Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !
Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs …
Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis …. Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure ! ....................................................................................... ........................................................................................ ........................................................................................ .........................................................................................
CERES FRANCO nous avons eu la chance de la rencontrer à Lagrasse, nous avons eu le privilège et le grand bonheur de visiter ses maisons- galeries .
Comment résister à " Désirs Buts" l'exposition proposée par La Maison des Arts de Châtillon ? Le lieu est incroyable, nous l'avions découvert lors de l'exposition "Dicy à Chatillon" (cliquer sur le lien). Une soixantaine
d’œuvres de quarante artistes internationaux se partagent les espaces de
la Maison des Arts. Coup de cœur familial pour le "Scandale mélancolique" de Haude Bernabé !
"Désirs Bruts". Collection Cérès Franco
" Audacieuse et
indépendante, Cérès Franco révèle, encourage et soutient des artistes authentiques,
parfois autodidactes ou marginaux, toujours libres et totalement investis dans une
création pleine d’émotions.
Parallèlement à
ses activités de galeriste (elle a dirigé la galerie "L'OEil-de-Bœuf" de
1972 à 1997), elle achète et reçoit des œuvres qui constituent
aujourd’hui sa collection particulière riche de plus de 1500 œuvres
d’une centaine
d’artistes internationaux. Rassemblée et montrée au public depuis 1994
dans son
musée privé de Lagrasse dans l’Aude, la Collection Cérès
Franco sera bientôt présentée au Musée des Beaux-Arts de Carcassonne lui
assurant ainsi une pérennité et une plus large visibilité.
Collectionner
est un art et peut devenir un sacerdoce : ne pas « passer à
côté » d’une œuvre, d’un artiste, croire suffisamment en lui pour
s’investir corps et âme requiert une forte dose de ferveur.
L’artiste Corneille
disait « l’art est un désir brut ». Cette citation définit
parfaitement à la fois l’exposition et la passion de Cérès Franco, son
engagement et son amour pour ces peintres atypiques…"
Artistes exposés :
Philippe AÏNI, Haude BERNABÉ, Rebecca CAMPEAU, Louis CHABAUD, CHAÏBIA, Corneille, Pepe DONATE, Joanna FLATAU, Jean-Marc GAUTHIER, Marc GIAI-MINIET, Jacques GRINBERG, Patrick GUALLINO, Abraham HADAD, Michel HENOCQ, JABER, Youri JARKI, Fred KLEINBERG, Danielle LE BRICQUIR, Gérard LATTIER, Michel MACREAU, Alejandro MARCOS, Jean-Marie MARTIN, Joëlle MARTIN, MAO TO LAI, MarioMURUA, Gontran NETTO, Stani NITKOWSKI, PAELLA, Simone Picciotto, Françoise PONTANIER, Marcel POUGET, Robert REY, Jean RUSTIN, Yves SAUVADET, Flavio SHIRO, Yvon TAILLANDIER, Frankline THYRARD, Michel TysZBlat.
Exposition ouverte jusqu'au 24 mars 2013, tous les jours sauf le lundi de 14h à 18h.
Entrée libre.
(Pepe Donate -Le grand écart )
(Paëlla Chimicos -La fille du concierge- 1990)
"Être
peintre, c'est être prisonnier, et un peintre en prison est doublement
prisonnier.
La
condition d'artiste est une véritable condition de détention morale volontaire.
Parce
qu’un combat pictural se mène en connaissance de l'ennemi pour que l’œuvre
existe par la mise en évidence du processus créateur
La
peinture est une bataille...
…
pour une Figuration délibérée.
Paella Chimicos
Ceci est ma profession de foi
(extraits)
(Philippe Aïni)
(Françoise Pontanier- La maison rouge- 1999)
(Louis Chabaud - Le ressort du banlieuzard 1997-le tableau)
Dans le cadre de l’exposition « Désirs bruts », la Maison des Arts est heureuse de vous inviter à rencontrer la collectionneuse et ancienne galeriste Cérès Franco.
