Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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vendredi 20 juin 2025

LES FASCINANTES SCULPTURES DE RUTA JUSIONYTE

 

RUTA JUSIONYTE a toutes les cordes à son arc : sculptures, peintures, gravures, dessins. 

Je croise son travail depuis des années et je la suis sur Facebook mais ce sont les photos de Françoise Monnin, prises dans l'atelier de l'artiste,  qui me donnent aujourd'hui l'envie de présenter ses sculptures en terre cuite. 

"Ruta Jusionyte, d'origine lituanienne vivant à Paris, est reconnue pour ses œuvres de très grande qualité expressive. Ses sculptures en terre cuite interrogent le rapport entre l'humain et l'animal au travers de la relecture des contes et légendes européens. L'être animal peut protéger ou effrayer comme dans "La Belle et la Bête" ou être le symbole du désir comme dans "Avec le lapin dans la barque". Avec des coulées de ciel, les êtres de Ruta Jusionyte sont à portée de nos tendresses. Ruta, en sublime densité, ose réconcilier du dedans l’homme universel et son animalité."


 












Photos prises par Françoise Monnin
 

« C’est la vie et la liberté qui transpire par tous les pores de ce qu’elle pétrit »

 Qui sont ces personnages charismatiques mi-homme, mi-animal ? Qui sont ces frêles silhouettes humaines au visage sans âge ? En couples ou solitaires, les êtres de Ruta Jusionyte semblent sortir des affres de la mythologie grecque ou d’une fable nordique. Tous appartiennent à une même tribu échappée des pages d’un récit qui auraient traversé le temps.
Lorsque Ruta Jusionyte entreprend la naissance d’une nouvelle pièce sculpturale, elle commence toujours par pétrir la matière, sans aucune esquisse préparatoire, et lui donne la forme de pieds. Vient ensuite le modelage des jambes, des hanches, du buste, des bras, du cou et enfin de la tête, parfois animale, parfois humaine. Du bas vers le haut, de la terre au ciel, l’artiste accouche progressivement de ses mains d’un corps élancé, avant de conclure par le travail des yeux – touche finale à toute création. Ce regard, toujours le même qu’importe le reste, qu’importe le geste, est grand ouvert sur le monde. Il n’est ni médusé, ni pétrifié, mais contemple sereinement un univers imaginaire, peut-être intérieur, comme le suggère la profondeur des iris creusés en cuvette. La bouche fermée renforce cette idée, celle d’une parole qui ne s’extériorise pas pour laisser la pensée triompher.

Anne-Laure Peressin
Critique d’art


 

 Et d'autres visuels glanés sur la page Facebook de l'artiste et sur Google ...

 



















 

Quand Mikaël Faujour en parle :

"Ruta Jusionyte est né en 1978 en Lituanie. Diplômée de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Vilnius, Lituanie, elle vit et travaille en France à Paris depuis 20 ans.
Elle expose en France, Belgique, Lituanie, Allemagne, Autriche et en Suisse…

Ses œuvres sculptures et peintures sont dans les collections publiques : Musée d’art contemporain MO, musées d’art Ciurlionis, Musée d’Art Modern MMA, Musée des Anges et Fondation Lewben en Lituanie. Elle obtient le prix de la sculpture figuratif George Coulon en 2016, Académie des Beaux-Arts.

« De son art, on a dit qu’il était expressionniste. Corps nus et fêlés, faces dolentes, rictus grimaçants, yeux habités de « pourquoi », les personnages de Ruta Jusionyte, effrayés et hagards parfois, ont cristallisé un temps quelque chose de l’angoisse, de l’accablement, des émotions vives remontées du dedans. Et sans doute s’est-elle enfoncée dans le territoire de son ombre propre, pour en rapporter ces faces de douleur, ces corps creusés, crevassés, balafrés par l’existence.

À considérer son art depuis quelques années, il faut pourtant se rendre à l’évidence : ce temps n’est plus. La page est tournée.
 Ruta Jusionyte s’est surmontée elle-même, aussi vrai que la terre qu’elle modèle, surmonte par la cuisson son état initial, se renforce et devient autre chose. Comme si elle-même avait triomphé des feux du tourment qui travaillait au fond d’elle – celui de l’Histoire, celui de l’exil et celui du doute existentiel, des épreuves intimes – son art paraît traduire à présent une maturité sereine. Le sourire de ses personnages dit quelque chose d’une confiance dans la vie : désormais sans colère et sans peur, ils affirment une paix nouvelle, une adhésion au monde.

Moins expressif, moins immédiat, moins émotionnel, l’art de Ruta accède à présent à un langage moins intime qu’universel, symbolique, voire mythologique. Bien sûr, ce répertoire mythologique et symbolique – centaures, louves, créatures ailées – existait déjà ; mais il était surtout expressif, c’est-à-dire qu’il faisait sortir ce qui venait du lointain intérieur et de l’intime – douleur, colère, mélancolie, questionnements, désir etc. De ses sculptures émane à présent une quiétude, une douceur, une tendresse, de celles qui sont souvent le témoignage des âmes fortes ayant traversé les épreuves et dépassé ressentiment et rancœur pour atteindre au dépouillement moral, à une acceptation du monde et d’autrui : là, Ruta crée autre chose. « Je ne suis plus dans la catharsis, mais dans la création où l’idée de "vie bonne" m’intéresse (...) », disait-elle, en septembre 2019, lorsqu’elle me recevait dans son atelier.

Il ne s’agit sans doute plus de se connaître soi-même et de se raconter soi-même par le truchement du symbole. Son art n’est plus expression d’une intériorité, d’un être-au-monde ; l’artiste a accédé à autre chose, par-delà elle-même. Cela ressemble déjà à
 la transmission, puisant à même l’inconscient collectif des images archétypales d’un temps immémorial – peut-être même un temps purement imaginé – où se meuvent des symboles, et non plus des êtres.  »

 LE SITE DE RUTA

GALERIE CLAUDINE LEGRAND

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