée dans leur intimité est fascinante et perturbante .
C'est l'histoire d'une correspondance entre Ghislaine et Laurent Danchin .
La femme qui  "voyage son suicide à la boutonnière " et l'homme qui "court trois lièvres à la fois"  .
Lorsque j'écris qu'il s'agit de l'histoire de deux êtres, j'oublie une personne indispensable à cette publication et dont le nom revient sans cesse : Claude Roffat.
Claude, créateur de l'Oeuf Sauvage et auteur d'un avant-voir magnifique, Claude ami de l'un et de l'autre  ...
Pas de platitudes dans cet ouvrage, on va directement à l'essentiel et cette capacité à se livrer étonne et perturbe car elle elle est inhabituelle .
C'est  un livre que j'ai lu un crayon à la main. C'est un livre qui évoque les vivants et les morts, qui parle de littérature, de cinéma, d'abandon et de monstres intérieurs.
C'est un livre sans complaisance, profondément humain et vrai . C'est la face cachée de l'iceberg, ce sont les fêlures derrière les sourires de Ghislaine et la force de Laurent  .
Pour moi qui ai aimé l'exposition MYCELIUM et bien évidemment la salle consacrée à Ghislaine, ce livre est important.
Il permet d'aller au delà d'une œuvre  et est bien la preuve que les choix de Laurent Danchin sont profonds et que "ses" artistes ne sont pas là par hasard .
J'ai retrouvé le douloureux travail de Ghislaine chez Danielle Jacqui cet été dans un tiroir rempli d'enveloppes toutes plus belles les unes que les autres. Des liens se tissent et j'aime ça ...
Ce livre possède, je trouve,  un véritable pouvoir cathartique, il résonne en moi ... je me sens peut être moins seule avec mes cauchemars et mes insomnies . Certaines phrases, telles des maximes, restent gravées dans ma mémoire ...
Ce livre est aussi une ouverture sur le monde et sur des passions .
Il m'a donné envie de lire ou de relire, de voir ou de revoir : les lettres de Séraphine, les lettres que Sanfourche écrivait à Dubuffet, " Van Gogh le suicidé de la société " d'Antonin Artaud, " Irène" d'Alain Cavalier, " Il y  a longtemps que je t'aime" de Philippe Claudel, " Les contes zen : Ryôkan, le moine au cœur d'enfant", le Musée de la crèche à Chaumont, Melancholia de Lars Von Trier, " Le voyage à travers la folie" de Mary Barnes, "Artaud et l'asile" de Laurent Danchin, les tableaux du Musée de Nancy  ...
Il m'a donné aussi l'envie de découvrir ou de revoir les oeuvres des artistes cités : Jean Rustin ,Dado, Denis Poupeville, Marilena Pelosi, Sylvie Pic, Robillard, René Boisneau, Paul Gauzit, Miguel Amate, Serge Vollin, Pakito Bolino, Jean Tirilly et tant d'autres ....
Comme le dit si justement Laurent : " La façon de guérir les blessures, ce n'est pas de s'en occuper mais de passer à autre chose et l'art- l'écriture, le dessin, peu importe- nous y aide considérablement ."






Et voici l'avant-voir de Claude Roffat : 

" Beau comme la rencontre fortuite, sur la toile, d’une tortue et d’un lièvre, ai-je envie d‘écrire, adressant un clin d‘œil à Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont. Rencontre pas si fortuite cependant, puisque c’est un ami de Ghislaine, Jacques Convert, qui la recommandera chaleureusement à Laurent Danchin. L’étonnant est que cette rencontre qui aurait pu — aurait dû ? — être sans lendemain, va entraîner une vive amitié et une abondante correspondance. Pourtant, tout semble séparer ces deux êtres : l’un est toujours entre deux trains, deux avions ; occupé à donner des conférences, des tables rondes, à écrire des préfaces ou organiser des expositions (j’ai toujours l’impression de courir trois lièvres à la fois… se plaît-il à souligner) ; aussi à l’aise sur un plateau télé que devant un micro tendu, ayant depuis longtemps remplacé papier et stylo par le web. L’autre, plutôt recluse, enfermée dans sa « cellule», doutant toujours plus d’elle que des autres, vit dans un mélange de peur et d’excitation. Elle écrit beaucoup, très vite, à la plume et à l’encre violette ; lit ses livres mot à mot et relit chaque ligne, voit quatre ou cinq fois le même film pour être sûre de ne rien rater. Pour en revenir au début et en citant cette fois Jacques Rigaut, parlant de Ghislaine, on pourrait dire qu’elle « voyage avec son suicide à la boutonnière ».
Dès les premières lettres le ton semble donné : Ghislaine remercie son interlocuteur : « jamais je n’aurais pensé que vous puissiez me répondre avec autant de sincérité », tout étonnée qu’il ait pu la « considérer comme une vraie personne ». Laurent Danchin, qui sait bien que l’on est toujours tout seul, « prisonnier de sa tête, de sa vie, de son monde… », lui répond dans un mélange d’attention et de tendresse. Il a vu la faille, la « blessure ». Il se veut encourageant, parfois admiratif, toujours prévenant. Mais les propos de Ghislaine le touchent, l’armure, bientôt, se fend.
C’est donc moins des considérations sur l’art que des réflexions sur la vie que nous livre cette correspondance. L’art ne sera souvent évoqué que par des rencontres, des relations d’amitié. Pour Laurent, c’est surtout Chomo, « l’ermite d’Achères-la Forêt », qui revient tout au long de ses lettres, tandis que Ghislaine dit son amitié pour Danielle Jacqui, « Celle-qui-peint » qui, la première, a cru en elle, l’a exposée (elle fera même l’affiche d’un festival d’art singulier à Aubagne). Mais c’est avec Antonin Artaud que nos deux épistoliers vont se trouver une passion commune. Ghislaine est fascinée par l’auteur de Van Gogh, le suicidé de la société et de Pour en finir avec le jugement de dieu. À cet intérêt commun, Danchin ajoute sa longue amitié avec le docteur Ferdière, le médecin d’Artaud à Rodez.

