Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

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mercredi 27 septembre 2023

LE MUSÉE IDÉAL D'ALAIN MEERT ET PATRICK MARCZEWSKI AU MUSÉE TRINKHALL A LIÈGE



 


Le musée idéal

"Le musée idéal est une œuvre réalisée tout au long de l’année 2019 par un des artistes phares des ateliers du Créahm, Alain Meert, en vue de l’ouverture du Trinkhall. L’artiste a répondu à la question que nous lui avions adressée - Qu’est-ce qu’un musée ? -, par le moyen d’un galion, toutes voiles dehors, où s’exposent nonchalamment dessins, peintures et sculptures. C’est un théâtre de papiers, de cartons, d’objets, présences multipliées, insolites et familières qui se logent exactement dans l’entre-deux des consciences. Le monde entier qui tient dans un bateau : l’arche d’Alain Meert. Et c’est un musée, comme nous le voulons, qui navigue en rêvant parmi les idées, les formes et les émotions. Capitaine de vaisseau, Alain Meert est un pirate. Puissions-nous, au Trinkhall, nous laisser conduire par ses mille sabords et ses hissez ho !"

 

 

 



















 

 LE SITE DU MUSÉE

 LE SITE DU CREAHM

(cliquer)

 

Parc d'Avroy 1, 4000 Liège, Belgique

 

Juillet 2023 


mardi 26 septembre 2023

JACQUES POULAIN A LA GALERIE 75 A ROUEN

 

Les œuvres de Jacques Poulain (le père de Fabienne Poulain, une de mes amies Facebook, grande partageuse du travail des artistes)  sont présentées par Pierre Gentes à LA GALERIE 75 à Rouen.

"Jacques Poulain est décédé en 2019, il a consacré sa vie à la peinture, sans répit, malgré sa maladie."
 
Vous pourrez découvrir ses gravures et ses pastels  jusqu'au 21 octobre. 

 


Voici aujourd'hui sur les Grigris quelques visuels et des textes écrits par le galeriste Pierre Gentes :
 
Jacques Poulain est une bonne découverte. Je ne dis pas une "belle" découverte pour éviter de dire " une belle personne"  et tout un tas de trucs qui commencent par  "belle" et qui me fait penser à " bêle"
Ce mec, le POULAIN, qui passa sa vie en Afrique, fut un travailleur compulsif. Il organisa sa vie pour pouvoir faire de la peinture, du dessin, de la sculpture, de la gravure, du pastel.
Sa fille, Fabienne, m’a demandé d’exposer quelques-unes de ses gravures et quelques pastels secs. Il faut dire que Jacques, décédé en 2019, comme tout bon peintre, a laissé à son départ un tas considérable d’œuvres. Fort heureusement, sa fille a sorti ses travaux des cartons dans lesquels ils sommeillaient en attente de vous être présentés et ils vous attendent à la GALERIE 75, tous les après-midis, de 15H à 19H ou sur rendez-vous.
Ne boudez pas votre plaisir, le travail gravé de Jacques POULAIN s’inscrit dans la grande tradition du dessin et de la narration. C’est du classique et du maîtrisé.
La plupart des cuivres ont disparus ou sont très oxydés. Les tirages qui vous sont présentés sont des épreuves d’artiste et resteront uniques, ce qui en fait un d’autant plus vibrant témoignage du passé.
Les expositions de gravures sont relativement rares. Elles n’ont pas le caractère flamboyant d’une exposition de peinture et s’adressent plus à notre intimité qu’au débordements démonstratifs d’une éventuelle décoration. Regarder une gravure ou un dessin est de l’ordre de l’intimité de la lecture, de celle que l’on dit silencieuse.
Et puis il y a le papier
et puis il y a l’encre
et les noirs
et les vides
et la puissance des traits
et la subtilité des remplissages tournoyants ou parsemés de points
Mais il y a le papier
au berceau duquel fut déposé l’épreuve
 

 

 

