Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs …

Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

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lundi 31 octobre 2011

NATACHA FAYARD







" Natacha figure. Et les bestioles reconnaissables sont toutes communes à notre imaginaire collectif. Elles se déploient, se pourchassent, se renvoient les unes aux autres dans d’étranges parades. Qu’on ne s’y trompe pas, ce sont des devenirs humains. Des parts qui sont en nous et ne demandent qu’à jaillir, se répandre, sauvagement se dévorer ou se séduire. Nous sommes dans l’univers de Diane, et Diane est mondaine ici ; aux aguets d’un commando de sphinx et de chimères vagabondant dans une jungle du Douanier Rousseau après une sombre traversée du XXème siècle.Question mutation nous avons notre compte de monstruosité. Pas d’effets spéciaux ni d’hémoglobine au spectacle d’une passion mortifère. La part du conte arrondit sobrement les angles, en faisant écho à d’autres dimensions que celle de la douleur (dépassée). Après l’homme loup de mille plateaux, la psychologie volée en éclat, voici le retour antique du mutant revisité, non pas par le biais de la culture dispendieuse en érudition, mais par une jeune femme avisée, qui s’intéresse à l’animalité.Autant chacun s’est déjà amusé à chercher son anima ou celui de ses congénères, autant cette peinture questionne le trouble et l’étrangeté du corps, de l’ivresse à l’horreur avec toutes les nécessités et le fatalisme que cela implique.Retour à la chimère donc. De fatale transformation et de Chimère ; cruauté rigolarde.Qui plus qu’une fille peut être hanté par le loup ? Le loup sous toutes ses formes, le loup garou, le loup caché, le loup haletant ; le loup déguisé ; le loup affamé, le loup haï, brandi, lynché, le loup triste, le loup farceur, le loup gourmand, le loup qui joue à être gentil, le loup qui joue à ne pas avoir faim.
"Low art : Retour à la discipline du peintre"par Sylvain Piron Collage et peinture comme seul moyen efficace de donner à voir. Représenter de l’animalité sans avoir à compromettre les animaux dont il est question. Utiliser la peinture comme pour rire et laisser cours à ses mains, avec la surprise de chaque instant. Utiliser la peinture comme moyen de ne compromettre aucun milieu autre que le support alloué. Pas besoin d’interférer une faune dans la savane avec son appareil photo. Pas besoin de faire faire des chinoiseries à un singe en lui faisant prendre la pose. Pas nécessaire non plus de s’enfermer avec un loup ou bien même de naturaliser une belette. Parler bestiaire avec des moyens devenus presque triviaux : la peinture."


http://www.myspace.com/natachafayard

jeudi 27 octobre 2011

LE CUISINIER DE MARTIN SUTER

" Un polar culinaire à base de miel et de fiel . Succulent ."






LOVE FOOD ....


MINI-CHAPPATIS A L'ESSENCE DE FEUILLES DE CALOUPILE, DE CANNELLE ET D'HUILE DE COCO
CORDONS DE HARICOTS URAD EN DEUX CONSISTANCES
LADIES'-FINGERS-CURRY SUR RIZ SALI A LA MOUSSE D'AIL
CURRY DE JEUNE POULET SUR RIZ SASHTIKA ET SA MOUSSE A LA CORIANDRE
CHURAA VARAI SUR SON RIZ NIVARA A LA MOUSSE DE MENTHE
ESPUMA GELÉ AU SAFRAN ET A LA MENTHE , AVEC SES TEXTURES DE SAFRAN
SPHÈRES DE GHEE A LA CANELLE ET A LA CARDAMONE DOUCE-AMÈRE
PETITE CHATTES AU POIVRE GLACE, AUX POIS CHICHES ET AU GINGEMBRE
PHALLUS GELÉS AU GHEE ET AUX ASPERGES
ESQUIMAUX AU GHEE DE MIEL ET DE RÉGLISSE

mercredi 26 octobre 2011

ABDELKHALEK BOUKHARS PEINTRE AU PALAIS EL GLAOUI A FES

" Déserté, le Palais El Glaoui part à vau-l'eau, alors que ce pourrait être la plus belle des maisons d'hôtes. Ce n'est pas la plus grande ni la plus fastueuse, mais la plus attachante de ces demeures à l'abandon. Avec des chambres à salles de bains autour des patios, des balcons, une terrasse couverte à l'est comme promenoir d'altitude. Et de lourdes et hautes portes, des stalactites de stucs suspendus sur le tournoiement des rosaces. En attendant sa résurrection, les herbes sauvages des terrasses fissurent les plafonds peints, des crevasses trouent les balcons, et cette beauté fragile et éphémère, hymne à la douceur de vivre, retourne à la poussière."