Celle-ci racontera l’aventure de sa collection qui se poursuit avec passion depuis 40 ans.
Le samedi 23 mars 2013 à 17h.
Maison des Arts 11 rue de Bagneux à Châtillon Gratuit – sur inscription au 01 40 84 97 11
Aux Météores nous avons passé deux nuits dans le plus kitsch des hôtels, spécialement choisi pour sa décoration car les cerfs côtoient les nains de jardin pour notre plus grand bonheur.
L'accueil est charmant, la vue sur LES MÉTÉORES inoubliable, le petit déjeuner copieux bref une bonne adresse des Grigris !
peut on lire au début de la biographie réalisée par sa compagne Laurence Alfieri ( à qui je dois des remerciements pour les nombreux documents et visuels envoyés !) .
Mais qui est exactement cet homme insaisissable, cet homme aux talents multiples ?
Voici aujourd'hui sur les Grigris quelques photos, quelques vidéos qui vous donneront je l'espère envie de vous plonger dans son site, de vous précipiter à la Halle Saint Pierre pour voir une de ses créations ou de courir acheter le DVD de " Micmacs à Tire-larigot" que vous regarderez cette fois d'un œil différent, forcément différent ... -
(Photo David Damoison, l'éventreur- 2000)
"Moi,
Gilbert Peyre, plasticien, metteur en scénien,
électro-mécanopraticien, fantasmagoricien de la pensée métallique
et poéticien de la tôle galvanisée, j'affirme que si Dieu était
une clé de douze, je serais son disciple." Yves
Garnier - 2009
Dès
son enfance - issu d'une famille de 9 enfants - Gilbert Peyre
fabrique ses jouets, crée de mini spectacles de cirque avec ses
frères ; rentré à 14 ans dans une école d'apprentissage, il
obtient un diplôme de soudeur et pratique différents métiers (sur
les chantiers, serveur dans les brasseries).
En 1977, il expose ses
premiers personnages en pâte dans son propre atelier montmartrois et
complètement autodidacte,
devient au fil du temps Plasticien
Metteur-en-scène au
parcours atypique. Les objets mécaniques sont enrichis
d'électronique au fil du temps. Il expose d'abord ses sculptures
électromécanomaniaques
dans des Galeries d'Art (Duval-Dunner, Mostini), des Musées (Arts
Décoratifs, Bourdelle), des Centres d'Art (Montbéliard, Fondation
Cartier), à la Fiac et dans une grande rétrospectiveau
Musée dela
Halle Saint-Pierre à Paris ("Fin de chantier" 2000-2001)
où il a également montré des spectacles. Poésie et humour sont
leur marque de fabrique et se font toujours remarquer.
« Auteur-metteur
en scène, bricoleur, sculpteur, inventeur, musicien, homme de
théâtre, poète… l’artiste est inclassable ».Brigitte
Govignon – Le Monde - L’Art en question - 12/2001
Plasticien
dans les Spectacles, au Cinéma, etc.
Puis
il les intègre avec le même succès dans des spectacles de Cirque
et d'Art Contemporain avec La Compagnie Foraine (Espace Chapiteaux à
La Villette, 2000) et La Cie Etokan ("Buren Cirque", 2002)
et de théâtre, avec la Cie Utopia d'Armel Roussel dans "Notre
besoin de consolation est impossible à rassasier"
(Les Brigittines, KunstenFestivaldesArts à Bruxelles ; Printemps de
Bourges, 2002).