Laurent Danchin, qui a toujours laissé parler les autres, qui a beaucoup écrit sur eux, pour une fois parle de lui. Mais c’est le gris qui domine, le gris qui parfois vire au noir. Ses propos font un peu écho à ceux de Ghislaine : « Je vais répondre à vos états d’âme en vous parlant des miens ». Et c’est vrai que l’on est frappé par la façon dont leurs angoisses se répondent. Pour Ghislaine, cela s’exprime avant tout par une fascination pour la mort — sa propre mort —, tandis que Laurent voit son salut dans la méditation, le détachement, le recueillement.
Le critique d’art est toujours critique, mais de la vie, de la société. Les faisant siens, il rapporte ainsi les propos de Daniel Cohen : « …À̀ un capitalisme industriel fondé sur une coopération implicite entre travail et capital, s’est substitué un capitalisme financier avec pour seul objectif, non pas l’efficacité au sens technique du terme, mais le profit. »

Il avait prévenu : « C’est la vie et les gens que je préfère. Le travail, mais pas au sens des écrivains ou des artistes mais au sens des ouvriers, des gens qui font quelque chose avec leurs mains ». Et c’est peut-être là, au détour de cette phrase, que s’éclaire le mieux le mystère de Danchin. L’intellectuel, l’homme cultivé, n’a cessé de s’intéresser au travail des anonymes, des « sans gloire ». Non pas travail de récupération, d’autres seront là pour cela, mais travail de compassion, de mémoire. Le mariage de l’intelligence et du cœur."









LE SITE DE LAURENT DANCHIN

LE SITE DE L’ŒUF SAUVAGE

L'EXPOSITION MYCELIUM A AUBERIVE

(cliquer sur les liens)

Pour acheter cet ouvrage contacter CLAUDE ROFFAT : 

Claude Roffat
1 bis, rue châteauredon
13001   Marseille

04 91 33 61 88


Son prix est de 20 euros (sans les frais d'expédition)




mercredi 23 octobre 2013

" SINGULAR SPACES " LE LIVRE DE JO FARB-HERNANDEZ


 Qui mieux que Laurent Danchin, qui a préfacé cet indispensable ouvrage, peut expliquer le parcours de JO FARB- HERNANDEZ et parler de son dernier ouvrage " SINGULAR SPACES" ....






 " Depuis l’ouvrage historique de Bernard Rudofsky, Architecture sans architectes, au début des années 1960, et quarante ans après Shelter, le livre culte de Lloyd Kahn sur l’autoconstruction à l’époque hippie, les ‘environnements d’art populaire’ (folk art environments), les jardins d’art brut ou les constructions singulières d’’anarchitectes’ visionnaires ou excentriques se sont multipliés à travers le monde et, parallèlement à la redécouverte des vieux ‘classiques’ du genre, ils suscitent aujourd’hui un intérêt grandissant à l’échelle internationale. Pour diverses raisons, dues à des contextes culturels opposés, ce sont la France et les États-Unis qui ont été pendant longtemps les pays pionniers dans la reconnaissance de cette forme spontanée de création, et le Palais Idéal du facteur Cheval, au sud de Lyon, ou les tours de Watts de Simon Rodia, à Los Angeles, en sont des exemples bien connus. C’est le cas également d’autres sites français ou américains, déjà anciens ou plus récents, qui ont été répertoriés et étudiés en profondeur par la télévision, la photographie et le cinéma, la presse et l’édition. Mais d’autres lieux, d’un intérêt équivalent, ont été découverts aussi depuis, dans d’autres pays ou sur d’autres continents, comme l’Afrique, l’Asie du Sud-Est, l’Inde, le Japon ou l’Amérique du sud, et, en Europe, de nouveaux venus comme l’Italie ou la Finlande commencent à jouer un rôle de premier plan dans ce qui apparaît comme un domaine en pleine expansion, tandis que la recherche universitaire et l’approche scientifique traditionnelle s’allient à l’usage de ces outils révolutionnaires que représentent les nouveaux médias.

Certains pays pourtant restent sous-représentés sur la carte des environnements d’art singulier et, en Europe, c’est surtout le cas du Royaume Uni ou de l’Allemagne, de même que de la plus grande partie de la Scandinavie et de l’Europe centrale, terrae incognitae dans ce domaine. Ce serait également resté le cas de l’Espagne si Jo Farb Hernandez n’avait pas entrepris l’étude très approfondie ayant mené à la publication de ce livre étonnant et remarquable. Un travail de passion, de patience et d’érudition, consistant en une recherche de terrain très détaillée, et très respectueuse des auteurs, quand ils sont encore en vie, en un ensemble de descriptions d’une grande précision et en une analyse très nuancée du contexte culturel, le tout aboutissant à la présentation du nombre incroyable de 45 sites espagnols, pour la plupart inconnus, découverts dans toute l’Espagne, où cette chercheuse brillante, historienne d’art et commissaire d’expositions, passe en général ses vacances d’été avec son mari, le sculpteur Sam Hernandez. Seules les îles restant à explorer, on peut imaginer ce qu’il reste encore à découvrir et toutes les trouvailles auxquelles on peut s’attendre dans le futur.

Si l’on excepte la Finlande, pays du Nord de seulement 5 millions d’habitants qui, sur son territoire plutôt étendu, dispose d’un des ensembles les plus importants d’art populaire en extérieur – en majorité des jardins de sculptures faits d’animaux taillés dans le bois, de personnages en ciment ou de créatures en métal soudé, stylistiquement assez proches d’un certain folk art canadien ou américain –, on serait tenté de croire que seule une question de climat peut expliquer pourquoi l’Espagne possède autant de maisons décorées en coquillages, de jardins ou bâtiments de mosaïque, et de châteaux pseudo féodaux faits à la main ou de performances architecturales comme l’incroyable cathédrale d’un seul homme de Justo Gallego Martinez, près de Madrid. Sans parler du labyrinthe aérien des tunnels en bois de l’indomptable Josep Pujiula i Vila, à Argelaguer, qui est pour moi, sans doute, la plus étonnante des découvertes de Jo Farb. En France, où nous entretenons la tradition de couper les cheveux en quatre, nous aurions bien du mal à qualifier d’’artistes’, comme elle le fait, ces merveilleux créateurs, ouvriers inspirés, dont les constructions obsessionnelles, petites merveilles de créativité populaire, semblent manifester le même type de relation, très spéciale, qu’entretient l’araignée avec sa toile, l’oiseau avec son nid ou le mollusque avec sa coquille. Parce que ces humbles bâtisseurs, tous monomaniaques, se considèrent eux-mêmes rarement comme des artistes. Mais ce qui est sûr, c’est qu’ils ne pouvaient trouver meilleur défenseur de leur cause que l’auteur de ce livre.

