Cela fait un moment déjà que je craque pour Valèrie Donzelli et là je suis séduite totalement conquise !
Le sujet était difficile,casse-gueule même ,elle a su faire du plus difficile des sujets un film généreux et original !
Qu'on ne me dise pas que la forme a été oubliée (Pierre Murat a fait preuve d'un incroyable esprit critique en écrivant " qu'il n'y a quasiment pas de cinéma dans ce film. Par " cinéma ", on entend invention, originalité, quelque chose qui, soudain, dépasse l'anecdote et fasse d'un sujet pleurard une oeuvre d'art" . Moi c'est un film que j'ai envie de revoir pour la voix off, les couleurs qui pètent, la musique ( " La musique ne sert pas le pathos mais remplace les mots que nous pouvons pas exprimer lorsque que nous sommes pris dans le tourbillon des émotions: espoir, désespoir,chagrin,douleur" . )
Aurélien Ferenczi a écrit :"Le cinéma américain a ses superhéros, aux multiples pouvoirs. Le cinéma français a, de temps à autre, ses héros du quotidien. Ils élèvent modestement l'humanité, à défaut de la sauver. On a tout à fait le droit de les admirer."
Je suis tombée amoureuse de ce couple de comédiens, de cette union solaire , de la force qu'il nous donne .
C'est un film furieusement personnel, c'est un film décalé, c'est un film qui nous emméne quelque part, Valérie Donzelli fait un sans faute .
" Valérie Donzelli, réalisatrice de LA GUERRE EST DÉCLARÉE, a du mal à mettre son film dans une case particulière : "Je ne pense pas que ce soit une comédie dramatique, ni un drame ou un mélodrame. Avec le recul, on se dit avec Jérémie Elkaïm que c'est juste un film physique, intense, vivant... Au départ, j'avais la volonté de faire un film d'action, un western, un film de guerre. D'où le titre du film... C'était l'idée d'un geste, qu'on ait l'impression d'ouvrir une porte et de regarder ce qui se passe derrière : la rencontre d'un jeune couple auquel il arrive une vraie aventure, pas une aventure en carton-pâte. C'est comme si Roméo et Juliette s'étaient rencontrés pour vivre cette épreuve ensemble..."
L'enjeu, pour la réalisatrice, n'était pas tant de raconter la maladie chez un enfant que la façon dont un couple de parents peut gérer cette nouvelle : "Ce qui m'intéressait, c'était de raconter une histoire d'amour, mais qui passe par le filtre de cette épreuve-là. Roméo et Juliette sont deux jeunes amoureux insouciants, pas du tout préparés à la guerre - je pense qu'on est une génération d'enfants gâtés pas du tout préparée à la guerre - mais qui vont être surpris de leur capacité à la faire et devenir des héros malgré eux. Car c'est une forme d'héroïsme de mener cette guerre. Ils deviennent un couple face à cette épreuve, ils deviennent des adultes responsables."
Si le film est proche de leur propre vécu,Valèrie Donzelli et Jérémie Elkaïm insistent sur le fait qu'il n'est pas autobiographique : "Jérémie et moi avons eu un enfant qui est tombé gravement malade, la réalité des faits est très proche de ce qu'on a vécu, mais le film n'est pas pour autant notre histoire", raconte la réalisatrice.
Valérie Donzelli évoque également la façon dont les prénoms des personnages, lourds de sens, ont été choisis : "Au départ, on ne savait pas comment appeler les amoureux, je voulais juste qu'on puisse d'emblée les identifier comme un couple. On cherchait : Paul et Virginie... "Et pourquoi pas Roméo et Juliette ?, m'a proposé Jérémie. - D'accord, mais il faut le jouer comme tel." Du coup, ils se rencontrent dans une fête, ils ont un coup de foudre, s'étonnent de s'appeler Roméo et Juliette, s'interrogent sur leur destin tragique ensemble... Pour Adam, c'est une autre histoire. Je voulais un prénom très universel. Adam c'est le premier homme, il y a une forme de magie. Et puis c'est un prénom très doux Adam, on ne se lasse pas de l'entendre. C'était important car dans le film, il est souvent prononcé."
Le film a été tourné avec un appareil photographique numérique : "La mise en scène a été pensée de manière à obtenir le meilleur potentiel de cet appareil. Par exemple, le point étant difficile à faire, alors que j'imaginais au départ un film à l'épaule, on a beaucoup plus découpé et filmé sur pied. Les seuls plans tournés en 35 mm, ce sont les plans de fin, car ils sont au ralenti, et je voulais de beaux ralentis, ce qui est plus difficile à faire avec l'appareil photo."
"LA GUERRE EST DÉCLARÉE" a été présenté au Festival de Cannes 2011 à la Semaine de la Critique.
