jeudi 8 janvier 2015

HIER ....7 JANVIER 2015

Il arrive que l'on ait l'envie et le besoin d'une minute de silence 
... ou d'un jour entier ...



5 commentaires:

  1. Vous avez perdu
    Vous avez assassiné des journalistes et des policiers au nom de rien, vous avez cru nous faire peur et vous avez perdu. Bien sûr nous avons les larmes aux yeux et nous pensons à ces familles que vous avez détruites. Nous pleurons nos morts, nos amis inconnus qui étaient si proches de nous sans que nous les ayons connus. Ils étaient nous, notre liberté, portée aujourd’hui et demain contre l’intolérance et l’obscurantisme.
    Et vous avez perdu
    Parce que notre liberté est vivante, éternelle, qu’elle est en nous. Nous n’écouterons pas les messages de haine ou de vengeance parce que ce n’est pas l’esprit de Charlie hebdo. Nous sommes Charlie, avec notre droit au rire, à la dérision, notre droit de vivre debout plutôt que mourir à genoux disait Charb.
    Vous avez perdu
    Vous avez perdu et vous perdrez toujours, comme l’Histoire nous le dit. L’esprit gagne toujours sur la haine, l’esprit de Charlie qui est liberté, notre liberté. Vous n’arriverez jamais à détruire ce bien le plus cher que nous aimons par dessus tout. Vous pouvez fourbir vos armes et faire couler le sang, tenter de créer un climat de haine en France, tenter de nous dresser les uns contre les autres, vous perdrez, à chaque fois.
    Vous avez perdu
    Dès l’instant où vous avez abandonné votre esprit pour devenir assassin, vous avez perdu et vous perdrez toujours. Dès ce soir, partout en France, des femmes et des hommes épris de liberté vont vous répondre, pacifiquement, sans haine, sans peur. Nous serons des milliers et vous n’êtes rien. Nous sommes sans arme les combattants de la liberté, de la liberté d’expression, de la liberté de la presse. Nous sommes des milliers, nous sommes Charlie Hebdo. Et vous perdrez toujours contre nous.
    Vous avez perdu
    parce que vous pensez tuer un journal et que ce journal est maintenant la France toute entière, debout et digne. Unie et libre. Et derrière cette France, il y a un monde épris lui aussi de liberté, de jeunes filles qui veulent aller à l’école, d’enfants qui veulent chanter, d’hommes et de femmes qui s’aiment. Nous sommes des millions et chacun porte maintenant en lui Charb, Cabu, Tignous, Bernard Maris, Wolinsky, vivants, rieurs et blagueurs.
    Vous avez perdu et vous perdrez toujours
    herve Naillon

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  2. Chers amis et chères amies des Arts & de la Poésie.



    Pour seules armes, nous possédons nos voix, plumes, crayons, pinceaux, violons, pianos, mais plus que jamais lorsque la LIBERTE est menacée par la haine, l'ignorance aveugle et obscure, nous lutterons pour protéger ce fleuron et privilège de notre république laïque et démocratique, la Liberté d'expression !

    Par delà les partis, communautés, religions !

    Par delà les races, couleurs, traditions !

    Oui, avec nos plumes déclarons la " GUERRE " à l'ignominie, à la barbarie, à l'intolérance de toutes obédiences .

    Oui, faisons cela et ne lâchons pas prise en mémoire aux victimes de CHARLIE HEBDO et autres dans le monde, de ces crimes odieux, gratuits et inacceptables et pour la LIBERTE et les DROITS DE L' HOMME.

    A notre modeste niveau, l'Art et la Poésie sont peut-être encore d'ultimes voies d'espérance offertes à l' Homme.

    Alors écrivons un poème, peignons une toile, entonnons une chanson, pour que l'on assassine plus la BEAUTE.

    Et, comme le disait mon ami et parrain le grand poète Marc Chesneau : " Une mort crée toujours une possibilité humaine à continuer. "

    Dans la réflexion et le recueillement, poétiquement vôtre.


    Michel Bénard.

    ( Société des Poètes français & Cénacle européen des Arts et des Lettres.)


    PJ: La Liberté - Paul Eluard.

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  3. Nous sommes tous Charlie.


    Mes copains sont partis pour l'envers du décor.
    Des hommes leur ont percé le corps au nom d'un dieu auquel ils ne croient pas.

    C'est la société qui est malade. Il nous faut la remettre d'aplomb et d'équerre, par l'amour, et l'amitié, et la persuasion.

    C'est l'histoire de ma vie, d'Hara Kiri à Charlie, de Cavana à Reiser, de Choron à Val.
    Des types bien, des ablettes au milieu des requins, des gros dégueulasses au cœur d'artichaut.
    Hier, mon cœur a eu un hoquet vers midi.

    Ne perdons pas courage, ni vous ni moi. Je vais continuer à vivre plus vite et à dessiner plus fort.

    Sans vous commander, je vous demande d'aimer plus que jamais ceux qui vous sont proches.
    Le monde est une triste boutique, les cœurs purs doivent se mettre ensemble pour l'embellir, il faut reboiser l'âme humaine.
    Je resterai sur le pont, en cultivant mes traits et mes détails sur ma feuille blanche.
    Et dans mes dessins il y aura de vrais morceaux de Charb, de Cabu, d'Honoré, de Tignous, de Wolinski et des autres qui les ont accompagnés.

    En attendant, à vous autres, mes amis, mes poulets, mes chéris, mes biches, mes cailles, mes perdrix, face à ce qui nous arrive,
    je prends la liberté, moi qui ne suis qu'un faiseur de traits, qu'un tailleur de crayon, qu'un graveur de rêves sur papier couché,
    je prends la liberté de vous écrire pour vous dire ce à quoi je pense aujourd'hui : Je pense de toutes mes forces qu'il faut s'aimer à tort et à travers.

    Et puis ne t'en fais pas Charlie Hebdo, on a encore le Figaro...

    François Schmidt, inspiré de la lettre de Julos Beaucarne.

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  4. François Morel : "Je pense de toutes mes forces qu'il faut s'aimer à tort et à travers" dailymotion.com/video/x2ec6mz_… #charliehebdo #jesuischarlie

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  5. « Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste.

    Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas Juif.

    Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas syndicaliste.

    Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas catholique.

    Et lorsqu’ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester. »

    MARTIN NIEMÖLLER, DACHAU

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