Très réputée dans le domaine du folk art et de l’art outsider, où ses publications, ses conférences et son travail de commissaire d’expositions jouissent d’un grand crédit – son livre sur Achilles Rizzoli, par exemple, un maître de l’architecture symbolique imaginaire, est une référence – Jo Farb Hernandez est sans aucun doute l’une des spécialistes les mieux informées de son domaine. Mais elle occupe également un poste privilégié pour ne manquer aucun détail de ce qui concerne les curiosités architecturales du bord des routes, puisqu’en 2006, après la mort de son fondateur, le photographe Seymour Rosen, elle a été élue à la tête de SPACES, le plus important fonds d’archives sur le sujet. Situé aujourd’hui à Aptos, en Californie, autrefois à Los Angeles, SPACES – organisme de Sauvegarde et de Préservation des Environnements Artistiques et Culturels – a toujours eu pour double mission de rassembler le maximum de documentation sur les environnements et constructions des créateurs autodidactes, et de soutenir activement les groupes de passionnés tentant d’en assurer la sauvegarde et de leur donner éventuellement une seconde vie. A l’époque de Seymour, avant l’âge de l’ordinateur, quand les photographes n’utilisaient que le support argentique et la diapositive, un tel objectif n’était réalisable qu’en Californie et dans quelques autres Etats des U.S.A. Mais Jo, aujourd’hui, travaille bien sûr à une échelle beaucoup plus importante, et la mondialisation, rendue possible par Internet et par les technologies numériques, permet à SPACES, et à son nouveau site, récemment ouvert, de s’associer instantanément, en temps réel, à toutes les entreprises collectives de sauvegarde à travers le monde. Il ne fait aucun doute qu’en ouvrant de façon si inattendue une nouvelle porte sur la carte internationale de son domaine, cette belle étude, richement informée, ajoutera au jeu mondial de précieux éléments et contribuera à une meilleure collaboration entre l’Europe et les Etats-Unis."




























Et voici quelques photos et un petit texte envoyés par Jo pour les Grigris sur un site et un  artiste qu'elle affectionne tout particulièrement ...

Josep Pujiula i Vila

"Sa Passion dure depuis toujours: bricoler, inventer, construire, avec des branches, des matériaux récupérés, de tout:
Surnommé "l'homes des cabanes," Josep Pujiula a créé en Catalogne le plus fantastique des châteaux né de son imagination, avec de simples perches et branches liées entre elles par des clous ou du fil de fer. C'est un parc enchanteur faits de chemins, de ponts, de cabanes et de tours qui culminent à quelques 25 m de hauteur. Cette installation poétique est devenue un terrain de jeu extraordinaire pour les petits et les grands. Bien qu'ayant été obligé trois fois de tout détruire, sur ordre du gouvernement, l'auteur continue toujours à construire, espérant que ses créations pourront un jour être sauvées. Pujiula est devenue, sans doute, le modèle de l'artiste irrépressible."
















LE BLOG DE JO

Ce livre est publié par Raw Vision
Par: Jo Farb Hernández
Editeur: Raw Vision
Conception: Marquand Books
Format:
Partie I: Relié, 9.5 x 11.5 ". 596 pages, 1306 photos en couleur;
Partie II: CD: 565 pages, 4179 photos couleur, 44 plans du site.
Total: 1159 pages, 5485 photos
 Prix conseillé: 80,00 $

Parution en décembre 2013 

****Une exposition proposée par Jo est visible
 jusqu'au 1er novembre 

chez  Natalie and James Thompson Art Gallery, San Jose State University, San Jose, California



mercredi 16 octobre 2013

"AUX FRONTIERES DE L'ART BRUT" DE LAURENT DANCHIN

Le livre que j'attends ! 





"Conseiller de la Collection de l’art brut de Lausanne, ami de la Halle Saint-Pierre et correspondant de la revue anglaise Raw Vision, Laurent Danchin passe pour un des meilleurs connaisseurs de l’art des marges en Europe et aux États-Unis.
Ayant connu personnellement tous ceux qui ont fait ou font encore l’histoire de l’art brut, outsider ou singulier, c’est depuis le milieu des années 70 le défenseur passionné de la création autodidacte, des environnements singuliers et de quelques grands parias de l’art contemporain.
écrivain, conférencier et commissaire d’expositions, fasciné par le génie visionnaire partout où il le rencontre, il n’a cessé de plaider la cause d’une autre conception de l’art que celle qui prévaut à l’université, au sein des institutions ou dans les milieux mondains.
Dans ce recueil de 109 textes, articles, essais et comptes rendus, publiés dans une dizaine de pays, il nous livre 35 ans d’écriture au service des formes les plus inventives de l’art populaire contemporain.
Il offre ainsi à tous ceux que ce domaine passionne ou intrigue de revivre l’aventure de certains des outsiders les plus surprenants du paysage artistique actuel, à travers une série de portraits de créateurs, historiques ou inconnus, des analyses éclairantes sur la mutation de notre époque ou des mises au point sur la relativité des labels et des étiquettes."


Dans cet ouvrage  un certain nombre de textes ont été retraduits de l'anglais, et paraîtront donc pour la première fois en français (principalement des articles et comptes rendus de Raw Vision, mais pas que...)


 On peut le commander directement sur   www.lelivredart.com à partir du 24 octobre

Laurent Danchin le présentera à l'Outsider Art Fair Paris du 24 au 27 octobre (voir plus bas)

Il sera aussi en vente à la Halle Saint Pierre et pourra être commandé dans votre librairie habituelle  

Son prix est de 28 euros (pour 620 pages sur l'Art Brut !)



