Merci à Christine Magne d'avoir su donner l'envie de cette magnifique exposition en partageant
son album sur Facebook !
J'ai été heureuse en ce dimanche 7 mai de découvrir l’œuvre colorée et forte de MICKAEL BETHE- SELASSIE mais aussi ... de le rencontrer.
"L'exposition Mickaël Bethe-Selassié est programmée au Château de Ladoucette à Drancy du 25 mars au 21 mai 2017.
Avec plus de 70 oeuvres réparties dans 8 salles, il s'agit d'une
importante rétrospective qui présente le travail de l'artiste sur
quasiment une trentaine d'années de création.
Le choc émotionnel est réel : voici la synthèse des arts africains
d’hier et d’aujourd’hui, une œuvre forte, navigant entre tradition et
modernité. Mais non, c’est bien plus que cela : celui qui revendique son
éthiopianité et qui avoue être devenu plasticien quasiment par hasard
est un artiste universel ; né dans le berceau de l’humanité, il véhicule
à lui seul toute une cosmogonie, faite de mythologies multiples,
joyeusement rassemblées dans un maelstrom culturel dans lequel on se
laisse entraîner et d’où émergent des formes à la fois puissantes et
fragiles, totems, patriarches, rois mages, déesses et autres animaux
fantastiques et des couleurs à la fois mystérieuses et intenses, chaudes
et profondes, déformations fantaisistes de la réalité selon ses propres
expressions.
Dans son innocence créatrice (il ne réalise jamais de dessin
préparatoire), Mickaël Bethe-Selassié s’exprime avec cette simplicité
qui caractérise les grands artistes : se faisant successivement
architecte, ouvrier, alchimiste, il façonne de ses mains le papier
mâché, "construit" des œuvres qui restent à jamais, pour lui, des
esquisses, renouvelant sans cesse un processus de création laborieux,
qui aboutit à des œuvres qui s’adressent directement à leur spectateur,
dans un langage que Selassié affirme comme multisensoriel."
Biographie de Mickaël Bethe-Selassié
"Mickaël Bethe-Selassié est né à Dire-Dawa, une petite ville d'Éthiopie
en 1951 ; il vit et travaille à Paris. Il évoque très librement son
parcours personnel, en dehors de tout académisme, parcours qu’il
décompose en cinq périodes.
La préparation
Au début des Années 1950, le père de Mickaël Bethe-Selassié travaille en
Ogaden, une terre désertique immense à l’est de l’Éthiopie, non loin de
Dire-Dawa. Mickaël est le cadet de trois enfants ; il connaît peu son
père, décédé en 1953. Il passe son adolescence à Addis-Abeba où il fait
ses études secondaires au lycée franco-éthiopien Guebre-Mariam.
L’intégration
Une fois son bac scientifique en poche, il quitte l’Éthiopie et arrive
en France à 20 ans en 1971 où il entame des études de physique-chimie,
d’abord à Bordeaux puis à Orsay. Mais le jeune Mickaël n’est pas à
l’aise dans ce cursus et il interrompt ses études au bout de trois ans.
La situation en Éthiopie évolue rapidement en 1974 : Haïlé Selassié est
déposé et arrêté suite au coup d’État de la junte militaire dirigée par
Mengistu, il disparaît en 1975 à 85 ans. La mère de Mickaël
Bethe-Selassié vient de décéder et il prend la décision de ne pas
retourner dans son pays natal.
La gestation
En France, les années 1970 sont celles du début de la crise économique.
Commence une période d’activités diverses pour Mickaël : entre petits
boulots et diverses missions d’intérim, il voyage et se forge une
personnalité qui va l’orienter vers des choix de vie qui n’avaient pas
été calculés…
La révélation
Mickaël Bethe-Selassié le dit lui-même : "Je suis devenu artiste le 25
décembre 1981". Une journée de Noël dans l’ennui et durant laquelle il
décide soudain de peindre un paravent pour sa chambre sur des sets de
table en paille. "C’était magnifique, imaginatif et décoratif en même
temps ; avec des couleurs superbes. Pour moi, ce fut la révélation, et
je me suis dit : C’est ça que je veux faire !"
La renaissance
Cette première expérience créatrice toute en couleurs fût donc
annonciatrice d’une renaissance, à 30 ans, pour Mickaël Bethe-Selassié :
il s’orientera très rapidement vers la sculpture qu’il pratique en
utilisant du papier mâché. Sans apprentissage, et comme "touché par la
grâce" ; 35 ans après, Mickaël Bethe-Selassié apparaît comme un
représentant majeur de la scène artistique "africaine" ; prolifique, il
expose dans le monde entier (Autriche, Belgique, Brésil, Allemagne,
Madagascar, Namibie, Pays-Bas, Espagne, Afrique du Sud, Corée, Suisse,
Tunisie, Royaume-Uni, États-Unis…) ses œuvres sont présentes dans de
nombreuses collections publiques, au National Museum of African Art à
Washington, dans le Fond Municipal d’Art Contemporain de la ville de
Paris ou encore au musée d’art contemporain de Ouidah au Bénin."
LE SITE DE L'ARTISTE
SUR WIKIPEDIA
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UN LIEN DANS LE PARISIEN
POUR EN SAVOIR PLUS SUR L'ARTISTE
(cliquer)
Parc De Ladoucette
Rue Ladoucette
93700 DRANCY
JUSQU'AU 21 MAI 2017
De 12h à 18h du mardi au dimanche (de 12h à 19h le samedi)
fermé le lundi
Entrée gratuite
Pour Christine et pour Michel