Superbe découverte facebookienne !
"Je ne connais pas l’angoisse de la page blanche avant de dessiner.
C’est pourtant ce que je ressens pour vous dire quelques mots sur mon
parcours, sur mes réalisations.
Je
vis et travaille à Amiens. La peinture s’est installée dans ma vie
depuis plus d’une trentaine années. Je me souviens encore de mes
premières expositions visitées.
À
l’époque, j’ai eu envie de m’approcher des œuvres d’art et j’ai pu
profiter des enseignements dispensés à l’institut Michelet à Paris
(Institut d’art et d’archéologie).
Ce fut un grand plaisir pour moi que de voir projeter des tableaux de
grands peintres (Monet – Manet – Francis Bacon- Cy Twombly – Max Ernst –
Miro…..). J'en éprouvais un certain vertige.
Tout
cela m’a nourri et j’ai pas mal expérimenté avant de me « stabiliser »,
de trouver une voie, un chemin d’expression dans lequel je puisse m’y
retrouver.
J’ai exposé en France, en Martinique, en Tunisie."
Et ce texte de Christophe Auriault pour accompagner ma sélection de photos :
"Guy Louis-Thérèse est enfant de la Martinique. Il a longtemps couru
dans les rues de la Bâtelière ; sa langue créole s’est façonnée à coups
d’amitiés tumultueuses jamais oubliées, son esprit a été façonné par
l’exigence de son professeur de philosophie, Edouard Glissant, son corps
a encore la mémoire du rythme caraïbe, et son regard perce souvent vers
le lointain, vers son île qu’il a quittée pour Paris – et aujourd’hui
Amiens.
Mais celui qui cherche dans son travail des traces visibles
de paysages antillais, sera très vite déçu ; son pinceau n’est pas
asservi au folklore et à l’exotisme caraïbes; rompre la monotonie du
réel est le seul manifeste de ce peintre sans école : un reflet, une
rugosité dans la matière, une pigmentation, une saillance géométrique
inattendue, sont ces accidents qui irriguent son imaginaire. C’est là
qu’est la créolité esthétique de Guy Louis-Thérèse. Son travail est un
bricolage artistique où le hasard est une boussole ; pas d’intention
préalable mais un geste impulsif donnant forme à des figures imaginaires
et oniriques ; des figures qui semblent parfois répétées,
obsessionnelles, mais qui se renouvèlent toujours pour celui qui a l’œil attentif aux détails : le spectateur perspicace y découvrira
alors autant de gravité, « d’inquiétante étrangeté », que d’espièglerie
joyeuse : le sucre de canne et le piment, le blues et la salsa, les
larmes et les rires, voilà ce qu’on respire, qu’on entend, qu’on
devine…A votre tour, de vous y mêler !"
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