Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs …

Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

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samedi 19 avril 2025

PETER BUCH : UN ENVIRONNEMENT EN ESPAGNE (2)

 

 


 






























 Voici ce que l'on peut lire sur le site de l'artiste :

"On ne peut pas faire un rapprochement avec les formes volumineuses d’une Niki de saint Phalle, ce n’est pas non plus une suite de l’architecture de Gaudi et ce ne doit pas être non plus, un jardin de monuments bouddhistes, et même Thomas Mann avec son roman « La Montagne Magique » n’a pas servi de source d'inspiration encore que parfois surgissent des réminiscences de ce côté hors du temps de la Suisse de Davos.

Cela dit on pense à toutes ces références lorsque l’on pénètre dans cette montagne magique parsemée de sculptures bizarres, marchant sur des chemins et des escaliers recouverts de mosaïque, passant par
des petits lacs enduits de ciment coloré, remplis de nénuphars et de grenouilles qui coassent , et pénétrant dans des pièces enchantées sur un ancien vignoble abandonné près de Puebla de Benifasar. Puebla de Benifasar est un tout petit village de montagne à moitié déserté à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de la côte méditerranéenne, exactement à mi-chemin entre Valence et Barcelone, en pleine montagne. Quand on a dépassé le grand lac de retenue au bleu profond, on a l’impression que la route s’arrête là.

Depuis une quinzaine d’années, Peter Buch habite ce lieu. Un artiste qui a ses habitudes aussi bien à Formentera (Baléares-Espagne) qu’à Paris. Peter Buch est un artiste placide qui se construit un monde fantastique, c’est l’œuvre de sa vie. Un artiste placide qui laissera une grande œuvre derrière lui. Tous les jours huit heures durant, il apporte grâce à sa petite voiture moto (il ne possède pas de permis de conduire) du sable, du ciment, des bouts de verre et de carrelages cassés, sur cette montagne, tous
les jours huit heures durant, son œuvre est complétée. La montagne est grande et Peter Buch vient à peine d'avoir soixante-cinq ans, un âge auquel beaucoup d'autres artistes commencent tout juste à se faire remarquer. L’œuvre graphique de Peter Buch : ses gravures et ses lithographies ludiques ainsi que ses sculptures au figuralisme naïf, ont depuis longtemps trouvé collectionneurs, sa « Montagne Magique » de Puebla de Benifasar, elle, reste presque méconnue. C'est un autre monde, c’est comme un conte derrière les sept montagnes, sans doute plus, loin de la prochaine ville, loin du prochain contact culturel. "

 

 LE SITE DE PETER BUCH

 PETER BUCH ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

 SUR SPACES AVEC JO FARB HERNANDEZ

 CHEZ HENK VAN ES 

JO FARB HERNANDEZ DANS RAW VISION

(cliquer)


 


 

Appeler +34 / 650 794870 à l'avance

Peter Buch
Jardi de Peter
Pobla de Benifassá, Castellón, Valencia,Espagne
 
 

 OCTOBRE 2023


vendredi 18 avril 2025

LES GANTS D'ANNE-SOPHIE OURY HAQUETTE VUS PAR ANOUK RUGUEU

 

 



 

Les gants d'Anne-Sophie Oury-Haquette, qu'on dirait tout droit surgis de la Belle et la Bête, me semblent remplis du pouvoir des contes de fées. Leur charge onirique est si forte que j'ai l'impression que la Bête, qui est en réalité un prince beau et généreux, rempli d'amour et de soif de justice, vient de les ôter pour s'attabler avec sa Belle, à la grande table des contes, et saisir de sa main poilue un verre en cristal afin de trinquer à l'amour éternel.

 


Mais le gant, avec sa finesse vaporeuse, est aussi celui de la Belle. Il me donne l'impression que si je l'enfilais, cette femme vieillissante et rude que je suis devenue serait transformée en belle jeune fille et emportée au pays des contes, celui-là-même que je recherchais lorsque, étant enfant, je m'asseyais devant le placard ouvert au fond duquel s'entassaient pêle-mêle nos vieilles chaussures fatiguées et l'odeur vague de cuir et de pieds qui les accompagnait. On ne pouvait faire plus trivial et désolant que ce placard de pauvres. Mais c'était là, et nulle part ailleurs, que je visualisais, tout au fond, la porte miniature qui n'existait pas mais qui, si j'avais pu l'ouvrir, aurait dévoilé un monde enchanté. Une petite porte seulement aurait alors séparé le monde triste et gris de ma vraie vie de celui, coloré et onirique, des contes de fées. Je restais donc plantée là quand bien-même une partie de moi ne croyait pas à la magie. J'étais cartésienne et n'étais pas dupe de ma propre fantasmagorie, pourtant si forte qu'elle me tenait là de longues minutes, et que j'y revenais. Je convoquais, en vain, un imaginaire qui aurait pu se déployer dans une belle maison ancienne ; par exemple dans le grenier d'une maison familiale qui aurait vu passer des générations se racontant, ou se cachant, beaucoup d'histoires. Un grenier rempli de malles contenant des vieux tissus dont le temps a usé les fibres pour les rendre fragiles et transparents, des jupons blancs, des chemisiers ornés de dentelles…






