(photo Véronique Valette)
TEXTE D'ERIC BRUNESSAUX SUR LA FRIDA DE CAROLINEVALETTE
La fille inspirée de Cléopâtre.
" Pour rendre hommage à Frida Kahlo en
utilisant du matériau dur, il faut le talent d'une plasticienne
avec une sensibilité singulière. En l'occurrence Caroline Valette
qui réalise une robe constituée d'entrelacs de fils de fer. Entre
ses mains, ce métal qui transperce dans un accident de bus le
corps de Frida, rigidifie les corsets qu'elle supportera pour
préserver son dos blessé, s'affine, se dilue en volutes
donnant naissance à une robe de toute beauté. Le fer
devient féérique, s'affranchit de sa dureté pour susciter
émotion et admiration.
Le métal brise, immobilise le corps
déjà estropié par la poliomyélite de
Frida Kahlo, érodant sa féminité.
À des milliers de kilomètres du
Mexique, cinquante-neuf ans après son incinération, une artiste
s'empare du métal pour ériger une robe transparente au moyen
d'arabesques, provoquant une sensuelle impudeur, un luxe de féminité.
Exposée en plein air cette œuvre crée
de l'ambivalence quand elle arrête notre regard et par sa
transparence le laisse poursuivre vers un ciel aux
incessantes nuances de couleur. Bleu, gris, d’ébène, il
éveille en nous des impressions joyeuses, attristantes,
menaçantes, évoquant l'histoire mouvementée de Frida Kahlo,
le destin possible de chaque femme, si fragile, tellement résistante.
Du ciel notre regard revient vers cette
robe ravissante, Françoise Sagan avait raison et l'a joliment
dit :
" Une robe va bien à une femme
quand un homme a envie de lui enlever ". "
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