de la glu et du miel
que lécher pour nous rendre féroces ?
nous vomissions le corps des autres.
entre les ongles et le mur
un crissement de sable sec.
***
c'était un élucubrateur précoce :
enfant, déjà...
***
J'aimais
désobéir.
Du tac au tic
l'insolence
du non.
Rebelle et rebelote !
Le chemin est sorti
à pied
du jeu de cartes des majordomes
disparu
les radars
n'auront pas le dernier mot.
Je mourrai
la joue
posée
contre le sol
froid
mon oreille à l'écoute
des grommellements de la terre.
Le froid grandit
dans le conduit
Dans ma tempe
il avance
comme une armée de fourmis
sur les lacs gelés de Russie
dans mon corps
grelottant
le froid.
Mais ce n'est rien
mon petit
ça va
passer.
Attends un peu
Attends un peu
ça VA passer.
Ça va
aller
le froid
va
passer.
Attendre.
Et voir
ailleurs
entre la peau et la chemise
tomber dans le panneau
du cul clair fendu
un souffle chaud
sur le corps nu
la vie.
***
Fatigue aiguisante rompue laissée sur
le banc désolé de la petite bouchère et de son amoureux, battus en
retraite par l'amas de pluies venant de la côte. Plus loin à l'est,
l'enfant désintégrée sur les bas-côtés de la route qui mène à
la guerre entre la malemort et la demi-vie. Entre vie et vite c'est
le temps d'un thé, d'un TGV, d'un été sur une terrasse, d'un
déjeuner sur l'herbe ou, à croupetons derrière la vitre à
regarder la pluie, à répéter « été pourri ». Arrivée
en hiver, on se dit que la pluie, c'est quand même plus beau sur les
feuilles et les fleurs que sur des rameaux dénudés, bois déjà
mort, sève flétrie, dont le printemps lui-même se détourne,
écoeuré. Apeuré.
***
Aujourd'hui, le coeur a ses
extrasystoles. Silence d'avant l'orange et puis BANG, c'est reparti
au bleu avec détonation dans le thorax. Papillonnements légers, à
peine un souffle, et chuuut. Et chute. Toboggan. Arrêt sur nuage.
Battements d'ailes. Un ange passe... et BANG ! Passé le point
mort, le moteur a des ratés, le souffle tiédit puis devient froid.
Frissons dans la nuque mouillée.
Ni rimes ni saisons au mât de dizaine
dans la nuit sans voiles à pourchasser les assassins du presque
rien, ce presque rien qui change tout. Ou presque. Tout.
***
C'est ça !
Récompense-moi en me désertant, me
tarissant de ton oubli. Abandon-charme, abandon-rêve,
abandon-blesse, abandon-tue. Bandons, diras-tu ! Mon alpha
privatif ne m'y autorise pas, ni le deuxième X de mes chromosomes.
Et j'en crève. Aussi plate que la chambre à erre...
J'ai encore un peu faim. Repassez-moi
le plat. Il en reste sur mon assiette ? Et puis après... c'est
dans la dernière scène que le traître apparaît dans toute sa
noirceur. Baissez le rideau que je déguste en paix!
Alléluia !
***
N'aurai-je eu que des pavillons à suspendre ou mes propres oreilles à surprendre ? Lavées à 30° de latitude nord et 60° de longitude ouest.
***
N'aurai-je eu que des pavillons à suspendre ou mes propres oreilles à surprendre ? Lavées à 30° de latitude nord et 60° de longitude ouest.
Non un peu plus à droite.
Encore
plus à droite, SVP !
L'alignement à gauche est suranné.
Oh, quel ennui, ne mélangeons pas les
genres, politique ou poésie, il faut choisir. La mode est à la
parité, l'a-parité, l'apartheidabsurdité. Tripotage à tribord.
Pas trop à droite, quand
même. On n'écrit pas de droite à gauche, il n'y a que les
terroristes pour.
La terre aux riches, c'est au
centre.
Au centre-droit, si vous
insistez.
La poésie est saturée ? Elle
offre autant de débouchés que le tuyau de mon évier ? La
politique est redondante, squattée par les marchands d'âge tandis
que la poésie avec élégance s'élague.
La poésie est sur toute la ligne.
***
14 août 2014
(cliquer sur le lien)
D'autres photos trouvées sur la page facebook de Jo ....
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