Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

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mardi 4 juin 2024

DES ARBRES POUR TON ANNIVERSAIRE HÉLÈNE....

 

POUR TOI HÉLÈNE ...

POUR TON ANNIVERSAIRE ...

LES ARBRES DE CEUX QUE J'AIME  ...



 ANNE SOPHIE OURY HAQUETTE 
 


 
 
Un jour je vous deviendrai,
Étreinte par vos ombres douces,
Lavée au lait de votre sève,
Lustrée de sang vert.
Je vous deviendrai,
Étirée par vos branches,
Prolongée au cours de vos racines,
Éthérée en même temps que plongée au plus profond du monde,
Souterraine et céleste à la même seconde,
Druide,
Prophétesse,
Je pleure, au cœur moussu de sources que personne ne devine, des larmes de feuilles,
Je deviens silence,
Je touche au vrai langage,
Entre nuit et lumière,
Ciel et caverne,
Maintenant je m'enchante ;
Jamais je ne me lasse des bois.
 
 

 DENIS PEDINI 



 

 Je suis levant...

Aux batailles perdues de mes bras,
explosent mes impuissances...
Quand s'arrangent mes racines,
aux doutes de leurs trames,
mère nature tisse de mes faiblesses
des mains de fils, les inventés,
aux feuilles de nos Vies rêvées...

 

 


VINCA ALBA MINOR 


 

 

NADINE VERGUES




SÉBASTIEN  KRAMPE



STÉPHANE EROUANE DUMAS 


 

 

 

PHOTO SOPHIE LEPETIT 


 

 

MARC GUILLAUMAT 







 

MANUEL FELISI 

 




 

 

 

 

AU MUSÉE COOPER HEWITT 



JOËLLE DENIS




JEANIE TOMANEK

 


 

 

JACQUELINE DUPUIS 


 

 

ISABELLE HINGANT 


 

 

ALISON MORITSUGU 


 

 

ALAN VILAR 




FRANCOIS TRINEL 




Le peuple qui aimait les arbres

Un jour, juste avant les pluies de la mousson, une énorme tempête de sable tourbillonna dans le désert. En quelques instants, le ciel devint aussi noir que la nuit. Des éclairs déchiraient le ciel et le vent fouettait les arbres tandis qu’Amrita se précipitait chez elle. De sa maison, elle entendait le sable qui venait cingler les volets. Après la tempête, il y eut du sable partout – dans les vêtements d’Amrita, dans ses cheveux et même dans sa nourriture. Mais elle était sauvée et son village aussi, grâce aux arbres qui les avaient défendus au plus fort de la tempête.
     Plus Amrita grandissait, plus elle aimait les arbres. Bientôt, elle eut des enfants qu’elle emmenait avec elle dans la forêt.
     « Ils sont vos frères et vos sœurs », leur disait-elle. « Ils nous abritent du soleil brûlant du désert, nous protègent des terribles tempêtes de sable, et nous montrent où trouver l’eau que nous buvons », leur expliquait-elle. Puis Amrita apprenait à ses enfants à aimer et à protéger les arbres comme elle le faisait.
     Chaque jour, quand elle quittait la forêt, Amrita allait puiser de l’eau à la source du village. Elle portait l’eau dans une grande cruche d’argile, posée en équilibre sur le dessus de sa tête.
 
     Un matin, près de la source, Amrita vit un groupe d’hommes armés de lourdes haches. Ils se dirigeaient vers la forêt. Elle entendit ces mots : « Abattez tous les arbres que vous rencontrerez », ordonnait le chef des bûcherons. « Le Maharajah a besoin de beaucoup de bois pour construire sa nouvelle forteresse. »
     Le Maharajah était un prince puissant qui régnait sur de nombreux villages. Sa parole faisait loi. Amrita eut peur. « Les coupeurs d’arbres détruiront notre forêt », pensa-t-elle. « Nous ne serons plus abrités du soleil ni protégés des tempêtes de sable. Nous ne saurons plus comment trouver l’eau dans le désert ! »
     Amrita courut se cacher dans la forêt. De sa cachette, elle entendait les coups de hache qui fendaient ses arbres bien-aimés. Soudain, Amrita vit le chef des bûcherons brandir le fer de sa hache vers son arbre préféré.
     « Ne coupez pas cet arbre ! » s’écria-t-elle en bondissant. Elle se mit devant son arbre.
     « Écarte-toi ! » gronda le bûcheron.
    « Je vous en prie, laissez mon arbre, » supplia Amrita. « Coupez-moi plutôt ».
    Elle protégeait son arbre de toutes ses forces, mais le bûcheron la poussa et brandit sa hache. Lui, il ne voyait que l’arbre qu’on lui avait demandé de couper. Le bûcheron frappa encore et encore, jusqu’à ce que l’arbre d’Amrita s’abatte sur le sol. Amrita tomba à genoux, les yeux remplis de larmes. Ses bras étreignirent tendrement les branches mourantes de l’arbre.
 