« Fabien
Demuynck, armé de la chaise articulée de Gilbert Peyre, réalise un
très joli numéro d’une rare sophistication et d’une belle
simplicité. On assiste au mariage d’une technologie de pointe et
d’une fantaisie raffinée. » Marion
Thébaud – Madame Figaro - 06/07/2002
En
2009,
les spectateurs peuvent admirer ses sculptures animées dans le film
de Jean-Pierre
Jeunet "Micmacs à tire-larigot" avec
Dany Boon ; le cinéaste, tombé sous le charme de ses œuvres
découvertes à la Halle Saint-Pierre, a créé le personnage artiste
Petit Pierre dans son film pour pouvoir les utiliser.
"Il
n'y a que Petit Pierre qui, lui, doit son nom à un artiste naïf que
j'aime beaucoup. Une sorte de Facteur Cheval qui a fait avec des
matériaux de récup' une œuvre intitulée "Le Manège".
Les automates insensés que Petit Pierre fabrique dans le film sont
des œuvres d'un autre artiste que j'ai découvert à la Halle
Saint-Pierre, à côté de chez moi, à Montmartre où, comme j'aime
beaucoup l'art naïf, l'art brut, je vais souvent : Gilbert Peyre.
J'ai créé le personnage de Petit Pierre pour pouvoir utiliser ses
œuvres. Heureusement, comme Gilbert Peyre aime bien mes films, il a
accepté de nous les prêter. Après avoir défini les personnages,
on a juste cherché en quoi leurs caractéristiques allaient être
utiles à l'évolution de l'histoire, à la mécanique de la
vengeance, aux rebondissements de l'intrigue" Jean-Pierre
Jeunet dans le dossier de presse du film
La
même année, Gilbert Peyre découvre la musique contemporaine de
Gérard
Pesson
qui crée plusieurs compositions pour les sculptures animées afin de
les faire participer
à sa performance "Pompes/Circonstances, 104 Actions musicales"
avec l'Ensemble
Cairnau
CENTQUATRE à Paris.
Le
public venu nombreux est enthousiaste.
Plasticien
Metteur-en-scène de ses sculpturOpéra,
ses
propres spectacles
Dès
1994, il commence à les mettre en scène dans ses propres spectacles
-
ses sculpturOpéra
- avec chanteurs lyriques, comédiens et sans texte au départ. Magiques, surréalistes, caustiques, fantasmagoriques, inclassables,
surprenantes, déroutantes, sensuelles, déjantées, cocasses, la
liste est longue pour les définir.
Gilbert
Peyreen
parle ainsi :
"Une
sculpturOpéra est une oeuvre plastique
; tel un peintre, j'ajoute une touche là, en enlève ici ; je mets
en scène un tableau, qui s'anime avec des sons, des voix, des mots
et chacun peut en faire sa propre lecture.
Les premiers
protagonistes sont les objets animés, des sculptures
électromécaniques, pneumatiques, cohabitant avec des comédiens qui
se meuvent comme des automates,
et auréolées d'une
partition musicale faite de sons mécaniques mélangés à des notes
écrites. Cela doit être beau à voir et à entendre, on n'y trouve
d’autre signification que celle de la beauté plastique à travers ma propre
vision : une beauté non conventionnelle
qui n'obéit qu'à mes propres
lois.Dans ces tableaux qui se succèdent,
j’aime bousculer les règles, prendre à contre pied la réalité,
la transformer, la déformer, en y instillant dérision et causticité ; je crée un monde tragi-comique qui désarçonne et
interroge le spectateur mais je cherche avant tout à me faire plaisir à
moi-même, sans vouloir plaire ni flatter."
A
Aubervilliers, "Ce
soir on tue le cochon"
(Musique Jean Pacalet) a été montée comme une aventure, dans un
squat en 1996
- année où il crée sa Compagnie P.P.Dream avec sa compagne
Laurence Alfieri - et reprise en 2005 dans la Halle Casa Nova, avec
le soutien de la Grande Halle de la Villette.
