Lorsque j'ai partagé sur Facebook cette œuvre de NATHALIE HAGGIAG, Muriel Gabilan m'a donné l'idée d'un nouveau partage en évoquant la chanson de Serge Reggiani écrite par Anne Sylvestre...
(LE BLOG)
Lorsque j'ai partagé sur Facebook cette œuvre de NATHALIE HAGGIAG, Muriel Gabilan m'a donné l'idée d'un nouveau partage en évoquant la chanson de Serge Reggiani écrite par Anne Sylvestre...
"Du paddle à Biarritz. Si je devais établir une liste de mes vacances
idéales, le paddle à Biarritz avec un couple d'amis n'apparaîtrait pas
sur la feuille, ni au dos, ni dans le cahier tout entier. Le soir où il
avait lancé cette idée, tout le monde était emballé, c'était l'idée du
siècle, du paddle à Biarritz, youhou, champagne. Moi-même j'arborais un
sourire franc pour ne pas détonner dans l'effervescence ambiante, un
sourire de photo de mariage, sans même savoir ce que signifiait le mot
paddle, quoique pressentant qu'il avait de bonnes raisons de ne pas
faire partie de mon vocabulaire. En rentrant, j'avais tapé paddle sur
Google images, et mes appréhensions s'étaient vues confirmées : on me
proposait d'aller ramer debout sur une planche en caleçon de bain avec
des gens, et je me suis aussitôt vu, le dos courbé sur un paddle qui
n'avançait pas, voire reculait, transpirant et rougeaud, le visage
grimaçant de douleur et d'effort, tentant de rattraper à vingt mètres
devant moi Denis et ses pectoraux fermes et tendus sous le vent
océanique."
Une femme et deux enfants, un emploi, une maison dans un lotissement où
s'organisent des barbecues sympas comme tout et la perspective du paddle
à Biarritz avec un couple d'amis l'été prochain... Axel pourrait être
heureux, mais fait le constat, à 46 ans, que rien ne ressemble jamais à
ce qu'on avait espéré. Il s'était rêvé scintillant et emporté dans une
comédie musicale à la Broadway, il se retrouve dans un spectacle de fin
d'année foireux. Et s'il était temps pour Axel de tout quitter, de
partir dès ce soir à Buenos Aires, au lieu de rentrer du travail et
malgré l'apéro chez les voisins ?
Après "Le Discours", Fabrice Caro confirme son talent unique pour mêler scènes désopilantes et mélancolie existentielle."
"Là elle écoute en boucle une chanson de Lana Del Rey, Salvatore, et cette chanson sans même que j'en saisisse les paroles est de la même tristesse infinie, sa ritournelle d'une insondable mélancolie, et les yeux de ma fille se teintent d'une douleur tragique, ses sourcils ployant sous le faix de toute la misère du monde, elle va chercher la souffrance comme on descend à la mine, creuser dans ses entrailles pour en remonter tout ce qui pourrait l'alimenter, même si à dix-huit ans le minerai est encore pauvre, mais qu'importe, tout est bon à prendre, elle se regarde pleurer pour pleurer plus encore, véritable fontaine en circuit fermé ...."
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L'envoi d'Isabelle Pulby d'un article de Musiktips faisant écho à mes différentes publications sur les danses macabres me donne envie à mon tour d'un partage ...
"Les squelettes blancs vont à travers l’ombre, courant et sautant sous leurs grands linceuls."
Henri Cazalis
Janvier 1875, Paris. Tous les spectateurs sont installés, le concert peut commencer. Ils sont venus écouter la dernière création du compositeur Camille Saint-Saëns. Mais c’est la stupeur ! Car ce dernier n’hésite pas à bousculer les habitudes
L’œuvre est un "poème symphonique", une musique pour
orchestre inspirée d’un texte littéraire. Or, l’écrit sur lequel
s’appuie Saint-Saëns parle d’une danse macabre.
Ces danses, qui datent du Moyen Âge, miment la Mort
qui entraîne les humains dans une grande farandole. Le sujet a de quoi
faire froid dans le dos !
Et Saint-Saëns ne fait pas les choses à moitié. Comme
souvent avec lui, tous les instruments ont un rôle. Les douze coups de
minuit sont joués à la harpe. Les notes grinçantes du violon évoquent la
Mort en personne. Tout est là pour créer un climat macabre, mais
bizarrement joyeux.
Puis la mélodie annonce l’arrivée des squelettes, et
là, coup de théâtre ! Saint-Saëns a choisi de les personnifier grâce à
un instrument très original : le xylophone. En frappant à l’aide de
baguettes des lattes de bois, on obtient des notes sèches, courtes, qui
rappellent le cliquetis des os…
Et cette audace fait son petit effet : on réclame un bis ! L’œuvre devient un succès, immédiatement adaptée par d’autres compositeurs.
Quant à Saint-Saëns, il n’hésitera pas à se parodier
lui-même. Il réutilise l’air du xylophone dans une autre de ses célèbres
compositions, Le Carnaval des animaux, dans la mélodie évoquant les vieux fossiles…
SUR LE THÈME DE LA DANSE MACABRE
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