Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

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vendredi 9 février 2024

JOËL LORAND A L’HÔTEL DU DÉPARTEMENT A ALENÇON
































Comment définir le travail de Joël Lorand, un artiste « enfant de l’art brut, singulier » ?

Un artiste inclassable dont l’œuvre révèle « un univers unique, fou, hypnotique comme les dessins des primitifs, des animistes, des Polynésiens… » (Ouest France, 16 juin 2018, exposition de Saint-Céneri, dans l’Orne).

En regardant le travail de Joël Lorand, « on songe aux mythologies antiques, aux bestiaires médiévaux, à Jérôme Bosch revisité par Victor Brauner, aux constructions chimériques d’Adolf Wölfi, aux fresques médiumniques d’Augustin Lesage. Jardin imaginaire, univers souterrain ? Gangue, utérus, chrysalide ? Tourbillon de formes animales, végétales et humaines ? Peu importe. Cette poésie de l’insolite ouvre la voie à de multiples interprétations. » (extrait d’un article de Pauline Mélange pour le n° 289 de la revue d’art contemporain Cimaise.)

Cet autodidacte, passionné de dessin et de bande dessinée mais aussi de rock’n’roll, est né à Paris en 1962. Il a exercé comme pâtissier pendant quinze ans avant de se lancer à corps perdu dans la création artistique en 1994 après le naissance de son fils. Il réalise ses premières œuvres puis quitte Paris pour s'installer dans la région d'Alençon. Depuis lors, Joël Lorand n’a cessé de développer son œuvre, tout d’abord peinte en matières épaisses travaillées avec les outils de son premier métier, puis dessinée aux crayons de couleur sur carton. Les centaines d’œuvres réalisées témoignent, par cycles et par séries, d’une évolution remarquable.

Les séries Labyrinthes de la Procédure, Personnages Floricoles, Boucliers Cosmogoniques et d’autres encore, réalisées dans un graphisme volontairement élémentaire et enfantin, mêlent « les monstres les plus terrifiants à un système décoratif d’un grand raffinement où les règnes – végétal, animal et humain – se confondent et où la symétrie, aux effets hypnotiques, parfois confine à l’architecture. » (Les Grigris de Sophie). Une symétrie avec laquelle Joël Lorand prendra des libertés par la suite avec sa série Freaks, où il retrouvera la couleur.


Lorand Joël est un artiste peintre de renom installé à Alençon, dans le département de l'Orne. Son atelier, situé au 5 rue Matignon, est un véritable lieu de création où l'artiste donne vie à ses toiles hautes en couleur. Sa palette est riche et variée, allant des tons vifs et éclatants aux nuances plus douces et nuancées. Lorand Joël excelle dans différents styles de peinture, allant de l'abstrait à la figurative, en passant par le réalisme et le portrait. Sa technique de peinture est impressionnante de finesse et de précision, et son talent unique s'exprime à travers chaque oeuvre. Les amateurs d'art ne pourront qu'apprécier la beauté et l'originalité des créations de Lorand Joël.

 

JOËL LORAND ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

SUR L'arTmature

(cliquer) 



JUSQU'AU 7 AVRIL

mercredi 28 mai 2014

JOEL LORAND : POETE DES FORMES ET DES COULEURS

Plongée dans les tableaux de JOËL LORAND !

Et pour accompagner mes photos aujourd'hui  des extraits d’un article de Pauline Mérange
 pour le n° 289 de Cimaise :


  " Quand on regarde le travail de Joël Lorand, on songe aux mythologies antiques, aux bestiaires médiévaux , à Jérôme Bosch revisité par Victor Brauner, aux constructions chimériques d’Adolf Wölfi, aux fresques médiumniques d’Augustin Lesage. Jardin imaginaire, univers souterrain ? Gangue, utérus, chrysalide ? Tourbillon de formes animales, végétales et humaines ?
    Peu importe. Cette poésie de l’insolite ouvre la voie à de multiples interprétations.
    Le dessinateur maximaliste voit dans ses créations la métaphore d’une humanité crépusculaire.
    «  On n’a jamais été autant en danger à l’échelle planétaire. Nous vivons à l’aube du chaos. » Il exalte la mission prophétique -« presque chamanique »- de l’artiste. «C’est un message d’alerte pour une société qui court à sa perte, malade du risque technologique, du péril écologique… En même temps, parce que je suis un pessimiste qui espère, je parsème aussi des guirlandes de fleurs, des farandoles de cœurs pour rattraper le côté sombre de ma vision. »
    Un diplôme de pâtissier en poche, il trouve une place dans la capitale. «  Le métier me plaisait, le règne des odeurs, des couleurs, des saveurs. La lassitude est venue bien après. ».
1994. Trois mois avant la naissance de son fils, il entre en peinture.  «  J’avais moi aussi besoin d’accoucher de quelque chose. »
    «  Un autodidacte est sans bagages. Il doit faire son propre apprentissage. J’ai acheté des livres, je suis allé voir des expositions…, mais on met du temps à se trouver et le parcours est forcément semé de ratés. »
   