(Photos de Bertrand
Decamaret)
"Le
travail de Gilbert Peyre est tout à fait passionnant : mise en
branle, littéralement, d’objets, qui, à force de bouger, semblent
nous dire qu’ils ont de l’âme. Cela ne ressemble à rien de
connu." Armelle
Héliot
– Le
Quotidien du Médecin/théâtre/mai 1996"
En
2009, toujours à la force du poignet mais avec une équipe technique
pour la première fois, il monte son 2ème spectacle "Cupidon,
Propriétaire
de l’Immeuble situé sur l’Enfer et le Paradis"
(texte d'Yves Garnier ; voix lyrique Lydie Morales ; comédiens
Corinne Martin et Achille Orsoni ; musique Gérard Pesson),
pour la BIAM au Théâtre du Fil de l’Eau à Pantin avec le soutien
du Théâtre de la Marionnette à Paris et du Théâtre de la
Commune-CDN d'Aubervilliers. Avec le
soutien de Loupi électronique et de
Robert Breton, ingénieur et informaticien, le spectacle gagne en fiabilité grâce
à l'utilisation des systèmes de programmation propriétaires de puces Loupi, qui
télécommandent les sculptures animées.
-"Gilbert est complètement timbré ; il prend tout à
rebrousse-poil, il me fait penser au travail de Joël-Peter Witkin et
des Frères Quay" Jean-Pierre
Jeunet - 2009
-
"J'ai
vu la création deson
"Cupidon" à Pantin l'an dernier. C'est à la fois
surréaliste, poétique et cinglé, cela me fait penser à David
Lynch" Jean-Pierre
Jeunet–
interview d'Eric Bureau/Le Parisien/Seine-Saint-Denis - 2010.
-
"C'est un poète, un inventeur, un enfant qui bricole. Un homme
qui voit au-delà des apparences et ne craint pas l'ironie grinçante
et la cruauté des contes de fées...…De
quoi s'agit-il ? De création ! de pure création.. On s'installe
face à cette sculpture qui ne cesse de s'animer.
On entre dans le livre d'un conte cruel et sarcastique,
libidinal et sentimental, enchanteur et angoissant, drôle et
émouvant. Bref, allez-y !" Armelle
Héliot–
Blog
Le Figaro.fr/théâtre - 2010
Depuis,
malgré un enchaînement de difficultés financières notamment,
l'équipe artistique et technique reste motivée et Cupidon a été
ardemment demandé par les dirigeants des festivals et Centre
artistiques, où le succès a été grandissant ; standing ovations
et envoûtement du public à chaque fois. En 2010 on retrouve Cupidon : en résidence au CENTQUATRE, avec le parrainage du Festival Paris Quartier d'été et dans le Festival Fidena à Bochum en Allemagne (musique Raphaël Beau et chanson de
Caruso rajoutées ; comédiens, Corinne Martin et Jean-Yves Tual)
En 2011 : au Schauspielhaus dans le FigurenTheaterFestival à Bâle en
Suisse, suivi d'un débat dirigé par
le Musée Tinguely et de la projection de
"Micmacs".
En octobre 2011, il a aussi
présenté dans son Atelier
d’Aubervilliers avec le Théâtre de
La Commune-CDN d'Aubervilliers, dans
les Rencontres Ici et Là, un projet qui lui tient à cœur sur la
corrida, soutenu par la Drac d'Ile-de-France et le mécène allemand Gerd
Seele : "Le Piano", qui est la 1ère étape de la sculpturOpéra
"AVANT LE COMBAT (VERSION
ORIGINALE)".
(Photo Laurence Alfieri)
( Le
Piano", de Gilbert Peyre filmé par Eric Garreau)
En novembre, la sculpturOpéra "Cupidon" a joué dans le
Festival
Materia Prima à Cracovie en Pologne
(comédiens Marie De Oliveira et Jean-Yves Tual) et y a encore
remporté un immense succès.