Le sujet était difficile,casse-gueule même ,elle a su faire du plus difficile des sujets un film généreux et original !
Qu'on ne me dise pas que la forme a été oubliée (Pierre Murat a fait preuve d'un incroyable esprit critique en écrivant " qu'il n'y a quasiment pas de cinéma dans ce film. Par " cinéma ", on entend invention, originalité, quelque chose qui, soudain, dépasse l'anecdote et fasse d'un sujet pleurard une oeuvre d'art" . Moi c'est un film que j'ai envie de revoir pour la voix off, les couleurs qui pètent, la musique ( " La musique ne sert pas le pathos mais remplace les mots que nous pouvons pas exprimer lorsque que nous sommes pris dans le tourbillon des émotions: espoir, désespoir,chagrin,douleur" . )
Aurélien Ferenczi a écrit :"Le cinéma américain a ses superhéros, aux multiples pouvoirs. Le cinéma français a, de temps à autre, ses héros du quotidien. Ils élèvent modestement l'humanité, à défaut de la sauver. On a tout à fait le droit de les admirer."
Je suis tombée amoureuse de ce couple de comédiens, de cette union solaire , de la force qu'il nous donne .
C'est un film furieusement personnel, c'est un film décalé, c'est un film qui nous emméne quelque part, Valérie Donzelli fait un sans faute .
" Valérie Donzelli, réalisatrice de LA GUERRE EST DÉCLARÉE, a du mal à mettre son film dans une case particulière : "Je ne pense pas que ce soit une comédie dramatique, ni un drame ou un mélodrame. Avec le recul, on se dit avec Jérémie Elkaïm que c'est juste un film physique, intense, vivant... Au départ, j'avais la volonté de faire un film d'action, un western, un film de guerre. D'où le titre du film... C'était l'idée d'un geste, qu'on ait l'impression d'ouvrir une porte et de regarder ce qui se passe derrière : la rencontre d'un jeune couple auquel il arrive une vraie aventure, pas une aventure en carton-pâte. C'est comme si Roméo et Juliette s'étaient rencontrés pour vivre cette épreuve ensemble..."
L'enjeu, pour la réalisatrice, n'était pas tant de raconter la maladie chez un enfant que la façon dont un couple de parents peut gérer cette nouvelle : "Ce qui m'intéressait, c'était de raconter une histoire d'amour, mais qui passe par le filtre de cette épreuve-là. Roméo et Juliette sont deux jeunes amoureux insouciants, pas du tout préparés à la guerre - je pense qu'on est une génération d'enfants gâtés pas du tout préparée à la guerre - mais qui vont être surpris de leur capacité à la faire et devenir des héros malgré eux. Car c'est une forme d'héroïsme de mener cette guerre. Ils deviennent un couple face à cette épreuve, ils deviennent des adultes responsables."
Si le film est proche de leur propre vécu,Valèrie Donzelli et Jérémie Elkaïm insistent sur le fait qu'il n'est pas autobiographique : "Jérémie et moi avons eu un enfant qui est tombé gravement malade, la réalité des faits est très proche de ce qu'on a vécu, mais le film n'est pas pour autant notre histoire", raconte la réalisatrice.
Valérie Donzelli évoque également la façon dont les prénoms des personnages, lourds de sens, ont été choisis : "Au départ, on ne savait pas comment appeler les amoureux, je voulais juste qu'on puisse d'emblée les identifier comme un couple. On cherchait : Paul et Virginie... "Et pourquoi pas Roméo et Juliette ?, m'a proposé Jérémie. - D'accord, mais il faut le jouer comme tel." Du coup, ils se rencontrent dans une fête, ils ont un coup de foudre, s'étonnent de s'appeler Roméo et Juliette, s'interrogent sur leur destin tragique ensemble... Pour Adam, c'est une autre histoire. Je voulais un prénom très universel. Adam c'est le premier homme, il y a une forme de magie. Et puis c'est un prénom très doux Adam, on ne se lasse pas de l'entendre. C'était important car dans le film, il est souvent prononcé."
Le film a été tourné avec un appareil photographique numérique : "La mise en scène a été pensée de manière à obtenir le meilleur potentiel de cet appareil. Par exemple, le point étant difficile à faire, alors que j'imaginais au départ un film à l'épaule, on a beaucoup plus découpé et filmé sur pied. Les seuls plans tournés en 35 mm, ce sont les plans de fin, car ils sont au ralenti, et je voulais de beaux ralentis, ce qui est plus difficile à faire avec l'appareil photo."
"LA GUERRE EST DÉCLARÉE" a été présenté au Festival de Cannes 2011 à la Semaine de la Critique.
LA GUERRE EST DÉCLARÉE : LA FUREUR DE VIVRE MALGRÉ LES ÉPREUVES !
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