*** Laurent Danchin proposera un cycle de 2 conférences 
le mercredi 27 novembre et le mercredi 8 janvier au Musée des Beaux Arts de Lyon






***MYCELIUM LE SITE DE LAURENT DANCHINET DE JEAN-LUC GIRAUD

(cliquer sur le lien)

*** Quelques renseignements sur l' Outsider Art Fair Paris:
Hôtel Le A, 4, rue d'Artois,
 75008 Paris.
 06 15 15 01 64.
du 24 au 27 octobre.
 Vernissage jeudi 24, de 17 à 21h. 
Vendredi et samedi, de 11h à 20h, 
dimanche 27, de midi à 18h.
( Attention l'entrée est payante). 



jeudi 10 octobre 2013

LES REVOLTES DU MERVEILLEUX DE SOUBEYRAN, DOISNEAU, EHRMANN ...

Le livre dont je rêve ...




 (Hôtel Terminus Saint Léger en Yvelynes 1952)
" Un cerf gigantesque dans un jardin, une sttue un peu banale rencontrée au détour d'une balade en famille. L'image passerait presque inaperçue s'il n'y avait les trois fillettes émerveillées : Francine, Annette et Annie, les mains accrochées au grillage, les yeux bien écarquillés .







 

 
 (Gaston Chaissac)



 (Portrait de Frédéric Séron devant ses peintures -1949)



(Marie Espalieu)


 (Joseph Marmin -Les Essarts (Vendée)

(Mme Picassiette)


mercredi 24 juillet 2013

UN CATALOGUE GASTON CHAISSAC





Serge m'a prêté un bel ouvrage,  un catalogue de 1998, avec des œuvres que je ne connaissais 
pas ...






  "Mes préférences vont d’emblée à la peinture rustique moderne. Peintre de village, je lui reste fidèle, trop sûr de faire fausse route si je cherchais à peindre à la façon des artistes peintres des capitales et sous-préfectures.
Nous autres les ruraux de 1946, nous n’avons plus les préjugés d’hier, nous avons évolué et pouvons sans crainte faire des créations à notre idée, insouciants de ce qu’en penseront les bourgeois et d’autres.
Dans nos campagnes désertes, rien n’interrompt la méditation si nécessaire avant toute création artistique, et nous ne recevons que de bien faibles échos de ce qu’on peint dans les cités prestigieuses.
Quant à la vie moins intellectuelle et plus saine qui est la nôtre, elle favorise l’éclosion de nos créations. N’ayant nul besoin du dessin et de la palette des autres, oubliant l’univers et travaillant sans autre souci que de progresser d’une façon continue jusqu’à notre mort, les nouveautés nous appartiennent, il n’y a qu’à ramasser. Sur divers sentiers suivis au cours de mes recherches, j’ai trouvé les bouquets, masques, portraits, etc. que je peux dire miens. Demain s’ajouteront à ma collection d’autres choses autant miennes.
Sans gestes théâtraux, ni mise en scène phénoménale, il n’y a qu’à parcourir certaines pistes qu’on reconnaît bien vite quoique à peine visibles et on en revient avec des richesses pour son pays, pour la terre entière.
Ma peinture rustique moderne est encore assez pauvre, mais, dans une vingtaine d’années, j’espère qu’elle sera riche, presque autant que la terre." 


 La "Peinture Rustique Moderne" par Gaston Chaissac . 1946
















"Gaston Chaissac est né en 1910 à Avallon, dans une famille modeste, et d'un père cordonnier, qui abandonne très tôt le foyer. Rien ne le prédestinait à devenir artiste, peintre et écrivain. De santé précaire, sans diplôme, il avait décidé de faire le métier de son père, et se passionnait pour le dessin  tout en rêvant un jour de devenir écrivain.
Plusieurs années plus tard, il disait de lui : « Sans doute ai-je l'âme très proche des artistes de cirque qui, comme moi, savent à peine écrire et ne sont instruits que par ce qu'ils ont vu » .



En 1936, établi à Paris comme cordonnier, il rencontre par hasard le peintre Otto Freundlich, qui l'encourage à dessiner et lui prodigue ses conseils.
Atteint d'une tuberculose, entre 1938 et 1942, il erre dans différents sanatorium, tout en affirmant son langage esthétique au travers les gouaches et les dessins qu'il réalise durant cette période  : éléments animaux végétaux, humains s'entremêlent dans des formes imbriquées soulignées par un contour noir et dans des couleurs vives et contrastées .
A l'occasion d'un travail qu'il trouve chez un bourrelier à à St Rémy de Provence, il rencontre Albert Gleizes ainsi que André Lhôte, Aimé Maeght, et le sculpteur architecte André Bloc.



A la fin de 1942, Chaissac se marie avec Camille Guibert, et s'installe dans un village en Vendée où sa femme est institutrice. C'est dans un isolement total qu'il dessine surtout, mais qu'il découvre aussi la peinture à l'huile et qu'il peint sur de multiples supports une "peinture rustique moderne" disait-il.
Il noue alors des relations avec Jean Dubuffet très proche de lui dans sa conception de l'"Art Brut", selon une notion pour lui qui consiste à peindre hors de tout référent culturel ou artistique, en rupture totale avec ce qui s'était  fait en peinture jusque là. Gaston Chaissac y voit des coïncidences avec sa propre conception d'un art délivré de la tradition, et d'un art rural et rustique  opposé à l'art citadin. Il  peint   par exemple à cette époque  le " Samouraï "  dont il dit à Dubuffet qu'il est la parfaite concrétisation de sa manière de travailler et de voir l'art.
Sur ces idées, Ils parviennent ensemble à participer à une première exposition d' "Art Brut" chez Drouin en 1949.




De 1942 à 1950 Gaston Chaissac est entré dans une période de recherches intenses. L'enthousiasme qu’il retire du contact et des échanges de correspondance avec Jean Dubuffet et  la découverte de l’Art Brut, si proche de ses préoccupations, le poussent à rechercher davantage des formes d’expression en marge de  la tradition et de l’art intellectuel. Son travail  est à la fois proche de l’écriture automatique par l’assemblage d’éléments totalement divers et en même temps proche du dessin d’enfant par son aspect trés coloré et naïf.  Ainsi " Le Samouraï " ou "Deux personnages sur fond gris", de 1947 et de 1949, s’organisent   autour de la notion de masque, qui demeure un thème récurrent dans son oeuvre. Les visages, sont des masques colorés qui s’inscrivent dans un fonds vivement coloré.  La technique du traitement par aplats des couleurs renforce l’impression d’un  jeu de formes et préfigure ce que sera le travail abstrait de l'artiste dans les années qui suivront et jusqu'à son dernier jour.