" Abdelkhalek Boukhars (Abdou) , petit-fils du représentant du pacha Glaoui, est désormais le gardien du palais où il est né. Il s'est fait la mémoire des demeures abandonnées de la médina.

Abdelkhalek est amoureux fou de son palais : 13 000 m2, 17 corps de logis avec patios, 1 000 pièces, deux jardins, 30 fontaines, une école coranique, un bain maure pour les hommes, un pour les femmes, un four, un moulin à huile, un à grain, des écuries. La cuisine, au centre, communique avec les 17 édifices. Avec, pour seul rival, le palais Mokri, la grande maison est le plus beau palais de Fès."











J'ai aimé lire " Un conte de Fès " de Christophe Ayad paru dans libération en 2002 :

" Je m'appelle Abdelkhalek Boukhars mais on me surnomme Abdou. Je suis le gardien du palais al-Glaoui et le descendant d'une famille berbère de Telanat, près de Ouarzazate. Mon grand-père est arrivé il y a cent ans à Fès. Il était le représentant du pacha Glaoui dans la ville. Il s'occupait de ses affaires, c'est lui qui dirigeait le palais quand le pacha n'était pas là. Il avait même procuration écrite. Mon grand-père, comme le Glaoui, appartenait aux tribus ghaouas qui existent depuis le XVIIIe siècle. Ces tribus sont dirigées par sept grandes familles et la septième était celle du Glaoui, qui était un chef militaire, politique et spirituel.
Je suis né en 1951 dans le palais du Glaoui. C'était avant l'indépendance. Sous le protectorat, c'était le pacha et les gens de tribus qui gouvernaient. Le Glaoui Thami était l'allié des Français. Il avait quatre femmes et le palais avait un harem : chaque femme avait droit à un certain nombre de concubines pour la servir. Il y avait même une école coranique dans le palais. Ma mère n'a jamais quitté le palais entre le jour de son mariage, dans les années 40, et l'indépendance en 1956. Elle était heureuse, elle ne manquait de rien. Elle a même fait le pèlerinage à La Mecque avec la grand-mère de l'actuel roi. C'était la belle époque.
Chance. Après la mort du pacha, ça a été la mort du palais. Les biens du Glaoui ont été confisqués un certain temps. Nous, on vivait là comme chez nous, alors on est restés. Pendant les quatre premières années après l'indépendance, on a vécu de nos biens. On a vendu nos meubles, les diamants des femmes. Puis il a bien fallu vivre. Ma mère a trouvé du travail chez le secrétaire particulier de Hassan II puis chez la petite-fille du Glaoui. Elle a dû déménager à Rabat. Mais j'avais 10 ans, je suis resté dans le palais avec mon grand-père. Mon père a travaillé comme artisan dans la mosaïque puis comme jardinier. C'est la vie. Mais on a eu de la chance, on a été bien éduqués, on a vécu dans le luxe un certain temps. Aujourd'hui, on gagne notre vie, on n'a pas peur de l'avenir, parce qu'il est entre nos mains. Mon père est mort en 1970, ma mère en 1980. Maintenant, je suis l'aîné des descendants de cette famille. Et ce que j'espère le plus au monde, c'est que quelqu'un restaure ce palais où je suis né. Trois de mes oncles sont enterrés sous ce figuier. Il y a deux ans, on a fêté ici le mariage de mon frère.
J'y vis avec ma famille et j'ai fait le nécessaire pour le garder dans le meilleur état. Je ferme toutes les portes avec un cadenas pour que les voleurs ne les emportent pas. Les fontaines en marbre, je les ai cachées dans une pièce à l'abri. J'arrose les céramiques pour éviter qu'elles n'éclatent. Mais je ne peux pas tout faire tout seul : le palais couvre 13 000 m2 répartis en 17 maisons. Il y a plus de mille pièces, 4 000 portes et fenêtres, deux grands jardins, un cimetière, des bains maures, un four, un garage. Pas une pièce n'est semblable à une autre. C'est là qu'est garée la première voiture anglaise qui est entrée au Maroc, une Bristol blindée offerte par Churchill au Glaoui. En échange, le Glaoui lui avait offert deux chevaux. Tout