     Au village, quand ils surent ce qui venait de se passer, hommes, femmes et enfants coururent vers la forêt. L’un après l’autre, ils se placèrent devant les arbres pour les défendre. Chaque fois que les bûcherons s’avançaient pour couper un arbre, les villageois se dressaient sur leur chemin.« Le Maharajah le saura ! » menaça le chef des bûcherons. Mais le peuple ne céda pas.
     Le Maharajah entra dans une grande colère quand il vit les bûcherons revenir les mains vides. « Où est le bois que je vous ai envoyés couper ? » hurla-t-il.
     « Votre Altesse, nous avons bien essayé de couper les arbres pour votre forteresse, mais où que nous allions, les villageois les entouraient de leurs bras pour nous en empêcher », répondit le chef des bûcherons.
     Le Maharajah fendit l’air avec son épée. « Me désobéir coûtera cher à ces défenseurs d’arbres ! » Il enfourcha son cheval le plus rapide et galopa vers la forêt. À sa suite venaient de nombreux soldats, montés sur des chameaux aux longues pattes et sur des éléphants aux défenses ornées de pierres précieuses.
     Le Maharajah trouva les habitants du village rassemblés près de la source.
     « Qui a osé défier mon ordre ? » demanda-t-il. Amrita hésita un instant, puis elle s’avança.
     « Oh, Grand Prince ! Nous ne pouvions laisser les bûcherons détruire notre forêt », dit-elle. « Ces arbres nous abritent du soleil brûlant du désert. Ils nous protègent des tempêtes de sable qui détruiraient nos récoltes et enseveliraient notre village. Ils nous montrent où trouver l’eau, si précieuse à boire. »
     « Sans ces arbres, je ne puis construire une solide forteresse ! » insista le Maharajah.
     « Mais sans ces arbres, nous ne pouvons survivre », répliqua Amrita.
     Le Maharajah lui lança un regard furieux.
     « Coupez-les ! » hurla-t-il.
 
     Les villageois se précipitèrent dans la forêt tandis que les soldats faisaient briller leurs épées et se rapprochaient pas à pas. Le sable se mit alors à tourbillonner autour de leurs pieds et les feuilles tremblèrent sur les arbres. Au moment où les soldats atteignaient la forêt, le vent du désert rugit, soulevant tant de sable qu’ils y voyaient à peine.
     Pour échapper à la tempête, les soldats coururent se mettre à l’abri des arbres. Amrita étreignit son arbre préféré, et les villageois cachèrent leur visage quand le tonnerre éclata sur la forêt. Jamais ils n’avaient affronté une telle tempête. Enfin, lorsque le vent s’apaisa, ils sortirent lentement de la forêt.
     Amrita ôta le sable de ses vêtements et regarda autour d’elle. Des branches d’arbres brisées étaient éparpillées partout. Dans le champ, les grains de blé jonchaient le sol. Le sable s’était amoncelé tout autour de la source. Amrita comprit que seuls les arbres avaient empêché le désert de détruire le village.
     Le Maharajah se tenait près de la source et regardait fixement la forêt. Il resta songeur un long moment, puis s’adressa aux villageois.
     « Vous avez prouvé votre courage et votre sagesse. Vos arbres vous protègent, et désormais ils ne seront plus coupés. Votre forêt restera à jamais un joyau de verdure dans le désert. »
     Le peuple se réjouit aux paroles du Maharajah. Ils chantèrent et dansèrent très tard dans la nuit, et illuminèrent le ciel de feux d’artifice.
     Dans la forêt, les enfants décorèrent les arbres de fleurs et de guirlandes de papiers multicolores. Et pour ne pas oublier le grand sacrifice de l’arbre d’Amrita, ils firent de l’endroit où il était tombé un lieu sacré.
 