A partir de la fin des années 50, les points de vue des deux peintres divergent. Dubuffet  considère l'Art Brut comme toute forme d'expression de caractère spontané et inventif en marge totale des standards de l'art et ayant pour auteur des personnes hors des milieux artistiques.
Chaissac quant à lui, a noué des contacts avec Raymond Queneau, Jean Paulhan, Jakovsky et le romancier vendéen Michel Ragon, qui est l'un des premiers critiques d'art à prendre son œuvre au sérieux.
Il réalise des peintures murales éphémères, utilise des assemblages de matériaux divers sur lesquels il peint, réalise des empreintes, des graffitis, des collages à partir de dessins d'enfants.



De temps à autres apparaissent des visages, des masques, parmi des motifs abstraits, mais aussi des séries avec de fleurs, des animaux, des serpents.
Cette démarche diffère en ce qu'elle est  moins intellectuelle que celle de Dubuffet : des objets de rebuts, des déchets, des pierres sont les supports de la peinture de Chaissac, qui ne reste pas cantonné dans le support de la toile.
Gaston Chaissac parvient à exposer une nouvelle fois en 1961 à la Galerie Iris Clerc, protectrice des "Nouveaux Réalistes", laquelle trouve dans ses assemblages d'objets et dans ses cailloux peints un lien de parenté avec sa perception d'un art nouveau




Dans les années qui suivent, jusqu'à sa mort en 1964 à l'hôpital de La Roche-sur-Yon, Chaissac se consacre à la réalisation de collages de papier de tapisseries découpés en de vastes compositions avec ou sans personnages.
Il faudra attendre près de dix ans pour que le Musée National d'Art Moderne organise en 1973 une première exposition de ses œuvres et que Chaissac soit reconnu pour un artiste à part entière".

Le Monde des Arts







vendredi 15 février 2013

GAZOGENE PRESENTE ANDRE ESCARD L'EXPLORATEUR DE L'ART BRUT



C'est Michel Leroux qui le premier m'a parlé d’ANDRE ESCARD .
Tout ce qu'il pouvait me dire me fascinait totalement et j'avoue que j'ai été séduite par cet homme
chaleureux, enthousiaste, capable de passer des heures et des heures à rédiger des  fiches, à coller des photos, des articles, des informations nombreuses et variées et surtout, surtout à rencontrer des artistes et à visiter des sites d'Art Brut, singulier, insolite ou populaire .

En mai 2012 est parue la première partie que la revue GAZOGÈNE a décidé de consacrer à cet homme étonnant " L'explorateur de l'art brut. André Escard, archives et documents" .




 Dans cet ouvrage de 78 pages, une introduction  de Jean-François Maurice, ami d'André Escard et créateur de la revue, des photos couleurs (plus de 150  !)


Jean-François Maurice et André Escard dans son burau des Crapottes en 1992- photoMichel Leroux)

 ... et différentes parties consacrées à :

 - Gabriel Albert 
- Pierre Avezard
- Georges Bergerat 
- Octave Berthelot
- Martial Besse
- Charles Billy 
- Yves Bourgeois
- Marcello Cammi
- Cardo
- Albert Chasseray 
- Fernand Chatelain 
- Chomo

  (André Escard chez Chomo en 1985 -photo Michel Leroux )

 - Madame Devidal
- Marcel Dhièvre 
- Raymond Dreux
- Roland Dutel
- René Escaffre
- Lucien Favreau
- Gaston Gastineau
- René-François Grégogna
- Raymond Guittet 

Et pour terminer cet ouvrage, car plus qu'une revue, c'est vraiment à un livre que l'on a affaire ici, une conclusion de Jean-Claude Caire " Les pérégrinations d'André Escard" .

Pour moi cette revue est un vrai bonheur à lire et à regarder, le plaisir de retrouver les lieux visités ( Gabriel Albert, Marcel Dhièvre, Fernand Chatelain, Lucien Favreau...)  et la tristesse aussi de voir des  photos inédites de lieux disparus ( Martial Besse, Marcello Cammi...).

Cet été j'ai eu la chance, grâce à Michel Leroux de rencontrer Jean-François Maurice et de découvrir les Archives Escard.

 (Les bacs et les fiches des archives Escard - photo Michel Leroux)


Un moment magique, unique  ! Des heures à regarder le travail de cet homme ! Beaucoup d'émotion, de rires, de joies .... et de photos !
Mon rêve serait de partir à la recherche des cerfs d'Andrè Escard et de regarder ses fiches une à une .


Aujourd'hui j'ai une bonne nouvelle à vous annoncer, j'ai reçu un mail de Valérie :





" Le périple  entamé en 2012 avec André Escard au fil des pages de Gazogène n’est pas terminé puisque la seconde partie est sous presse et devrait sortir courant février 2013.
 “André Escard, explorateur de l’Art Brut” et  la suite de ses pérégrinations sont donc à retrouver dans le prochain numéro (34) de la revue.
Nous en étions restés au jardin de sculptures de Raymond Guitet, le nouvel opus reprend le parcours à partir du site (aujourd’hui disparu) d’André Hardy.
80 pages (dont 55 en couleur) de photos inédites prises dans les années 80 et 90 pour un voyage auprès de ces créateurs hors-normes qui poétisent leur environnement.
Précieux témoignages en images où l’on retrouvera tour à tour Marcel Landreau, Pierre Rapeau, Picassiette, Raymond Reynaud et beaucoup d’autres.
Textes de J. F. Maurice et Michel Leroux.
Conception graphique Jean-Michel Chesné."



Pour commander la revue :
Librairie Ancienne V. Rapaud 
1, Place de la Libération 
46000 Cahors 
Tél. 05 65 35 71 30

20 euros port compris.
Chèque à l’ordre des Amis de Gazogène.
Possibilité de se procurer la première partie ( n° 33) : 20 euros à la même adresse.

ou pour les parisiens et les visiteurs de La Halle Saint Pierre directement à la Boutique !

La HALLE SAINT PIERRE 
2 rue Ronsard 
à Paris


N'hésitez pas et partez explorer l'ART BRUT 
avec ANDRE ESCARD !