le mobilier était en double, marocain et européen. La cuisine fonctionnait vingt-quatre heures sur vingt-quatre, et, quand le Glaoui était là, les cuisiniers préparaient pour chaque repas sept tagines différents et lui en choisissait un au dernier moment. Même les pains au chocolat étaient faits maison. Aujourd'hui, ce palais est en train de mourir et ça me fait mal au coeur. Dans le jardin, j'élève des chiens, des chats et des oiseaux... Dans le harem, j'ai dû consolider le balcon avec du plâtre. L'année dernière, un morceau du toit est tombé, j'ai mis les boiseries peintes à l'abri, mais, tout seul, je ne peux rien faire. Cet été, le préfet de Fès m'a contacté et il est venu visiter le palais. Il m'a promis une aide. Il n'y aurait pas besoin de grand-chose. Même l'indigo est encore tout frais, comme s'il avait été posé hier. Ma pièce préférée, c'est celle qui a été aménagée pour Lyautey  avec une salle de bain moderne. C'est là que je peins et que j'entrepose mes tableaux. J'y dors l'hiver. Je suis en train de compter le nombre de motifs décoratifs différents : dans cette seule pièce, il y en a 250 à 300. J'ai accroché au mur le portrait de mon grand-père peint par Marguerite Delorme en 1922. Il porte une boucle d'oreille en or, une kharsa. C'est de là que vient notre nom de famille : Boukhars.
Deux heurtoirs. A Fès, il y a des centaines de palais plus petits. Surtout ici, dans le quartier d'al-Douh, ça veut dire le peuplier. C'est le quartier noble. Chaque fois qu'on voit des arbres ou des tuiles vertes sur un toit, il y avait un palais. Mais après l'indépendance, les descendants des gran des familles se sont installés dans la ville nouvelle, hors des remparts. Certains sont allés travailler dans un ministère à Rabat ou une banque à Casa. D'autres ont vendu leur maison ou l'ont partagée en appartements à louer. Deux-cinquièmes du palais Mokri (Premier ministre de 1917 à 1956, ndlr) ont été vendus et sont maintenant habités par des dizaines de familles. Un atelier de cordonnerie et des tailleurs se sont installés dans l'écurie. Les maisons nobles, on les repère au deuxième heurtoir en haut de la porte d'entrée : c'était pour permettre aux cavaliers de frapper à la porte. Les Fassis sont très jaloux de leurs secrets. Il n'y a pas longtemps encore, on n'avait pas le droit de percer une porte face à celle de son voisin. Tout le monde vivait caché et il n'y avait pas de fenêtre pour que les femmes ne regardent pas dans la rue. Le soir, après la dernière prière, on fermait les portes qui séparaient chaque quartier. C'était une vie très raffinée. Quand le roi venait à Fès, il annonçait sa venue la veille en jetant des petits poissons multicolores dans l'oued Fès. Les habitants les découvraient dans les fontaines de la ville. Mais maintenant, la rivière Fès est un égout.
Maisons d'hôtes. La famille du Glaoui n'a plus d'argent pour entretenir son palais, mais tous les héritiers ne sont pas d'accord pour vendre. La municipalité a proposé de le racheter pour 4,2 millions de dirhams (400 200 euros). Une somme de rien du tout. Même chose au palais Ababou. Les zelliges (carrelage de cérami que, ndlr) s'abîment, la peinture des plafonds s'écaille, les voleurs viennent piller les portes et les fontaines. Pour s'occuper de tout ça, il n'y a que la veuve du gardien. Mais, peu à peu, je vois que ça change. La nouvelle génération s'intéresse au patrimoine. Le banquier Omar Benjelloun restaure le palais Tazi. Ben Souda, le conseiller du roi Hassan II, a donné son riad (maison avec jardin) pour qu'il soit transformé en bibliothèque de quartier. Les enfants du pays ouvrent des maisons d'hôtes. Même les étrangers s'installent. C'est un bon signe et j'espère que ma ville va renaître."



http://www.liberation.fr/guide/0101430284-un-conte-de-fes

mardi 25 octobre 2011

LE CADEAU DE TITOUAN !

