samedi 26 novembre 2016

ARTHUR BORGNIS A BESOIN DE VOUS POUR " ETERNITY HAS NO DOOR OF ESCAPE "


Un mail est arrivé :

Bonjour,

Je suis réalisateur et je me permets de vous contacter concernant mon film “ Eternity has no door of escape”. Ce film qui retrace l’histoire de l’art brut de Hans Prinzhorn à aujourd’hui sortira en DVD en 2017.
 Ne bénéficiant du soutien d’aucune chaine de TV, je viens de lancer une campagne de crowdfunding, seule alternative possible afin de récolter les fonds nécessaires pour terminer le film :

www.kisskissbankbank.com/fr/projects/eternity-has-no-door-of-escape

Aussi, c’est vers vous, amateurs, collectionneurs, amoureux de d’art brut que je me tourne afin de m’aider à terminer ce film.
J’espère que ce projet vous séduira. Parce que les petits ruisseaux font les grandes rivières, votre soutien — aussi minime soit-il — sera le bienvenue.
N’hésitez pas à passer la mot :)


Amicalement brut,
Arthur
















L’ORIGINE DU PROJET

« On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait » écrivait Nicolas Bouvier. Rien ne pouvait laisser présager que ce vol Venise-Paris de juillet 2015 serait responsable d’un des plus grands chocs esthétiques et intellectuels de ma vie.
Durant ce voyage, je fis la connaissance de Raphael Koenig. Étudiant à Harvard, il me confia qu’il était en train d’écrire une thèse sur l’art brut.
Ses propos suscitèrent ma curiosité, et dans les jours qui suivirent je me mis en quête d’en savoir un peu plus sur cet art brut dont je ne connaissais pour ainsi dire presque rien.

A. Wölfli et H. Darger furent mes premiers guides. Je ressentis à la découverte de leurs créations, une intensité, une joie, une vérité que j’avais rarement éprouvées devant des œuvres d’art. Leurs œuvres absolument vitales et libres, bouleversent les catégories esthétiques traditionnelles et questionne les règles du marché de l’art.

Après quelques recherches je me rendis compte que s’il existait de nombreuses monographies d’artiste, il n’y avait aucun documentaire consacré à l’histoire de l’art brut. Ce film est une invitation à plonger dans ces beautés insensées qui interrogent autant qu’elles ne fascinent.

La nécessité du financement participatif

Ce projet a séduit Sébastien Tézé, producteur chez les Films d’un jour.  Après plusieurs semaines d’écriture et de longs mois d’attente le couperet est tombé. Aucune chaine française ne voulait du film, jugeant l’art brut encore trop confidentiel pour intéresser des spectateurs. Malgré ce refus, Sébastien a décidé de me suivre dans cette folle aventure. Voici maintenant plus d’un an que je travaille sur ce film qui est devenu une véritable obsession. Mais comment pourrait-il en être autrement lorsqu’il s’agit d’art brut ?

Ne bénéficiant d’aucun soutien de chaîne de télévision, c’est vers vous que je me tourne afin de trouver les 25 000 euros nécessaires pour terminer le film que nous souhaitons sortir en DVD et VOD au printemps prochain.
 
LE FILM

Ce documentaire retrace l’histoire de l’art brut du début du siècle dernier à aujourd’hui à travers quatre figures emblématiques et incontournables.
Jean Dubuffet, qui théorisa l’art brut sera la figure tutélaire du film. Hans Prinzhorn qui fut le premier à considérer les œuvres d’aliénés comme des œuvres à part entière puis Harald Szeemann qui l’introduisit dans l’art contemporain, et Alain Bourdonnais qui l’ouvrit à l’art autodidacte sous différentes formes seront nos guides, nos passeurs. Ce récit choral nous permettra de mettre en lumière leurs interrogations, leurs réflexions qui continuent de hanter le monde de l’art brut et de l’art en général.

Denis Lavant, acteur « hors-les normes », incarnera la voix-off du film.

Nous découvrirons bien évidemment de nombreuses œuvres d’art brut tout au long du film et nous nous arrêterons plus particulièrement sur celles d’artistes emblématiques tels qu’Adolf Wölfli, Aloïse Corbaz, Henry Darger, Augustin Lesage, Madge Gill, Laure Pigeon, Carlo Zinelli… mais aussi sur celles des artistes brut d’aujourd’hui que nous verrons travailler tels que Michel Nedjar, Joseph Lambert, Louis Poulain, Daniel Douffet, Laura Delvaux.