(Andrè Escard et son fameux agenda -photo Michel Leroux)

A propos de la photo d’André avec son ‘agenda’ : En fait, il s’agit de son carnet d' adresses. 
Lui seul pouvait s’y retrouver m'écrit Michel Leroux  ! 

mercredi 6 février 2013

LECTURE ESOTERIQUE ET SYMBOLIQUE DU PALAIS IDEAL DU FACTEUR CHEVAL


J'ai maintes et maintes fois visité Le PALAIS IDÉAL DU FACTEUR CHEVAL, parfois acheté des ouvrages à la Boutique ...
On a beaucoup écrit sur l'homme et le lieu !

 Cette fois c'est à mon beau-frère que je dois la lecture d'un petit ouvrage étonnant, un petit livre de Claude Didier qui aborde le Palais d'une façon nouvelle et originale.


 Ce livre c'est la  " Lecture Ésotérique Et Symbolique Du Palais Idéal Du Facteur Cheval".
J'avoue avoir été fort surprise et surtout très sceptique en écoutant le résumé fait par Patrick ... tout cela me paraissait impossible ...
Comment penser que Ferdinand Cheval puisse avoir subi une influence maçonnique ?

Mais  " Qui était vraiment l'humble facteur devenu bâtisseur ? Avait-il une vision symbolique ou spirituelle de ce qu'il nommait le tempe de la nature ? Quelles furent ses sources d'inspiration ? Quel message nous a-t-il laissés ? Ce lieu, à nul autre pareil, a une histoire à raconter, des mystères à révéler . Le récit proposé par Claude Didier offre des pistes, des clés, des symboles. Libre à chacun de les emprunter ou d'en choisir d'autres car, s'il n'existe qu'un Palais idéal au monde, je pense que chaque visiteur porte en lui "son"palais " peut-on lire sur la quatrième de couverture .

J'ai été totalement séduite  par cette approche différente mais tout à fait convaincante et très documentée.


Je suis entrée en contact avec Claude Didier qui m'a expliqué son parcours et la genèse de cet ouvrage .






Voici ces mots sur les Grigris d'aujourd'hui :


...  " En fait l’histoire est simple. Je suis un ancien journaliste, aujourd’hui à la retraite. J’ai débuté ma carrière à Romans-sur-Isère, dont la commune de Hauterives est sur le secteur d’intervention. Je me posais beaucoup de questions concernant le Palais idéal sans avoir pu aller jusqu’au bout de mon questionnement. L’opportunité m’en a été donné en 2009 alors que j’étais sollicité par les éditions De Borée pour écrire un livre sur « Les mystères de la Drôme ». Comment ne pas évoquer dans un tel ouvrage l’œuvre de Joseph-Ferdinand Cheval ? Deux solutions se présentaient à moi : reprendre en une ou deux pages  ce qui a déjà largement été publié sur cette œuvre ou y consacrer un chapitre en me lançant dans une enquête d’investigation. Comme je connaissais bien Christophe Bonin, l’ancien directeur du Palais, celui-ci m’a permis d’accéder aux archives du Facteur en m’ouvrant largement les portes de ce « Temple de la nature », divine comédie à ciel ouvert.
J’ai donc pu choisir la deuxième option. J’ai lu « Le Magasin Pittoresque » et j’ai rencontré des personnes - dont une qui m’a beaucoup aidé mais qui souhaite rester dans l’anonymat— qui m’en ont fait rencontrer d’autres. C’est ainsi que j’ai pu avancer dans mon enquête, obtenant de plus en plus de réponses à mes
 questions.
 Le livre « Les mystères de la Drôme » ayant été publié au mois de mai 2009, Christophe Bonin m’a demandé si j’acceptais de venir faire un exposé au Palais à l’occasion des Journées du Patrimoine qui marquaient cette année là le 60ème anniversaire du classement du Palais comme monument historique par André Malraux.
 Le beau temps étant au rendez-vous Christophe Bonin a remplacé l’exposé traditionnel par une visite guidée en me mettant un micro entre les mains. Cette approche a connu un bon succès et Christophe Bonin m’a alors demandé d’éditer un livre reprenant ma lecture du Palais car il ne disposait pas d’une telle approche dans ceux proposés aux visiteurs. J’ai donc sorti une première édition en 2009, mais qui ne m’apportait pas satisfaction car je n’avais pas été au bout de ma démarche. J’ai poursuivi mon enquête et Marie-José Georges, l’actuelle directrice du Palais, qui avait également été intéressée par mon travail, m’a demandé de revenir pour une série de cinq exposés (en fait cinq visites guidées) lors des Journées du Patrimoine 2012 pour fêter cette fois-ci le centenaire du Palais.
 J’ai publié à cette occasion une nouvelle édition de ma lecture, plus complète. C’est le livre que vous avez lu. Voilà, l’histoire est banale, même si le contenu de mon livre donne une approche originale de l’œuvre de Joseph-Ferdinand Cheval."



Voilà pour ceux qui aiment le lieu ce livre est indispensable !

Il est vendu au prix de 10 euros (plus 2 euros de frais d'envoi) 

Claude Didier répond  aussi à des invitations pour des exposés qui s’ appuient sur un diaporama (Power Point).
Il a ainsi donné une conférence devant l’Université pour tous du Voironnais (Isère), la bibliothèque de Peaugres (Ardèche), une association culturelle de Vanosc-lès-Annonay (Ardèche), une autre association culturelle à Serrières (Ardèche), le comité d’entreprise de la SNCF à Valence (Drôme), la Médiathèque de Valence (Drôme), la Médiathèque du Vieux Bourg à Bourg-lès-Valence (Drôme), l’Université populaire du Val de Drôme à Crest (Drôme), l’Association Dioise des Amis des Arts et du Musée à Die (Drôme)…

Ces présentations sont gratuites lorsque les invitations ne sont pas trop éloignées de son  domicile.
 Si des Médiathèques, bibliothèques, associations culturelles, comités d’entreprise, clubs service ou autres organismes de votre région étaient intéressés il peut  bien entendu se déplacer, mais avec une prise en charge des frais réels.
  Sa seule demande est de pouvoir proposer son  livre en fin de séance!