Pour moi TITOUAN a découpé, collé et fabriqué :
LA BOITE DES GRIGRIS DE SOPHIE LEPETIT !



Que du bonheur et de l'émotion !
Merci Titouan et mon blog pour toi aujourd'hui !

dimanche 23 octobre 2011

CAPITIS DEMINUTIO DE PIERRE SHASMOUKINE



CAPITIS DEMINUTIO

Je suis arrivé, c’était ici ou ailleurs, mais je suis venu
Plein d’idées et d’actions à réaliser et à partager
Mes mains ont tenu tous les outils pour défricher
Pour construire, pour créer
Petit à petit mes étranges travaux sont sortis des bois
Et furent connus

Alors ils sont venus à moi la main tendue
Me dire tout l’intérêt qu’ils pensaient de ce que je faisais
Qu’il fallait que je continue et je les ai crus
Je pouvais maintenant compter sur eux, ils me soutiendraient

Puis un ami les a rencontrés et m’a raconté
Tout ce qu’ils avaient vu ici était très très mal venu
Dans mon dos ils rigolaient ….impensable d’accompagner
Cette chose qui dans cette région, n’était qu’incongrue

J’ai voulu encore et encore les rencontrer et parler
Car je ne comprenais pas où étaient mes faux pas
Je m’étais certainement mal exprimé, j’avais mal présenté
Pourtant, je l’avais dit, je voulais être très partenariat

Puis on m’a dit que mes offres, mes demandes, mes écrits
Venaient perturber leur habituelle tranquillité
Qu’en fait ils s’agaçaient après m’avoir souri
Et derrière moi maintenant ils levaient 1 doigt sans équité

Je persévérais, harcelais, continuais et faisais bouger
Dans tous les sens où je pensais pouvoir être utile et compris
J’inventais, créais, construisais et inlassablement persistais
Alors sont venus les rejets, les blocages et à rien, je fus réduit

De plus en plus il me devenait impossible de travailler
Mes mains ont vu disparaître un à un leurs doigts inoccupés
Et s’ils revenaient un jour vers moi la main tendue
Je ne pourrais plus leur donner que ma main perdue

Apparemment perdue car elle s’était transformée
Elle était devenue griffe, harpon, ancre et serre
Pour continuer, pour s’accrocher, pour ne pas lâcher
J’étais plus sûr d’elle
Que d’os et de chair
J’étais plus sûr d’elle
Devenue main de fer



vendredi 21 octobre 2011

PETIT PARIS MAIS GRANDS TRAVAUX

Petit retour en arrière avec cet article du journal de la Haute-Marne écrit par Nicola Frisé le 16/02/2011 :



" Enfin ! C’est ce que doivent se dirent tous les amoureux du Petit Paris. Car des travaux de réhabilitation de l’ancienne confection située avenue de la République vont enfin démarrer, au début du mois de mars. Et ce, pour une durée évaluée de six mois.
Le site était resté un peu à l’abandon ces derniers mois, malgré un rachat du site par la Ville à Katy Couprie, fin 2007-début 2008. A la décharge de la municipalité, les recherches entreprises
pour trouver un architecte spécialisé, auprès de la direction régionale des Affaires culturelles
(Drac) notamment, sont restées vaines. «Mais nous avions bien en tête de sauver ce patrimoine intéressant pour Saint-Dizier», assure François Cornut-Gentille, lorsqu’il évoque ce bâtiment qui plus est,classé.
Finalement, la Ville a été sollicitée par un employé municipal de la ville de Joinville, M. Dubrigny.
Intéressé par le projet, ce «bricoleur un peu génial» comme l’appelle le député-maire, a passé
plusieurs entrevues avec la Ville.
La commune de Joinville a donné son accord pour le “prêter” six mois (sans option d’achat) à
la cité bragarde. A partir du 1er mars, c’est donc ce Joinvillois qui s’attellera aux travaux du Petit
Paris gérés en régie municipale.
Celui qui travaillait auparavant dans une entreprise de restauration des monuments historiques
verra l’architecte des Bâtiments de France en Haute-Marne, Jérôme Auger, ainsi que l’architecte-
conseil de la Ville, Jean- Paul Deschamps, le chapeauter.
Des employés des services techniques seront mis à sa disposition selon les besoins et l'avancement
du chantier. Les travaux concernent l’extérieur de la bâtisse, et l’intérieur, d’une superficie
de 70 m2 environ, sur deux niveaux.
Le coût des travaux - hors salaires- est estimé par la Ville à 20 000 €. «C’est l’enveloppe définie,
mais elle peut être plus élevée ou plus basse», reprend François Cornut-Gentille, qui n’exclut aucune possibilité sur les suites (culturelles) données à l’ouvrage au terme des travaux. Les six
mois de réflexion correspondant au temps des travaux ne seront pas de trop. Pour trouver la bonne
formule. Et concerter les différents acteurs de ce futur lieu culturel remis au goût du jour."



Et cet autre article de Bertrand Puyssegur paru dans La voix de la Haute-Marne le 11/02/11 :





jeudi 20 octobre 2011

LA FACADE DU PETIT PARIS EST TERMINEE !

Nous sommes retournées à Saint -Dizier admirer le travail de RENAUD DRUBIGNY !
La façade du PETIT PARIS est maintenant terminée !
Feuilles, fleurs, oiseaux, papillons, abeilles se mêlent ! C'est joyeux, coloré, chargé ....et totalement réussi ! C'est une restauration admirable ...et admirée !







" Pour moi, l’essentiel est de faire sourire les gens quand ils passent et d’égayer la rue."
Marcel Dhièvre











LE PETIT PARIS sur LES GRIGRIS DE SOPHIE :

http://lesgrigrisdesophie.blogspot.com/search/label/Le%20Petit%20Paris

mercredi 19 octobre 2011

DANIELLE JACQUI ET FRIDA KAHLO





(Deux oeuvres de Danielle)



 (la version de Ronan Omnés)


 (La Frida rouge de Fabienne Chemin)




Mes deux très chères femmes ORGANuGAMMES !

DANIELLE JACQUI ET FRIDA KAHLO FOR EVER ....



(Danielle vue par Bernard Pietri)




(Frida vue par Daredo)


(Danielle et Frida par Chris Besser)



Régalez vous, promenez vous, sur ce blog incroyable que je suis quotidiennement avec admiration
"Vers un colossal d'Art Brut"  ou le Journal d'un combat :


lundi 17 octobre 2011

RESTLESS DE GUS VAN SANT ....INCONDITIONNELLEMENT !!!!!




Un film rare et précieux ...
Deux acteurs prodigieux...
Et si vous êtes un oiseau chanteur vous l'aimerez INCONDITIONNELLEMENT !




dimanche 16 octobre 2011

FREDERIQUE PROKOP CHEZ DP HOME A REIMS

Vendredi soir j'ai eu le bonheur de retrouver FREDERIQUE PROKOP chez DP HOME lors d'un vernissage raffiné et parfait !
J'aime le travail de FREDERIQUE et la présence de ses concubines et de ses promises dans la vitrine de cette toute nouvelle (et superbe !) boutique est un régal pour les yeux !
C'est un travail tourmenté et aérien, à chaque fois différent mais avec cet inévitable fil rouge qui rend ses oeuvres immédiatement identifiables . 














Voici le texte de FREDERIQUE pour présenter ses Promises :

" Des princesses promises mais inépousables. Peut-être victimes d’étranges
maléfices ou bien nées d’une union hybride entre l’homme et la volonté farouche de la nature.
La parure aura beau scintiller, orner, enjoliver la belle restera une bête …
Alors, sont-elles vouées à l'attente? Pour des lustres? Comme fossilisées
dans leur écrin nuptial que nul prince ne viendra déflorer ? "



...et ses Concubines :


" Concubines :
• Femme qui vit avec un homme sans être mariée avec lui.
• Femme liée à un homme mais de qualité inférieure.
• Dans l’Antiquité grecque classique (IVe et Ve siècle av. J. C.), Homère attribue à ses héros une seule épouse et une ou plusieurs concubines. L’épouse assure une descendance légitime, la concubine est chargée de veiller à l’exécution des tâches domestiques, l’une et l’autre vivent recluses au gynécée.
• ÉTYMOLOGIE
Du latin concubina, de cum, et cubare, coucher (voy. COUVER)."


http://fprokop.canalblog.com/

Pour quelques semaines seulement chez
DP Home by Flamant
24 rue Thiers
Reims

samedi 15 octobre 2011

L'HELICE TERRESTRE DE JACQUES WARMINSKI

Qui mieux que Claude Arz a parlé de JACQUES WARMINSKI :

"Jacques Warminski : L’ARCHISCULPTEUR DES TROGLOS


« Écoute le vent, mon gars, écoute le chanter dans les câbles ». Jacques Warminski parlait toujours d’une voix rauque, chaude, ses yeux de doux géant fixé sur moi. J’écoutai et la mélodie du vent glissait douce, tournant autour de nous, parfumée de bruyère des champs. Quand je l’ai rencontré, il matérialisait le son du vent avec des bolducs au-dessus de son jardin troglo pour créer disait-il « une harpe éolienne ». C’était au printemps 1989. Il faisait chaud et on a bu un petit vin d’Anjou. Peut-être un peu trop.

Il creusait la terre comme un sanglier, toujours avec force et rage comme les premiers habitants de la terre. Lui qui s’était donné pour tâche héroïque de sculpter la terre, il transforma ainsi un petit hameau troglodytique, en un monumental espace d'arts plastiques. En fait je crois qu’il avait dans la tête le projet fou d’édifier une termitière humaine.

À chaque printemps, les retrouvailles étaient toujours chaleureuses.. « Alors, Claude, on vient prendre l’air chez Warminski. Regarde, le boss, regarde le comme il avance. » Et c’était vrai, l’œuvre progressait vite, moins vite qu’il n’aurait voulu sans doute. Il marchait toujours à grandes enjambées poussant sa grande carcasse toujours plus profond dans les nouvelles cavernes qu’il creusait avec frénésie. Il s’arrêtait de temps en temps et lançait : « T’as vu la lumière saumonée qui balaye les champs ? T’as vu? »

Un jour, je lui demandai: « Tu fais quoi au juste? » Mystérieux, il me répondit : « Une hélice terrestre » Le nom était lâché. Une hélice terrestre !. Il aimait les mots colorés et étranges, les assemblages composites. L’hélice terrestre m’évoquait à la fois des décors de films fantastiques et des architectures primitives. Warminski avait une conception très sensuelle de l’art . Il me répéta souvent : « Tu vois, fils, dans mon hélice on peut s'asseoir, se coucher, se rouler, manger sur les formes de l’Hélice terrestre. Le corps épouse les alvéoles, se love à l'intérieur comme un fœtus dans son ventre ».

L’œuvre est majestueuse. Elle se compose d'une surface souterraine, vaste ensemble de galeries creusées dans le tuffeau et reliées entre elles par de petits diverticules sombres et labyrinthiques et d'une surface à ciel ouvert, l'Amphi-sculpture. Aux formes concaves des parties souterraines dédiées au silence et à la nuit, émergent en écho les formes convexes de l'Amphi-sculpture ouvertes aux clartés du soleil.

A force d'acrobaties architecturales, Jacques Warminski a ainsi creusé un labyrinthe bizarre qui s'enfonce comme une vrille dans le ventre de la terre. C’était sa façon à lui de chanter l’union de l'art et de la nature. Cinq ans à creuser le tuffeau, à modeler des formes pour que le corps des visiteurs épouse les volumes et que la terre devienne charnelle. A l'ombre des labyrinthes, à la fraîcheur des grottes, correspond la lumière et la chaleur de l'Amphi-Sculpture. Je suis resté un jour et une nuit dans l'espace de Warminski. Cet hercule de la terre, à la différence des artistes du Land Art, travaille dans la durée. Quand le soleil s'est levé sur l'Amphi-Sculpture, vaste gradin ouvert à l'air libre, une phrase de James Turrel m'est revenue à la mémoire, à propos de son Roden Crater, sorte de vaste pyramide édifiée en plein désert de l'Arizona : «Dans ce projet, je trouvais intéressant d'ajouter à la beauté naturelle du site l'artifice culturel, l'art.» Un projet similaire chez Warminski, plus modeste sans doute mais aussi lumineux, aussi abstrait. Jacques Warminski, l’un des derniers archisculpteurs du XXe s., a transformé un village troglodytique en un somptueux espace d'arts plastiques qu’il a mystérieusement baptisé L’Hélice Terrestre. A force d'acrobaties architecturales, Warminski, la taupe géante, a creusé un labyrinthe qui s'enfonce comme une vrille dans le ventre de la terre, chantant à sa manière la vieille union de l'art et de la nature.

C'est au fond de la cour principale du hameau, creusée dans le calcaire, que l'Hélice terrestre est née. Celle-ci est édifiée selon le principe que toute forme a son revers. Au concave (surface en creux) correspond le convexe (surface bombée). L'espace est ainsi composé d'une surface souterraine, vaste ensemble de galeries creusées dans le tuffeau et reliées entre elles par de petits diverticules sombres et labyrinthiques et d'une surface à ciel ouvert, l'Amphi-Sculpture. Aux formes concaves des parties souterraines offertes aux mystères de la nuit, émergent en écho les formes convexes de l'Amphi-Sculpture ouvert aux clartés de la lune et du soleil. La structure majeure de l'Hélice terrestre, l'Amphi-Sculpture aux flancs moulés en forme de gradins, évoque les cryptes des tombeaux pharaoniques. Cette passion du convexe s’accompagne d’un érotisme brûlant de la matière. On s'assoit, on se couche, on se roule, mange sur les formes. Le corps épouse les alvéoles, se love à l'intérieur, œuf, fœtus dans son ventre. Sur son périmètre extérieur, une pente de cinquante mètres, en forme de pas hélicoïdal, permet de relier le monde aérien au monde souterrain auquel on accède en se glissant par une grande bouche de tuffeau qui avale le visiteur le long de boyaux obscurs. Au centre de ces dédales, une sphère ronde et lisse, étonnante bille de mercure de 3,14 mètres de diamètre, qui matérialise le son des formes. Cette étrange qualité acoustique amplifie les cris et les murmures qui se répercutent à l'infini.

La surface des parois de l'Hélice terrestre est criblée de petits trous qui correspondent à des personnages alvéolaires en état d'apesanteur. La tête en bas, ils dansent sur les murs. Leurs corps sont aériens, fluides. Ce sont les formes qui déterminent l'aspect quasi charnel de toutes ces silhouettes anthropomorphiques qui peuplent les tunnels, créant une sorte de mystérieux langage aux signes cubiques, carrés, ronds.

Il s’est tout simplement épuisé et à l’aube du 6 novembre 1996, Jacques Warminski est mort à son lever terrassé par une crise cardiaque dans les bras de sa compagne, rejoignant les grands ancêtres des archisculteurs quelque part dans un coin de la galaxie où peut-être il sculpte cette fois-ci une hélice céleste."



http://arz.blogspirit.com/archive/2007/08/16/jacques-warminski.html






















HELICE TERRESTRE DE L'ORBIERE
SAINT-GEORGES-DES-SEPT-VOIES

( 26 km de Saumur. Dans le triangle Saumur - Doué-la-Fontaine )
Cette œuvre est composée de deux espaces simultanés : l'un entièrement creusé dans la roche, l'autre modelé et moulé à ciel ouvert.

Périodes d'ouverture 2011:
* du 01/05 au 30/09 : tous les jours, 11h00-20h00
* du 01/10 au 30/04 : samedi et dimanche, 14h00-18h00 / Tous les jours en vacances scolaires toutes régions


http://heliceterrestre.canalblog.com/