Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs …

Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

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dimanche 25 août 2024

IZABELLA ORTIZ ET LE JARDIN DE SA MAMAN

 

Il y a des publications facebookiennes qu'il est impossible de ne pas partager ...

Voici celle d'Izabella  "My mother's garden...in the heart of my dreams "


 











Photos crédit : Anne Griffet

 

 IZABELLA ET LES GRIGRIS 

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mercredi 4 mars 2020

IZABELLA ORTIZ A NEW-YORK

Encore une fois j'aimerais être capable de ce don d'ubiquité qui me manque si cruellement .
Je volerais vers New-York assurément pour découvrir la dernière exposition de la  Cavin-Morris Gallery.
Une artiste très chère à mon coeur y est exposée pour la seconde fois, mais cette fois dans une exposition qui lui est entièrement consacrée.

Amis américains vous avez jusqu'au 21 mars pour découvrir IZABELLA ORTIZ !








Et pour accompagner ces magnifiques photos un texte de Pierre Souchaud, écrivain et critique  d’art, écrit en janvier 2017:

Izabella Ortiz

L’œuvre d’Izabella Ortiz est une immersion dans les grands fonds amniotiques du monde, pour y dresser une cartographie de ces abysses où s’entrelacent ses rêves, ses mythes personnels et ses souvenirs intimes.

Dans chacune de ses compositions, les éléments figurés d’une fabuleuse prolifération sous-marine, à la fois  florale et animale,  entrent en symbiose et font la trame et la chaîne d’un merveilleux et vivant tissage racontant l’histoire et la géographie du l’humanité entière et sans couture.

On y voit s’y esbaudir toutes sortes d’animalcules irréels, d’organismes aux postures follement inventives, de diatomées aux formes inédites, plus ou moins invertébrées et irrévérencieuses envers la science, accompagnées de constellations de regards s’interrogeant sur eux-mêmes et ce qui les entoure.

Nous y sommes,  par la seule magie de la peinture et du dessin au service  de son imaginaire, dans la luxuriance profuse du monde à ses origines aqueuses,  plein  d’une activité grouillante, expansive et colorée, où le plancton premier semble en voie d’éclosion aérienne.









Et ce texte d'Izabella :

Faire un rêve... et y bâtir sa demeure.

Ma peinture a pris naissance, un soir, en 2009.

De façon inattendue, telle une somnambule, j'ai attrapé un tableau que j'avais chez moi et j'ai peint par-dessus.
Par la suite, j'ai peint très régulièrement et de façon « compulsive »
Peinture-transe surgie d'une grave maladie pulmonaire, elle m'est devenue vitale : je suis devenue
ce que je suis.

Ma peinture est imprégnée par ma triple culture (franco-colombienne par mon père, australienne par ma mère).
Ayant vécu, enfant, en Australie puis en Alaska, j'ai été traversée par les mythes, contes et légendes Inuits, aborigènes, amérindiens : j'en ai fait une sorte de melting-pot pour créer ma propre mythologie qui apparaît dans les figures de mes peintures et dessins automatiques.

La plupart de mes titres contiennent le mot « songes » car pour moi, nos racines poussent dans nos songes. Mes songes sont la capacité de transcender tout ce que je capte, absorbe, tout ce dont je m'imprègne, pour mieux le recracher quand je travaille. Ce que j'appelle songe, c'est une vision à même le support. Ce sont les matières et les formes qui me chuchotent ce que je dois faire...



LE LIEN VERS LA GALERIE

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Pour plus d'informations vous pouvez contacter:
info@cavinmorris.com ou appelez-nous au 212-226-3768.


vendredi 5 juillet 2019

NATHALIE HAGGIAG VUE PAR IZABELLA ORTIZ


Elles se sont connues à 14 ans, elles sont devenues peintres toutes les deux et exposeront ensemble
A LA CATHÉDRALE JEAN LINARD dans " ELAN BABELIQUE"  jusqu'au 31 aout 2019
Différents vernissages auront lieu : les 5 juillet, 21 juillet et 9 aout à 18 heures.

















EAUX TROUBLES

Ni cadres, ni titres – tel est le parti-pris de Nathalie Haggiag. Des toiles libres  tels des lambeaux de peaux au vent qui parlent  par elles-mêmes. Ses toiles à l'âme sauvage, à l'esthétique volontairement dépourvue de séduction et centrées sur l'introspection  nous plongent au cœur d'un univers personnel et singulier, pétri de langueur, d’intranquillité...

