" Le narrateur, apprenti romancier, prend conscience à l’occasion du décès
de son grand-père de tout ce qu’il n’a pas su vivre avec lui. Il
comprend que le seul moyen de garder l’amour vivant est de cultiver la
mémoire des instants heureux. Dans le même temps, frappée par le deuil,
sa grand-mère semble perdre la tête. Il assiste aux manœuvres des
proches pour la placer en maison de retraite et vendre à son insu son
appartement. Ce qu’il n’a pas su vivre avec son grand-père, il décide
alors de le vivre avec elle. Il va la voir souvent, parvient à égayer sa
solitude, à la faire rire de tout. Mais elle finit par apprendre que
son appartement a été vendu, et fait une fugue…
Le narrateur va partir à sa recherche, et la retrouver pour lui offrir ses derniers moments de bonheur. Le hasard lui fait en même temps rencontrer Louise, qu’il va aimer, et qui le quittera. Les souvenirs, nourris de joies, de douleurs et de mélancolie, lui offrent désormais la possibilité d’écrire son roman – et peut-être son avenir.
David Foenkinos nous offre ici une méditation sensible sur le rapport au temps et sur la mémoire. Les rapports entre générations, les sentiments enfouis, les déceptions de l’amour, le désir de créer, la tristesse du vieillissement et de la solitude, tout cela est exprimé avec une grande délicatesse, un humour léger et un art maîtrisé des formules singulières et poétiques. "
" On cherche toujours des raisons à l'étroitesse affective de nos parents. On cherche toujours des raisons au manque d'amour qui nous ronge. Parfois, il n'y a simplement rien à dire . "
" On survit si bien aux morts. C'est toujours étrange de se dire que l'on peut continuer à avancer, même amputés de nos amours."
"En exergue, il reprend ce si beau vers de René Char : " Vivre, c'est s'obstiner à achever un souvenir".
" Survint alors un changement . Pas un acte majeur, ni même une décision, juste un signe infime que ma grand-mère perçut dans le regard de ses enfants . Elle céda en discernant la panique dans leur regard . Elle vit soudain à quel point elle n'était plus une mère, mais un poids . Est ce cela la ligne de démarcation de la véritable vieillesse ? Quand on devient un problème ? C'était insoutenable pour elle qui avait vécu librement, sans dépendre de personne . Alors, pour simplifier, elle avait soufflé : d'accord . Peut être aussi s'était elle rangée à l'avis général, car elle savait que ses fils n'étaient pas des bourreaux et qu'il y avait aussi une part de vérité dans leur parole, une part de justesse dans leur insistance. Je crois qu’elle aurait voulu que la décision vienne d'elle . Elle aurait voulu encore un peu maîtriser sa vie, mais c'était trop tard . Elle c'était trop tard . Elle était en décalage avec la vérité de sa condition. Et c'était ce qu'elle avait vu dans les yeux de ses fils, ce mélange d'effroi et de malaise, qui l'avait conduite à prendre conscience du présent. C'est ce regard-là qui lui avait fait dire : "d'accord". Mais ça, elle ne l'avait prononcé qu'une seule fois".
Le narrateur va partir à sa recherche, et la retrouver pour lui offrir ses derniers moments de bonheur. Le hasard lui fait en même temps rencontrer Louise, qu’il va aimer, et qui le quittera. Les souvenirs, nourris de joies, de douleurs et de mélancolie, lui offrent désormais la possibilité d’écrire son roman – et peut-être son avenir.
David Foenkinos nous offre ici une méditation sensible sur le rapport au temps et sur la mémoire. Les rapports entre générations, les sentiments enfouis, les déceptions de l’amour, le désir de créer, la tristesse du vieillissement et de la solitude, tout cela est exprimé avec une grande délicatesse, un humour léger et un art maîtrisé des formules singulières et poétiques. "
" On cherche toujours des raisons à l'étroitesse affective de nos parents. On cherche toujours des raisons au manque d'amour qui nous ronge. Parfois, il n'y a simplement rien à dire . "
" On survit si bien aux morts. C'est toujours étrange de se dire que l'on peut continuer à avancer, même amputés de nos amours."
"En exergue, il reprend ce si beau vers de René Char : " Vivre, c'est s'obstiner à achever un souvenir".
" Survint alors un changement . Pas un acte majeur, ni même une décision, juste un signe infime que ma grand-mère perçut dans le regard de ses enfants . Elle céda en discernant la panique dans leur regard . Elle vit soudain à quel point elle n'était plus une mère, mais un poids . Est ce cela la ligne de démarcation de la véritable vieillesse ? Quand on devient un problème ? C'était insoutenable pour elle qui avait vécu librement, sans dépendre de personne . Alors, pour simplifier, elle avait soufflé : d'accord . Peut être aussi s'était elle rangée à l'avis général, car elle savait que ses fils n'étaient pas des bourreaux et qu'il y avait aussi une part de vérité dans leur parole, une part de justesse dans leur insistance. Je crois qu’elle aurait voulu que la décision vienne d'elle . Elle aurait voulu encore un peu maîtriser sa vie, mais c'était trop tard . Elle c'était trop tard . Elle était en décalage avec la vérité de sa condition. Et c'était ce qu'elle avait vu dans les yeux de ses fils, ce mélange d'effroi et de malaise, qui l'avait conduite à prendre conscience du présent. C'est ce regard-là qui lui avait fait dire : "d'accord". Mais ça, elle ne l'avait prononcé qu'une seule fois".
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