Un pèlerinage, c’est un peu ce que fait Fabienne, la fille de Jacques, en faisant à la GALERIE 75 à Rouen, une exposition de certaines œuvres de son père, et en particulier des œuvres gravées.
Son pèlerinage a commencé par un voyage quasi immobile, dans quarante mètres carrés, faits de boites, de caisses, de cartons à dessin, où chaque mouvement entrave le suivant, où le carton déplacé et ouvert boit les minutes et les heures.
Fabienne fouille et trie, entasse différemment. L’été est brulant comme une évocation d’Afrique où Jacques travailla la majorité de son œuvre.
Comment ne pas tout regarder, comment ne pas avoir envie de commenter à ceux, qui absents, n’entendront pas les mots, qu’à peine elle prononce, comme pour se dire la réalité de ses gestes et étayer cette curieuse idée d’exhumation.
Fabienne est la fille de son père ce qui est suffisant pour sacraliser un travail qu’elle a toujours connu, mais par petits bouts, par arrivée soudaine ou par l’absolu certitude du côtoiement habituel. Là, soudain, sous sa main, une quantité d’années se propulsent. Il lui faut lutter contre un vif sentiment d’indécence. Elle fouille et imagine que son père la regarde comme elle pense le regarder dans ce fatras laissé qu’elle se doit de garder. Ces œuvres sont des miroirs, elle imagine Jacques penché à les réaliser. Avait-il envie de les montrer ?
Fabienne se doit. Il ne fallait pas commencer. Il ne fallait pas regarder. Maintenant la clé est souillée, non de sang mais d’encre. Elle a vu, avant elle devinait, maintenant il lui faudra montrer.
Le chemin a commencé par la ville de Jeanne, Orléans suivra donc, mais aussi Reims et bien d’autres encore. L’œuvre de Jacques vaut tes efforts, Fabienne.



Mettons les choses au point : cette gravure a pour titre « le chat huant », alors inutile de prétendre, comme je l’ai défendu, avec une mauvaise foi dont je me demande si je ne dois pas en tirer une certaine fierté, tant elle était portée dans l’éternité imaginaire du son de ma voix, que c’était un chat qui trônait en haut de cette gravure – gravure qui tient lieu d’affiche pour l’exposition, à la GALERIE 75, des œuvres de Jacques POULAIN. Sans doute étais-je influencé par la présence d'une souris ... la voyez-vous cette petite bête ? J'offre un verre à la galerie à qui me la montrera .... Bon, Soyons clair, c’est un chat huant ! Une bestiole volante et nocturne, un truc de 500 grammes, une espèce de rapace et en aucun cas un chat tout court, qui lui pèse un max de plus, bouffe des oiseaux, des batraciens, des souris et autres surmulots mais aussi et surtout des croquettes, mais qui est incapable de voler, sauf le chat de ma sœur, mais il ne l’a fait qu’une seule fois, lors du passage d’un pigeon… 3 étages c’était quand même une sacrée marche.
Le personnage à chapeau me fait furieusement penser à un autoportrait. J’attends la réponse de la fille de l’auteur, pour me confirmer cette hypothèse. Quoiqu’il en soit cette œuvre (31 cm x 41) a une densité narrative impressionnante et cet homme, qui trône pleine face, menton volontaire et regard décidé ne peut-être que Jacques lui-même, mais sans barbe et plus jeune.
Toute sa production gravée a été faite en Afrique et il ne reste plus aucunes plaques, seuls des tirages uniques existent, ce qui fait des ces gravures des œuvres exceptionnelles en dehors de l’excellence de leur réalisation.
Le chat huant 31,5 x 41,5
 
 
 


« Madame de ….. » Allez savoir qui est cette femme et ce que fait l’homme dont on distingue le visage barbu au-dessus de son épaule, est-ce son chapelier ou plutôt son plumassier, ou le peintre lui-même ?
Madame se prépare ou essaye, elle semble sereine. Elle regarde comme on se regarde dans un miroir, pour apprécier sa tenue. Un autre personnage est devant elle, une femme peut-être, avec un fichu noué sur la tête à la manière créole.
Et puis d’autres silhouettes, en bas, sur la droite ….
Tout cela est bien à la manière de Jacques POULAIN dont le trait suit la pensée en vagabondant d’une image à l’autre.
Ce qui est assuré sont la maitrise de la composition, la puissance des encrages, le plaisir des seconds plans, la lumineuse présence de certains éléments qui, comme des phares, guident notre regard et nous entrainent à la narration.
« Madame de … » est une pièce troublante. On ne regarde qu’elle qui se regarde ou qui accueille, puis on voit l’autre, derrière et l’histoire prend une autre direction, celle d’une relation qu’il nous faut inventer. Pendant ce temps Jacques Poulain s’amuse de la puissance des noirs et des gris qui soulignent la subtilité des courbes, la légèreté des étoffes et puis, sans doute las de ces développements sans fin, il évoque ce premier plan où une femme passe, à peine esquissée.