( Cupidon- Cracovie- Photo Krzysztof Wojcik)
En
2013, de janvier à août, son installation "J'ai froid"
fait partie de l'exposition
"HEY ! Modern Art et Pop Culture Part II"au
Musée de la Halle Saint-Pierre
à Paris et "Chaise qui danse" est intégrée au spectacle
de HEY! La Cie au MPAA à Paris et au Musée du Louvre-Lens
(Photo Laurence Alfieri)
(" J'AI
FROID" de Gilbert PEYRE - Installation Arts Plastiques filmée par Rémy
Foucherot en avril 2007 pendant l'exposition "Move Your Art")
(“Menine” de Gilbert Peyre – 2005 - Atelier mai 2012 – Photo Laurence
Alfieri)
(“L’Homme le plus fort du monde” de Gilbert Peyre 1987 – Photo Fred Burnier
1990 (haltérophile))
(Sculpure animée créée par Gilbert Peyre entre 1987 et 1990, elle a été montrée à la Halle
Saint-Pierre de 2000 à 2001. Filmée ici par Galaad Hemsi.. Une des sculptures animées qui apparaît dans “Micmacs à
tire-larigot”)
J'aime bien cette phrase deGilbert Lascault,dans sa préface du catalogue de l'exposition "Fin de chantier" à la Halle Saint-Pierre en 2000, résume formidablement bien le monde de Gilbert :
« Le cosmos de Gilbert Peyre est à la
fois un musée des Arts et Métiers, une salle des machines, une fête foraine, un
music-hall, un opéra, un spectacle de prestidigitateur ou de magicien, une
fantasmagorie, une cérémonie, une liturgie, une cavalcade, un défilé, un zoo, un
cirque, une orgie, une comédie mécanique, une apocalypse cocasse.
»
Et ce texte d'avril 2010 écrit par Yves Garnier: " D'apparence
modeste, semblable à ces masures de poètes où croupissent les
rêves fous, la bâtisse regorge de trésors déraisonnables. On peut
y voir des fils de marionnettes, des rouages édentés, des épissures
électrisées, des rails qui ne mènent nulle part, des ectoplasmes
ferrugineux, des mécanismes cliquetants, des âmes de violon qui
volètent, des pistons haletants, des arias de bel canto suspendus,
des bobines cuivrées, des boîtes qui s'entrebâillent dans un
soupir, et des portes grinçantes qui s'ouvrent sur un pur espace où
se meuvent des personnages qui nous ressemblent traits pour traits à
moins qu on ait perdu son âme d'enfant.
Le maître des
lieux s'appelle Gilbert Peyre. Ni propriétaire, ni locataire, cet
homme-là est un squatter de haute volée. Il a investi un immeuble
qui lui ressemble, léger, éthéré, sans fondations, qui peut
voyager n'importe où, tel un papillon de printemps.
Où qu'il
aille, Gilbert Peyre l'emporte sur son dos et si, par inadvertance,
quelqu'un cherchait à s'en emparer, il recevrait illico une flèche
de poésie métallisée en plein cœur. L'art a parfois des exigences
que le con Ignore.
A l'écart du
tumulte médiatique, Gilbert Peyre façonne à sa manière un univers
rachitique, drôlatique, fait de bric et de broc, avec du rien, avec
du tout, avec ce qui lui tombe sous la main, autant dire des trésors.
On le sait, il ne suffit pas d'avoir l'esprit inventif, encore
faut-il donner du corps à ce qu'on a conçu.
Gilbert Peyre
le sait. Il conçoit, il invente; ses créations parlent pour lui et
en disent assez pour que chacun reçoive sa part de rêve - sans
doute davantage.
Que peut-on
demander de plus à un artiste?"
GILBERT PEYRE: BRICOLEUR,INVENTEUR,MUSICIEN, METTEUR EN SCÈNE DÉJANTÉ,POÈTE, SCULPTEUR, DISTRIBUTEUR D'IDÉES, CRÉATEUR DE SPECTACLES, DÉMIURGE MAGNIFIQUE ... ARTISTE COMPLET ET HOMME ATYPIQUE ASSURÉMENT !