Irréels et étrangement mystérieux, les paysages sont souvent peuplés d'êtres fantomatiques - ces présences qui n'en sont pas... Atmosphères au temps suspendu qui nous interrogent sur un mode dérangeant  : qu'attendons nous ? Qui attendons nous ? Pourquoi cette chose attendue n'arrive t-elle pas ? Pourquoi cet être attendu ne vient-il pas ? Ces peintures aux cris silencieux nous laissent sans repos car sans réponse et nos propres questionnements existentiels nous ricochent à la figure. Ces toiles mélancoliques aux langues coupées  nous figent dans l'attente et ces brumes peintes aux contours humains font surgir nos propres fantômes -  miroirs de nos propres scissions du moi... notre propre absence nous est dé-voilée...

« Ma peinture est une succession de grimaces... » écrit Nathalie Haggiag - elle nous révèle de façon pudique tel un rébus poétique cette succession d'obsessions qui remontent à l'enfance. Son choix du terme « grimaces » dévoile son regard non dénué de dérision sur ses propres peines : ces grimaces telles des masques clownesques...

« le goût de l'amer donne de la force aux vagues » ajoute t-elle. Jeu de maux où le mot l'amer, à lui seul, en accouche de deux autres : la mère et la mer. L'amer, la mère, la mer... Cette sonorité douce nous berce, pourtant elle révèle l'origine des images narrées sur les toiles : une incantation inquiétante apparentée à une comptine inconnue et cruelle ... Sa madeleine de Proust à elle a un goût amer bercé au son de la mélancolie  : ses larmes ont nourri sa mer de chagrin.

Ce sont ses peines mêmes qui l'ont forgée et « l'amer donne la force aux vagues » lorsque Nathalie Haggiag  a transcendé ses vagues à l'âme. Elle accouche d'elle-même et ses toiles nous emportent en son océan de mystères …

Izabella Ortiz (artiste-peintre)




LE SITE DE LA CATHÉDRALE

LA CATHÉDRALE ET LES GRIGRIS DE SOPHIE


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mardi 6 décembre 2016

STROFF VU PAR IZABELLA ORTIZ


Merci à IZABELLA ORTIZ pour son regard ...






















Et pour les Grigris aujourd'hui ce texte d'IZABELLA ORTIZ sur cet artiste bruxellois au " travail d'une beauté si atypique et... incontournable " qu'elle aime totalement


ET LE PAPIER S'EST FAIT OR...

À coups de scalpel, l’art de Stroff, déchire les yeux.

Son travail m’a fait l’effet d’un électrochoc.

Son œuvre (sculptures, dessins, peintures), dépourvue d’artifices de séduction, est d’une Beauté crue. 

Dans son atelier, mué en chirurgien-sorcier, Stroff « opère » son alchimie… celle qui donne naissance à ses êtres-sculptures.

Pour enfanter, pourvu de ses gants en latex (lorsqu’il manie la colle), il jongle avec ses matériaux et ses outils (papiers journaux, chalumeau, enduits, acétate polyvinyle, ficelles, cordes, acryliques, draps, vernis, métal, bois, tulle, patines…).

Artiste autodidacte, tel un artisan scrupuleux, il confectionne tout par lui-même.

Pygmalion engendre sa comédie humaine de sculptures-créatures : il colle, enrubanne, recolle, enrubanne à nouveau... Travail, minutieusement, rigoureusement fait mais qu’avec le temps, il détruira éventuellement,  selon son humeur et selon ses envies. Ses sculptures-créatures, subissent, démembrements ou/et désassemblages.

Ces transformations partielles ou totales à partir de la sculpture initiale offrent une nouvelle vie à cette dernière et cette nouvelle œuvre, subira elle-même, peut-être, le même sort et ainsi de suite.

Faire, défaire, refaire, défaire à nouveau … comme autant de naissances, de morts et de re-naissances. Prestidigitateur tout-puissant, Stroff façonne ses êtres, les sort du chaos, les fait naître, les rend aux ténèbres, les ressort à la lumière…

La concrétisation de ce langage universel de morts symboliques pour mieux renaître transparaît chez ses momies miniatures. Constituées d’une multitude de bandelettes pour certaines, elles semblent vivre une gestation au cœur de leur cocon tandis que d’autres semblent au contraire compressées au point d’étouffer au sein de leur linceul.