Ses  prochaines interventions sont programmées lundi 15 avril à 20 h 30 salle Charles-Trenet à Tain-l’Hermitage (Drôme)  devant l’Université populaire Vivarais-Hermitage, ainsi que le 14 mai  devant les membres du Kiwanis de Valence .



Claude DIDIER
Les Auberts
2 place Jean-Louis-Caillet
26340 Chastel Arnaud
04 75 21 59 01
claude.didier130@orange.fr


Et je voudrais terminer  par ces mots de Claude Didier:


"Naïf! Qui peut encore oser croire que Joseph Ferdinand Cheval était naïf?

 Utopique, oui. Naïf, certainement pas."



**** Nouvelle intervention de Claude Didier !

" Je suis invité par l’association « Vienne Historique » à présenter mon diaporama et ma lecture du Palais Idéal du Facteur Cheval
le vendredi 31 mai prochain à 18h30, à l’Institution Robin, 1 cours Briller à Vienne (38)."


Alors si vous habitez Vienne n'hésitez pas ! 


mardi 5 février 2013

LES ECRITS BRUTS DE SAMUEL DAIBER


 Il y a quelques semaines j'ai assisté à une formidable soirée AUBUSCULE, une soirée aux talents nombreux.
Ce soir là Fabrice Hologne a dit un texte vertigineux, un texte de Samuel Daiber et ce texte il l'a dit d'une façon vertigineuse déclenchant une grande émotion dans la salle  .
Je lui ai demandé à la fin de la soirée de m'envoyer quelques lignes sur l'auteur et ce texte incroyable .

Les voici sur Les Grigris aujourd'hui !


   (photo Google)



Samuel Daiber 
 Samuel D., né en 1901, est le cadet d’une famille de quatre enfants dont on ne sait pas grand-chose. Entre quinze et vingt ans, il adonne au jardinage. Puis, il pratique la poterie et la peinture sur émail  .Dès l’adolescence, il a manifesté un tempérament fugueur et certaines bizarreries de comportement. Par exemple, vers 1926, il se met devant un tram avec la conviction de pouvoir l’arrêter par la simple volonté. Vers 1930, il brûle les vêtements de sa famille, remplis selon lui de l’esprit de Satan. Malgré le succès que lui valent ses travaux de peinture, il se met à les effacer systématiquement et à casser les poteries qu’il avait décorées, parce qu’un sermon sur le thème de l’enfant prodigue lui aurait révélé que cette activité d’art était inspirée par Satan. Il est hospitalisé à maintes reprises dans divers établissements psychiatriques de la Suisse Romande, mais, comme il n’est ni violent ni dangereux, on le rend chaque fois à sa famille.  C’est depuis 1948 seulement qu’il est hospitalisé d’une manière permanente. Avec l’âge, son état se stabilise, et il paraît s’adapter à la vie de l’établissement au point qu’on renonce à toute thérapie médicamenteuse. Son tableau clinique fait état d’une « catatonie ponctuée de poussées d’agitation et de harangues incohérentes... Parfois, angoissé, il demande qu’on chasse le démon qui le ronge... Il refuse de travailler, parce que, dit-il on ne chasse pas le loup qu’il a dans l’œil gauche... »  Il s’occupe cependant à des écrits, qui ont la forme de longues missives adressée au médecin directeur de l’établissement, à des parents ou à des destinataires imaginaires. Il y exprime souvent le souhait de quitter l’institution. Il meurt à l’âge de 82 ans sans jamais avoir eu de réponses à ses lettres.


                                 



   