A quelques kilomètres du Palais idéal
du Facteur Cheval se trouve un endroit beaucoup moins connu mais qui
mérite un détour : LA MAISON ARCEN CIEL DE CHRISTIAN GUILLAUD ...
Voici aujourd'hui les photos de RAYMOND LOEWENTHAL :
Une soirée à Lille dans le cadre des activités du Théatre de la Mandibule dirigé par Jacqueline Sourbets .... et cette lecture .....
CHANGER LA VIE
Il était d'une tristesse chronique à vivre dans cette forêt de béton mal contraint. Un jour, n'y tenant
plus, il décida de réagir, de retrouver la nature. Mais hélas ! il n'en avait pas les moyens.
Alors sur son balcon il organisa une pelouse en nylon vert frais, plus belle que l'herbe originelle. Puis
il installa de part et d'autre de la porte-fenêtre deux arbres en plastique d'essences exotiques.
Ce
spectacle lui réchauffait le cœur dès qu'il ouvrait sa fenêtre. Mais à
l'usage il trouvait que ce
paysage manquait de vie. Alors il plaça dans l'un des arbres un
petit magnétophone à cassette qui diffusait des chants d'oiseaux de tous
les continents. C'étaient des migrations
perpétuelles.
Il
était ravi et comblé. Il avait retrouvé le goût de vivre, et sa gaieté.
Un matin, il entendit un chant
étrange dans l'arbre, comme un cri de douleur, et qui n'avait pas
été enregistré. Il alla voir. Le magnétophone venait de pondre un œuf.
Serge Baudot, in Les poètes et le rire
anthologie, par Jean Orizet, Le cherche midi éditeur, 1998.
De par les objets présentés, de par la mise en valeur il faut vraiment visiter le musée de Volos * !
C'est une splendeur !
Le prix d'entrée est dérisoire et les photos autorisées !
Aucune vitrine ne protège les miniatures et cette présentation originale est réjouissante !
*Volos est une ville grecque, préfecture de Magnésie, dans la
région de Thessalie. Elle est située au pied du mont Pélion, au fond du
golfe Pagassitique.
Dans les rues de Porto les dessins d'HAZUL et d'autres ...
Et pour accompagner ces oiseaux la légende du coq de Barcelos ...
" Cette légende raconte que la ville de Barcelos était alarmé par un crime pratiqué dans ces terres qui étaient le premier comté du Portugal. Qui pouvait être le criminel à Barcelos ? Un pèlerin est devenu suspect. Les juges sans aucune preuve l'ont fait arrêté , l'ont jugé et l'ont condamné la potence.
En vain le pèlerin jurait son innocence, mais personne voulait l'entendre. Voyant qu'il n'était pas entendu, le pèlerin a demandé une dernière grâce : emmenez-moi auprès de ceux qui m'ont condamné . Ce qui lui fut accordé.
Il est arrivé auprès de ces juges précisément au moment où ils se préparaient à manger un bon coq rôti. L'homme s'est encore proclamé innocent, devant les rires moqueurs et l'incrédulité des juges, ils leurs lance ceci : "Il est aussi sur que je suis innocent comme il est sur que ce coq chantera trois fois au moment ou je serais pendu".
Rien n'y fit. Le pauvre homme fut à nouveau emmené en prison et de là à la potence. Au banquet personne n'eut le courage de manger le coq.
Quel ne fut pas l'étonnement des convives quand, au moment où l'homme allait monter à la potence, le coq se leva et chanta trois fois.
Les juges ont couru à la potence et ont trouvé le pauvre homme avec la corde au cou. Immédiatement il a été libéré et renvoyé en paix. Quelques années après, ce pèlerin est revenu à Barcelos et a fait ériger un monument aux louanges de la Vierge et de saint Thiago. Après cela le Portugal adopta le coq de barcelos comme emblème national . "