Certains lambeaux de matière s’échappent telles de fines mèches de cheveux rebelles : mariage subtil de délicatesse et d’inquiétante étrangeté, ces sortes de peaux flottantes, sensuelles, sortes d’oripeaux ou de mues, nous renvoient à notre vulnérabilité à fleur de peau

Au sein de son œuvre fourmillent corps mutilés, atrophiés, supports expulsant leurs têtes, attributs divers (casque à cornes, objets énigmatiques…), têtes enrubannées, bouches béantes ou bâillonnées, yeux fermés, yeux ouverts de facture hyper réaliste, orbites vides. Tels des visions sous acide surgissent des corps d’hommes-nouveaux-nés emmaillotés, aux sexes nus tronqués. Émouvants, oppressants, terrifiants, ces êtres-sculptures se font l’écho de nos propres états d’âme.

Certaines expressions de visages nous dévoilent leur touchante douceur et même lorsque les paupières sont fermées, nous devinons la sérénité de leur vie intérieure. Leur ton de bistre et d’ivoire incarne la candeur, la pureté.

D’autres visages, en revanche, arborent des expressions qui nous glacent. Regards hagards aux yeux vitreux ou orbites vides où s’est nichée la terreur. La couleur de bistre et d’ivoire ici, change de ton et incarne le vertige de l’angoisse. Certaines bouches béantes semblent cracher, en vain, leurs cris muets ; le Tourment les a aspirés.

Crachin de phrases, de mots, acides, tendres, absurdes qui collent parfois parfaitement à ce qu’ils nomment, à ce que nous voyons mais parfois, au contraire, nous rendent encore plus énigmatique ce que nous cherchons à y comprendre : Le Grimpeur (ascension du Christ)L’insoutenable légèreté de notre pain quotidienPetit suspendu couronnéOne Day You Will Be a Bird, Quand les étoiles ne parlent plus, Out of Fish-Head’s Ass, Impossible envol, Getting Out the Pitt, Perspective du tableau noir, To Be Knight on Wheels, Morning Peeling, De l’eau salée à l’eau douce, I Only See Diamonds…

Lors de la fabrication, le chirurgien-sorcier Stroff incorpore (in-corps-pore) à la fois des bouts de papier contenant des textes, des phrases, des symboles, des initiales, des signes cabalistiques, des hiéroglyphes et parfois même ses propres rognures d’ongles, ses propres cheveux, etc., étoffant ainsi ses personnages.

Déversement de signifiants matériels, de traces, d’empreintes, de témoignages, de souffrances et de blessures personnelles libérant leur géniteur ; objets-sculptures transitionnels ou étuis de l’âme, ces sculptures-écrins chuchotent leurs secrets à ceux qui veulent bien les entendre…

L’œuvre de Stroff n’a pas d’« ancêtres » : ses êtres-sculptures sont uniques. Puissance et raffinement s’accouplent sans cesse et nous en oublions que la matière première n’est que papier mâché, matériau pauvre par excellence mais qui acquiert, transformé et transcendé par l’artiste, une beauté faustienne qui nous rappelle que l’alchimiste qu’il est, a réussi : le papier s’est fait or…


Izabella Ortiz

(Artiste-plasticienne)







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 STROFF EST A LYON A LA GALERIE DU CŒUR AU VENTRE avec de nombreux artistes chers à mon coeur

"Sur la réserve..."

Venez découvrir les trésors de la réserve de la galerie du 1er au 10 décembre de 14H30 à 19H du mardi au samedi

P.Amourette, K.Beaudelaire, R.Bessey, M. Birobent, O.Blot, R. Bonnet, D M.Chanut, N. Cluzel, S.Corentin, C.Dahyot, H.Duprillot, L.Gillet, C.Goux, I.Habasescu, Jakline, H.Lagnieu, F.Marshall, Moss, Chong-Ran Park, E.Postic, P.Shwanse, Raak, M.Vigneaux, J.Zanon...





(photos Izabella Ortiz et Facebook)