 Lettre du 9 janvier 1954 
 Il me faut un passeport Suisse Neuchâtel Thiel-Wautre Montmirail d’enceintance. c’est mon acte d’origine. Je m’oppose à l’objectivité depuis Perreux ou d’ailleurs qui s’oppose à moi, à ma personnagité, personnalité. Et qui se fiche pas mal de moi. Et qui ne veut niment à moi même. Je refuse cette Bonne Croix Rouge. Je ne le suis pas du tout. Il faut quelqu’un pour. C’est araclairismeuraux e. oraclairismeuraux. u.g.h.i.j.y c’est B.C.D. c’est L. Miraclairismeuraux. N. Je m’oppose à cette objectivité de SoulaVie Doctoresse. Ne m’imposer niment de Bonne Croix Rouge J me défendre d’oficiel. C’est R.S.T.X.Z. c’est F.R. c’est P:G. c’est V.W. totals totaux. Totatels. Totauxels. 25 penses. Pensées : 25 pensels. penséels. x.rx.Mx.  Je suis Place s.x.rx.Mx. Ligne. s.x.rx.Mx. Rang s.x.rx.Mx. Position s.x.rx.Mx.  Je suis Placel s.x.rx.Mx. Lignel. s.x.rx.Mx. Rangel s.x.rx.Mx. Positionel s.x.rx.Mx.  En minuscul s.x.rx.Mx.  En majuscul s.x.rx.Mx.  En crépuscul s.x.rx.Mx.  En opuscul s.x.rx.Mx.  Etcs. x.rx.Mx.  ismerx istismeurauxement auxe au  Changement des Basors. 1 m 75. 1 m 50. 1 m 25 de Hautors. 2 m. 2 m 25. 2 m 50. – Tous Toutes Tous les usculs s.x.rx.Mx...      Je suis zodiaquismeuraux, zodiaquelismeuraux ; zodiaquestrismeuraux, zodiaquestrelismeuraux. ZODIAQUIEMEURAUX. – ZODIAQUELISMEURAUX.
 2
ZODIAQUESTRISMEURAUX. ZODIAQUESTRELISMEURAUX. alinéas. Descriptest- Description de mon mutisme : Boule de papier serrée dans les coins, mains. jettée d’entravers de la chambre : représente l’Absolvanaismeurx. Condi. Ins. Su. Lou. Etcs. x. rx. Mx. alinéas. « J’ai une malle ou caisse qu’il faut prendre ». Il me faut un logement oficiel, ofitiel pour raspirer, rasprirer ; rasprirler, rasprirler en Réalisateur, Réalistateur, véracitique, simple, Wéracitique double. Je Veux être seul, tout seul. Je demande Comande à sortir de ce Perreux, à le quitter ; je ne veux pas qu’on le perpétue. Je m’oppose à ce que l’on me conduise, que l’on m’enfermeture de nouveau, en, dans un Hospice ; je ne veux pas. on est pas chez soit. Et le temps fuit effrayament. Et je ne veux pas que l’on m’impose un Frmier qui prenne, qui s’empare de ma Place Ligne Rang Position. Je ne veux pas que l’on me rature de la circulatut, circulation, que tous, toute, tout on droit. –   Je veux mes droits civiques come chacun. Je ne veux pas que l’on me traite en désuette. Je suis normal. Voilà, Voici ce qu’il y a : au lieu d’avoir 3/3 d’Esprit Corps Limite d’Espritel Corpsel Limitel je n’ai qu’un 1/3. Il me faut en résultert Réalisateur, Réalistrateur 2/3 de plus. C’est à cause de cela que je suis resté muet. Il aurait fallut le Réalisater. le Réalistater, pour être, avoir. Le Seul, tout Seul, qui m’ait renseigné de mon, de mes états d’être, d’avoir, c’est Sir Desbaumes pasteur Evangéliquiste, Populaire. Il m’a répondu : Résultat Araclairismeuraux Araclairistismeuraux. E.O.U. GHijyBCDL Miraclairismeuraux h. RSTXZ.FR.P.G.V.W. en un mot c’est Algabettriques algabettriliques. C’est Sir Desbaumes pasteur vieillard, du temps de sa vieillesse qui m’a renseigné que mon nez ventre raspire, rasprire ; Raspirl, Raspril : Il me faut être seul, tout seul ; dans le silence du logement officiel, ofitiel. Je refuse que seulement un ne soit pas chez lui. – Il faut tout me payer. Et lorsque j’aurais cru, fu Rélisater, Réalistater, je payerai mes dettes en réalisateur, réalistateur.  P.S.  Je ne veux pas que l’on m’orpheline. Il me faut seulement un guide, pour me conduire jusqu’à mon logement oficiel, ofitiel, depuis la station d’aviation. Tout me donner gratuitement. Je ne suis qu’abstinentique qu’abstinencique. Besoin modeste : assiette plate. Entretien sommaire nécessaire stricte.  Voilà, Voici pourquoi je ne veux pas cette Bonne Croix Rouge parce que puisque, Elle n’est niment ma pensée. Je suis zodiaque, zodiaquel ; et ces Bonne Croix Rouge qui ne sont que paroisse, ou que Perreux Suisse, ne peux pas être zodiaque. ce n’est pas vrai qu’ils le sont. Ils ont recours aux machine pour bûler cûler dûler. Tandis que moi c’est ? Perreux. Hospice. 9 janvier 1954. [...]  En Thésumé : de toutes les énumératuts, énumération. enumératutel. Enumérationel. s.x.rx.Rx. :Algabeth s.x.rx.Rx. Algabethel s.x.rx.Rx. Le Fils de l’Unique. Le Fils de la Perdition. Il y a sept Fils. Filles. Fil. Etcs. x.rx.Rx.  Je suis Le Dieu de Père tout Puissant. Explicatut. Explication : C’est un Père s.x.rx.Rx. En Tuniquèze s.x.rx.Rx. = Tubi. Tuci. Tudi. Tuli. Tunis. Tuni. Etcs. En même d’avantage en 50 penses pensées Algabéthique. Algabethiliques x.rx.Rx. –   Il me faut me guérizonner du diabète vous même. Il me faut 2/3 de torax aux ismeuraux = 3 Tête Corps Jambes Il faut me tercandélivrancader du manqueratif prête périssement. Il faut raspirer. rasprirer. Il faut raspirler. rasprirler. alinéas.

in Ecrits bruts, textes présentés par Michel Thévoz, Puf, Perspectives Critique, Paris 1979. 


jeudi 20 décembre 2012

LE NUMERO 11 DE L'OEUF SAUVAGE VIENT DE PARAITRE !


 

Tous les amateurs d'Art Brut connaissent  L’ŒUF SAUVAGE !

Le numéro 11 vient de sortir !

Au sommaire, de vrais bonheurs en perspective :

Paul Rebeyrolle par Lionel Bourg
Marcel Storr par Laurent Danchin
Mater dolorosa par Joël Gayraud
Victor Soren par Jean-Michel Maubert
Jean de Ritou par Jano Pesset 
Katia par Claude Roffat .

 

Qu'on se le dise !


Petit retour en arrière ...

"L’Œuf sauvage est une revue d'art française , fondée en 1991  par Claude Roffat, et dont 9 numéros ont été publiés entre 1991 et 1994 .
 En 9 numéros, la qualité de la revue et la pertinence des articles en font une référence obligée dans l'édition d'art auprès des amateurs d'art brut, d'art « autre »…
 La revue puis, plus tard, Les Amis de L'Œuf sauvage défendent aussi fidèlement un certain nombre d'artistes en marge du circuit officiel : Jean Rustin, Louis Pons, Pierre Bettencourt, Philippe Dereux, Marie Morel, René Moreu, Francis Marshall, Sttani Nitkowski ...

 Dix-sept ans plus tard, le 10 sort à l'automne 2011.

L'Œuf sauvage est aussi une aventure éditoriale originale, unique et indépendante tournée vers l'art brut, singulier , hors-les-normes, en passant par les arts premiers et le surréalisme , et défendant un certain nombre de créateurs contemporains.
L'Œuf sauvage est enfin lié à un ensemble de lieux d'expositions : outre sa propre galerie à Marseille ouverte entre 2004 et 2007, il collabore régulièrement avec la galerie Béatrice Soulié et la Halle Saint Pierre , ainsi que l' abbaye d'Auberive ."
Claude Roffat a édité plusieurs collections plus modestes, dont deux numéros de la revue Enfers, des monographies d'artistes, des tirages limités de dessins d'artistes, des écrits de Philippe Dereux..."


Comment se procurer la revue ?

  Plusieurs possibilités s'offrent à vous :
- La Halle Saint Pierre bien sûr !
- l'achat par correspondance :
Réglement par chèque à l'ordre de Claude Roffat

Claude Roffat
1bis rue Chateauredon
13001 Marseille
04 91 33  61 88

Prix : 18 euros !

*** Si d'autres librairies proposent cette revue dites le moi afin que j'ajoute des adresses !