mardi 25 avril 2017

L'ATELIER DE FERNAND MICHEL A MONTPELLIER

Lorsqu'on visite L'ATELIER MUSÉE DE FERNAND MICHEL A MONTPELLIER, la part belle est donnée aux créateurs singuliers connus ou peu connus, amis de l'artiste collectionneur puis on traverse le patio où trônent de superbes sculptures ( ne manquez pas le crocodile d'Horace Diaz) et on arrive dans la partie ATELIER proprement dite

Tout semble " laissé en l'état" et c'est émouvant de découvrir les matériaux, les outils utilisés par un homme qui, le soir, après son travail, s’enfermait et créait des œuvres à partir de plaques de zinc.




"Né en 1913 à Neuviller-lès-Badonviller dans les Vosges, Fernand Michel commence à travailler à l’âge de douze ans dans une usine de poterie landaise. A la mort de sa mère, il part vivre en Alsace chez une tante et devient relieur d’art. Amateur de poésie, il se lie à Jean Vodaine, Jean Dubuffet et Alphonse Chave ainsi qu’à de nombreux créateurs.
Vers 1962, il commence à sculpter le zinc après en avoir trouvé une plaque dans une décharge. A partir de cette période, il réalise de nombreux assemblages, le plus souvent de grandes dimensions, qu’il appelle des « zingueries » où se côtoient baigneuses plantureuses, Vénus callipyges, bonnes sœurs, péripatéticiennes et saintes nitouches. La matière corrodée et malmenée par les ans, utilisée telle quelle, donne à ses œuvres une certaine rudesse adoucie toutefois par des pièces plus ornementales.
Fernand Michel vivait à Montpellier. Il est décédé en 1999. Son œuvre est présente dans la collection de La Fabuloserie à Dicy."












" Et Fernand créa la femme avec des boules en zinc" (Genèse 2:7)







" Zincomaniaque, zincobsessionnel, Fernand Michel possède l'émerveillement des enfants qui trouvent un trésor dans les arbres. Son anticulte de l'ego et sa sagesse lui conservent le bonheur d'admirer et de jouir, zincorgasmique, de la beauté qu'il exhume des poubelles de notre socièté de consommation, zincalchimiste. L'érotisme agressif de certaines compositions de l'artistes est proportionnel à la pureté de sa démarche, religieuses retroussant leurs jupes, incubes et succubes, comme pour illustrer le propos de Francis Picabia: " la pudeur se cache derrière notre sexe".
Camille Marty






FERNAND MICHEL PAR LUI-MÊME

" Je suis né aux antipodes, sur la côte ouest, issu d'une famille protestante rigide qui me force à faire des études de théologie dans le Massachusetts. Paris 1968; je fais la connaissance sur les barricades, de Véronése qui, par ses options pour le vert, me libère du bleu. 1970 
: rencontre au Venezuela, de Silas Snohsed qui fait campagne contre le mariage. Il m'enseigne la sémantique et le zen, me présente sa sœur Marianne que j'épouse le lendemain. Marianne et moi voyageons beaucoup sauf les années bissextiles où nous dormons. Je peux considérer ma vie et mes expériences comme fécondes; en 1964, je fus médaille d'or du S.I.C. (sénile, inculte, crétin). Voici un bref aperçu de la vie d'un petit zingueur qui travaille quarante heures par semaine et, quand il voyage, les transports et les repas sont à sa charge."


LE SITE DU MUSÉE

L'ARTICLE DANS LA TRIBUNE

LE MUSÉE DANS L'ART DANS L'AIR

UN ARTICLE DE VIRGINIE MOREAU

UNE VIDÉO

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1, rue Beau Séjour 34000 Montpellier


Ouvert du mercredi au dimanche de 10h à 13h et de 14h à 18h. 
Fermé les lundis, mardis et jours fériés.
Gratuit jusqu'à 10 ans. Adulte : 8 €  
(tarif réduit 6 €).


Les citations de cet article ont été trouvées dans le très bel ouvrage de Frédéric Allamel :
 "Imaginaires Zincifères".



Pour Christine, pour son anniversaire ...

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