Mais revenons-en aux gants. Ils ont en commun la même magie, celle des rêves. Regardez : ils palpitent d'âme, ils respirent, ils sont imbibés de conscience. Ils sont, à l'évidence, plus que des "créations artistiques". En ce sens je les comparerais aux œuvres d'art populaire ou folklorique et à l'art sacré. C'est-à-dire aux œuvres qui ont été faites avec une intention spirituelle, éventuellement même avec l'intention d'y injecter un pouvoir. Devant ce type de pièces on est souvent saisi d'émerveillement ou d'effroi. C'est le cas devant cette série de gants dont on ressent combien l'artiste y a mis de sa substance intérieure afin d'en faire des objets enchantés - brodés de son âme poétique, non de sortilèges maléfiques.



Lorsqu'il est puissant et sincère, l'art peut transfigurer le monde. Les gants d'Anne-Sophie Oury-Haquette sont un message fragile et bouleversant pour nous dire qu'il y a autre chose que cette apparente brutalité chaotique qu'on appelle "civilisation".

Si nous enfilions tous de tels gants, nous verrions instantanément la pure beauté naturelle de l'autre comme il verrait la nôtre. Nous entendrions respirer les arbres, nous verrions les diamants que dépose la rosée dans l'herbe, nous sentirions la puissance de la couleur rouge dans la nature, nous serions sensibles à la bienveillance affairée des abeilles... Sous la Bête, (métaphore cette fois de l'homme assoiffé de pouvoir et d'argent) nous pourrions voir le prince palpitant, et dans chaque femme, une âme Belle. Le pouvoir du gant, ce serait de déclencher notre profonde nature spirituelle, seulement recouverte par les sédiments de nos vécus respectifs mais qui existe toujours à la base de ce que nous sommes.

 


 

Dans ce texte je ne vous parle que des gants mais dans chaque mot est cousu, brodé en filigrane tout l’univers créatif d'Anne-Sophie Oury-Haquette, âme sensible et talentueuse, plasticienne, brodeuse et poète... avez-vous lu ses poèmes au fait ? 

En voici un :


 Les cerfs

 Il faudra désormais suivre les cerfs ;

Tu laisseras à la lisière ton costume de ville,

Tes ailes, jamais ouvertes…

Le jour se lève à peine,

Tu marcheras pieds nus dans les festons du gel :

C’est une invocation muette,

Loin des rues sans nom où claquent des pas inconnus :

« Cerf ! Biche ! Oiseau !

Tout ce qui fuit à notre approche ;

Emmenez-moi !

Que je glisse mes doigts dans vos plumes,

Dans vos fourrures vivantes ;

Laissez-moi caresser vos bois duveteux,

Que je colle à vos cœurs battants mon oreille !

Avant que mes fils s’effilochent,

Avant que tout se casse,

Je veux plonger,

Jusqu’à moi,

Dans les lacs de vos yeux,

Jusqu’à la chambre obscure où je danse. »
 

Compagne tranquille de ce qui ne se dit pas,

Je marche sur le chemin,

Je ne laisse aucune trace.
 

 

Extrait du livre « Carnets Text’styles  - Je n’ai jamais su coudre » Paru aux éditions de la Fabrique Poétique

Les textes sont accompagnés de reproductions d’œuvres brodées d’Anne-Sophie Oury-Haquette

 




Les gants d’Anne-Sophie Oury-Haquette sont à découvrir avec d’autres créations et les créations d’Ise Cellier, dans l’exposition « Mademoiselle B, un enfançon femelle » jusqu'au 25 mai 2025.

Adresse :
Maison de l’Abbé Prévost
La plus petite librairie du monde
11 , rue Daniel Lereuil
62140 Hesdin La Forêt


jeudi 17 avril 2025

LE PARC AL BOSC DE CAN GINEBREDA EN ESPAGNE

 

J'avais évoqué cette visite le 27 mars 2025 sur les Grigris, voici aujourd'hui de nouvelles photos de ce lieu atypique qui mérite une visite ...

 

" La forêt de Can Ginebreda est également connue sous le nom de forêt érotique. C'est un musée à ciel ouvert composé de plus de 100 sculptures, pour la plupart érotiques. Les œuvres proviennent de l'artiste catalan Xicu Cabanyes. 

Promenez-vous parmi les chênes, les chênes verts, les pins, les genévriers, les fraises, les houx, les aubépines et admirez les différentes sculptures.

La forêt de Can Ginebreda occupe la troisième place en Europe des forêts anciennes où sont exposées des sculptures. Il existe environ 150 forêts de ce type."

 

 

 
























 

 

 



 

 LA VISITE VIRTUELLE

 LE SITE DU PARC

 D'AUTRES PHOTOS

 LE CRÉATEUR

 LES DIFFÉRENTES SCULPTURES 

LE BLOG QUI EN PARLE

L'ESPAGNE ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

(cliquer)



Adresse : Crta. de Mieres, km 25.5 – 17834 Porqueres

 Prévoir des pièces de 1 euro pour pénétrer sur le site (Prix 3 ou 4 euros)


OCTOBRE 2023