Ses sources d’inspiration ? «  Je me laisse guider par ma voix intérieure. Je fais vraiment confiance à mon subconscient. »
    «  La technique, c’est un peu comme en cuisine. Ce qui compte, ce n’est pas la recette, c’est ce qu’il y a dans l’assiette. »
    « Parfois, je ne sais pas si la faculté de créer est un don du ciel ou un don du diable. Cela a induit un bouleversement radical dans ma vie. Je dessine au moins huit heures par jour week-ends compris et ce travail obsessionnel, jouissif bien sûr, occasionne aussi des dommages collatéraux. Il absorbe toute mon énergie psychique. Il m’isole des autres. »
    Scotchée sur un placard de l’appartement en garde-fou, cette maxime de Picasso : « Le bon goût est le contraire de l’art. »"


Et des propos recueillis par Laurent Danchin pour Mycelium ...



" Je dessine depuis l’enfance. Le dessin est mon médium, c’est ma façon de m’exprimer. C’était une façon déjà  d’être avec moi-même. J’ai toujours été un solitaire, en fait."



 « J’ai été pâtissier de nombreuses années, presque un tiers de ma vie. Et je pense qu’il reste dans mon travail un certain savoir faire, c’est-à-dire l’intelligence de la main, qui reste quand même, avec la volonté de donner un produit abouti. »




"On peut dire que la genèse de mon travail a commencé à la naissance de mon fils. C’est ce qui a tout déclenché. Est-ce parce que je savais déjà qu’il fallait que moi aussi j’accouche de quelque chose ? C’est qu’il est important pour moi de laisser une sorte de postérité à mon enfant. "




« Peut-être que toutes les figures monstrueuses qu’on voit dans mes tableaux, ce sont aussi mes auto-portraits. Le monstre, c’est celui qui va se dévorer lui-même pour renaître. C’est-à-dire que moi-même, je me dévore pour renaître à chaque fois. »




 « L’art visionnaire, pour moi, ça ne veut rien dire. Dans le sens où je l’entends, tout artiste est visionnaire quelque part. Parce qu’il anticipe quelque chose qui va se passer ou qu’il montre quelque chose qui est caché dans la réalité. Un artiste est visionnaire par définition. Comme il est singulier par définition. C’est le sens même de la création d’être singulier. »




« J’ai l’impression de ne pas vivre dans mon époque, d’être en décalage avec l’époque actuelle. »




" On porte tous un mystère, en fait. La différence c’est que nous, les artistes, on a la possibilité de travailler dessus. Sur ce mystère. Mais chaque être humain a le sien propre, parce qu’on fait partie d’une filiation qui est très longue, depuis la nuit des temps."





" Dans mon travail, les connexions sont importantes, parce que rien n’est séparé. C’est une façon aussi de dire que, pour que tout soit cohérent, tout doit être relié. Toutes ces petites connexions, ce sont des veines, des rhizomes, des racines. Tant qu’il n’y a pas ces connexions, je trouve que c’est inerte, sans vie. Et ce sont toutes ces connexions qui vont faire que ça va donner une espèce de mouvement au dessin."



 « Mon travail est complexe parce que moi aussi, ma personnalité est complexe. Elle est ambivalente. Il y a beaucoup de dualisme chez moi, il y a quelque chose de très rationnel et, en même temps, quelque chose qui ne l'est pas. J’ai besoin de croire à un côté un petit peu surnaturel. A des choses qui sont sinon irrationnelles, du moins capables de me faire rêver. »



« Il n’y a pas chez moi une volonté d’agresser les gens. Je pense que c’est plutôt une défense, la défense d’une sensibilité exacerbée. »


« Je suis toujours chagriné de voir que les gens ressentent quelque chose de torturé ou d’agressif dans mon travail. Comme s’il y avait quelque chose que je n’assumais pas. Mais la réelle agressivité n’est pas dans une œuvre d’art, elle est dans le quotidien des choses. La vraie agressivité, elle est dans la vie de tous les jours. »




  « Tout mon travail actuel, c’est le travail de la gestation et de la reproduction. Ce sont des personnages qui viennent de la matrice. Mais c’est venu tout simplement, parce que ça n’est pas moi qui choisis. Ça vient, c’est comme une évidence.»




