dimanche 22 janvier 2017

GERARD GAROUSTE A MONS EN BELGIQUE

"Je suis peintre. Et fou, parfois. "


"Et le démiurge en moi se réjouit quand les couleurs
s'organisent, mélangent les figures qui m'encombrent et celles que je me suis choisies. J'ai alors le sentiment d'avoir compris et fait quelque chose de ma vie. Je me lave du passé"



"Je suis peintre parce que mes mains ont fait ma force, parce que des toiles puissantes et belles m'ont convaincu qu'il y avait là une voie pour moi. Mais je me méfie de la beauté, c'est du bluff, une manipulation qui peut laisser totalement passif celui qui la regarde. Je préfère lui suggérer une question...
Le fou parle tout seul, il voit des signes et des choses que les autres ne voient pas.
Je veux peindre ce qu'on ne dit pas.
Et si le fou dérange, je veux que le peintre dérape."



"Je me crois enfin débarrassé d'une vieille peau, d'une croûte qu'on gratte enfant jusqu'au sang. Ma tête s'est ouverte, elle s'est vidée d'un noir mirage, par la peinture et ici avec les mots. J'ai entretenu sur ma toile un monde terrible et ancien, j'ai envie de passer à autre chose, d'aller vers une peinture plus gaie, j'aimerais désormais toucher les enfants de mes amis." 


"Je suis peintre parce que mes mains ont fait ma force, parce que des toiles puissantes et belles m'ont convaincu qu'il y avait là une voie pour moi. Mais je me méfie de la beauté, c'est du bluff, une manipulation qui peut laisser totalement passif celui qui la regarde. Je préfère lui suggérer une question...
Le fou parle tout seul, il voit des signes et des choses que les autres ne voient pas.
Je veux peindre ce qu'on ne dit pas.
Et si le fou dérange, je veux que le peintre dérape. "


 
"Ne demande jamais ton chemin à celui le connaît. Tu risquerais de ne pas t'égarer"
Rabbi Nahman de Bratslav



"Ce n'est pas la technique qui est intéressante, mais la liberté qu'elle offre, ce moment où l'on domine la règle." 



"Être heureux est dangereux pour moi, être en colère aussi. L'émotion forte m'est interdite. Elle bouscule trop de choses dans ma tête aux pensées et aux souvenirs mal accrochés."



"Je sais déserter le réel quand il est trop dur, je me laisse happer par mes idées, mes histoires. Je rentre en moi."


" Le délire ne déclenche pas la peinture, et l’inverse n’est pas plus vrai. La création demande de la force."


"Il faudra toujours des gens qui peignent, sculptent, écrivent loin du système, sans détester le passé, la rigueur et les règles de l'art, sans renoncer à la sincérité et à l'émotion que notre époque éteint ou détourne à force de surenchère."


"Moi le cancre éternel, je choisissais la voie de l'érudition plutôt que celle de la provocation, c'était mon tempérament, mon introversion, mon urgence. Peu à peu je trouvais mon langage." 


"Je cogitais sans cesse, comme s'il me fallait me justifier, me situer, ça m'épuisait, l'envie de peindre m'abandonnait puis elle revenait, plus brûlante encore. Où était le courage artistique désormais ? Fallait-il brûler les toiles ? Certains essayaient. Mais l'avant-garde c'est une bataille, pas une surenchère. Il faut un risque à la peinture. Je n'avais pas envie de prendre le train en marche. J'allais peindre, quitter le magasin, prendre un nouveau départ ! L'originalité était morte avec Picasso ? Bon débarras ! On allait pouvoir s'intéresser au sujet plus qu'au style, raconter des histoires, joué avec les sens, les émotions, j'en avais tant des émotions. Je voulais renouer avec la peinture, quitte à être jeune et classique, quitte à revenir en arrière. Je ne voulais pas d'une peinture nostalgique, je voulais déjouer l'avant-garde avec mes pinceaux et mes couleurs. L'art doit, de toute façon, tendre des pièges." 



"J’ai peint 600 tableaux, ils portent ma signature mais pas de dates. Rien ne trahit les longs moments passés à ne pas peindre. Sur les toiles terminées, j’écris des lettres et des chiffres, un code secret qui m’amuse et que j’emprunte à un vieux système d’écriture babylonien, ça me permet de les classer et de les situer dans le temps. Ces signes mis bout à bout formeront un jour une phrase de cinquante lettres, que je ne dis pas, elle sonne comme une métaphore de ma vie. Il y a sûrement, derrière ce petit jeu, ce bon vieux fantasme de l’artiste qui veut croire que tout prendra du sens après la mort, qu’il laissera une trace. J’ai d’ailleurs glissé sous certaines toiles, Adhara notamment, bien des repentirs, c’est ainsi qu’on appelle les corrections des peintres, elles apparaissent au fil du temps quand la couleur s’use et laisse voir ses premières couches (…) Les repentirs me font penser au lapsus, à l’acte manqué. J’en ai glissé sous les couleurs, autant qu’il y en a dans la vie. Ils apparaîtront quand je ne serai plus là, ainsi je parlerai encore."


JUSQU'AU 29 JANVIER 2017

LE LIEN VERS LE MUSÉE

(cliquer)

Rue Neuve, 8 - 7000 Mons
Du mardi  au  dimanche de 10h à  18h





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire