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jeudi 31 mars 2011
CATHERINE URSIN ET SES FEMMES DE METAL
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mercredi 30 mars 2011
BARBE BLEUE DE SYLVIE NEVE
mardi 29 mars 2011
lundi 28 mars 2011
dimanche 27 mars 2011
JEAN-YVES JOUANNAIS ET SON ENCYCLOPEDIE DES GUERRES A REIMS
J’aime quand la vie me joue des tours. Au mois de janvier alors que j’allais avec Apolline à la Comédie voir une pièce de théâtre dans la petite salle, je me suis retrouvée entraînée par je ne sais quelle force obscure dans la toute petite salle (Je tiens quand même à préciser que je vois régulièrement des spectacles à la Comédie depuis ….36 ANS … ce qui aggrave mon cas bien sûr !) Lorsque nous avons compris que nous nous étions trompées de salle les portes se sont refermées et nous nous sommes retrouvées prisonnières de cette petite salle. Sortir eut été indélicat …voire franchement grossier. Consternation, colère, regrets …. Et Un homme se mit à parler, se réjouissant d’une salle toujours plus nombreuse. Là, le fou rire a failli prendre le pas sur la consternation... J’imaginais la petite salle vidée de ses spectateurs au profit de cette toute petite salle et d’autres personnes dans une situation semblable à la nôtre ! Mais très vite nous nous retrouvons happées, entraînées par une voix monocorde mais plaisante, un verbe choisi, par des digressions, des citations, des projections, des interrogations, des émotions …
Alors ces conférences-performances sont quoi exactement ? Un «feuilleton aux allures de feu d’artifice » .A propos de son objet fascinant et repoussant, la guerre, le conférencier dit en préambule « son irritation, l'agacement que lui causent les commentaires sur les guerres. Il est d'ailleurs sans opinion particulière, ne cherche ni des perles littéraires sur le combat des hommes qu'il ne veut ni expliciter ni chroniquer. Il ne suscite pas plus volontiers une réaction du public, qu'il surprend sans cesse et bien souvent enseigne sans désirer son approbation. »
« J'emprunte aux deux copistes de Flaubert (Bouvard et Pécuchet) leur technique et leur ridicule ambition. C'est ainsi que je constitue une "bibliothèque de guerre", accumulant de manière hasardeuse, accidentelle, tous les ouvrages, essais, récits, livres techniques traitant du sujet de la guerre. Je ne m'impose aucun corpus a priori, ne me mets pas en quête des ouvrages jugés capitaux ou incontournables. Je ne suis ni historien, ni spécialiste de polémologie. Légitime en rien. C'est en amateur, en écrivain, ou plus précisément en personnage de roman, que j'aborde ce projet, collectionnant au fil de mes lectures, des bribes de phrases, des termes, des images, des légendes, des anecdotes, les réunissant en un impraticable et indéchiffrable cabinet de curiosités qui prend naturellement la forme d'une encyclopédie. Une impossible Encyclopédie des guerres, de L'Iliade à la Seconde Guerre mondiale. Je ne sais pas pourquoi "la guerre", et encore moins pourquoi la guerre qui m'"intéresse" s'arrêterait en 1945 » Pour Alexandre Girardeau la cause est entendue, Jean-Yves Jouannais -parce que c’est de lui qu’il s’agit ! -s’analyse en public, tendance lacanienne : «Il se bat avec son inconscient, sans savoir où il va. Il est sur le territoire de la pensée, pas de la guerre. La guerre, c’est de l’acier, des balles, une gourde, un casque, et lui, ça ne lui a pas traversé l’esprit ! Toutes les guerres se ressemblent, mais la guerre, c’est aussi un portrait de famille.» On apprend par Brigitte Ollier que « L’arbre généalogique des Jouannais ne montre aucun lien particulier avec la guerre, «en tout cas, ni plus ni moins que dans n’importe quelle famille française. Jouannais n’a pas fait son service militaire, et ne sait pas se servir d’une arme. Détail : c’est à cause de Jean Jouannais, son grand‐père paternel mort en 1945 sous l’uniforme français, que l’Encyclopédie ‐ qui prend sa source avec Homère ‐ ne traite d’aucun conflit ultérieur à la Seconde Guerre mondiale. » Cette entreprise hors du commun, qui progresse de manière captivante, entre érudition et histoire personnelle, a été initiée et présentée au Centre Pompidou en 2008. Grâce à Olivier Cadiot et Ludovic Lagarde Reims peut s’enorgueillir de la présence incroyable de Jean-Yves Jouannais.
« L'Encyclopédie des guerres n'est pas censée commenter le phénomène de la guerre, mais m'expliquer à moi-même en quoi ce sujet me concerne »a dit Jean-Yves Jouannais. Car avec cette Encyclopédie des Guerres nous plongeons aussi avec ravissement dans une quête intime, quête avouée et revendiquée, la petite histoire (Jean-Yves Jouannais évoque le cadeau de sa mère pour ses 46 ans, ses lectures d’adolescent ... ) se mêlant à la grande.
En février j’ai été totalement émue lorsque Jean-Yves Jouannais a évoqué la quête de Littré et a posé la question de savoir si cette œuvre monumentale, si ce gigantesque Dictionnaire de la Langue Française n’était pas qu’un prétexte pour avouer son amour à sa fille …Littré ayant, en effet, glissé dans son œuvre phénoménale, parmi des centaines de citations, une toute petite déclaration la concernant.
Alors Jean-Yves Jouannais Idiot brillant (au sens revendiqué d’être unique et singulier) ou fou charmant ? Idiot magnifique ou monomaniaque déjanté ? Candide désarmant ou Candide désarmé par l’ampleur de la tâche qu’il s’est attribuée ?
Si Bouvard et Pécuchet recueillent échec et incompréhension Jean-Yves Jouannais séduit un public conquis par ses digressions, une salle impatiente et acquise à son délire et à sa brillante érudition. Aucun pédantisme chez Jean-Yves Jouannais, chaque mot complexe est expliqué sans forfanterie. Comme malgré lui, sans le vouloir peut- être, Jean-Yves Jouannais rend l’homme meilleur , de ces conférences on ressort grandi et heureux. En livrant son obsession , Jean-Yves Jouannais distille son savoir encyclopédique sans parcimonie et c’est ravi que les spectateurs quittent la salle. » Jean-Yves Jouannais se défend d’être écrivain et raye devant nous un texte sur l’entrée « balcon en forêt » dépité par son style ampoulé, là où nous nous réjouissons et nous extasions il se fait neurasthénique et critique. Il oscille entre énergie (ce qui devait être l’œuvre d’une vie sera peut être terminé dans 13 ans annonce t’il triomphalement ! – comme si une date de fin présentait un quelconque intérêt alors qu’au contraire c’est le côté « travail de toute une vie » qui émerveille !) et abattement parfois . « Celui que certains appellent « le guérilleros aux yeux bleus » , l’homme qui n’en fait qu’à sa tête l'observateur des guerres précise qu’il n’est pas comédien et que la disposition de la salle n’a rien d’original (une table, une chaise et un écran) et serait peut être à repenser mais la vidéo qui sert d’introduction rituelle est suffisante pour rassembler et pour plonger l’auditoire dans cette drôle de conférence .
Isabelle Rabineau écrit fort justement : « Jean-Yves Jouannais propose en public et à haute voix une encyclopédie que n'aurait pas désavouée André Blavier, le génial collecteur de l'Encyclopédie des fous littéraires. Sans doute l’Encyclopédie parlée des Guerres de Jouannais est d'ores et déjà identique à celle des Fous littéraires : structurellement inachevée, inédite et irrésolue. Chaque entrée se dérobe à l'analyse conventionnelle, chaque virage opéré par Jouannais échappe à tout contrôle. La voix est le protagoniste principal, et lorsque l'artiste parle la guerre, il découvre en même temps qu'il le décortique en public ce qui fixe son obsession et que nous partageons tous, peu ou prou pour des raisons diverses. Nous sommes partie prenante d'une élaboration sobre, sans faste aucun, dont la provocation réelle a à voir avec les conférences dada, les assemblées zutistes, les exposés d'Isidore Izou ou de Raoul Hausmann. » « Jean-Yves Jouannais pose des questions, propose quelques pistes. Bien souvent l'heure est grave. Bien souvent quelque chose de très peu décelable, donne profondément le goût de rire et c’est ça qui est extraordinaire » . Ainsi lors du dernier rendez-vous Jean-Yves Jouannais a évoqué la possibilité que l’Encyclopédie des guerres deviennent finalement l’encyclopédie des abeilles (il faut dire que cette entrée totalement fascinante remporte l’adhésion totale et de son auteur et du public ) et a posé , s’est posé cette étonnante question « peut –on faire la guerre tout seul » ? Mais ce rire n’est-ce -pas aussi tout simplement le rire de la jubilation, de l’enfance retrouvée ?
Et voilà depuis nous revenons non plus par accident mais par choix, nous venons nous régaler de la folie de Jean-Yves Jouannais, de cette folie peu ordinaire, de cette folie émoustillante … Jean-Yves Jouannais on a envie de lui racheter « Fictions » de Borges (il a en effet au fil des mois échangé les livres de sa bibliothèque contre des ouvrages de guerres et maintenant romans et classiques lui font défaut), de lui chercher des films inconnus, de partager sa quête.
Jean-Yves Jouannais, foudre de guerre assurément !
* Le passionnant portrait de Jean-Yves Jouannais par BRIGITTE OLLIER :
http://www.best-regards.fr/?p=184 http://www.lacomediedereims.fr/system/datas/44/original/Portrait_JY-Jouannais_Liberation.pdf?1300100022
JEAN-YVES JOUANNAIS reviendra à Reims le 13 avril et le 18 mai à 19h30 !
L'entrée est libre mais la réservation indispensable au 03 26 48 49 00
samedi 26 mars 2011
DES VELOS POUR VICTOR
vendredi 25 mars 2011
LE THE DU PETIT CHAPERON ROUGE
jeudi 24 mars 2011
EPHAMERON CHEZ NEXUS A REIMS
Il est hélas un peu tard pour parler de l'exposition d' EPHAMERON puisqu'elle s'est terminée ce dimanche 19 mars par une superbe journée en présence de l'artiste mais il est encore possible de se promener sur son site et d'aller découvrir au Centre Saint Exupéry les dessins au scotch noir réalisés par des enfants, des adolescents et des adultes en ateliers (le personnage est de mon Apolline !)
"Une toute jeune galerie vous propose de découvrir une artiste atypique… EPHAMERON.
Artiste fortement ancrée dans des notions telles que la rue, le territoire, la trace, la légèreté, la poésie...
EPHAMERON (de son vrai nom Eva Cardon) apporte par son travail graphique et sa réflexion sur le monde un regard sensible : univers graphique aux tracés multiples, de la main levée aux tracés vectoriels presque hésitants, où calques, peintures, matières, découpages, côtoient aplats nets et traits stricts. Une création graphique riche et subtile où pixels et points composent un même monde…
EPHAMERON est une jeune artiste belge (Anvers) qui travaille en freelance comme illustratrice, graphiste, web designer, photographe. Elle a contribué à nombres d’expositions internationales à Melbourne, Philadelphie, Chicago, Shangaï,Paris, Anvers, Bruxelles, Amsterdam (vwww.ephameron.com)
NEXUS, c'est un lieu de découvertes artistiques en tous genres. C'est aussi une association qui soutient et diffuse la jeune création graphique.
AU cœur de la cité-jardin du Chemin-Vert, une maison attire le regard : sur ses vitres, deux dessins d'oiseaux géants se détachent. « Nexus, c'est surtout un espace d'exposition. C'est également un « Art-shop » où l'on propose des objets de jeunes créateurs », explique Céline Picaud, fondatrice de l'association. C'est aussi, les soirs d'événements, un bar sympa. « Nous sommes là pour aider les artistes locaux à montrer leur travail et à produire des expos ailleurs, et, en contrepartie, nous invitons des artistes étrangers à la région. »
"J'aime bien trouver d'autres moyens de montrer mes dessins. Le support m'est égal, c'est le trait qui reste. Le cœur, le centre de mes œuvres, c'est le dessin " ; assure l'artiste, qui s'attache, notamment dans ses portraits féminins, au mouvement, au geste, à l'expression. "Je pars d'une idée, je fais beaucoup de photos. Je capture des moments privés et je les retranscris. " Son exposition s'intitule « Faux-Amis », comme ces mots qui, dans deux langues, ont une similitude de forme mais des significations différentes. Une expression qui symbolise l'être et le paraître, la séduction, les faux-semblants."
mercredi 23 mars 2011
FRIDA KAHLO FOR EVER !
mardi 22 mars 2011
LE MUSEE D'EDMOND GABAY (L'INTERIEUR)
" Il a tout gardé. Les cahiers d'écoliers, les postes TSF , les livres de photos, ceux du culte , les pendules des maisons, les instruments du dispensaire, les robes de mariage, les rouleaux de la Torah bien sûr.
Jusqu'aux brosses à dents et aux lampes à pétrole .
Dans l'ancienne synagogue Em - Habbanin, celle du cimetiére juif , il a aménagé un musée de bric, de broc et de beaucoup d'amour pour conserver ce qu'il pouvait du passé du mellah.
Edmond a ainsi sauvé les lustres qui donnaient la lumière, les réveils qui donnaient le temps, les alambics qui donnaient l'eau de vie, les clefs qui ouvrirent les demeures avant de les fermer définitivement, les tables des écoles où l'on apprenait les trois langues -l'hébreu, l'arabe le français , les passeports de gens décédés ..."
lundi 21 mars 2011
LE MUSEE D'EDMOND GABAY A FES
C'est ainsi que j'ai pu visiter le MUSEE D'EDMOND GABAY à Fés .
Pour cela il faut traverser le cimetière juif aux tombes bien blanches, en soi un lieu à la fois impressionnant et émouvant et tout au fond se trouve cet incroyable musée .
Et pour voir les photos de l'intérieur ....
(cliquer sur le lien)
samedi 19 mars 2011
LES MUFFINS AU CRUMBLE DE POMMES DE MON ISABELLE
Voici une recette réalisée par mon amie Isabelle lors de notre venue à Beauvais .....
Ingrédients :
pour les muffins :
250 g de farine
2 c. à café et demi de levure chimique
½ c. à café de bicarbonate
1 c. à café de cannelle
300 g de pommes coupées en petits dés
2 c. à soupe de jus de citron
3 oeufs
120 g de sucre
80 ml d’huile de tournesol
1 sachet de sucre vanillé
25 cl de lait
Pâte à crumble :
80 g de farine
80 g de sucre
1 c. à café de cannelle
80 g de beurre mou
Préparation
pour Muffins au crumble de pommes :
Préchauffez votre four th.6 (180°C)
Lavez et coupez les pommes en petits morceaux en prenant soin de retirer le trognon. Arrosez-les du jus de citron. Dans un saladier, mélangez la farine, la levure, le bicarbonate, la cannelle et les pommes. Battez les oeufs en omelette, ajoutez le sucre, l’huile, le sucre vanillé et le lait. Incorporez-y la préparation aux pommes et mélangez le tout rapidement. Il faut qu’il y ait encore des grumeaux.
Préparez un crumble en mélangeant la farine, le sucre, la cannelle et le beurre avec les doigts.
Mettez des petites cassettes en papier dans votre moule à muffins puis versez-y la pâte. Saupoudrez ensuite de crumble en appuyant un peu.
Enfournez 25 - 30 min. Laissez reposer 5 min avant de démouler. Laissez refroidir puis saupoudrez de sucre glace.