Voici aujourd'hui sur les Grigris quelques photos du MUSÉE NIKIFOR DE KRYNICA-ZDROJ
pour vous donner envie d'un voyage en Pologne et d'une rencontre magnifique et tout particulièrement émouvante avec NIKIFOR ...
" Nikifor (1895-1968), aussi appelé « Nikifor Krynicki ». Cet artiste naïf était muet, très pauvre. Il est devenu après sa mort une légende de Krynica et en même temps un produit de ce terroir devenu le rendez-vous de l’élite intellectuelle du pays. Les tableaux de Nikifor ont trouvé place dans les musées et collections du monde entier.
Pendant des années, les curistes pouvaient voir la silhouette frêle de Nikifor se faufiler avec son chevalet pour venir s’asseoir sur un mur bas et peindre des scènes nées dans son imagination où les saints ruthènes voyageaient sur d’étranges barques. Mais c’étaient surtout ces églises pittoresques en bois surmontées de coupoles que Nikifor se plaisait à représenter sur ses tableaux. En effet, Nikifor était d’origine Lemkovienne.
Les Lemkoviens sont une peuplade pastorale venue des Balkans, immigrée dans les Beskides aux 16ème et 17ème siècles. Cette population catholique de rite grec a apporté une contribution originale à la culture de la région, alliant harmonieusement la tradition de l’art byzantin qu’elle avait apportée à l’inspiration latine trouvée sur place. On trouve encore une vingtaine de ces églises en bois, fort pittoresques, qui se sont conservées dans les villages aux environs immédiats de Krynica. La plus belle est celle de Powroznik près de Muszyna, datant du 17ème siècle. On peut y voir des icônes primitives.
On sait peu de choses de la vie privée de Nikifor. Il a vécu dans une extrême pauvreté à Krinyca la plus grande partie de sa vie. Illettré, il fut d’abord considéré comme handicapé mental, ne pouvant émettre que des sons inarticulés, jusqu’à ce qu’il fut découvert qu’en fait sa langue était attachée à son palais.
C’est en 1930 que le monde découvrit le talent de Nikifor, ses tableaux retenant l’attention du groupe des peintres-kapistes, dont faisait partie Jozef Pankiewicz. Quelques-uns de ses tableaux furent même envoyés à Paris. Mais la période de guerre empêcha que le destin de Nikifor soit réellement changé par la notoriété. Ce n’est qu’en 1960 que le peintre Marian Wlosinski, séjournant à Krynica, s’intéressa très sérieusement à l’œuvre de Nikifor, l’aidant dans sa vie quotidienne et se dévouant à la promotion de ses tableaux qui furent exposés dans les plus importantes galeries d’art de Pologne. Une exposition à Varsovie obtint un énorme succès. Après la mort de Nikifor, la plupart de ses œuvres furent préservées par Wlosinski qui en fit don à divers musées. La plus importante collection se trouve au Musée Régional de Nowy Sacz et dans le musée Nikifor de Krynica.
A noter qu’un film intitulé “Mon Nikifor”, qui retrace les dernières années de l’artiste, a été tourné en 2004 par Krzysztof Krauze.
Le nom réel de Nikifor a fait l’objet d’une controverse, le peintre n’ayant aucun parent connu, aucun document d’identité. L’administration, en 1962 avait régularisé son identité en lui conférant le nom de Nikifor Krynicki, car c’est sous ce nom qu’il avait été connu. Cependant, cet acte a été annulé par la justice en 2003, sur la demande de l’Association lemkowienne de Pologne qui a présenté des documents indiquant que Nikifor avait pour mère Eudokia Drowniak, une Lemkowienne, et qu’il avait été baptisé Epifaniusz Drowniak. Sur sa tombe au cimetière de Krynica, on peut lire ainsi deux noms : Nikifor Krynicki (en alphabet latin) et Epifaniy Drovnyak (en lettres cyrilliques).
Il reste ses émouvants tableaux de «cerkiew »."