« Le monde est de plus en plus compliqué, de plus en plus violent. Peut-être que c’est la propre agressivité du monde que je renvoie à travers mes dessins. C’est un peu le bouclier de Persée. Je renvoie cette espèce de folie, qui est la folie du quotidien et moi, en fait, je serais de temps en temps derrière le bouclier, comme protégé, et en même temps parfois devant, parce que je suis aussi acteur du monde. »

Et voici les derniers dessins de JOËL LORAND ... en noir et blanc ... 







« Les yeux sont très importants dans mon travail, et c’est ça peut-être qui dérange aussi un peu le spectateur. C’est qu’en fait il y a beaucoup de regards, et donc j’inverse le processus, c’est-à-dire que c’est l’œuvre, c'est le dessin qui regarde le spectateur. »







« J’aimerais être reconnu comme un poète »

 "L’œuvre de Joël Lorand arrive à cet étonnant miracle de nous donner la sensation que la liberté, ça peut se dessiner ".
( Fred Noiret)


JOËL LORAND ET HANG ART

JOEL LORAND ET MYCELIUM

D'AUTRES PHOTOS DES TABLEAUX DE JOËL SUR FLICKR 

JOËL LORAND ET LES GRIGRIS DE SOPHIE


( cliquer sur les liens)


mardi 27 mai 2014

JOEL LORAND

J'avais brièvement rencontré JOËL LORAND à Carquefou et retrouvé ses œuvres au fil de mes
périples ...
Michel Leroux m'a fait un grand plaisir en m'emmenant chez lui !
Mes photos ne sont pas idéales car, quelques jours avant, Laurent Danchin était venu choisir les tableaux pour son exposition MYCELIUM (quelques post it perturbent un peu  la perspective ! )
J'ai tout visité de la cave au grenier, des premiers tableaux aux très récents dessins en noir et blanc que vous retrouverez bientôt sur les Grigris!
Une œuvre luxuriante, foisonnante, obsessionnelle, totalement aboutie.
 Il faut regarder longtemps les œuvres de JOËL LORAND, il faut suivre ses arabesques, la complexité de ses chemins ...
Ses tableaux sont construits mais fluides, travaillés et spontanés, sensuels et  voluptueux, labyrinthiques et hypnotiques  ...

JOËL LORAND POÈTE DE L’ÉTRANGE ET VÉRITABLE DEMIURGE ....















Joël Lorand

" Né le 9 mars 1962 à Paris.

Élevé en banlieue puis à la campagne, par une mère employée de maison et un beau-père ébéniste, travaillant dans le revêtement de sol, Joël Lorand quitte l’école après l’obtention d’un CAP de pâtissier et trouve un excellent emploi chez un grand traiteur des Buttes-Chaumont au service duquel il reste une quinzaine d’années.

Passionné de dessin et de bande dessinée depuis toujours, mais aussi de rock’n roll et de séries télévisées, c’est seulement en septembre 1994 qu’il se met vraiment à peindre et dessiner : quelques mois avant que sa compagne n’accouche de son fils bien aimé, Morgan. Mais la création devient peu à peu une obsession qui l’amène à changer de métier puis à quitter Paris pour s’installer aux environs d’Alençon (Orne), après quoi il divorce, dévoré par sa nouvelle passion.

D’abord peintes en matières épaisses travaillées avec les outils de sa première profession, puis entièrement dessinées aux crayons de couleur sur du carton, les œuvres de Joël Lorand se développent en séries qui ont nom : Labyrinthes de la Procédure, Personnages Floricoles, Boucliers Cosmogoniques, Reprises, Négatifs, Camouflages, etc.
Toutes mêlent, dans un graphisme volontairement élémentaire et enfantin, les monstres les plus terrifiants à un système décoratif  d’un grand raffinement où les règnes – végétal, animal et humain – se confondent et où la symétrie, aux effets hypnotiques,  parfois confine à l’architecture."



 

 Quelques gros plans ....

