mardi 16 mai 2017

KARL BEAUDELERE EXPOSE A CLERMONT FERRAND ET A LYON

 L'artiste masqué donne à voir de nouvelles créations A CLERMONT FERRAND ET A LYON.



"Pour ce qui sera très probablement la toute dernière exposition de la galerie CK, Christian Karoutzos offre ses cimaises aux œuvres d'un plasticien complexe et atypique.
Karl Beaudelere affirme avoir hérité de l'âme du célèbre poète, dont il a pris un homonyme pour nom d'artiste.
« À l'image symbolique du masque que j'ai confectionné et que je porte lors de mes vernissages – une cagoule de Batman retournée et brodée – j'ai retourné le destin qui me promettait à une vie d'ouvrier pour devenir artiste », expose-t-il au public pour expliquer son visage caché.
Né à Marseille, il a exercé différents métiers : restaurateur de meubles, brocanteur, agent de sécurité… Une existence souvent difficile qui l'amènera un temps à vivre dans la rue. Lui-même se considère comme un survivant. « On évalue la force d'un homme à sa capacité à se relever après les coups reçus » assure-t-il.

Son histoire, il la retrouve dans l'œuvre de Charles Baudelaire : « j'ai lu les Fleurs du mal. C'est peut-être exacerbé mais son histoire, sa création, c'est dans la douleur. Les traumatismes de la vie, c'est aussi mon vécu », résume-t-il pour expliquer sa fascination pour le poète.
Et si l'œuvre picturale de l'un n'a que peu à voir avec l'œuvre littéraire de l'autre, le masque l'aide à conserver cette connexion. Karl Beaudelere aime le mystère, la voyance, l'astrologie et la numérologie, qui lui permettent d'échafauder ces corrélations.
Karl Beaudelere aime le mystère, la voyance, l'astrologie et la numérologie Venu au Street art, il commence à se faire connaître du monde artistique en 2007 grâce à des pochoirs. Il crée également des sculptures en plexiglas, sortes de totems matriarcaux dont la structure permet de décomposer les images pour créer des effets d'hologrammes. Mais, désargenté, il se tourne vers des médiums plus abordables : le papier et le stylo à bille « 1 la boîte de dix au marché », justifie-t-il pour expliquer ce choix.

Pourtant, si l'outil est minimaliste, il en va tout autrement pour ce qui concerne le contenu de l'œuvre. Et peu importe la technique, Karl Beaudelere voulait avant tout donner corps à la matière vivante. La seule à sa portée était alors lui-même.
En se regardant dans le miroir, il commence à tracer des lignes sur la feuille. Ces lignes deviennent gribouillages, puis visages et enfin, autoportraits. Lui préfère plutôt évoquer des entités dont il est le modèle, mais qui constituent autant de facettes des différentes personnalités qui le composent, à l'infini.
Dernière exposition L'artiste n'a pas la vision de ce qu'il va faire, de ce qu'il veut rendre. Il commence toujours par un œil. Puis sa main tourne sur la page pour poser des milliers de petites traces. Aucun droit à l'erreur : si le dernier trait n'est pas à sa place, le dessin va à la corbeille. Il avoue ne pas savoir dessiner, il est autodidacte et n'a suivi aucune méthode, n'a copié aucun savoir-faire pour exprimer son art. Il lui faut en moyenne un mois pour réaliser un portrait. Dans la douleur, encore et toujours, car le stylo engendre de terribles tendinites. Ce qui le fait parfois revenir à la peinture. Cette exposition sera la dernière proposée par la galerie CK. Christian Karoutzos, qui l'aura portée à bout de bras dix ans durant dans une totale liberté de direction artistique, a décidé, pour raisons personnelles, de tirer un trait définitif sur un lieu où se seront succédé tant de beaux artistes."













" Le dessin a cette particularité d'être l'expression immédiate et spontanée d'un mode de pensée. Il est encore considéré comme étant une étape, un intermédiaire fragile et un lien entre l'idée et sa conception finale. Mais lorsqu'un dessin prête à penser, lorsqu'il dépasse le cadre qui lui est couramment attribué, alors il est réussi. Karl Beaudelere, KXB7 utilise ce médium pour fixer un instant de vie. Un instantané témoin d'un parcours personnel riche qui ouvre la voie vers une certaine réflexion.
Cet artiste atypique et inclassable va investir les murs de la galerie avec près de cinquante dessins ainsi qu'une surprenante sculpture en plexiglas encore jamais exposée au public. Artiste autodidacte, il est habité depuis son enfance par une pulsion créatrice jusqu'à ce qu'il trouve son «truc» à lui, son écriture. Il réalise des portraits et autoportraits au stylo bic qui se construisent à partir de l'oeil du sujet. Mais ne comptez pas en savoir plus sur lui, vous ne verrez pas l'artiste, un homme derrière un masque. Il avance à visage dissimulé dans un monde qui l'a écorché, cultivant par là sa différence et sa personnalité.
Karl Beaudelere s'efface au profit de son travail, un cri retentit de ces personnages qui nous disent « Regardez qui je suis! Regardez qui nous sommes! ». Une quiétude menaçante transparaît dans ces dessins, le trait est saisissant et la rupture est imminente. Ces anonymes cherchent leur place au sein d'un groupe, d'une société à laquelle ils ont du mal à s'adapter. A l'image de M.V dans «Un Roi sans divertissement» de Jean Giono, ils ne sont pas clairement définis puisqu'ils sont multiples: jeunes, vieux, barbus, cornus, super-héros.
Et pourtant, rien de plus personnel et intime de la part de notre artiste mystérieux que ces «entités», ces êtres au regard profondément vivant. Jouant sur le contraste, il cherche à capter notre attention car finalement, ce n'est pas lui et son masque qui importent mais ses fameux personnages qui en disent plus sur lui que n'importe quel discours."


Exposition jusqu'au 24 juin à la galerie CK. 
Ouvert du mardi au vendredi de 14 h 30 à 19 heures. 
4, rue du Terrail. 
Tél. 04.73.90.71.34.

 ET A LYON ....

Karl Beaudelere-KXB7 est un artiste habitant à Villeurbanne. Il travaille souvent sur l’autoportrait et, quand il en a « marre de lui-même », il crée du « junk art », art visant à récupérer puis coller des objets qu’il trouve.

"Les vanités représentent les possibilités humaines, la connaissance, le plaisir, la richesse ou le pouvoir, mises en perspective avec le côté éphémère de la vie sur Terre. Le crâne rappelle l’impermanence de toutes choses et leur futilité, la mort triomphant inexorablement.
Les vanités se représentent à la façon des natures mortes, et prennent leur essor pictural au début du XVIIème siècle dans la peinture flamande, avant de se propager en Europe.
Aujourd'hui encore, les artistes travaillent ce sujet intemporel et le réinventent."










Spacejunk


16 rue des Capucins 69001 Lyon


 KARL BEAUDELERE ET LES GRIGRIS DE SOPHIE

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