     De nombreuses années se sont écoulées depuis ce jour-là, mais on dit qu’Amrita vient toujours vénérer les arbres dans la forêt.
     « Chers arbres, vous êtes si grands et vos feuilles sont si vertes ! Comment vivre sans vous ? »
     Amrita sait que les arbres abritent les hommes du soleil brûlant du désert.
     Les arbres protègent les hommes contre les terribles tempêtes de sable du désert.
     Les arbres montrent où trouver l’eau si précieuse.
     Heureux et sages sont les hommes qui vivent auprès d’eux.


Deborah Lee Rose
Le peuple qui aimait les arbres :
Conte écologique populaire
Deflandre, 1992

 
 

vendredi 17 novembre 2023

LE CHÊNE DE MOLLESSTAD EN NORVEGE


"Le chêne de Mollestad est un chêne monumental et légendaire près du village norvégien de Mollestad dans la municipalité de Birkenes, en Norvège. Le chêne a une circonférence de 9,21 mètres, mesurée en 2001, et une hauteur d'environ 13 mètres, ce qui fait du chêne Mollestad l'un des plus grands arbres de Norvège."

 







SUR WIKIPEDIA

 UNE PAGE QUI PARLE DES VIEUX ARBRES

 (cliquer)

 

 JUIN 2023

 

 Merci Karianne pour cette idée de visite !

 

 

dimanche 4 juin 2023

DES ARBRES POUR TON ANNIVERSAIRE HÉLÈNE....

 

POUR TOI HÉLÈNE ...

POUR TON ANNIVERSAIRE ...

Les arbres de ceux que j'aime ...

 

* AVEC NADINE VERGUES

 Plantons des arbres et les racines de notre avenir s'enfonceront dans le sol et une canopée de l'espoir s'élèvera vers le ciel. 

Wangari Maathai

 


 

"J'ai marché dans la forêt et j'en suis ressorti plus grand que les arbres."


H-D Thoreau 






* RUGUEU

 


 


 

"L'arbre, ici, maintenant, debout,
Rien que du bois,
Comme un oiseau figé debout
La tête en bas.
L'arbre vécu
Comme du bois
Et comme oiseau
Ne bougeant pas."
 
Eugène Guillevic

 

 

 * SÉBASTIEN  KRAMPE

 


 

* RAFAL OLBINSKI 


 

 

* NATHALIE LENNE-CIVARD 


 

* MIREILLE MERTEN


 

 

* MARC PETIT 


 

 

* AU MUSÉE COOPER HEWITT


 

* GLORIA McROBERTS 



 

 

* FREDERIQUE LONGREE 


 

 

* FABRICE DILEZET 

 

 

 

 

* DANIELLE DENOUETTE 



 

 

* CINDY WATKINS 



 

 

*  CARLETTO DEL MONACO


 

 

* BETH MOON 

 

 

 

 

 * UN TEXTE DE MARIE-ODILE GUY

 

      Le dernier témoin

 
La terre a soif. Elle est craquelée et grise. C’est pourtant le printemps. Il se souvient des printemps d’autrefois. L’air bourdonnait du chant des abeilles affairées.
Les oiseaux rivalisaient entre eux de trilles et de vocalises. Le frémissement des jeunes feuilles agitées par un vent léger s’annonçait par un murmure semblable à l’eau d’une source. L’eau… l’eau, sans laquelle la vie est impossible, disparaissait.
Depuis combien de temps n’avait-il pas plu ?
La terre a chaud. Les abeilles ont disparu.
La forêt a été rongée petit à petit. Les arbres meurent. Ceux qui restent sont rabougris, portant sur leurs maigres rameaux quelques feuilles vite dévorées par les insectes qui restent, les résistants, les mutants.
Il a chaud. Il sent une brûlure pénétrer jusqu’au plus profond de lui-même.
Il attend la pluie salvatrice sous le couvercle étouffant du ciel. Il imagine les premières gouttes clapotant, crépitant sur le sol dur comme du béton. L’averse déversera en mugissant des trombes d’eau. Il aspirera goulument le rideau de pluie. Il humera le parfum capiteux de la terre mouillée, puis il pleurera de bonheur.
Un éclat de lumière déchire le ciel noir. Il est touché.
Il s’embrase immédiatement. Le peu de feuilles racornies qui restaient sur ses branches crépitent. Des flammèches atteignent les jeunes pousses blotties contre lui. Les branches s’enflamment, puis les troncs. Bientôt, tout ce qui restait de la belle forêt disparaitra dans l’incendie que n’aura pu éteindre aucune pluie.
Du vieux chêne ne restera qu’un moignon noirci.

