vendredi 5 août 2016

LA VENUS DE QUINIPILY A BAUD (MORBIHAN)

Le jardin de la vénus à Baud recèle une œuvre d'art antique et mystérieuse.Cette statue qui faisait au moyen-âge l'objet d'un culte païen de la part des paysans de la région a été jetée dans la rivière par le clergé  puis a fini par aboutir dans le parc d'un château. Aujourd'hui le château a disparu et Vénus a été identifiée comme une Isis ou une Cybèle apportée par les légions romaines.
L'énigmatique déesse aurait pu inspirer Prosper Mérimée quand il écrivit sa Vénus d'Ille.
 

"Cette étrange statue haute de 2.20 m trône sur un piédestal au-dessus d'une fontaine. Comme elle, la magnifique auge placée devant le monument est en granit monolithique.
Jusqu'au XVII° siècle, la Vénus, et l'auge qui peut contenir 3600 litres d'eau; étaient sur la colline de Castennec en Bieuzy-les-Eaux, où s'élevait la cité gauloise de Sulim.
Comme sous le nom de Ar groareg houarn,"la femme de fer", ou Groah Hoart," la vieille gardienne", cette statue était l'objet d'un culte païen de la part des paysans, ce qui finit par inquiéter l'évêque de Vannes, Charles de Rosmadec. A la demande de celui-ci, le seigneur de Quinipily, Claude de Lannion, la fit jeter dans le Blavet en 1661.
Trois ans après, en 1664, les gens du pays l'en retiraient et reprenaient les rites ancestraux.
En 1670, elle fût mutilée et remise dans la rivière. Après la mort de Claude de Lannion en 1695, son fils Pierre, alors gouverneur de Vannes, décida de la récupérer et de la transporter dans l'enceinte de son château de Quinipily, malgré l'opposition du duc de Rohan qui se prétendait propriétaire du site de Castennec. Mais en 1701, les juges donnent raison à Pierre de Lannion, qui avait eu le mérite de sauver l'idole des eaux du Blavet.
Depuis lors, la "femme de fer" veille sur Quinipily du haut de son piédestal et donne lieu à des discussions passionnées entre les archéologues. Certains y ont vu une Isis adorée par les légions romaines de la garnison de Sulim, une Cybèle, une déesse gauloise; d'autres ont même soutenu que l'ancienne statue avait été brisée et que l'on en avait retaillé une autre. Mais peut-on réellement concevoir que le duc de Rohan ait fait les frais d'un procès qui dura d'avril 1700 à janvier 1701 pour posséder une statue qui ne soit authentique ?"





 "...les ruines du château de Quinipily et les enceintes étaient recouverts en partie de pierre et de ronces… on aperçoit la statue, placée sur un édicule au dessus d’une grande cuve en granit…. barbare échantillon de l’art antique. Tout ce que l’on peut affirmer c’est qu’au hameau de la Gouarde où elle s’élevait d’abord, cette statue portait le nom de Groarc’h er Gouard (la sorcière de la Garde) et qu’elle y fut jusqu’à la fin du XVIIè l’objet d’un culte grossier que lui rendaient les paysans. On lui apportait des offrandes, les malades allaient la toucher pour se guérir, les femmes relevant de couches se baignaient dans une vaste cuve placée à ses pieds ; enfin les jeunes gens et les jeunes filles qui désiraient se marier se permettaient devant la déesse certains actes répréhensibles."
 le guide Joanne de 1883







SUR WIKIPEDIA

PROCÈS A PROPOS DE LA VENUS DE QUINIPILY

UN LIEN PASSIONNANT SUR "CETTE ISIS GALLO-ROMAINE"

UN AUTRE

(cliquer sur les lien)


Les jardin de la Vénus ont été créés pour mettre en valeur "la statue", monument historique classé.
C'est un jardin en terrasses de style anglais, fait d'arbustes de bruyères, de vivaces, ou les simples fleurs des champs côtoient les roses anciennes.
C'est un jardin ou il est agréable de se promener car tout y est calme et sérénité.

OUVERTURE 
Toute l'année sauf janvier et février.
Du 1er mai au 1 novembre : de 10h00 à 19h00.
De novembre à mai : de 11h00 à 17h00.
Visites libres.
Visites guidées sur rendez-vous.
Accès aux personnes à mobilité réduite.

Adultes : 3,00 euros. gratuit jusqu'à 12 ans.
Tarif réduit pour groupe ( de + de 20 personnes ).




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