samedi 11 avril 2015

LA FRIDA DE CAROLINE, DE VÉRONIQUE ET D'ÉRIC ....



(photo Véronique Valette)


TEXTE D'ERIC BRUNESSAUX SUR LA FRIDA DE CAROLINEVALETTE

La fille inspirée de Cléopâtre.

" Pour rendre hommage à Frida Kahlo en utilisant du matériau dur, il faut le talent d'une plasticienne avec une sensibilité singulière. En l'occurrence Caroline Valette qui réalise une robe constituée d'entrelacs de fils de fer. Entre ses mains, ce métal qui transperce dans un accident de bus le corps de Frida, rigidifie les corsets qu'elle supportera pour préserver son dos blessé, s'affine, se dilue en volutes donnant naissance à une robe de toute beauté. Le fer devient féérique, s'affranchit de sa dureté pour susciter émotion et admiration.
Le métal brise, immobilise le corps déjà estropié par la poliomyélite de 
Frida Kahlo, érodant sa féminité.
À des milliers de kilomètres du Mexique, cinquante-neuf ans après son incinération, une artiste s'empare du métal pour ériger une robe transparente au moyen d'arabesques, provoquant une sensuelle impudeur, un luxe de féminité.
Exposée en plein air cette œuvre crée de l'ambivalence quand elle arrête notre regard et par sa transparence le laisse poursuivre vers un ciel aux incessantes nuances de couleur. Bleu, gris, d’ébène, il éveille en nous des impressions joyeuses, attristantes, menaçantes, évoquant l'histoire mouvementée de Frida Kahlo, le destin possible de chaque femme, si fragile, tellement résistante.
Du ciel notre regard revient vers cette robe ravissante, Françoise Sagan avait  raison et l'a joliment dit :
" Une robe va bien à une femme quand un homme a envie de lui enlever ". "

 
LE SITE DE VERONIQUE VALETTE

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