 

 

 


 

 

QUELQUES EXTRAITS DU LIVRE DE SYLVAIN TESSON "UNE TRÈS LÉGÈRE OSCILLATION" .... 


 Les baleines sont les derniers poètes, elles sautent parce qu'elles sautent. Elles sautent. Elles sautent avec des raisons que nous ne saurons pas. Elles sautent sans raison. Mais nous autres, humains, sommes des comptables mesquins et nous voulons que tout effet possède une cause.

 

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 Les Berbères ont forgé de somptueuses expressions pour distinguer les nomades des sédentaires. Les premiers sont appelés "hommes de la lumière" parce qu'ils vivent sous le soleil. Les seconds sont les "hommes de l'ombre", car ils demeurent sous leur toit. 

 

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 Je crois à la mémoire des pierres. Elles absorbent l'écho des conversations, des pensées. Elles incorporent l'odeur des hommes. Les pierres sauvages des grottes et les pierres sages des églises rayonnent d'une force mantique. On est toujours saisi quand on pénètre sous une voûte de pierre qui a abrité les hommes.

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 Ils (les arbres) sont mélomanes. Ils grincent, chuintent, bruissent. Leurs feuillages murmurent des secrets. Leurs troncs se plaignent de souffrances. Entrer dans la forêt, c'est s'installer sous l'orchestre.

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 La seule leçon que nous donnent les morts, c'est de nous hâter de vivre. De vivre plus, de vivre avidement. De s'échiner à un surplus de vie. De tout rafler. De bénir tout instant. Et d'offrir ce surcroît de vie à eux, les disparus, qui flottent dans le néant, alors que la lumière du soir transperce les feuillages.

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 Je passais de longs moments à caresser les gargouilles. Mon accident m'avait affligé d'une paralysie faciale, mon visage avait subi un glissement de terrain. Je promenais une face grimaçante. Les gargouilles me consolaient de la disgrâce. Elles se tenaient, scellées sur les parapets, et contemplaient Paris avec leurs gueules de monstres.

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 Le peintre reçoit et donne. Le photographe prend. 

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La marée : pourquoi faut-il mettre en branle un océan entier afin de recouvrir quelques petits coquillages sur la plage.

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 Les arbres m'apprennent la discrétion. J'admire leur retenue, leur timidité. Aucune frondaison ne s'emmêle aux autres. Aucun tronc ne nuit à ses voisins. Les arbres ont l'infinie noblesse de ne pas se toucher. Chacun tire de la terre la force de se hisser au ciel, en silence.

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 Ils ( = les arbres) sont mélomanes.Ils grincent, chuintent, bruissent. Leurs feuillages murmurent des secrets. Leurs troncs se plaignent de souffrances. Entrer dans la forêt, c'est s'installer sous l'orchestre. [...]
L'arbre est à la fois un être de la terre et de l'air. Il puise sa force dans l'ombre pour boire des photons.Il lie le monde d'en bas et le royaume d'en haut.
L'arbre est un être magique puisqu'il est le réceptacle de tous les éléments ( sauf du feu, bien sûr).
Les arbres sont princes de l'immobilité. Ils prouvent que la puissance ne se définit pas par le mouvement. Leur royaume est le terrain qu'ils couvrent de leur ombrage.Parfois, il est bon de faire l'arbre. S'asseoir sur la terre. Humer la lumière. Laisser la fourmi nous escalader. Le Bouddha s'était un jour assis au pied de son pipal et il avait été saisi par des pensées. Moi, hélas! quand je m'assieds au pied d'un arbre, j'ai envie de grimper dedans au bout de cinq minutes.

 

 LE LIEN




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