Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
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Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

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dimanche 23 octobre 2011

CAPITIS DEMINUTIO DE PIERRE SHASMOUKINE



CAPITIS DEMINUTIO

Je suis arrivé, c’était ici ou ailleurs, mais je suis venu
Plein d’idées et d’actions à réaliser et à partager
Mes mains ont tenu tous les outils pour défricher
Pour construire, pour créer
Petit à petit mes étranges travaux sont sortis des bois
Et furent connus

Alors ils sont venus à moi la main tendue
Me dire tout l’intérêt qu’ils pensaient de ce que je faisais
Qu’il fallait que je continue et je les ai crus
Je pouvais maintenant compter sur eux, ils me soutiendraient

Puis un ami les a rencontrés et m’a raconté
Tout ce qu’ils avaient vu ici était très très mal venu
Dans mon dos ils rigolaient ….impensable d’accompagner
Cette chose qui dans cette région, n’était qu’incongrue

J’ai voulu encore et encore les rencontrer et parler
Car je ne comprenais pas où étaient mes faux pas
Je m’étais certainement mal exprimé, j’avais mal présenté
Pourtant, je l’avais dit, je voulais être très partenariat

Puis on m’a dit que mes offres, mes demandes, mes écrits
Venaient perturber leur habituelle tranquillité
Qu’en fait ils s’agaçaient après m’avoir souri
Et derrière moi maintenant ils levaient 1 doigt sans équité

Je persévérais, harcelais, continuais et faisais bouger
Dans tous les sens où je pensais pouvoir être utile et compris
J’inventais, créais, construisais et inlassablement persistais
Alors sont venus les rejets, les blocages et à rien, je fus réduit

De plus en plus il me devenait impossible de travailler
Mes mains ont vu disparaître un à un leurs doigts inoccupés
Et s’ils revenaient un jour vers moi la main tendue
Je ne pourrais plus leur donner que ma main perdue

Apparemment perdue car elle s’était transformée
Elle était devenue griffe, harpon, ancre et serre
Pour continuer, pour s’accrocher, pour ne pas lâcher
J’étais plus sûr d’elle
Que d’os et de chair
J’étais plus sûr d’elle
Devenue main de fer



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