En entrant ce matin dans la galerie où sont exposées les gravures de Jacques POULAIN, j’ai eu la diffuse impression de pousser la porte d’une bibliothèque et de feuilleter du regard ces grandes éditions de Jules Verne qui se faisaient au XIX°, ou une de celles du magazine l’Illustration que l’on trouvent très souvent sur les étals des brocanteurs.
A sa manière Jacques POULAIN, outre ses indéniables qualités de dessinateur et de graveur, est un chroniquer qui tout d’abord se raconte au travers de l’évolution de son style et des sujets abordés et qui, tout simplement, raconte des histoires qu’il nous charge de composer.
La gravure « Le bateau-pélican » est sans doute une des plus « bavardes », et ce sans note péjorative, de l’ensemble des travaux qui sont visibles sur les murs de la galerie. Je ressens cette gravure comme composée d’une spirale dont la mer est le centre et dont le bras se développe sur la droite en démarrant du haut. Les personnages, dont certains sont à peine esquissés, semblent sortir d’une corne d’abondance et forment une procession qu’un coup de vent, venu du haut de l’ensemble, disperse vers nous.
Sont-ils sortis du bec du pélican tous ces personnages, ce qui ferait de ce bateau une sorte d’Arche de Noé inversée ?
Au-delà de l’invention proposée, Jacques POULAIN par la diversité de ses tracés, de ses encrages, de ses représentations, nous donne le réel plaisir de contempler un travail d’une grande sensualité.
"Le bateau-pélican" 25 x 34
 
 


A peine accrochée, l’exposition des travaux gravés de Jacques POULAIN, accueillait un amateur qui s’arrêta sur un travail d’une grande liberté de style et dont le titre est « Adam & Eve ». Belle petite pièce de 18 cm par 15 .
Qui ne connait ce couple, Adam et Eve, que l’on dit premiers et seuls humains d’une création toute fraîche ?
Il leur avait été demandé de faire ce qu’ils voulaient dans le camping mis à leur disposition, mais il leur était interdit de jouer à touche pipi.
Ca n’a pas manqué, un gros serpent est arrivé.
Adam connaissait cette chose en forme trompe pour en avoir une plus petite et captive et tout à fait muette, contrairement à l’autre, le fanfaron à la grande taille qui n’arrêtait pas de jacter et de faire avec sa langue fourchue et très délurée, des papouilles à Eve qui trouva ça suffisamment à son goût pour demander à Adam, quand l’autre l’abandonna, de lui redonner les frissons qu’elle avait tant appréciés.
Cette demande déconcerta un peu Adam, il avait la trompinette mais pas la langue associée. Comment pouvait-il faire ?
Ils improvisèrent et
le firent … et pas qu’un peu, on est dix milliards et depuis le temps on doit pouvoir compter les petits Adam et les petites Eve par centaine de milliards et de toutes les couleurs. Bon, faut dire, à en croire pas mal de représentations, que le Adam a la classe d’un surfeur nourri au beurre de cacahouète et que la Eve est gaulée comme une Barbie, c’est normal qu’ils aient envie de se sauter dessus pour un oui plutôt que pour un non et puis la feuille de vigne leur tenait chaud, faut les comprendre …. Le zest de citron est quand même l’ingrédient principale, nous ditons, du grand cocktail que nous tous composons.
Jacques Poulain représente son Eve et son Adam à poil et avec du poil partout et ils dansent, ils ont l’air heureux … est-ce l’innocence, que le serpent brisa, que Jacques représente ainsi, ou le bonheur de la découverte ?
Alors il le fait bien. Il y a dans ce petit tableau une grande joie, celle de la naïve liberté du partage, du contentement d’être ensemble et de vivre.
 
 


Tous les jours sauf le dimanche, de 16h à 19h ou sur RV 06 77 38 48 33

Jusqu'au 21 octobre 2023

 

 LA GALERIE 75 ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

 LE SITE DE LA GALERIE

 
(cliquer)

 

lundi 25 septembre 2023

DES NOUVELLES DE LA CATHEDRALE DE JEAN LINARD

 

« La cathédrale la plus haute du monde, puisque c’est le ciel qui en est le toit »

Jean Linard  

 

Ce mois de juin 2023 nous a donné la joie de revisiter ce site tant de fois visité. Ceux qui suivent mon blog savent que je suis à l'origine de la pétition pour sauver cette Cathédrale chère à mon cœur. C'était en 2011... Après il y eut l'investissement sans limite de Chiara et de Danilo, les expositions nombreuses et variées et les tentatives que l'on sait.

