MONIQUE LE HINGRAT-VILLION VUE PAR JEAN-PIERRE FAURIE

Voici aujourd'hui sur les Grigris les photos que Jean-Pierre Faurie a prises dans l'Atelier de MONIQUE LE HINGRAT-VILLION en mai 2019, petit avant goût de ce qui nous attend à Gisors fin juin !

FRAGILITÉ  

D’aussi loin que je me souvienne la collecte de vestiges porteurs de vécu, avec leurs stigmates a animé mon existence : construire un cocon fragile avec ces petits riens, éclats de vie ordinaire, création d’un monde spirituel, sécurisant fut mon moteur inconscient. Dès notre arrivée en ce monde, la fragilité de notre existence est présente ; elle est vitale bien sûr, commune à tous : nous y sommes confrontés inévitablement, fragilité physique, spirituelle, mentale ; nous sommes à la merci de la vie et contraints de faire face…  Mes livres, objets uniques en sont le reflet ils ne se lisent pas, mise en page scénique, théâtrale ils se regardent, ils sont le fil suivi de mon imaginaire … ils accompagnent mes toiles et dessins

 « De l’aube au crépuscule », «  registre de portage », « regards »

« Le long chemin », «  contrat de mariage », « voyage extrême »

Voici quelques titres… qui ne sont que des invites !

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MONIQUE LE HINGRAT

... ET VOYAGE EXTRÊME

Métamorphose fractale

Mon travail est nourri de paysages imaginaires aux structures étroites imbriquées en toute ambiguïté, reflets dans l’eau, projection d’espaces infinis, mélange entre réalités et mystique, vent, pluie, poussière, lumière, évasion, élévation…
Une toile, un dessin, se doivent de renfermer autant de tableaux que le spectateur saura découvrir, tout sera sans titre.
D’où la genèse d’une métamorphose fractale à la manière de Mandelbrot.
Structures mises en miroir, niveaux colorés symboliquement : bleu infini, spirituel, ocre et sépia de terre ; une approche confuse du mythe d’Orphée dont Eurydice est l’âme, disparition assimilée à une renaissance…  Pour renaître, il faut regarder devant soi et affronter la mort en face.

"Car rien n’a de sens en soi,
mais de toute chose
le sens véritable
est structure."

Antoine de Saint-Exupéry


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MONIQUE LE HINGRAT, ARMANDE PIGNAT ET JEAN-MICHEL CHESNE VUS PAR LE POETE JEAN-LOUIS CLARAC

L'an dernier à Meysse lors du Salon d'Art Outsider et Singulier, le poète JEAN-LOUIS CLARAC a écrit quelques poèmes sur des artistes présents... 
Cette année j'étais à Meysse !
Voici donc sur les Grigris des textes de 2017 ... et des photos de 2018 prises par Apolline et par moi. 

*** MONIQUE LE HINGRAT

 (photo Apolline Lepetit)

(photo Apolline Lepetit)

Les âmes errantes

Entre champ de ruines

          Sans cesse répété

Et chant de bruines

          Grises et bleues

Les fantômes surgissent

         Du fond de l’enfance

Entendons-nous leurs cris 

        Qui les tordent

        Dans l’absence de douleur

En écho

Un halo d’harmonie

        Entre gris et bleu

Enveloppe les êtres sans visage

Âmes errantes sans dieux

Âmes errantes sacrées

Les êtres vont

Dans la dilatation de leur ombre

D’où émergent les traces

D’or furtif et permanent

*** ARMANDE PIGNAT

 photo Apolline Lepetit

Vivants textiles

Impermanence

Humaine autant qu’animale

Dans l’espace

Que le rire et le sérieux délimitent

Les visages intemporels

Appellent le regard à fouiller

La matière de l’âme vive

Les portraits d’alter ego

Les portraits d’étranges identiques

Par la vibration des pigments textiles

Par le poudroiement des couleurs en pointillés

Esquissent

Dévisagent

Envisagent

Femmes Hommes Animaux

Dans la brassée même du vivant

Depuis le passé le plus lointain

Jusqu’à l’instant le plus éphémère

Définitivement soufflés

Sur le tissu brodé du temps

*** JEAN-MICHEL CHESNE 

 

 photo Apolline Lepetit

Mouvements visibles

Au cœur du visible

Dans les filets des songes

Ils nous regardent

Ils se laissent voir

Ces animhommes

Ces hommanimaux

Pris dans les entrelacements

Des veines et des artères de la vie

Ils se figent en visages énigmatiques

Ils se liquéfient en corps fantastiques

Tout change

Tout s’interrompt

Leur écrin de dentelles

Les protège d’eux-mêmes

Au cœur du visible

MONIQUE LE HINGRAT VU PAR JEAN-LOUIS CLARAC

Les âmes errantes

Entre champ de ruines

sans cesse répété

Et champ de bruines

grises et  bleues

Les fantômes surgissent

du fond de l’enfance

Entend-on leurs cris

qui  les tordent

dans l’absence de douleur

En écho

Un halo d’harmonie

entre gris et bleu

enveloppe les êtres sans visage

Âmes errantes sans chemin

Âmes errantes sacrées

les êtres vont

dans la dilatation de leur ombre

d’où émergent leurs traces

d’or furtif et permanent

Jean-Louis Clarac

le 12 août 2017

à  Meysse

Pour Monique L H

  

UN LIVRE DE MONIQUE LE HINGRAT

 

(photos Pierre Le Hingrat)

Chemin de vie, espace temps

Naitre, prendre la route de la  vie…en transit, jusqu'à la fin. Le voyage se poursuit-il de l’autre coté du miroir ? Notre "essentiel " débarrassé de son enveloppe continue-t-il  à avancer  derrière l’eau du miroir ? Terre et ciel, chemin de liberté  poétique, mystique, nous habitons l’espace, nomades de l’existence, dans le temps inconnu qui nous est imparti.

L’avenir, fantôme aux mains vides, qui promet tout et qui n’a rien (VICTOR HUGO) nous apportera peut-être la réponse …

 

 Monique  Le Hingrat-Villion  (MLEH)

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Pour Anne-Marie, pour son anniversaire ...