NIKIFOR SUR ARTPULSION
LE SITE POLOGNE IMMORTELLE
(cliquer sur les liens)
pour vous donner envie d'un voyage en Pologne et d'une rencontre magnifique et tout particulièrement émouvante avec NIKIFOR ...
" Nikifor (1895-1968), aussi appelé « Nikifor Krynicki ». Cet artiste naïf était muet, très pauvre. Il est devenu après sa mort une légende de Krynica et en même temps un produit de ce terroir devenu le rendez-vous de l’élite intellectuelle du pays. Les tableaux de Nikifor ont trouvé place dans les musées et collections du monde entier.
Pendant des années, les curistes pouvaient voir la silhouette frêle de Nikifor se faufiler avec son chevalet pour venir s’asseoir sur un mur bas et peindre des scènes nées dans son imagination où les saints ruthènes voyageaient sur d’étranges barques. Mais c’étaient surtout ces églises pittoresques en bois surmontées de coupoles que Nikifor se plaisait à représenter sur ses tableaux. En effet, Nikifor était d’origine Lemkovienne.
Les Lemkoviens sont une peuplade pastorale venue des Balkans, immigrée dans les Beskides aux 16ème et 17ème siècles. Cette population catholique de rite grec a apporté une contribution originale à la culture de la région, alliant harmonieusement la tradition de l’art byzantin qu’elle avait apportée à l’inspiration latine trouvée sur place. On trouve encore une vingtaine de ces églises en bois, fort pittoresques, qui se sont conservées dans les villages aux environs immédiats de Krynica. La plus belle est celle de Powroznik près de Muszyna, datant du 17ème siècle. On peut y voir des icônes primitives.
On sait peu de choses de la vie privée de Nikifor. Il a vécu dans une extrême pauvreté à Krinyca la plus grande partie de sa vie. Illettré, il fut d’abord considéré comme handicapé mental, ne pouvant émettre que des sons inarticulés, jusqu’à ce qu’il fut découvert qu’en fait sa langue était attachée à son palais.
C’est en 1930 que le monde découvrit le talent de Nikifor, ses tableaux retenant l’attention du groupe des peintres-kapistes, dont faisait partie Jozef Pankiewicz. Quelques-uns de ses tableaux furent même envoyés à Paris. Mais la période de guerre empêcha que le destin de Nikifor soit réellement changé par la notoriété. Ce n’est qu’en 1960 que le peintre Marian Wlosinski, séjournant à Krynica, s’intéressa très sérieusement à l’œuvre de Nikifor, l’aidant dans sa vie quotidienne et se dévouant à la promotion de ses tableaux qui furent exposés dans les plus importantes galeries d’art de Pologne. Une exposition à Varsovie obtint un énorme succès. Après la mort de Nikifor, la plupart de ses œuvres furent préservées par Wlosinski qui en fit don à divers musées. La plus importante collection se trouve au Musée Régional de Nowy Sacz et dans le musée Nikifor de Krynica.
A noter qu’un film intitulé “Mon Nikifor”, qui retrace les dernières années de l’artiste, a été tourné en 2004 par Krzysztof Krauze.
Le nom réel de Nikifor a fait l’objet d’une controverse, le peintre n’ayant aucun parent connu, aucun document d’identité. L’administration, en 1962 avait régularisé son identité en lui conférant le nom de Nikifor Krynicki, car c’est sous ce nom qu’il avait été connu. Cependant, cet acte a été annulé par la justice en 2003, sur la demande de l’Association lemkowienne de Pologne qui a présenté des documents indiquant que Nikifor avait pour mère Eudokia Drowniak, une Lemkowienne, et qu’il avait été baptisé Epifaniusz Drowniak. Sur sa tombe au cimetière de Krynica, on peut lire ainsi deux noms : Nikifor Krynicki (en alphabet latin) et Epifaniy Drovnyak (en lettres cyrilliques).
Il reste ses émouvants tableaux de «cerkiew »."
NIKIFOR SUR ARTPULSION
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