Des allégories oniriques serviront de liaisons entre le récit historique et l’univers imaginaire et libre de l’art brut. Ces parenthèses traduiront la création, la solitude, l’innocence, l’enfermement de ces artistes de l’ombre.
Le film sera rythmé par des déambulations dans certains des lieux emblématiques de l’art brut. Tournés à l’aide d’un Steadicam et de travelling, ces mouvements fluides, légers et aériens incarneront l’esprit de l’art brut, vagabondant, errant sur les traces de son histoire.

Les intervenants
Le récit sera ponctué par des interventions des figures historiques et des spécialistes mondiaux de l’art brut. Ils contribueront à ouvrir un débat et une réflexion plus globale sur les bouleversements opérés par l’art brut sur la perception de la folie et de la norme mais aussi sur le statut de l’artiste et la légitimité d'une création en tant qu'œuvre d'art.

Michel Thévoz (écrivain et historien d’art) / Roger Cardinal (historien d’art) / Laurent Danchin (écrivain & critique d’art) / Lucienne Peiry (historienne d’art) / Sarah Lombardi (Collection de l’Art Brut) / Michel Nedjar (artiste) / Savine Faupin et Christophe Boulanger (LaM) / Sophie et Agnès Bourbonnais (La Fabuloserie) / Thomas Röske (musée Prinzhorn) / Ilar Stadler (Fondation Wölfli) / Dr Andréas Altorfer (musée de la psychiatrie de la Waldau) / Bruno Decharme (collectionneur) / Christian Berst (galeriste) / Carine Fol (musée La Central) / Déborah Couette (Fondation Dubuffet) / Bruno Gérard et Louis Poulain (atelier la Pommeraie) / Anne-Françoise Rouche (La « S » Grand Atelier) / Lise Maurer (Psychanalyste) / Béatrice Steiner (Psychiatre) / Raphael Koenig (Harvard University).

Les lieux de tournage
Tourné en Suisse, France, Allemagne, Angleterre et Belgique, ce film reviendra sur les traces des lieux qui ont « porté », marqué de leur empreinte l’histoire de l’art brut :

Collection de l’Art Brut (Lausanne - Suisse)
LaM (Villeneuve d’Ascq - France)
Musée Prinzhorn (Heidelberg - Allemagne)
Archives Madge Gill (Londres - Angleterre)
Hôpital de Saint-Alban (Saint-Alban sur Limagnole - France)
Musée de la psychiatrie de la Waldau (Berne - Suisse)
Kunstmuseum de Bern - Fondation Wölfli (Berne - Suisse)
La Fabuloserie (Dicy - France)
Musée de la psychiatrie du Dr Guislain (Gand - Belgique)

La découverte de deux ateliers nous permettra d’aller à la rencontre de certains de ces  créateurs de l’ombre :
Atelier de la Pommeraie (Ellignies-Sainte-Anne - Belgique)
La « S » Grand Atelier (Vielsalm - Belgique)
Les archives filmées et photographiques
Les archives photographiques de la Fondation Dubuffet, de la Collection de l’Art Brut de Lausanne, du musée Prinzhorn baliseront et occuperont une place importante dans le film. Des archives filmées, rares et précieuses, nous permettront de découvrir Hans Prinzhorn, Alain Bourbonnais ou bien encore André Breton lors d’une interview qu’il donna quelques mois avant sa mort. D’autres archives filmées — la première guerre mondiale, l’extermination des malades mentaux par les nazis etc…— permettront de remettre l’art brut dans un contexte historique.

Le titre
« Eternity has no door of escape » est le titre éponyme de l’exposition consacrée à la collection de Jean-David Mermod et Philippe Eternod par la galerie Gottardo de Lugano en 2001. Cette phrase énigmatique et poétique a été écrite par l’artiste anglaise médium Madge Gill au dos d’une de ses œuvres.

La musique
Je souhaite pouvoir utiliser une quinzaine de morceaux de différents musiciens tout au long du film. Chassol et Trentemoller côtoieront la musique de Schubert, le jazz incongru de Moondog ou le minimalisme de Steve Reich.

Biographie

Arthur Borgnis a commencé comme stagiaire sur "Les Amants du Pont Neuf" de Leos Carax avant de devenir assistant réalisateur sur une quinzaine de longs métrages. Il débute à la réalisation en 1994 avec son court métrage Zappeur qui sera sélectionné dans de nombreux festivals internationaux. Son premier documentaire diffusé en prime time sur France 3 en 1997 sera suivi d’une quinzaine de films parmi lesquels "Les nouveaux désobéissants : hors la loi ou citoyens" diffusé sur LCP, "Welcome et Bienvenue au Cabaret New Burlesque", un portrait des actrices burlesques du film « Tournée » de Mathieu Amalric diffusé sur Paris Première.



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