 





 Je vous conseille le très beau catalogue réalisé dans le cadre de l'exposition à l'Espace Eqart en 2012




Préface du catalogue consacré à l’exposition personnelle de Joël Lorand à l’Espace Eqart en septembre 2012 écrite par Fred Noiret :

" Voir les dessins de Joël Lorand amène souvent à une prise de position immédiate et tranchée. On est subjugué, hypnotisé et désormais inguérissable ou pas. Que préférer des deux puisqu’on ne choisit pas ? Aimer ce travail ne peut que donner envie de rencontrer l’artiste pour constater s’il est fait comme nous avec deux bras, deux jambes, une tête avec deux yeux (seulement deux) et une seule bouche ! Et on est presque déçu – qui n’a pas envie d’être l’ami d’un monstre gentil ? - de dire que oui, il est bien normal ! Plutôt discret et accueillant, consacré pleinement à sa passion.
Un artiste ordinaire alors ? Peut-être pas.
Car cet homme, qui crée ces mondes étranges où s’entrelacent et s’interpénètrent des créatures toutes plus étonnantes les unes que les autres, où le végétal le dispute au minéral dans des chorégraphies parfaitement écrites, cet homme qui tel Moïse devant les flots, ordonne aux visages de s’ouvrir en deux pour révéler à nos yeux en surchauffe des arènes opaques où les orifices des bouches et la chair en mutation n’ont finalement rien d’effrayant, cet homme au final, nous rassure.
Il nous rassure parce qu’il nous parle de choses dont nous savons bien qu’elles nous sont vitales, de choses qu’intelligemment quelques peuples devenus trop rares, continuent de célébrer, de symboliser et d’honorer pendant que nous, gens modernes et civilisés continuons de prendre la fuite, les freins lâchés.
Mystère des origines, vie, maladie, mort, rêve ou monde des esprits... Joël Lorand aborde ces grand thèmes et nous relie à ces mondes cachés qui soutiennent à chaque instant nos pas et nos âmes. Ses dessins sont des lieux de passage que nous invite à prendre ce chaman aux crayons cosmiques. Ses vivants crayons de couleurs qui, comme des antennes captent l’invisible et nous en livre témoignage, nous invitent à suivre la trace de leurs courbes complexes pour pénétrer dans le monde de nos rêves. Vaste monde en partage dont les habitants nous fixent souvent avec de grands yeux ronds, nous tirent la langue et montrent les dents mais qui jamais ne nous menacent. Ils semblent plutôt vouloir nous dire quelque chose comme « Hé ! Rappelez-vous qui vous êtes ! Vous êtes comme nous, étranges et étrangers à vous-même ! ». Entremêlés, camouflés au premiers regards mais toujours visibles, ces aliens fleuris comme des Papous, ces animaux flottants au milieu d’un flot tournoyant de croix, nous donnent envie que nous poussent à nous aussi des plumes sur la tête !
A ses œuvres sans titre, Joël Lorand donne des noms de famille, Mutations, Personnages Floricoles, Freaks... qui sont pour lui autant d’hommages qu’il rend à ses questionnements – il avoue volontiers ne pas savoir d’où tout cela lui vient - ou à ses passions (ainsi le film Freaks de Tod Browning, sorti en 1932, hymne sublime à la cruauté de la vie). Une manière pour lui d’apprivoiser le mystère de son imagination foisonnante ? Ses dessins paraissent en effet jaillir d’une source qui semble ne jamais devoir se tarir, comme si l’artiste avait trouvé le code permettant d’accéder à une banque universelle d’images cosmiques, un vocabulaire de formes génériques qu’il est le seul à pouvoir traduire pour nous conter ces fresques d’images.
Oui, on peut ne pas savoir dessiner - Joël Lorand le revendique et ne veut surtout pas apprendre - et accoucher d’œuvres à la composition parfaite, aux couleurs somptueuses et qui semblent ne jamais pouvoir s’épuiser.
L’œuvre de Joël Lorand arrive à cet étonnant miracle de nous donner la sensation que la liberté ça peut se dessiner."


DÉCOUVREZ LE  TEXTE DE YANNICK LEFEUVRE SUR JOËL LORAND 

" Son monde a le visage du multiple, du foisonnement, des mille et un liens. Dans des abondances d'abeilles en ruches, par les fourmillements des animalcules, homoncules et femellicules, avec aussi les os des fleurs, il s'envisage ...." 


RETROUVEZ JOËL LORAND A AUBERIVE DU 8 JUIN AU 28 SEPTEMBRE 2014 

JOEL LORAND CHEZ BÉATRICE SOULIE 

D'AUTRES PHOTOS DES TABLEAUX DE JOËL SUR FLICKR 


JOËL LORAND ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

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