Après trois ans de fermeture, un jeune couple est tombé amoureux de ce site hors du commun bâti de toutes pièces par le céramiste Jean Linard, décédé en 2010. Entièrement réhabilité, il est de nouveau accessible aux visiteurs.  Charlotte et William ont fait le pari fou de sauver ce joyau de l'art singulier, ce lieu atypique niché à Neuvy-Deux-Clochers dans le Cher ... 

Je leur souhaite de réussir et que leurs talents culinaires leur permettent de donner une nouvelle vie à ce lieu que j'aime tant !


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 















Voici ce qu'en disait Odile Morain sur Franceinfo:

Dans le Berry, la cathédrale d'art singulier de Jean Linard brille de nouveau de mille feux

Après trois ans de fermeture, un jeune couple est tombé amoureux de ce site hors du commun bâti de toutes pièces par le céramiste Jean Linard, décédé en 2010. Entièrement réhabilité, il est de nouveau accessible aux visiteurs. 

C'est un lieu atypique niché à Neuvy-Deux-Clochers dans le Cher : la cathédrale de Jean Linard (1931-2010) trône au milieu de la nature dans les environs de la Borne, le célèbre village des potiers.

Abandonné depuis 2019, le site a rouvert au public le 14 juillet 2022 sous l'impulsion d'un jeune couple de Parisiens. Les premiers visiteurs sont ravis de pouvoir revenir dans ce lieu enchanteur où l'art singulier s'érige en maître. "C'est fabuleux, je suis émerveillée par tout le travail qui a été effectué par ce monsieur, c'est riche en couleurs et fort sympathique", s'enthousiasme une visiteuse.

Un parcours du combattant 

Pour aboutir ce projet, Charlotte Collet et William Rouger, les nouveaux propriétaires du site, ont dû faire preuve de patience et de persuasion. Pas facile de convaincre les banques pour l'achat d'une cathédrale. "Ça a été très compliqué, on s'est battus jusqu'au bout pour montrer que notre projet était viable et qu'on allait pouvoir en vivre et pouvoir le restaurer", raconte William.

Il aura fallu presque deux ans pour que la proposition d'achat aboutisse et soit validée par les héritiers de l'artiste. Charlotte, originaire du Berry ne pouvait imaginer ce lieu disparaître, dans lequel elle a des souvenirs d’enfance.

Une œuvre utopiste 

Débutée en 1983 par le sculpteur Jean Linard, sous la forme d'une chapelle puis d'une église, l'œuvre monumentale d'art brut devient au terme de 26 ans d'édification, une "cathédrale œcuménique". Ici, toutes les religions se côtoient. Au fur et à mesure, il y intègre des objets de récupération insolites, des mosaïques, de la ferraille, du verre et des émaux. Linard disait que sa cathédrale était "la plus haute du monde, car son toit n’est autre que le ciel".

Inscrite depuis le 16 juillet 2012 au titre des monuments historiques, le site est un remarquable exemple d’art singulier in situ.

L'oeuvre du céramiste s'inscrit dans la mouvance des artistes utopistes. De Gaudí à Picassiette sans omettre le Facteur Cheval qui attire chaque année près de 300 000 visiteurs. Une popularité que la cathédrale de Jean Linard pourrait atteindre dans quelques années vu la passion et la motivation que Charlotte et William apportent à ce lieu unique.


LE NOUVEAU SITE DE LA CATHÉDRALE

 LE SITE DE LA CATHÉDRALE POUR GARDER MÉMOIRE 

LA CATHÉDRALE ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

LES HORAIRES   

JEAN LINARD ET JEANINE RIVAIS

LE LIEN VERS FRANCEINFO

SUR LE BERRY RÉPUBLICAIN

(cliquer)

 

Venez vous restaurer en terrasse

Mercredi / Jeudi de 12h à 19h
Vendredi / Samedi / Dimanche de 12h à 22h

Planches de Charcuterie / Fromage, Galettes, Crêpes sucrées et Glaces maison vous seront proposés.

 

Les Poteries, 18250 Neuvy-Deux-Clochers, France

0668035148 | contact@lacathedraledelinard.fr


Juin 2023