Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs …

Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
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Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
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dimanche 4 juin 2023

DES ARBRES POUR TON ANNIVERSAIRE HÉLÈNE....

 

POUR TOI HÉLÈNE ...

POUR TON ANNIVERSAIRE ...

Les arbres de ceux que j'aime ...

 

* AVEC NADINE VERGUES

 Plantons des arbres et les racines de notre avenir s'enfonceront dans le sol et une canopée de l'espoir s'élèvera vers le ciel. 

Wangari Maathai

 


 

"J'ai marché dans la forêt et j'en suis ressorti plus grand que les arbres."


H-D Thoreau 






* RUGUEU

 


 


 

"L'arbre, ici, maintenant, debout,
Rien que du bois,
Comme un oiseau figé debout
La tête en bas.
L'arbre vécu
Comme du bois
Et comme oiseau
Ne bougeant pas."
 
Eugène Guillevic

 

 

 * SÉBASTIEN  KRAMPE

 


 

* RAFAL OLBINSKI 


 

 

* NATHALIE LENNE-CIVARD 


 

* MIREILLE MERTEN


 

 

* MARC PETIT 


 

 

* AU MUSÉE COOPER HEWITT


 

* GLORIA McROBERTS 



 

 

* FREDERIQUE LONGREE 


 

 

* FABRICE DILEZET 

 

 

 

 

* DANIELLE DENOUETTE 



 

 

* CINDY WATKINS 



 

 

*  CARLETTO DEL MONACO


 

 

* BETH MOON 

 

 

 

 

 * UN TEXTE DE MARIE-ODILE GUY

 

      Le dernier témoin

 
La terre a soif. Elle est craquelée et grise. C’est pourtant le printemps. Il se souvient des printemps d’autrefois. L’air bourdonnait du chant des abeilles affairées.
Les oiseaux rivalisaient entre eux de trilles et de vocalises. Le frémissement des jeunes feuilles agitées par un vent léger s’annonçait par un murmure semblable à l’eau d’une source. L’eau… l’eau, sans laquelle la vie est impossible, disparaissait.
Depuis combien de temps n’avait-il pas plu ?
La terre a chaud. Les abeilles ont disparu.
La forêt a été rongée petit à petit. Les arbres meurent. Ceux qui restent sont rabougris, portant sur leurs maigres rameaux quelques feuilles vite dévorées par les insectes qui restent, les résistants, les mutants.
Il a chaud. Il sent une brûlure pénétrer jusqu’au plus profond de lui-même.
Il attend la pluie salvatrice sous le couvercle étouffant du ciel. Il imagine les premières gouttes clapotant, crépitant sur le sol dur comme du béton. L’averse déversera en mugissant des trombes d’eau. Il aspirera goulument le rideau de pluie. Il humera le parfum capiteux de la terre mouillée, puis il pleurera de bonheur.
Un éclat de lumière déchire le ciel noir. Il est touché.
Il s’embrase immédiatement. Le peu de feuilles racornies qui restaient sur ses branches crépitent. Des flammèches atteignent les jeunes pousses blotties contre lui. Les branches s’enflamment, puis les troncs. Bientôt, tout ce qui restait de la belle forêt disparaitra dans l’incendie que n’aura pu éteindre aucune pluie.
Du vieux chêne ne restera qu’un moignon noirci.

 

 

 


 

 

QUELQUES EXTRAITS DU LIVRE DE SYLVAIN TESSON "UNE TRÈS LÉGÈRE OSCILLATION" .... 


 Les baleines sont les derniers poètes, elles sautent parce qu'elles sautent. Elles sautent. Elles sautent avec des raisons que nous ne saurons pas. Elles sautent sans raison. Mais nous autres, humains, sommes des comptables mesquins et nous voulons que tout effet possède une cause.

 

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 Les Berbères ont forgé de somptueuses expressions pour distinguer les nomades des sédentaires. Les premiers sont appelés "hommes de la lumière" parce qu'ils vivent sous le soleil. Les seconds sont les "hommes de l'ombre", car ils demeurent sous leur toit. 

 

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 Je crois à la mémoire des pierres. Elles absorbent l'écho des conversations, des pensées. Elles incorporent l'odeur des hommes. Les pierres sauvages des grottes et les pierres sages des églises rayonnent d'une force mantique. On est toujours saisi quand on pénètre sous une voûte de pierre qui a abrité les hommes.

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 Ils (les arbres) sont mélomanes. Ils grincent, chuintent, bruissent. Leurs feuillages murmurent des secrets. Leurs troncs se plaignent de souffrances. Entrer dans la forêt, c'est s'installer sous l'orchestre.

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 La seule leçon que nous donnent les morts, c'est de nous hâter de vivre. De vivre plus, de vivre avidement. De s'échiner à un surplus de vie. De tout rafler. De bénir tout instant. Et d'offrir ce surcroît de vie à eux, les disparus, qui flottent dans le néant, alors que la lumière du soir transperce les feuillages.

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 Je passais de longs moments à caresser les gargouilles. Mon accident m'avait affligé d'une paralysie faciale, mon visage avait subi un glissement de terrain. Je promenais une face grimaçante. Les gargouilles me consolaient de la disgrâce. Elles se tenaient, scellées sur les parapets, et contemplaient Paris avec leurs gueules de monstres.

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 Le peintre reçoit et donne. Le photographe prend. 

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La marée : pourquoi faut-il mettre en branle un océan entier afin de recouvrir quelques petits coquillages sur la plage.

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 Les arbres m'apprennent la discrétion. J'admire leur retenue, leur timidité. Aucune frondaison ne s'emmêle aux autres. Aucun tronc ne nuit à ses voisins. Les arbres ont l'infinie noblesse de ne pas se toucher. Chacun tire de la terre la force de se hisser au ciel, en silence.

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 Ils ( = les arbres) sont mélomanes.Ils grincent, chuintent, bruissent. Leurs feuillages murmurent des secrets. Leurs troncs se plaignent de souffrances. Entrer dans la forêt, c'est s'installer sous l'orchestre. [...]
L'arbre est à la fois un être de la terre et de l'air. Il puise sa force dans l'ombre pour boire des photons.Il lie le monde d'en bas et le royaume d'en haut.
L'arbre est un être magique puisqu'il est le réceptacle de tous les éléments ( sauf du feu, bien sûr).
Les arbres sont princes de l'immobilité. Ils prouvent que la puissance ne se définit pas par le mouvement. Leur royaume est le terrain qu'ils couvrent de leur ombrage.Parfois, il est bon de faire l'arbre. S'asseoir sur la terre. Humer la lumière. Laisser la fourmi nous escalader. Le Bouddha s'était un jour assis au pied de son pipal et il avait été saisi par des pensées. Moi, hélas! quand je m'assieds au pied d'un arbre, j'ai envie de grimper dedans au bout de cinq minutes.

 

 LE LIEN




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