vendredi 14 juillet 2017

MARIO CHICHORRO, TANIA DE MAYA PEDROSA ET PARASCHIVA DUMITRU AU GRAND BAZ'ART A GISORS





MARIO CHICHORRO 


Mario Chichorro est né au Portugal tout proche de Lisbonne. Sa scolarité est houleuse il refuse l’enseignement autoritaire qui ne laisse aucune place à l’imagination. Et pourtant chaque jour après l’école, il court à la bibliothèque municipale dévorer des livres. Lors d’un bref passage en école d’architecture, il participe au mouvement étudiant de 1958 et réalise que le régime de son pays est trop dominateur, et, décide qu’il partira. En 1968, il se consacre entièrement à sa passion pour l’art. Mario devient ainsi un contestataire.
Mario participe aux deux célèbres expositions fondatrices « Les singuliers de l’art » au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris en 1978, et à « Outsiders » organisée par Roger Cardinal et Victor Musgrave à Londres en 1979. En 1992 Raw Vision, la revue internationale de l’art marginal, le présente en couverture. L’écrivain d’art Laurent Danchin et le philosophe Michel Ragon, lui consacrent des textes. Mario sculpte puis peint des « bas-relief » qui illustrent avec beaucoup de couleurs sa vision de la vie et des relations interhumaines. Chaque tableau devient une fable allégorique. Ses oeuvres sont présentes au Musée de la Collection de l’Art Brut à Lau¬sanne, à la Fabuloserie (Dicy), à la Création Franche (Bègle)...
«Mon travail en tant que peintre est le résultat d’une nature personnelle… Brut et marginal ? Je veux bien. Par les temps qui courent, j’en suis fier ! Mais il faut y ajouter d’autres choses encore: primitif, baroque, humoriste, pompier et, s’il vous plaît, anéanti politique, saboteur culturel, anarchiste doux, universaliste sans moyens, humaniste distancié et même peintre. Je suis pour l’irrévérence, l’insubordination, l’irréalisme, l’absurde, la rêverie, la folie, l’utopie, le désir. Je suis solidaire de ceux qui, par volonté ou par la force des choses, s’installent dans le terroir sauvage et fertile de l’idéal et contribuent, selon leurs moyens, à la création nouvelle et tout autre », affirme haut et fort Mario Chichorro.














TANIA DE MAYA PEDROSA

Les toiles de Tania de Maya Pedrosa, pleines de couleurs éclatantes, remplies à ras-bord de minuscules bonhommes souriants et de bêtes tristes, sont très loin d’être naïfs, malgré l’étiquette qu’on leur applique souvent. Les naïfs se soucient du réalisme de leurs dessins, et cherchent une vraisemblance dont Tania n’a rien à faire. Ses traits, faussement enfantins, sont des réductions très efficaces qui construisent des textes et parle de la vie dans le sertão, avec toujours une réflexion plus profonde que la simple chronique des traditions d’antan.












PARASHIVA DUMITRU

Une vraie artiste naïve brute, avec peu d’éducation formelle et aucune formation artistique, Paraschiva Dumitru revit dans ses tableaux les histoires bibliques peintes sur les murs de l’église du village comme si c’était une saga en plein déroulement, une histoire qu’elle connait intimement et qui la concerne personnellement, tout comme le monde entier, avec un sens de participation réservé aux vraiment pures d’âme. Une coloriste naturellement douée, la force de ses peintures réside dans l’expressivité saisissante de ses personnages menus et dans l’émotion vive qu’ils transportent.
Grand BAZ’ART 2016

«Ecce Homo!»
Eglise St Gervais - St Protais de Gisors

Sans la moindre éducation plastique, sans savoir dessiner autrement qu’à sa façon, mais munie d’une surprenante intuition de la composition, de la perspective et de la couleur, Paraschiva Dumitru regarde d’un oeil pur et pieux les épisodes de l’histoire sacré, qu’elle connait par cœur et qu’elle voit peints sur les murs des églises moldaves depuis son plus jeune âge. En les peignant, elle les vit en direct, elle se fait leur témoin et elle se laisse émouvoir jusqu’au bord des larmes par le volet humain de ce drame cosmique. Pour le calvaire du Christ elle a toute la révérence de sa foi orthodoxe, mais c’est surtout le calvaire de la mère (et non pas de la Mère), qui voit mourir son fils (et non pas le Fils), qui la touche le plus profondément. Cela ne pourrait être autrement, douée comme elle est pour soigner la vie et pour faire pousser tout ce qui passe par ses mains dans sa petite ferme, des enfants aux agneaux et des fleurs aux chats perdus. Dans ce culte pour la vie, alors que son quotidien est bien pragmatique et terre-à-terre, sa peinture, comme sa foi, ne saurait être que tendre, émerveillée et, heureusement, naïve.















LE SITE DU GRAND BAZ'ART

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GRAND BAZ ’ART 2017

10 rue de Cappeville - 27140 Gisors

Jean-Luc BOURDILA 06 62 62 57 72 
Oana Amaricai 06 70 56 63 88



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