Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs …

Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

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mardi 27 mai 2014

JOEL LORAND

J'avais brièvement rencontré JOËL LORAND à Carquefou et retrouvé ses œuvres au fil de mes
périples ...
Michel Leroux m'a fait un grand plaisir en m'emmenant chez lui !
Mes photos ne sont pas idéales car, quelques jours avant, Laurent Danchin était venu choisir les tableaux pour son exposition MYCELIUM (quelques post it perturbent un peu  la perspective ! )
J'ai tout visité de la cave au grenier, des premiers tableaux aux très récents dessins en noir et blanc que vous retrouverez bientôt sur les Grigris!
Une œuvre luxuriante, foisonnante, obsessionnelle, totalement aboutie.
 Il faut regarder longtemps les œuvres de JOËL LORAND, il faut suivre ses arabesques, la complexité de ses chemins ...
Ses tableaux sont construits mais fluides, travaillés et spontanés, sensuels et  voluptueux, labyrinthiques et hypnotiques  ...

JOËL LORAND POÈTE DE L’ÉTRANGE ET VÉRITABLE DEMIURGE ....















Joël Lorand

" Né le 9 mars 1962 à Paris.

Élevé en banlieue puis à la campagne, par une mère employée de maison et un beau-père ébéniste, travaillant dans le revêtement de sol, Joël Lorand quitte l’école après l’obtention d’un CAP de pâtissier et trouve un excellent emploi chez un grand traiteur des Buttes-Chaumont au service duquel il reste une quinzaine d’années.

Passionné de dessin et de bande dessinée depuis toujours, mais aussi de rock’n roll et de séries télévisées, c’est seulement en septembre 1994 qu’il se met vraiment à peindre et dessiner : quelques mois avant que sa compagne n’accouche de son fils bien aimé, Morgan. Mais la création devient peu à peu une obsession qui l’amène à changer de métier puis à quitter Paris pour s’installer aux environs d’Alençon (Orne), après quoi il divorce, dévoré par sa nouvelle passion.

D’abord peintes en matières épaisses travaillées avec les outils de sa première profession, puis entièrement dessinées aux crayons de couleur sur du carton, les œuvres de Joël Lorand se développent en séries qui ont nom : Labyrinthes de la Procédure, Personnages Floricoles, Boucliers Cosmogoniques, Reprises, Négatifs, Camouflages, etc.
Toutes mêlent, dans un graphisme volontairement élémentaire et enfantin, les monstres les plus terrifiants à un système décoratif  d’un grand raffinement où les règnes – végétal, animal et humain – se confondent et où la symétrie, aux effets hypnotiques,  parfois confine à l’architecture."



 

 Quelques gros plans ....

 





 Je vous conseille le très beau catalogue réalisé dans le cadre de l'exposition à l'Espace Eqart en 2012




Préface du catalogue consacré à l’exposition personnelle de Joël Lorand à l’Espace Eqart en septembre 2012 écrite par Fred Noiret :

" Voir les dessins de Joël Lorand amène souvent à une prise de position immédiate et tranchée. On est subjugué, hypnotisé et désormais inguérissable ou pas. Que préférer des deux puisqu’on ne choisit pas ? Aimer ce travail ne peut que donner envie de rencontrer l’artiste pour constater s’il est fait comme nous avec deux bras, deux jambes, une tête avec deux yeux (seulement deux) et une seule bouche ! Et on est presque déçu – qui n’a pas envie d’être l’ami d’un monstre gentil ? - de dire que oui, il est bien normal ! Plutôt discret et accueillant, consacré pleinement à sa passion.
Un artiste ordinaire alors ? Peut-être pas.
Car cet homme, qui crée ces mondes étranges où s’entrelacent et s’interpénètrent des créatures toutes plus étonnantes les unes que les autres, où le végétal le dispute au minéral dans des chorégraphies parfaitement écrites, cet homme qui tel Moïse devant les flots, ordonne aux visages de s’ouvrir en deux pour révéler à nos yeux en surchauffe des arènes opaques où les orifices des bouches et la chair en mutation n’ont finalement rien d’effrayant, cet homme au final, nous rassure.
Il nous rassure parce qu’il nous parle de choses dont nous savons bien qu’elles nous sont vitales, de choses qu’intelligemment quelques peuples devenus trop rares, continuent de célébrer, de symboliser et d’honorer pendant que nous, gens modernes et civilisés continuons de prendre la fuite, les freins lâchés.
Mystère des origines, vie, maladie, mort, rêve ou monde des esprits... Joël Lorand aborde ces grand thèmes et nous relie à ces mondes cachés qui soutiennent à chaque instant nos pas et nos âmes. Ses dessins sont des lieux de passage que nous invite à prendre ce chaman aux crayons cosmiques. Ses vivants crayons de couleurs qui, comme des antennes captent l’invisible et nous en livre témoignage, nous invitent à suivre la trace de leurs courbes complexes pour pénétrer dans le monde de nos rêves. Vaste monde en partage dont les habitants nous fixent souvent avec de grands yeux ronds, nous tirent la langue et montrent les dents mais qui jamais ne nous menacent. Ils semblent plutôt vouloir nous dire quelque chose comme « Hé ! Rappelez-vous qui vous êtes ! Vous êtes comme nous, étranges et étrangers à vous-même ! ». Entremêlés, camouflés au premiers regards mais toujours visibles, ces aliens fleuris comme des Papous, ces animaux flottants au milieu d’un flot tournoyant de croix, nous donnent envie que nous poussent à nous aussi des plumes sur la tête !
A ses œuvres sans titre, Joël Lorand donne des noms de famille, Mutations, Personnages Floricoles, Freaks... qui sont pour lui autant d’hommages qu’il rend à ses questionnements – il avoue volontiers ne pas savoir d’où tout cela lui vient - ou à ses passions (ainsi le film Freaks de Tod Browning, sorti en 1932, hymne sublime à la cruauté de la vie). Une manière pour lui d’apprivoiser le mystère de son imagination foisonnante ? Ses dessins paraissent en effet jaillir d’une source qui semble ne jamais devoir se tarir, comme si l’artiste avait trouvé le code permettant d’accéder à une banque universelle d’images cosmiques, un vocabulaire de formes génériques qu’il est le seul à pouvoir traduire pour nous conter ces fresques d’images.
Oui, on peut ne pas savoir dessiner - Joël Lorand le revendique et ne veut surtout pas apprendre - et accoucher d’œuvres à la composition parfaite, aux couleurs somptueuses et qui semblent ne jamais pouvoir s’épuiser.
L’œuvre de Joël Lorand arrive à cet étonnant miracle de nous donner la sensation que la liberté ça peut se dessiner."


DÉCOUVREZ LE  TEXTE DE YANNICK LEFEUVRE SUR JOËL LORAND 

" Son monde a le visage du multiple, du foisonnement, des mille et un liens. Dans des abondances d'abeilles en ruches, par les fourmillements des animalcules, homoncules et femellicules, avec aussi les os des fleurs, il s'envisage ...." 


RETROUVEZ JOËL LORAND A AUBERIVE DU 8 JUIN AU 28 SEPTEMBRE 2014 

JOEL LORAND CHEZ BÉATRICE SOULIE 

D'AUTRES PHOTOS DES TABLEAUX DE JOËL SUR FLICKR 


JOËL LORAND ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

( cliquer sur les liens)

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